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Durant longtemps, les militants de la cause Amazigh considéraient que l’ennemi est par défaut constitué par le lobby arabo-islamiste et le lobby makhzanien. A partir de 2001 et exactement après le discours de Ajdir instaurant l’IRCAM, un autre lobby vient de prendre la charge de mettre des bâtons dans les roues du Mouvement Amazigh pour inhiber son action et l’empêcher de continuer son combat pour la légitimité, l’équité et la démocratie. La question qui se pose maintenant après la déclaration ouverte de la véritable identité des IRCAMistes: est-ce que nous n’avons pas été malmenés depuis déjà très longtemps et filtrés par des agents de l’arabisme; devise vénérée du pouvoir? Comment se fait-il que des militants changent de camps aussi rapidement ? comment un militant devient une tem-hbawch en un instant ? Naissance du temhbawchisme Depuis la mise en place de l’institution officielle de l’amazigh par le recrutement d’une catégorie bien étudiée de « militants » pour siéger dans l’IRCAM, plusieurs membres de cette institution ont entamé une autre phase de leur militantisme inverse qui consiste à tirer sur tout ce qui bouge de l’autre côté de la ligne tracée par les instigateurs-recruteurs de l’IRCAM. En fait et jusqu’à preuve du contraire, cette institution makhzaniène n’a pas un porte-parole officiel, donc aucun n’a le droit de parler en nom de l’IRCAM, sauf son Recteur ou son Secrétaire Général le cas échéant. Mais, nous avons constaté qu’à maintes reprises des personnes bien déterminées (suivez mon regard!...) se prennent pour des tout-connaître pour apporter des réponses à toutes les questions et critiques émises à l’encontre de l’Institut du Pouvoir. Ces personnes exercent le travail de l’avocat du diable gratuitement, ils ne laissent aucune occasion passer sans réclamer leur soutien et leur défense inconditionnels à cette institution qui est et qui restera makhzaniènne qu’ils le veulent ou non. L’insulte et la diffamation contre des militants amazigh sont devenues une devise pour ces mokeddem de l’IRCAM en vue d’une promotion ou une augmentation de salaire. Le temhbawchisme de « l’élite » Ces soit-disant intellectuels se définissent, à chaque fois qu’on les invite à se prononcer sur une question donnée, comme l’élite du mouvement par rapport aux militants hors IRCAM qui ne sont que des potentialités. En marge de leurs communications, ils essaient avec tous les moyens de plaidoyer en faveur de l’IRCAM même si c’est hors sujet. Cette tentative de minimiser le rôle du mouvement en affirmant que les intellectuels amazigh ont intégré l’IRCAM, ce qui a entraîné un black-out dans l’action du mouvement sans aucun respect aux militants qui, primo, les ont invités à se prononcer et secondo, aux autres militants qui sont invités à prendre part à ces manifestations. Je ne pense pas que le mouvement amazigh aurait enfanté des types prétendant être des meneurs, l’esprit de la communauté était et restera la force du peuple amazigh. Les pseudo-militants qui attendaient la première occasion offerte par le makhzen pour laisser tomber les principales revendications amazigh n’honorent en rien ni le mouvement ni le peuple amazigh. Le temhbawchisme agressif Depuis longtemps, ce genre de personnes est connu par son incompétence, ces gens ont intégré le mouvement amazigh après avoir fait le tour de toutes les tendances idéologiques en circulation dans le Monde pour atterrir enfin dans le mouvement amazigh qui était en période de construction. Etant donné le caractère des imazighen, depuis l’aube de l’histoire, connus pour leur accueil exemplaire, les militants amazigh ne sont pas sortis de ce constat et ont accepté tous ceux qui se déclarent amazigh même sans conviction aucune. Considérant le caractère opportuniste de ces personnes, elles étaient les premières à rendre visite à Mohamed Chafik quand il a été investi par les cercles makhzanièns de recruter les membres du conseil d’administration et le personnel de l’IRCAM. Une fois dedans, ils ont montré leur véritable identité d’arrivisme et de servitude envers le makhzen, à les croire avant la mise en place de cette institution, ils étaient considérés comme des militants de grand gabarit. Au moins dans le domaine revendicatif, sur le plan académique et scientifique, tant déclaré comme le champ de bataille de l’IRCAM, ces personnes n’ont rien produit ni à l’extérieur ni à l’intérieur de l’IRCAM. Pire encore, ces personnes se sont spécialisées dans l’insulte gratuite - et en directe - envers des militants qui, par bonne foi, essaient de relancer le dynamisme dans le mouvement et critiquent objectivement l’IRCAM et ses activités. Sur ce plan, l’enseignement des dialectes décidé par l’IRCAM - sans consultation même avec son conseil d’administration - a fait couler beaucoup d’encre sur plusieurs journaux de la place, il a fait l’objet de plusieurs conférences organisées par les associations du mouvement amazigh. Par bonne foi toujours, les organisateurs essaient d’être toujours objectifs en invitant des responsables de l’IRCAM pour expliquer cette décision non partagée par tout le mouvement. Cependant chaque militant amazigh qui donne une opinion différente de celle développée par les spécialistes de l’IRCAM est automatiquement attaqué, mis à nu par les spécialistes de la rédaction en caractère « sacrée ». Un d’eux est allé jusqu’à qualifier le mouvement de produire l’insolence « al waqaha ». Le temhbawchisme VIP Finalement, l’amazighité donne droit au statut des grands, des personnalités d’influence, de salaires de ministres et des sorties médiatiques à la George W. Bushienne. Des interventions non mesurées, non réfléchies et désormais non responsables. Ce genre de VIP pourrait se permettre de traiter les militants du mouvement amazigh de tout sauf de les traiter de terroristes ou de nihilistes. Malgré les discordances qui existaient et depuis toujours entre les humains dont les imazighen ne font pas l’exception, le dialogue était la solution idoine pour trouver un terrain d’entente entre les différents courants et idéologies. Cependant le changement de couleurs de tem-hbawch dans le mouvement amazigh a faillit à cette règle élémentaire de la vie sociétale, les VIP tem-hbawch ne tolèrent gère la critique même si elle est objective. Même les textes sacrés ont fait l’objet de critiques quelques fois virulents !! Ces personnes, qui se croient au-dessus de toutes critiques ou observations ont essayé maintes fois de convaincre des journalistes de faire des interviews avec eux pour répondre aux « diffamations-vérités » du mouvement amazigh. Sans un dialogue et un échange mutuel entre les acteurs amazigh, l’amazighité ne pourra réaliser ses objectifs, en particulier la constitutionnalisation et la standardisation. Comme les gens de l’IRCAM, les new–VIP, dits amazigh, fabriqués en toutes pièces par le Makhzen, ne veulent pas du mouvement amazigh qui pour eux a consommé sa tâche, les associations amazigh et les potentialités doivent développer une nouvelle stratégie, loin des tem-hbawch, sur de nouvelles bases et orientations en vue de re-dynamiser l’action amazigh et réaliser le rêve du peuple amazigh sur sa propre terre. A bon entendeur
Moha AREHAL
Moha AREHAL
