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Heurts lors de la visite de Bouteflika en Kabylie
Wed March 31, 2004 3:17 PM TIZI-OUZOU, Algérie (Reuters) - Des heurts ont opposé mercredi des jeunes aux forces de l'ordre lors de la tournée électorale du président algérien Abdelaziz Bouteflika en Kabylie.
Une centaine de manifestants ont incendié des pneus et lancé des pierres aux policiers anti-émeute, qui ont riposté à l'aide de grenades lacrymogènes et de canons à eau.
Selon des témoins, une dizaine de personnes ont été interpellées. On ne signale pas de blessé.
La plupart des commerces avaient fermé leurs rideaux à Tiizi-Ouzou, principale ville de Kabylie située à 90 km d'Alger.
Les activistes kabyles avaient appelé à des manifestations ainsi qu'à une grève à l'occasion de la première visite du chef de l'Etat depuis 1999 dans cette région montagneuse traditionnellement rétive au pouvoir central.
Les troubles de rues ont éclaté alors que le chef de l'Etat prononçait un discours dans lequel il a passé sous silence la principale exigence des Kabyles: faire de leur langue, le tamazight, une langue officielle aux côtés de l'arabe.
Les discussions entre le gouvernement et les activistes kabyles ont échoué en début d'année après le refus du président d'accéder à cette demande, proposant à la place un référendum.
Bouteflika, donné favori pour gagner l'élection présidentielle du 8 avril en Algérie, cherche à s'attirer le soutien de l'électorat kabyle qui avait en grande partie boycotté les législatives de 2002.
Sa rare visite à Tizi-Ouzou, une ville durement atteinte par les violences islamistes de ces dix dernières années, revêtait une valeur symbolique et nombre d'analystes politiques ne pensaient pas qu'il s'y risquerait.
La crise politique en Kabylie, qui s'est soldée par une centaine de morts et des milliers de blessés, a éclaté à la suite de la mort en détention dans une caserne de gendarmerie d'un lycéen en avril 2001.
La minorité kabyle, qui a habité la première les pays du Maghreb avant l'invasion arabe du VIIe siècle, souhaite une plus grande reconnaissance de son identité culturelle et linguistique et de ses droits démocratiques en Algérie.
Heurts lors de la visite de Bouteflika en Kabylie
Wed March 31, 2004 3:17 PM TIZI-OUZOU, Algérie (Reuters) - Des heurts ont opposé mercredi des jeunes aux forces de l'ordre lors de la tournée électorale du président algérien Abdelaziz Bouteflika en Kabylie.
Une centaine de manifestants ont incendié des pneus et lancé des pierres aux policiers anti-émeute, qui ont riposté à l'aide de grenades lacrymogènes et de canons à eau.
Selon des témoins, une dizaine de personnes ont été interpellées. On ne signale pas de blessé.
La plupart des commerces avaient fermé leurs rideaux à Tiizi-Ouzou, principale ville de Kabylie située à 90 km d'Alger.
Les activistes kabyles avaient appelé à des manifestations ainsi qu'à une grève à l'occasion de la première visite du chef de l'Etat depuis 1999 dans cette région montagneuse traditionnellement rétive au pouvoir central.
Les troubles de rues ont éclaté alors que le chef de l'Etat prononçait un discours dans lequel il a passé sous silence la principale exigence des Kabyles: faire de leur langue, le tamazight, une langue officielle aux côtés de l'arabe.
Les discussions entre le gouvernement et les activistes kabyles ont échoué en début d'année après le refus du président d'accéder à cette demande, proposant à la place un référendum.
Bouteflika, donné favori pour gagner l'élection présidentielle du 8 avril en Algérie, cherche à s'attirer le soutien de l'électorat kabyle qui avait en grande partie boycotté les législatives de 2002.
Sa rare visite à Tizi-Ouzou, une ville durement atteinte par les violences islamistes de ces dix dernières années, revêtait une valeur symbolique et nombre d'analystes politiques ne pensaient pas qu'il s'y risquerait.
La crise politique en Kabylie, qui s'est soldée par une centaine de morts et des milliers de blessés, a éclaté à la suite de la mort en détention dans une caserne de gendarmerie d'un lycéen en avril 2001.
La minorité kabyle, qui a habité la première les pays du Maghreb avant l'invasion arabe du VIIe siècle, souhaite une plus grande reconnaissance de son identité culturelle et linguistique et de ses droits démocratiques en Algérie.