Argan

«Je suis un arbre à 100% marocain, constituant une source de revenus pour plus de trois millions de Marocains»

26.04.2006
http://www.lematin.ma/Journal/Article.asp?id=soc&ida=60269

Entretien exclusif avec l'arganier
Cette aventure avec l'arganier a commencé le 30 avril 2001. Là-bas, dans le Sud marocain, à Turza, petit village au pied de l'Anti-Atlas. Lors de cette rencontre organisée par ESPOD, avec Zakaria Ouissafan, dans la province de Taroudant, le féminin d'Orient et le féminin d'Occident ont donné la parole aux beautés de la nature, à la richesse de l'être humain, aux produits du terroir, aux savoir-faire locaux et aux ressources régionales, mettant les pleins feux sur l'arganier.

Cet arbre magique, symbole de richesse et de générosité, ne peut vous laisser insensible. Il donne tout et ne demande rien. Il sait conjuguer, avec talent, utilité et gratuité, beauté et prospérité, modernité et tradition. Une leçon d'humilité. Il nous enseigne comment honorer le vivant qui nous habite. Je vous invite donc à suivre avec moi, l'entretien exclusif qu'il a bien voulu m'accorder.

Fattouma Benabdenbi : On dit de vous que vous êtes un fidèle sujet du Royaume ?

Arganier : J'aime bien cette expression. Oui, un sujet acteur, utile, disponible et responsable. Mu par l'obligation de conscience et le devoir d'espérance.

Vous êtes à l'affiche du 4e Moussem international. Votre renommée traverse les mers et éveille de plus en plus l'intérêt des entrepreneurs, des écologistes et des scientifiques d'ici et d'ailleurs. Quel est donc votre secret ?

Il paraît que la Colombie a manifesté son intérêt pour 25.000 plants de mon espèce. Lourde pression ! Il va falloir donner le meilleur de nous-mêmes. Mais, si nous sommes savamment exploités, nous sommes capables de réaliser de belles performances économiques. L'intérêt des pays du Nord pour ce que représente l'arganier fait ses preuves au quotidien en termes de production à forte valeur ajoutée. Nous sommes bien connus en Suisse, en Allemagne, en France, au Japon, en Belgique, au Canada, de plus en plus aux Etats-Unis.

Mais notre voisin direct, l'Algérie commence à s'intéresser à nos points forts ; il aimerait bien nous cultiver massivement. Il y parviendra sans doute, un jour.
Avec la manne financière du gaz et du pétrole, il n'aura aucune difficulté à attirer les meilleurs chercheurs et développeurs dans ce domaine. De vous à moi, j'ai bien peur de l'immigration forcée. Profondément citoyen marocain ; je me plais bien dans mon pays. Mais j'ai besoin de plus de respect et d'amour pour livrer passage à la beauté et à l'utilité qui m'habitent. C'est naturel, non ? Par exemple, que l'on me protège des chèvres et des chameaux qui broutent mes productions, celle de l'année en cours et les bourgeons de l'année à venir, m'empêchant de me développer.

Je n'ai rien contre ces animaux, alliés du paysan. Mais, élevés dans des enclos, ils pourraient se nourrir du tourteau que je laisse quand l'homme et la femme ont fini d'extraire de mon fruit toute l'huile que je contiens.

Arganier, vous êtes très sollicité ces derniers temps, et pourtant vous restez méconnu dans votre pays d'origine. Pourriez-vous nous dire qui vous êtes ?

Vous avez en partie raison. Nul n'est prophète chez lui ! Mais méconnu par qui ?
Certainement pas des paysannes et des paysans. Les habitants du Sud marocain me connaissent bien. Je suis un arbre à 100 % marocain, à multiples usages, dont chaque partie est exploitable, constituant une source de revenus pour plus de trois millions de marocains. Je m'étale sur une superficie de plus de 850.000 ha dans des zones arides et semi-arides du sud-ouest marocain. Doué d'une grande plasticité écologique et indifférent à la nature chimique des sols, je peux pousser aussi bien sur des calcaires compacts et perméables que sur de l'argile ou des grés durs ou siliceux. On trouve quelques traces vivantes à Tindouf ; et d'autres fossilisées en Maurétanie. Je sais résister à la chaleur et peut supporter des températures allant jusqu'à 50 °C. Grand, élancé, tout vêtu de vert, je peux atteindre jusqu'à 10 m de hauteur. Mon fruit est unique, il n'est pas plus gros qu'une noix, mais quelle efficacité ! Jaune, parfois sillonné de rouge, il est recouvert d'une pulpe que les chèvres et les chameaux adorent. A l'intérieur du noyau dur, les femmes aux doigts de fée et aux couleurs chatoyantes vont chercher les amendes huileuses, qu'elles broient puis pétrissent pour y extraire jusqu'à 55 % de mon huile dorée.

