Ahidous en fête à Aïn Leuh

agerzam

Administrator
Un hommage rendu à Mimoune Abahrar et Chikh Mimoune Ahinaj

Le petit village de Aïn Leuh a accueilli, vendredi 3 août, la cérémonie d'ouverture de la 7e édition du Festival national d'Ahidous.

Lors de cette soirée d'ouverture, animée par huit troupes d'Ahidous venues des villes Taoujdate, Khémisset, Azrou, Aïn Leuh, Khénifra, Boulmane et Sefrou, un grand hommage a été rendu à deux artistes connus pour leur dévouement et leur grand apport dans le domaine de cet art.

Il s'agit de l'artiste Mimoune Abahrar, natif de la tribu d'Aït Liass dans la région de Aïn Leuh en 1950. Cet artiste qui a enregistré plusieurs chansons à la radio nationale dont 10 au profit de la TVM a également chanté aux côtés de grands artistes amazighs dont feu Hammou ou Liazid. La seconde personnalité honorée lors de cette soirée d'ouverture est Chikh Mimoune Ahinaj.

Ce grand poète amazigh est originaire de la tribu d'Aït Youssi dans la région de Sefrou. Ahinaj, qui compte plusieurs poèmes enregistrés à la Radio et à la TV, est chef d'orchestre de la troupe d'Ahidous Addour Imazirhene qui a été choisie pour la poésie Tayfaret au Festival international de poésie en Espagne en 2004.

Le festival a permis d'apprécier l'originalité de cette danse berbère ancestrale et la beauté sublime du Moyen Atlas.
En effet, considéré comme étant l'une des danses les plus importantes, qui a un caractère collectif connu dans la société amazighe au Maroc, Ahïdous est un moyen qui permet au groupe d'exprimer l'émotion partagée par les individus.

Selon les connaisseurs, l'art d'Ahïdous ne se limite pas à la simple distraction, mais il permet aussi et surtout de mettre en valeur l'histoire d'une région et reflète sa culture et la beauté de sa nature.
C'est un moyen de communication entre les individus du groupe et une expression de l'esprit collectif et de solidarité entre les tribus amazighes.

Ahïdous est intimement lié à un ensemble de coutumes et de rites.
Ces traditions et ces rituels ont une forme obligatoire que le danseur récitant respecte jusqu'à la sacralité.
A signaler enfin que la 7e édition du Festival national d'Ahïdous, organisée à Aïn Leuh du 3 au 5 août 2007, a connu la participation de 28 troupes d' Ahïdous, ainsi que 7 groupes d'Imediazen venus des différentes régions du Royaume.
------------------------------------------------

La danse du Moyen Atlas

Des femmes d'un côté, des hommes de l'autre. Parfois hommes et femmes s'alternent en cercles, en demi-cercles ou même en deux rangées se faisant face. Ces personnes étroitement serrées, épaule contre épaule, bougent aux rythmes dictés par des batteurs de tambourins.

Cette danse collective qui témoigne d'un remarquable sens rythmique est pratiquée par les Amazighs du Moyen Atlas. Elle s'accompagne d'un chant rythmé, d'un poème d'une extrême concision répété par le meneur de la danse et repris par les danseurs.
La gestuelle consiste essentiellement en vibrations des épaules, tandis que les femmes lèvent et baissent leurs avant-bras en arrière.
Parfois les danseurs se saisissent mutuellement les mains et penchent tous ensemble le corps vers le centre de l'Ahïdous. Revenus à la position initiale, ils font vibrer
corps et épaules.

Cette danse collective est une sorte de divertissement social. Souvent pratiquée dans les soirées d'été et à l'occasion des fêtes de mariage, de circoncision, ou même lors des fêtes agraires… le Ahïdous exprime la joie d'être ensemble et d'appartenir à la même communauté.

F.A



Mohamed Drihem | LE MATIN
 
Back
Top