Belaid Akkaf, musicien : chaque festival apporte un plus aux artistes
Revenu du Festival «Au Désert» (Mail), Belaid Akkaf se dévoile à nous quant à sa carrière artistique musicale et ses participations fréquentes à l'étranger.
Quel est le but de votre recherche dans la musique Amazigh?
-Mon but c'était de faire sortir cette musique de sa sphère, puis la mettre en valeur pour pouvoir l'exporter ailleurs, car elle est restée pendant longtemps à l'état embryonnaire, alors qu'elle possède de grandes ressources.
Donc, avec mon expérience j'ai pu joindre authenticité et modernité, en utilisant, en même temps et d'une manière harmonique, des instruments traditionnels et modernes.
Votre expérience avec le groupe Oussmane a eu beaucoup de succès dans les années 70, surtout avec la particulière voix de Ammori M'barek. Pourquoi n'avez-vous pas continué dans ce chemin?
-L'expérience du groupe Oussmane a débuté plus précisément en 1975, période dans laquelle les Mégri avait déjà instauré une musique internationale dans le monde Arabe.
De ce fait, le groupe Oussmane a eu l'idée de prendre la musique Amazigh et de la jouer d'une manière académique et plus scientifique avec des instruments modernes ( guitare, basse, tuomba, violon, accordéon, orgue). Mais, il s'est avéré que notre public n'était pas encore ouvert pour recevoir ce genre de musique, car il n'y avait pas dans le temps une éducation et une culture musicale qui pouvaient permettre l'èpanoiussement de cette expérience.
Il est vrai que le groupe Oussmane a fait bonne impression durant un laps de temps auprès d'un type de public marocain et étranger.
D'ailleurs, nous nous sommes produits à L'Olympia avec les Mégri et Nass El-Ghiwane (Paris-1976) et nous avons enregisté un 33 tours en direct. Dans ces années, nous étions encore jeunes et nous portions des messages qui étaient assez lourds par rapport à notre âge et notre maturité. C'est vrai qu'il y avait des potentialités derrière nous, dont des écrivains, des poètes et des universitaires qui nous encourageaient et nous guidaient un peu dans notre chemin. Donc, nous avons chanté des poésies d'un certain niveau, destinées à un public d'intellectuel.
Pour le groupe Oussmane, on ne peut pas parler de séparation, car ce groupe était une «idée» pour encourager d'autres jeunes à suivre le même chemin. Effectivement, c'est ce qui s'est passé.Il ya eu des groupes qui ont suivi, dont chacun a travaillé à sa manière et ses possibilités musicales. Mais ce qu'il faut dans une formation de ce genre, c'est avoir des musiciens virtuoses et des musicologues pour pouvoir atteindre le niveau international.
Votre expérience dans les Festivals étrangers?
-Ma participation dans des Festivals à l'étranger est due à un effort personnel. Donc, je me suis fait connaître par moi-même et mon travail.J'ai beaucoup de contacts avec les directeurs des festivals internationaux. Ma dernière prestation fut au Festival du Mali «Au Désert» à côté de grands musiciens, connus mondialement, venus d'Afrique, d'Amérique et d'Europe entre autres.
Ma prestation avec mes musiciens a été à la hauteur. J'ai eu même des contacts avec d'autres Festivals, ce qui m'a permis de décrocher plusieurs contrats(Etats-Unis, Suisse, Sénégal, Espagne, Belgique,.........)
Chaque Festival apporte un plus pour l'artiste, car le voyage en lui-même est un apport culturel très important. Puis un Festival possède toujours un but spécial et des objectifs lointains. Par exemple le Festival Mawazine à un avenir, car il s'est bien lancé depuis la première édition, avec un professionnalisme de haut niveau.
En effet, ce Festival accueille des artistes de qualité que ce soit sur le plan national ou international. Or, s'il continnue dans cette perspective, il atteindra sans aucun doute ses objectifs. J'étais très content d'y avoir participer dans sa première édition.
Le parcours de Belaid Akkaf en quelques dates...
1966: création d'un groupe de pop music
1975: constitution du groupe Oussmane
1976: consécration à L'Olympia
Les années 80: études musicales en Russie
1988: trio Mawssili avec Salah Cherqi et Brahim Labloul
1990: groupe Caravane, appelé actuellement " Frères Akkaf
Revenu du Festival «Au Désert» (Mail), Belaid Akkaf se dévoile à nous quant à sa carrière artistique musicale et ses participations fréquentes à l'étranger.