Vous jouez un rôle dans l'équilibre écologique ?

Un rôle prépondérant même. Grâce à mes racines longues, fines et profondes, je sais maintenir les sols, entretenir leur fertilité et les protéger contre l'érosion hydrique et éolienne qui les menace de désertification. Ceux qui croient en mes pouvoirs disent que je suis le seul arbre qui soit le mieux adapté aux régions arides et semi-arides, dont je constitue le dernier rempart contre la désertification. C'est un trait de caractère, j'aime le partage. Je participe à la fixation des sols que j'enrichis de matières organiques issues de mes feuilles mortes, nécessaires aux multiples variétés végétales, qui tirent sans complexe profit de l'humidité et de la protection que j'assure naturellement et sans contrepartie.

A suivre
 
La nature vous a comblé, quels sont vos atouts?

Je suis un arbre, et comme tous les arbres, j'offre du bois. Un bois dur et résistant, fort apprécié comme matériau de charpente et outillage agricole. Je mets du temps à me consumer, mais ceux qui m'utilisent comme combustible risquent, à terme, de me porter préjudice. Du temps du protectorat, pour ceux qui ne le savent pas, je servais de charbon pour faire fonctionner les locomotives de l'occupant. Ce n'était certainement pas le meilleur usage, car trop convoité dans ce sens, je n'aurais jamais pu offrir toutes ces opportunités hautement plus rentables et plus productives. En fourrage, je suis le plat préféré des chèvres et des chameaux. Je ne suis pas un arbre à abattre, je suis trop précieux pour finir dans les cheminées.

Si l'homme m'exploitait intelligemment, je deviendrais pour lui, un grand pôle économique dont le Maroc serait fièrement leader mondial. Je suis le seul pays de la planète qui abrite à la fois des millions d'arbres de mon espèce. Je peux vous garantir et sans complaisance, que je suis une aubaine économique, écologique et culturelle. La grande Baraka du pays. Fidèle serviteur de l'homme et de l'environnement.

L'homme peut s'enrichir de mes multiples usages : extraire mon huile et la transformer dans tout le Royaume, en créant des unités de production, qui génèrent des emplois dans l'agriculture (production de plants, cultures biologiques associées, élevages intensifs de caprins), des industries de transformation (alimentaires, cosmétiques, médicales, et paramédicales…) et des services (emballage, distribution, publicité, tourisme culinaire…).

Pensez-vous que vos vertus sont assez exploitées au Maroc ?

Essayez-moi dans des vergers, faites participer vos chercheurs en biotechnologie. Cela dit, en passant, un laboratoire en biotechnologie est vivement recommandé. Il ouvrira des perspectives en agroforesterie et dans d'autres domaines, et fera du Maroc une plateforme scientifique confirmant son leadership en la matière. C'est vrai qu'aujourd'hui, je reste l'élément dynamiseur des coopératives féminines, mais imaginez-moi avec une plus grande efficacité productive, un management modernisé, une exploitation programmée, et des produits à haute valeur ajoutée in situ? Tout ce que je produis, est source d'activités génératrices de revenus ; les AGR comme il est dit et répété. Le tourteau dont je vous ai déjà parlé, cette sorte de pâte compacte, résidu de l'extraction d'huile, est un complément énergétique efficace dans l'engraissement du bétail.

Mon huile est comestible, elle a un goût de noisette et possède des propriétés diététiques très intéressantes, très riches en acides gras insaturés, dont une bonne proportion d'acide linoléique indispensable pour l'organisme humain. La pharmacopée traditionnelle a largement exploité mes vertus, surtout pour les maladies de la peau. Mais les chercheurs et les scientifiques des universités, au Nord comme au Sud, vont confirmer mes grandes propriétés biologiques et justifier ma présence dans la cosmétologie de luxe.

