Palestine : Arafat corrompu ?
Arafat vivant en camp retranché à la Moqataâ, entourée d'amas de ruines. Telle est l'image médiatique du vieux leader palestinien. Pourtant, un rapport du FMI sur les finances palestiniennes, relayé par de nouvelles enquêtes, confirme les pires accusations de corruption. Explications. Par Laetitia Grotti
Dimanche dernier, cent cinquante journalistes palestiniens de la Bande de Gaza ont manifesté pour dénoncer les agressions dont ils sont victimes depuis plusieurs semaines. Agressions qui, selon Hassan Al-Kachef, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Ad-Dar, pourraient avoir pour origine des articles portant sur la corruption au sein de l'Autorité palestinienne. Trois jours plus tard, Yasser Arafat empêche son Premier ministre, Ahmed Qoreï, de mettre en place une réforme financière demandée par les autorités européennes et américaines afin de limiter la corruption. Depuis deux ans, Salem Fayed, ministre palestinien des Finances nommé par Mahmoud Abbas et maintenu par Qoreï, dénonce l'existence d'un système mafieux où tout se paie en liquide, où l'argent des bailleurs de fonds internationaux est détourné sans
vergogne, où un réseau de monopoles détenus par des proches du leader historique permet d'enrichir grassement une oligarchie, au détriment du peuple.
Ces critiques virulentes, émanant de différentes composantes palestiniennes, s'ajoutent aujourd'hui à la méfiance exprimée depuis quelques temps par l'Union européenne et par le FMI envers l'Autorité palestinienne, et plus particulièrement Yasser Arafat.
Arafat vivant en camp retranché à la Moqataâ, entourée d'amas de ruines. Telle est l'image médiatique du vieux leader palestinien. Pourtant, un rapport du FMI sur les finances palestiniennes, relayé par de nouvelles enquêtes, confirme les pires accusations de corruption. Explications. Par Laetitia Grotti
Dimanche dernier, cent cinquante journalistes palestiniens de la Bande de Gaza ont manifesté pour dénoncer les agressions dont ils sont victimes depuis plusieurs semaines. Agressions qui, selon Hassan Al-Kachef, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Ad-Dar, pourraient avoir pour origine des articles portant sur la corruption au sein de l'Autorité palestinienne. Trois jours plus tard, Yasser Arafat empêche son Premier ministre, Ahmed Qoreï, de mettre en place une réforme financière demandée par les autorités européennes et américaines afin de limiter la corruption. Depuis deux ans, Salem Fayed, ministre palestinien des Finances nommé par Mahmoud Abbas et maintenu par Qoreï, dénonce l'existence d'un système mafieux où tout se paie en liquide, où l'argent des bailleurs de fonds internationaux est détourné sans
vergogne, où un réseau de monopoles détenus par des proches du leader historique permet d'enrichir grassement une oligarchie, au détriment du peuple.
Ces critiques virulentes, émanant de différentes composantes palestiniennes, s'ajoutent aujourd'hui à la méfiance exprimée depuis quelques temps par l'Union européenne et par le FMI envers l'Autorité palestinienne, et plus particulièrement Yasser Arafat.
