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LA MONARCHIE MAROCAINE S’ACHARNE SUR DES IMAZIGHEN...

mardi 13 avril 2004


La discrimination reprend du service !


Il est illusoire de croire que la monarchie marocaine, à l’instar de l’ensemble des régimes arabo-islamiques qui occupent Tamazgha, puisse, un moment, oublier son projet d’éradication de Tamazight.

Et pour achever son plan, tous les moyens sont
bons.

Cet article témoignage qui nous parvient de Tafilalt nous donne une idée...

La discrimination reprend du service !


Qui a dit que l’Etat marocain a abrogé la Convention des Nations Unies contre la discrimination raciale ?

Qui a dit que l’Etat marocain est un état de droit et en voie de démocratisation ?

Qui a dit que la création de l’Institut (scientifique !) de la culture amazighe est un bon signe ?

Qui attend quoi du ministère marocain de l’Education ?


A toutes ces questions, perfides, l’amer constat du terrain nous apporte tout simplement la désillusion. Le désaveu nous vient de l’avilissement au quotidien de notre réel, nous autres Imazighen dans des régions dites loin des yeux donc loin du cœur. La politique qu’a toujours mené le Makhzen a changé de tonicité et de cap ces derniers temps. Il paraît que l’idéologie arabo-musulmane, au niveau des théories, est en péril. La loi du stigmate est alors devenue, à notre encontre, le dernier recours. Cette fois-ci, le Makhzen mène une chasse à l’homme, digne de celle du far-ouest, contre Imazighen qui ne connaissent pas le dialecte arabe. Pour lui, le temps presse, il faudrait à tout prix les arabiser tous et plus vite serait le mieux ! Il y va sans détour aucun : l’humiliation, le bâton, l’agression ou alors la torture ; c’est selon les cas. Tel est le sort réservé à celles ou à ceux qui ne savent pas manipuler le dialecte oriental. Ici, les droits de l’Homme ou l’Etat de droit ne sont que de vulgaires slogans car c’est plutôt le racisme qui fait la loi. C’est un fait nouveau puisque ces pratiques étaient auparavant des pratiques clandestines. Maintenant, on y va à visages découverts et les Caïds prennent eux-mêmes la charge des opérations. Ils giflent et agressent des gens dans les rues comme dans les locaux des administrations. Malheur à celui qui oserait parler en Tamazigh dans les lieux "protégés" : il verra non seulement ses requêtes refusées mais, surtout, il se retrouvera jeté dehors comme un chien. L’état de droit, dites-vous ?


Dans ces micmacs, quatre localités de la région du Sud-est du Maroc sortent du lot : Ayt Hani, Tinghir, Tinjdad et la région de Goulmima.


Ayt Hani :
Cette localité constituée de plusieurs Igherman [1] est située sur les hauts plateaux du Grand Atlas-est juste au pied du célèbre mont Baddou, vit dans un cauchemar préoccupant pour plus d’un à juste raison. Malgré sa marginalisation dans tous les domaines depuis toujours, elle continue de sévir. En effet, des hommes, des femmes et même des enfants sont agressés par le Caïd arabophone, Lagram Abdelghafour. Il a agressé un habitant d’ighrem n Ayt Lehcen devant sa femme et a même touché le bébé que porte la dame sur son dos ! N’étant pas satisfait de cette agression, il jete le pauvre homme en prison avec la complicité de l’administration locale. Tout laisse à croire qu’il est nommé dans cette localité pour pour accomplir une mission : mater les Berbères ! Un caïd qui ne parle guère un seul mot de Tamazight dans un milieu où personne ne maîtrise vraiment le dialecte arabe est une œuvre très suspecte. "Il y a de quoi se tordre le coup ici, affirme, Moha Zâakri, un défenseur des droits de l’Homme en désarroi. Je ne sais plus à quoi m’en tenir dit-il : des agressions ont eu lieu en plein public alors que les témoins et les soi-disant traducteurs qui dépravent tout sont adulés et ont la peur au ventre. La manipulation fige les gens au silence. Il ne suffit plus d’humilier des Imazighen à présent, l’étape actuelle c’est de les assaillir ensuite les jeter en prison pour laisser leurs familles à revenu piteux crever de faim car elle dépendent uniquement de la rente journalière elle-même exigue. A quel saint se vouer, se demande encore Moha Zâakri ?"