L'intérêt de l'arganier n'est plus à démontrer. Les cardiologues en pincent pour moi. Ils m'ont décerné, il n'y a pas longtemps,- grâce aux travaux des chercheurs de la faculté de sciences de Ben M'Sik, avec à la tête le professeur Derouich -, deux prix de cardiologie : un national et un autre international, pour mon impact positif sur le bon cholestérol et sur les triglycérides. Et pour terminer, je reste la seule huile végétale qui sait agir positivement sur les Triglycérides, au même titre que les huiles de poissons.

L'on dit de vous, que vous êtes menacé, qu'en est-il?

D'après les spécialistes, l'arganeraie marocaine régresse à raison de 600 hectares l'année. En l'espace de 50 ans, nous sommes passés de 100 arbres à l'hectare, à 30 arbres seulement. L'accroissement démographique, le développement du cheptel et des cultures intensives, notamment le maraîchage sous serres, dont les besoins en eau jurent avec la raréfaction de cette ressource, source de toute vie, sont autant de raisons qui expliquent le déboisement, la désertification accrue, et l'exode accentué des populations rurales vers les villes de la région....

Bidonvilles, puis béton villes font leur apparition et se multiplient. Nous sommes véritablement en danger et l'homme, dont le destin est lié au notre, souffre profondément de cette dégradation. Heureusement, qu'il y a de plus en plus, une prise de conscience à notre égard ; mais les tentatives restent timides. Espérons que l'initiative nationale de développement humain va déclencher une belle dynamique, faisant de l'arganier, de l'élevage caprins et autres produits d'accompagnement, un véritable pôle de compétences pour la région. Les universitaires commencent à nous porter dans leur estime. C'est grâce à eux que l'arganier connaît un regain d'intérêt.

Les entrepreneurs financent les études et les recherches scientifiques, puis appliquent avec assurance les résultats, créant de nouvelles gammes de produits plus rentables, à forte valeur ajoutée. Nous sommes prêts à reboiser et à remplacer s'il le faut, les forêts d'eucalyptus en mal de vivre, dont les besoins en eau, importants appellent avec le temps qui courent, à des restrictions. Le professeur Rachida Nouaim, un produit bien de chez nous, actuellement en poste à Dijon, a planté un arganier devant chez elle, à Settat. Il est grand, beau, chargé de fruits et de bourgeons. Je n'aurai jamais pensé qu'un tel miracle pouvait se réaliser.

En fait, il s'agit d'une technique qui permet aux arbres de mon espèce, de vivre en bonne santé, et de s'adapter presque partout, en montagne, en bord de mer ou ailleurs. Les plants qu'elle prépare avec professionnalisme et amour sont tous «mycorisés», donnant lieu à une nouvelle race d'arganiers plus forts, plus robustes, et plus productifs.

En partant de votre vécu riche en expériences, n'auriez-vous pas quelques recommandations pour nos décideurs ?

Je crois l'avoir dit plus haut ; sauvegarder l'arganeraie et stopper net le processus de régression, planter un maximum d'arbres et en rationaliser l'exploitation. Une stratégie nationale. Parmi les actions prioritaires :
• Plantation sur plantation d'arganiers, sans cesse renouvelée, en verger si possible.
• Changer la loi à notre égard. Le Dahir de 1925 qui accordait de larges droits de jouissance aux usagers, méritent d'être revu et corrigé, exprimant plus d'obligation d'entretien des arbres par leurs propriétaires.
• Des campagnes pédagogiques d'information ; de sensibilisation auprès des exploitants locaux, de l'opinion publique locale, nationale et internationale, sur nos spécificités, et sur l'importance et l'intérêt de la conservation de notre espèce : l'arganier patrimoine de l'humanité.
• Des manifestations à travers le Royaume, pour fêter la beauté et l'utilité de l'arbre.
• Des grandes foires nationales et internationales pour promouvoir les produits, et valoriser la diversité et la qualité.
• Des actions pédagogiques dans les manuels scolaires.
• Plus de recherche scientifique, avec un rapprochement université- entreprise, et un laboratoire en biotechnologie.
• Une chaire à l'université, avec des unités de valeurs spécialisées.
Vaste programme ! Il s'agit là d'un projet de société.

Je suis un compagnon fidèle de l'homme ; nous partageons l'espace depuis des millénaires. Une histoire à connaître et à transmettre aux générations futures et un devoir de mémoire. Demandez donc aux populations berbères, elles en ont des choses à raconter sur notre histoire commune. Pour ma part, je vous propose une note poétique pour terminer cet entretien. Jalal Eddine Rumi dit un jour, «Que la beauté que nous aimons soit celle que nous faisons».

