Le calendrier amazigh, bon à connaître
Par: A. Jamal Eddine
vice-president de l'Association
Marocaine de l'Astronomie.
Depuis quelque temps, le “calendrier amazigh” ou le “nouvel an amazigh” est de plus en plus évoqué dans les médias. La section arabe de la BBC avait diffusé, le 15 janvier 2001, un entretien avec Abdessamad Benchrif où il était question du “nouvel an amazigh”. Tout dernièrement, un magazine marocain a souhaité la “bonne année 2952!! L'entretien avec Mohammed Chafik (L'Economiste du 31/01/2002) était ainsi abordé: “Célébration du nouvel an amazigh, manifeste berbère… les revendications identitaires ont connu un foisonnement…”
S'agissant de “revendications identitaires”, nous nous devons de les asseoir sur des bases solides. Quatre calendriers sont actuellement en vigueur au Maroc:
Calendrier de l'hégire, calendrier lunaire;
Calendrier hébraïque, calendrier luni-solaire;
Calendrier grégorien, calendrier solaire;
Calendrier agricole, calendrier solaire.
Nous nous concentrerons sur les deux derniers calendriers cités.
Calendrier grégorien et calendrier julien:
le calendrier grégorien, ou calendrier chrétien, est appelé ainsi, en l'honneur du pape Grégoire XIII qui l'avait instauré en 1582. Avant cette date, c'était le calendrier julien qui était en vigueur, appelé ainsi en l'honneur de l'Empereur romain Jules César (654-710, ère de Rome) qui l'avait institué en l'an 709 (45 av. J.-C.). Il s'agit d'un calendrier solaire qui s'appuie sur une durée de l'année solaire évaluée, à l'époque, à 365 jours.
La réforme adoptée par Jules César institue une année de 365 jours répartis sur 12 mois. Une année sur quatre, un jour supplémentaire est ajouté au deuxième mois. Le début de l'année est fixé au 1er janvier, ce qui ramenait l'équinoxe du printemps au 25 mars. Cette réforme n'avait pas été appliquée correctement. Un peu plus tard, l'Empereur Auguste (691-740, ère de Rome) donna au calendrier julien sa configuration définitive, celle qu'il a gardée jusqu'à nos jours: 7 mois de 31 jours, 4 mois de 30 jours, le mois de février de 28 jours, pour les années normales, ou 29 jours pour les années bissextiles, années dont le millésime est un multiple de 4.
Au XIe siècle, ère de Rome, on avait constaté, déjà, que l'équinoxe du printemps ne tombait pas le 25 mars, mais le 21. Ce décalage de 4 jours devait être imputé à une erreur du savant astronome qui avait conseillé Jules César!! Le concile de Nicée, réuni en l'an 1078, ère de Rome (325, ère chrétienne), prit la décision de retenir la date du 21 mars pour l'équinoxe du printemps.
Douze siècles plus tard, on devait constater que l'équinoxe du printemps continuait à dériver et venait avec une avance de 10 jours. Une évaluation plus précise de l'année solaire devait montrer qu'elle est légèrement inférieure à 365 jours.
La réforme du calendrier fut décidée. Le pape Grégoire XIII décréta que le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 (ère chrétienne) allait être le vendredi 15 octobre 1582. Les années bissextiles sont les années dont le millésime est un multiple de 4, à l'exception des années séculaires (1700, 1800, 1900, 2100, etc.), dont le millésime n'est pas un multiple de 400.
Le calendrier grégorien prit ainsi naissance. Si à l'époque, l'écart entre le calendrier julien et le calendrier grégorien était de 10 jours, il est actuellement de 13 jours. Il y a eu depuis, 3 années séculaires, 1700, 1800 et 1900, bissextiles pour le calendrier julien, et normales pour le calendrier grégorien. Les deux années séculaires 1600 et 2000 sont bissextiles dans les deux calendriers.
