Apulée : écrivain amazigh d'expression latine.

Agraw_n_Bariz

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C’est en 125 après j.c que naquit, Apulée qui porte le nom de "Madraouche" à Madaure ville située dans la région berbèrophone appelée chaouia des Aurès au nord de Tébéssa (extrême-est algérien).

Issu d’un famille noble, Apulée maîtrisait parfaitement sa langue natale (amazigh), le Gétule son père assumait quant à lui une fonction administrative très importante puisqu’il était l’un des responsables de cette ville ou "Diumvir" (l’équivalent d’un élu d’une commune). A l’époque sous occupation romaine.

Très doué, il était doté de larges capacités intellectuelles et des connaissances de la littérature latines et grecques. Philosophe renommé en 140 (il n’avait que 15 ans !), il fera une formation littéraire à Carthage puis s’installera cinq années plus tard à Athènes ou il se liera d’une amitié avec un autre Gétule berbère également Pontianus originaire d’OEA. Petite ville située en tripolitaine (région du nord-ouest de la Libye actuelle habitée de nos jours par des berbères qui parlent toujours leur langue malgré les interdits).

Pontianus étant orphelin de père et il proposera à Apulée d’épouser Pudentilla qui n’était autre que sa...mère. Sans refuser cette offre, Apulée lui demanda de lui laisser le temps de continuer ses études en philosophie ce qui lui permettra de développer une idée qui s’inspirera largement de Platon (la pensée platonnicienne).

En asie mineure (l’actuelle Turquie) Apulée découvrira en 147 après j.c. des nouvelles croyances religieuses. Il s’initia au culte de la déesse Isis à Corinthe devenant dévot puis prêtre de cette ville.

A la fin de ses étude, c’est à dire en 148, il rentra en berbèrie, puis une année plus tard, il s’installera à Rome. S’étant attiré les faveurs d’Orfitus (qui deviendra plus tard pro-consul des province romaines du pays berbère), il exercera en qualité d’Avocat et cette fonction lui permettra de sauver d’innombrables vie humaines. face à une juridiction peu égalitaire, il abandonna sa profession en 151 et se rendra à OEA en 152 ou il épousera Pudentilla, la mère de son compagnon Pontianus.

Bien que de dix ans d’âge plus agée, était en veuvage durant 12 longues années, et outre ses capacités scientifiques puisque physicienne très réputée celle-ci possédait une grande ferme et des moyens financiers qui permirent à Pudentilla et son époux Apulée de se joindre faire des recherches communes, et c’est ainsi qu’ils étudieront ensemble le fonctionnement des miroirs, le comportement animal, les maladies nerveuses avec beaucoup de resultats positifs. Auréolés parces succes, Apulée et son épouse rencontreront des difficultés avec les habitants d’OEA car craignant pour leur notoriété, les notables locaux accusèrent Apulee d’être un magicien et allèrent jusqu’à prétendre qu’il s’en est servi pour épouser une des leurs !

Il sera traduit devant la justice coutumière et assurera lui même sa propre défense en sera acquitté, (il mettra à l’intention du public sa propre plaidoierie) mais toutefois il se verra dans l’obligation de quitter la ville.

Il se réfugiera en 153 à Carthage mais sans rompre avec sa femme qui l’aidera financièrement afin qu’il poursuive ses recherches (littérature, science, médecine, philosophie, astronomie, religion, musique...). Prêtre très connu, il officiait à travers les territoires conquis par Rome dans des cérémonies religieuses.

Dès l’an 154 après j.c. à l’âge de 29 ans il deviendra un grand écrivain et dans l’un de ses écrits "De deo socratis" il tente d’expliquer les rapports tels qu’ils devraient exister entre les hommes et les Dieux reprennat les écrits de Apulée. Dans son étude sur la science des démons (ou démonologie), on notera qu’il avait une vue un peu particulière de ceux-ci, en effet, il prétendait que ces êtres surnaturels étaient plutôt des médiateurs et servaient donc d’intermédiaires entre les dieux et les mortels. Thème repris dans son oeuvre "l’apologie", enfin, l’une de ses caricatures, "la mégère des métaphores" se voulait hostile à la nouvelle religion chrétienne qui prenait forme et qui tendait à supplanter la religion juive, cette nouvelle religion pratiquée par la majorité des populations berbères de l’époque.

En 170, il décida de rejoindre à nouveau son épouse mais arrivé non loin de la cité, il sera enlevé par des inconnus et depuis cette date, Apulée ne donna plus signe de vie.

Rachid Yahou
http://www.col.fr/article-628.html

source : www.afrique-du-nord.com
 
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