9e édition des "Auteurs inaperçus du Maghreb" : une langue berbère invisible
L’association "Pour une Université à Safi" communique ces jours-ci dans la presse marocaine et sur le réseau internet (Limag...) dans le but de promouvoir la 9e édition du concours de nouvelles "Les Auteurs Inaperçus du Maghreb/BIDAYATE".
Le choix exclusif et restrictif des seules langues arabes et française pour ce concours censé encourager le terroir local, soulève bien des questions de fond sur les moyens réellement accordés aux Berbères pour valoriser leur production intellectuelle. On en arrive même à se poser des interrogations sur l’appui des politiques culturelles francophones infléchies au Maroc pour ce type d’événement.
Jusqu’à quand continuerons-nous d’accepter que les écrivains berbérophones demeurent aussi peu visibles dans leurs pays ? d’autant plus que ce concours est organisé dans un haut-lieu de l’amazirité.
Safi est reconnue comme étant l’une des plus anciennes villes du Royaume du Maroc. Son nom tire son origine du berbère, du mot "assif" qui signifie (cours d’eau), précisemment de l’oued Chaâba qui la traverse.
Quelle alternative pour des écrivains berbèrophones du Maroc si ce n’est d’envoyer leurs manuscrits dans leur langue maternelle, seule langue capable de refléter leur pensée ?
Comment rendre inaperçu des auteurs sinon qu’en les privant des outils vitaux pour leur survivance littéraire ?
En se dotant d’une dimension berbérophone, puisqu’il est aussi à la genèse d’un renouveau, d’un projet d’Université de Safi, le concours des Auteurs inaperçus du Maghreb aurait tout à gagner. Ce Prix Littéraire sortirait enfin dans ce cas de l’absurde pour atteindre les objectifs exprimés dans son intitulé. Il serait dommage de créer des clivages peu constructifs ou prétendre s’adresser à tous les Marocains du terroir en occultant d’emblée sa berbérophonie.
Les participants ont jusqu’au 31 mai 2007 pour envoyer deux nouvelles en langues arabe ou française au jury composé de M. Hubert JOLY, M. Saïd LAQABI, M. Jamal BOUTEIB, M. Hassan RIAD.
La remise des prix est fixée pour la première semaine de Juillet 2007.
Stéphane MÉRABET 10 février 2007 Maghrebcity.com
Pour une Université à Safi
Auteurs Inaperçus du Maghreb / BIDAYATE
B.P. 402 SAFI - Principale 46 000 - MAROC
Modalités
Chaque nouvelle doit comporter au moins deux pages ; La limite supérieure est fixée à six pages. Les deux nouvelles doivent être dactylographiées, chacune en trois exemplaires. Chaque candidat(e) doit envoyer une enveloppe, libellée à son nom et adresse, suffisamment affranchie (ou avec coupons internationaux, le cas échéant), ainsi qu’une photocopie d’une pièce d’identité.
L’association "Pour une Université à Safi" communique ces jours-ci dans la presse marocaine et sur le réseau internet (Limag...) dans le but de promouvoir la 9e édition du concours de nouvelles "Les Auteurs Inaperçus du Maghreb/BIDAYATE".
Le choix exclusif et restrictif des seules langues arabes et française pour ce concours censé encourager le terroir local, soulève bien des questions de fond sur les moyens réellement accordés aux Berbères pour valoriser leur production intellectuelle. On en arrive même à se poser des interrogations sur l’appui des politiques culturelles francophones infléchies au Maroc pour ce type d’événement.
Jusqu’à quand continuerons-nous d’accepter que les écrivains berbérophones demeurent aussi peu visibles dans leurs pays ? d’autant plus que ce concours est organisé dans un haut-lieu de l’amazirité.
Safi est reconnue comme étant l’une des plus anciennes villes du Royaume du Maroc. Son nom tire son origine du berbère, du mot "assif" qui signifie (cours d’eau), précisemment de l’oued Chaâba qui la traverse.
Quelle alternative pour des écrivains berbèrophones du Maroc si ce n’est d’envoyer leurs manuscrits dans leur langue maternelle, seule langue capable de refléter leur pensée ?
Comment rendre inaperçu des auteurs sinon qu’en les privant des outils vitaux pour leur survivance littéraire ?
En se dotant d’une dimension berbérophone, puisqu’il est aussi à la genèse d’un renouveau, d’un projet d’Université de Safi, le concours des Auteurs inaperçus du Maghreb aurait tout à gagner. Ce Prix Littéraire sortirait enfin dans ce cas de l’absurde pour atteindre les objectifs exprimés dans son intitulé. Il serait dommage de créer des clivages peu constructifs ou prétendre s’adresser à tous les Marocains du terroir en occultant d’emblée sa berbérophonie.
Les participants ont jusqu’au 31 mai 2007 pour envoyer deux nouvelles en langues arabe ou française au jury composé de M. Hubert JOLY, M. Saïd LAQABI, M. Jamal BOUTEIB, M. Hassan RIAD.
La remise des prix est fixée pour la première semaine de Juillet 2007.
Stéphane MÉRABET 10 février 2007 Maghrebcity.com
Pour une Université à Safi
Auteurs Inaperçus du Maghreb / BIDAYATE
B.P. 402 SAFI - Principale 46 000 - MAROC
Modalités
Chaque nouvelle doit comporter au moins deux pages ; La limite supérieure est fixée à six pages. Les deux nouvelles doivent être dactylographiées, chacune en trois exemplaires. Chaque candidat(e) doit envoyer une enveloppe, libellée à son nom et adresse, suffisamment affranchie (ou avec coupons internationaux, le cas échéant), ainsi qu’une photocopie d’une pièce d’identité.