Ere chrétienne
Au sein du monde chrétien, l'ère de Rome, dont le début correspond à la date de sa fondation, est restée en vigueur jusqu'à l'année 1285. Un moine, Denys le Petit, proposa de prendre la naissance du Christ comme référence. D'après ses calculs, cette naissance était située au 25 décembre 753. L'ère chrétienne fut ainsi créée et adoptée. On décréta que le 1er janvier de l'an 1 de l'ère chrétienne, correspond au 1er janvier de l'an 754 de l'ère de Rome. L'année 1285 fut donc ramenée à l'année 532 de la nouvelle ère adoptée. Il a été établi depuis, que le moine en question s'était trompé dans ses calculs, la naissance du Christ aurait eu lieu cinq années plus tôt!! Il est important de noter que cette découverte n'a pas eu de répercussion sur le début de l'ère chrétienne.
Le passage d'une ère à l'autre ne pouvait avoir lieu sans discontinuité, sur les années bissextiles notamment. En effet, l'année 1284, ère de Rome, est bissextile. L'année suivante qui fut l'année 532, ère chrétienne, est également bissextile. De plus, un réajustement de certaines dates était inévitable.
Calendrier agricole:
La réforme grégorienne du calendrier de 1582 avait été adoptée de façon inégale dans les différents pays concernés. La “Révolution d'octobre”, célébrée le 6 novembre (!!), a eu lieu, en fait, le 24 octobre 1917, selon le calendrier julien. C'est seulement en 1918 que l'ex-URSS avait adopté le calendrier grégorien.
Au Maroc, le calendrier julien est toujours en vigueur. C'est ce qu'on désigne par le “calendrier agricole”.
Nos recherches ne nous ont pas permis, jusqu'à présent, de déterminer les conditions réelles dans lesquelles le “calendrier agricole” a été adopté au Maroc. Cependant, il me paraît plus que probable que ce fut l'oeuvre du roi amazigh Juba II (729-786, ère de Rome). Il était élevé dans l'entourage de l'empereur Auguste, à un moment où celui-ci mettait la dernière main au calendrier julien. On savait Juba II très ouvert sur la culture greco-romaine. Il avait épousé Cléopâtre Séléné, fille de la grande Cléopâtre et d'Antoine. De plus, les historiens ont établi que la période de Juba II et de son fils et successeur Ptolémée apparaît comme une période de civilisation brillante.
Si cette hypothèse est vérifiée, on devrait admettre les faits suivants:
1) Le calendrier julien avait été adopté au Maroc avec l'ère de Rome;
2) Le passage de l'ère de Rome à l'ère chrétienne s'était opéré dans les mêmes conditions que pour l'ensemble du monde chrétien à partir du VIe siècle, au plus tôt, mais probablement pas après l'avènement de l'islam au Maroc. Ceci nous laisse une fourchette entre l'année 532 précitée et l'année 681, date d'arrivée de Oqba Ibn Nafii. C'est d'autant plus vraisemblable qu'à cette époque, la ville de Volubilis avait gardé des habitudes romaines. En outre, il est établi qu'il y avait au Maroc, à la même époque, une importante communauté chrétienne locale, à côté d'une communauté juive et d'une partie de la population maintenue dans le paganisme.
3) Ceci étant dit, on ne peut continuer à faire la distinction entre le “calendrier amazigh” et le “calendrier agricole”.
Nous connaissons l'existence du “calendrier agricole” depuis notre tendre enfance. Toute une tradition est liée à ce calendrier. Oui! “le jour de l'an agricole” était célébré, tout au moins, dans la région de Marrakech.
Le lien du “calendrier agricole” avec l'agriculture est évident. Ce devait être l'unique calendrier solaire qui était bien introduit dans toutes les couches sociales de notre pays. Il n'est, certainement, pas plus rigoureux pour la détermination des dates des quatre saisons. Nous avons vu que la réforme grégorienne avait pour objet de corriger la dérive de l'équinoxe du printemps, moment de l'année où il y a égalité du jour et de la nuit. Ce moment est considéré, tout naturellement, comme le début du printemps, autant que le solstice d'été, moment de l'année où la durée du jour est la plus longue, est considéré comme le début de l'été. Au bout de 20 siècles, la date de l'équinoxe du printemps, selon “notre calendrier agricole”, est passée du 25 mars, au 8 mars. Une dérive de 17 jours!!
Appeler cela “calendrier agricole” ou “calendrier amazigh” ne change nullement la nature des choses. Néanmoins, il serait bien dommage de perdre certaines traditions, surtout quand elles viennent nous rappeler que ce calendrier est bien enraciné dans notre pays, depuis, peut-être, sa création. Les moyens, rudimentaires ou élaborés, exploités par un peuple pour mesurer le “Temps”, constituent un reflet de sa civilisation.