Quel est le but de votre recherche dans la musique Amazigh?
-Mon but c'était de faire sortir cette musique de sa sphère, puis la mettre en valeur pour pouvoir l'exporter ailleurs, car elle est restée pendant longtemps à l'état embryonnaire, alors qu'elle possède de grandes ressources.
Donc, avec mon expérience j'ai pu joindre authenticité et modernité, en utilisant, en même temps et d'une manière harmonique, des instruments traditionnels et modernes.
Votre expérience avec le groupe Oussmane a eu beaucoup de succès dans les années 70, surtout avec la particulière voix de Ammori M'barek. Pourquoi n'avez-vous pas continué dans ce chemin?
-L'expérience du groupe Oussmane a débuté plus précisément en 1975, période dans laquelle les Mégri avait déjà instauré une musique internationale dans le monde Arabe.
De ce fait, le groupe Oussmane a eu l'idée de prendre la musique Amazigh et de la jouer d'une manière académique et plus scientifique avec des instruments modernes ( guitare, basse, tuomba, violon, accordéon, orgue). Mais, il s'est avéré que notre public n'était pas encore ouvert pour recevoir ce genre de musique, car il n'y avait pas dans le temps une éducation et une culture musicale qui pouvaient permettre l'èpanoiussement de cette expérience.
Il est vrai que le groupe Oussmane a fait bonne impression durant un laps de temps auprès d'un type de public marocain et étranger.
D'ailleurs, nous nous sommes produits à L'Olympia avec les Mégri et Nass El-Ghiwane (Paris-1976) et nous avons enregisté un 33 tours en direct. Dans ces années, nous étions encore jeunes et nous portions des messages qui étaient assez lourds par rapport à notre âge et notre maturité. C'est vrai qu'il y avait des potentialités derrière nous, dont des écrivains, des poètes et des universitaires qui nous encourageaient et nous guidaient un peu dans notre chemin. Donc, nous avons chanté des poésies d'un certain niveau, destinées à un public d'intellectuel.
Pour le groupe Oussmane, on ne peut pas parler de séparation, car ce groupe était une «idée» pour encourager d'autres jeunes à suivre le même chemin. Effectivement, c'est ce qui s'est passé.Il ya eu des groupes qui ont suivi, dont chacun a travaillé à sa manière et ses possibilités musicales. Mais ce qu'il faut dans une formation de ce genre, c'est avoir des musiciens virtuoses et des musicologues pour pouvoir atteindre le niveau international.
Votre expérience dans les Festivals étrangers?
-Ma participation dans des Festivals à l'étranger est due à un effort personnel. Donc, je me suis fait connaître par moi-même et mon travail.J'ai beaucoup de contacts avec les directeurs des festivals internationaux. Ma dernière prestation fut au Festival du Mali «Au Désert» à côté de grands musiciens, connus mondialement, venus d'Afrique, d'Amérique et d'Europe entre autres.
Ma prestation avec mes musiciens a été à la hauteur. J'ai eu même des contacts avec d'autres Festivals, ce qui m'a permis de décrocher plusieurs contrats(Etats-Unis, Suisse, Sénégal, Espagne, Belgique,.........)
Chaque Festival apporte un plus pour l'artiste, car le voyage en lui-même est un apport culturel très important. Puis un Festival possède toujours un but spécial et des objectifs lointains. Par exemple le Festival Mawazine à un avenir, car il s'est bien lancé depuis la première édition, avec un professionnalisme de haut niveau.
En effet, ce Festival accueille des artistes de qualité que ce soit sur le plan national ou international. Or, s'il continnue dans cette perspective, il atteindra sans aucun doute ses objectifs. J'étais très content d'y avoir participer dans sa première édition.
Le parcours de Belaid Akkaf en quelques dates...
1966: création d'un groupe de pop music
1975: constitution du groupe Oussmane
1976: consécration à L'Olympia
Les années 80: études musicales en Russie
1988: trio Mawssili avec Salah Cherqi et Brahim Labloul
1990: groupe Caravane, appelé actuellement " Frères Akkaf