Je pense que cette belle phrase s'applique à mon ami l'écureuil sauvage. Ma survie, je la dois à une race de la région. A chaque passage sous l'ombrage de mes branches secouées par le vent, il ramasse mes fruits tombés, les enfouit dans le ventre de la terre, puis en amnésique involontaire, les oublie. La nature fait le reste et donne naissance à d'autres arganiers, partout où vit cet animal. Sauvage dit-on ? J'ai le sentiment profond, qu'il est civilisé naturellement, la civilisation de la biodiversité et du respect des différences. Une leçon de vie pour l'humanité, la race dite supérieure.

* (sociologue consultante)
Propos recueillis par Fattouma Benabdenbi | LE MATIN
 
Unique au monde, l¹huile d¹argane possède des vertus anti-âge exceptionnelles pour «nourrir» et protéger la peau, agressée par les éléments extérieurs et les maux de notre société moderne (stress, pollution, tabacŠ).

Produit des amandes de l¹arganier, un arbre rare qui ne pousse que dans le sud du Maroc, cette huile unique au monde est utilisé depuis toujours par les femmes berbères pour leurs soins de beauté. Elles s¹en enduisent le corps, le visage et les mains pour conserver une peau souple, tonique et douce, et se protéger des morsures du vent, du soleil et du sable.
L¹huile vierge pressée à froid (deux fois plus riche que l¹huile d¹olive en vitamine E antioxydant(e), agit contre le dessèchement et le vieillissement de la peau. Huile précieuse, régénératrice, elle s¹utilise pour les soins du corps, du visage ou des cheveux, en raison de ses propriétés rééquilibrantes, protectrices et raffermissantes.
L¹utilisation quotidienne de l¹huile d¹argane permet d¹estomper visiblement les rides et d¹atténuer les traces laissées par l¹acné, les boutons, le soleil ou d¹autres lésions (vergetures, gerçures, brûlures). Des études scientifiques ont démontré que l¹huile d¹argane redynamise la peau, relance les fonctions vitales des cellules, restaure la barrière cutanée et neutralise les radicaux libres.

Conseils pratiques :

Soin du visage :
Tous types de peaux. Remplacez votre crème de nuit par ARGANIA. Chaque soir, bien répartir l¹huile sur le visage et sur le cou par un massage circulaire.
Soin anti-âge :
De jour comme de nuit, sur les parties du corps agressées ou déshydratées pour lutter contre le vieillissement cutané précoce dû aux agressions externes. Bien faire pénétrer l¹huile.
Traitement capillaire :
ARGANIA donne éclat et brillance aux cheveux secs, ternes et cassants. En masque sur toute la chevelure. Laisser agir de 30 minutes à une nuit et laver avec du savon rare d¹Alep.
S¹utilise comme protection sur les cheveux avant vos bains de soleil ou de mer pour garder une chevelure souple, douce et brillante.
Soin des ongles : Fortifie les ongles cassants et dédoublés. Les tremper dans un mélange de jus de citron et d¹huile (à parts égales) pendant 1/4 d¹heure une fois par semaine.
Huile de massage :
En massage corporel pour hydrater, nourrir, assouplir votre peau après le bain ou la
douche. Raffermissante, aide à une meilleure élasticité de la peau, cicatrisante, hydratante.
En baume :
Aide à soulager les rhumatismes. En friction sur les endroits sensibles. Peut être mélangée à d¹autres ingrédients naturels, comme le rhassoul, le karité ou certaines huiles essentielles.
Voie orale:
Cette huile végétale, pressée à froid, peut être utilisée comme complément nutritionnel. Aucun effet indésirable n¹a été noté.