Tinghir :
Le pacha de cette ville est formel. Toute celle ou celui qui oserait parler Tamazight dans ses bureaux n’a qu’une seule et unique réponse : dehors ! Les autorisations pour des activités culturelles amazighes ou pour les créations d’associations amazighes ne sont pour lui qu’un vilain passé révolu. Imazighen ! Circulez, il n’y a plus rien à voir, arabisez-vous d’abord !


Tinjdad :
Ici, le caïd fait des rondes à chaque nuit tombée avec une troupe de mokhaznis [2] en escorte. Tout jeune homme ou jeune fille qui aura le malheur ou l’imperfection de croiser son chemin se verra embarqué et envoyé à la salle des opérations : son bureau. Une salle d’attente est prévue pour que chacun puisse y reculer son tour de rôle en vue de passer à tabac. Les mokhaznis tiennent les victimes et lui un tuyau, il frappe sur le visage, sur la tête et les parties sensibles ne sont évidemment pas épargnées. Par la suite, il remplira soigneusement un procès verbal qu’il transmet dûment au procureur sous motif : perversité ou incitation à la débauche. C’est encore selon les cas.


Goulmima :
La politique de paupérisation y est menée à grande échelle. Elle est préférée à celle du stick. Tout projet à caractère de développement économique verra son autorisation systématiquement rejetée et donc refusée. L’art de dire "Non !" est dix mille fois plus en avance dans cette localité. Aucune créativité, dans les divers domaines concédant un quelconque avancement, n’est permise. A l’inverse on ferme au fur et à mesure les portes des administrations pour que cette localité cesse d’exister sur la carte. Il est vrai qu’ici, l’outrecuidance et la solidarité, deux préceptes de notre morale, sont en vaisseau de l’évanouissement alors que la rumeur, elle, fait des décadences à bord.





Sauve qui pourra !


Z. O. (Tizi n Imnayen

source:www.tamazgha.fr
 
Azul Gema Iwizi!

Voici un poème de Mohamed El-Ouahed
Bonne lecture...
AMAZIGH

La mort est au bout du fusil

Qui assassine nos espérances

Nos ames vagabondent ,en sursis

Sur les chemins de l’errance.


Liberté murmurée des lèvres

Que le tire des soldats écroule

Vindicte populaire en fièvre

Colère transportée par la houle


Coulent les larmes du silence

Sur les joues des mères assombris

Echo des armes en démence

Qui brisent nos élans reverdis


Cœurs laminés , misère qui gronde

Des ventres affamés qui supplies

Chair aux blessures profondes

Se figent dans les nuits de l’oubli


Debout ! toi le fier montagnard

Souffle le vent de la liberté

Toi à l’allure du guerrier légendaire

Reprend l’étendard de la dignité
 
c'est révoltant!!!! :-x :-x :-x :-x
dire qu'il y en a qui osent encore affirmer qu'on n'est pas marginalisé!!!! :-x :-x :-x

[ Edité par illisntmazirt le 14/4/2004 1:53 ]
 
illisntmazirt a écrit :
c'est révoltant!!!! :-x :-x :-x :-x
dire qu'il y en qui ose encore affirmer qu'on n'est pas marginalisé!!!! :-x :-x :-x

Tu es invité à la manifestation que j'organise.

affiche.jpg
 
Iwizi-U-Sus a écrit :
des agressions ont eu lieu en plein public alors que les témoins et les soi-disant traducteurs qui dépravent tout sont adulés et ont la peur au ventre.

Les Rifains auraient déjà fait de la paté pour chien de ces mierdas...

Ichelhiyens, défendez vous !
 
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