journal "ALBAYANE" du 28 /4/06
 
Il ne faut pas faire des affirmations gratuites quand on n a pas lu toute la bibliographie sur l arganier.
L arganier a fait l objet d une introduction systematique aux USA dans le Nevada.Une mission americaien avit sillone le Souss en 1927 d ou elle a collecte les semences pour creer des reboisements aux USA.
Les USA qui ont un cousin americain de l arganier ont voulu profiter des vertus de cet arbre qui peut atteindre une taille que son cousin americain ne peut atteindre(buisson).
L arganier a un autre cousin aux Iles canaries qui s appelle Sideroxylon mais il a aussi le defaut d etre nain comme le syderoxylon americain............
Le premier nom latin de l arganier fut Sideroxylon argania..........et ce n est qu apres que l on s etait rendu compte que le grand toxonomiste Linnee avait deja decrit l arbre sous le nom latin de Argania spinosa...
L arganier est cultive dans le Negev par les israeliens.......
Les amazighes du Souss avaient un botaniste britannique du nom de Mohand Grant.Il est ne a Mogador et grandit en Angleterre au XIX siecle..et ce botaniste avait decrit la flore de son pays natal.
Le probleme de l arganier c est qu il est adapte a son terroir.Il est presque la seule espece forestiere a reussir et a se faire respecter de la dent du betail en raison de ses epines .Mais il existe des especes forestieres comme les eucalyptus du desert qui arrivent a donner plus de volume de bois par an que l arganier.
Donc l arganier a au niveau d ela culture amazighe un lien affectif.Mais quand on fait de l economie on ne fait pas de sentiment...........
A mon avis il faut permettre a l arganier de se reproduire naturellement dans son aire d existence.Actuellement l arganier est menace par la dent de la chevre dan son propre aire naturelle ,ce qui fait qu il peu de jeunes semis( ces semis sont broutes avant qu ils aient les epines) et que seules les vieilles souches se dressent dans le paysage...........Il faut la jeunesse pour renouveler le stock.
 
Citation de Adrar:[Les amazighes du Souss avaient un botaniste britannique du nom de Mohand Grant.Il est ne a Mogador et grandit en Angleterre au XIX siecle..et ce botaniste avait decrit la flore de son pays natal.(...)]:eek:

Un confrère de Juba II !! Très intéressant! peut- on en savoir plus sur ce Mohand Grant?
 
A un certain moment de ma vie je m etais interesse a l arganier et au cours de mes recherches je suis tombe sur le nom de ce bataniste amazighe.........car son nom est cite par les auteurs............C est le nom MOHAND qui m a mis la puce a l oreille...........

aksel said:
Citation de Adrar:[Les amazighes du Souss avaient un botaniste britannique du nom de Mohand Grant.Il est ne a Mogador et grandit en Angleterre au XIX siecle..et ce botaniste avait decrit la flore de son pays natal.(...)]:eek:

Un confrère de Juba II !! Très intéressant! peut- on en savoir plus sur ce Mohand Grant?
 
Re : Argan

Des Romands au secours de l’arganier, l’arbre providentiel du Maroc

GILBERT SALEM

8 mars 2007
24 Heures


En Europe, on ne connaît de lui que le fruit: la noix d’argan, dont l’amande fournit une huile appréciée en cosmétologie et en pharmacie: lutte contre l’acné, l’eczéma, les douleurs arthritiques, l’obésité. Mais dans le seul endroit du monde où il s’épanouit naturellement – le Sud atlantique marocain, autour de la ville de Sous – l’arganier est une espèce végétale endémique à la base d’une économie rurale qui existe depuis des centaines d’années. Résistant à la sécheresse, il y est utilisé pour son bois. Son feuillage nourrit les dromadaires, et les chèvres qui n’hésitent pas à grimper aux frondaisons. Les vertus médicinales de son huile sont connues par les autochtones depuis la nuit des temps, mais sa surexploitation se fait à leur détriment.

Créée récemment à Lausanne, l’association non lucrative Targante – du nom berbère de l’essence – va promouvoir l’arganeraie par un programme de reforestation, d’alphabétisation et de formation de ses usagers directs marocains – essentiellement des femmes, la population masculine étant happée par des chantiers urbains.

GILBERT SALEM

Fondée par le géologue lausannois Lahsen Menkari, docteur de l’EPFL et originaire de cette région, Targante mènera ses actions au Maroc, en collaboration avec un institut de recherches d’Agadir, et en Romandie, avec l’appoint actif de l’Institut Technologies du vivant de la Haute Ecole valaisanne en Suisse. C’est dans ces laboratoires sédunois que Menkari a fait mener une recherche sur les feuilles de l’arganier: un jeune savant y a isolé une molécule nouvelle, chargée de flavonol, dont les principes actifs permettront de développer encore les vertus curatives de l’arganier. Après la création de pépinières, les enfants de l’arganeraie pourront la faire revivre et en vivre.

Informations détaillées sur www. targante. org
 
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