Nécessaires mises au point
Dans une chronique publiée par un périodique, dont je souhaiterais taire le nom, on peut lire ceci:
il faut savoir, pour les non-avertis, que le calendrier grégorien (…) fonctionnait bien avant ce que l'on considère généralement comme le jour J, à savoir la naissance du Christ. Plus exactement, il a commencé 950 ans plus tôt, à l'occasion (même si la chose n'est pas encore scientifiquement prouvée…) de la victoire du roi Amazigh Sheshong sur le pharaon Ramsès III”.
L'auteur de ces deux phrases ne cite pas ses sources. Il n'a pas tort:
1) Le calendrier grégorien, comme nous l'avons vu, n'a été instauré qu'à partir de l'année 1582 après J.-C..
2) La naissance du Christ, comme nous l'avons mentionné, a été prise par les chrétiens, à partir du VIe siècle, comme référence de l'ère chrétienne dont le début avait été fixé au 1er janvier de l'an 754 de l'ère de Rome. C'est l'an 1 de l'ère chrétienne. L'auteur semble contester cette référence et cherche à la ramener 950 ans en arrière!!!
3) 950 av. J.-C. (soit!!), date d'une victoire sur Ramsès III? Erreur de chronologie, Ramsès III a régné sur l'Egypte de 1198 à 1166 av. J.-C. Il est donc décédé plus de deux siècles avant cette date.
(fin 1ere partie)
Par: A. Jamal Eddine
vice-president de l'Association
Marocaine de l'Astronomie.
Depuis quelque temps, le “calendrier amazigh” ou le “nouvel an amazigh” est de plus en plus évoqué dans les médias. La section arabe de la BBC avait diffusé, le 15 janvier 2001, un entretien avec Abdessamad Benchrif où il était question du “nouvel an amazigh”. Tout dernièrement, un magazine marocain a souhaité la “bonne année 2952!! L'entretien avec Mohammed Chafik (L'Economiste du 31/01/2002) était ainsi abordé: “Célébration du nouvel an amazigh, manifeste berbère… les revendications identitaires ont connu un foisonnement…”
S'agissant de “revendications identitaires”, nous nous devons de les asseoir sur des bases solides. Quatre calendriers sont actuellement en vigueur au Maroc:
Calendrier de l'hégire, calendrier lunaire;
Calendrier hébraïque, calendrier luni-solaire;
Calendrier grégorien, calendrier solaire;
Calendrier agricole, calendrier solaire.
Nous nous concentrerons sur les deux derniers calendriers cités.
Calendrier grégorien et calendrier julien:
le calendrier grégorien, ou calendrier chrétien, est appelé ainsi, en l'honneur du pape Grégoire XIII qui l'avait instauré en 1582. Avant cette date, c'était le calendrier julien qui était en vigueur, appelé ainsi en l'honneur de l'Empereur romain Jules César (654-710, ère de Rome) qui l'avait institué en l'an 709 (45 av. J.-C.). Il s'agit d'un calendrier solaire qui s'appuie sur une durée de l'année solaire évaluée, à l'époque, à 365 jours.
La réforme adoptée par Jules César institue une année de 365 jours répartis sur 12 mois. Une année sur quatre, un jour supplémentaire est ajouté au deuxième mois. Le début de l'année est fixé au 1er janvier, ce qui ramenait l'équinoxe du printemps au 25 mars. Cette réforme n'avait pas été appliquée correctement. Un peu plus tard, l'Empereur Auguste (691-740, ère de Rome) donna au calendrier julien sa configuration définitive, celle qu'il a gardée jusqu'à nos jours: 7 mois de 31 jours, 4 mois de 30 jours, le mois de février de 28 jours, pour les années normales, ou 29 jours pour les années bissextiles, années dont le millésime est un multiple de 4.
Au XIe siècle, ère de Rome, on avait constaté, déjà, que l'équinoxe du printemps ne tombait pas le 25 mars, mais le 21. Ce décalage de 4 jours devait être imputé à une erreur du savant astronome qui avait conseillé Jules César!! Le concile de Nicée, réuni en l'an 1078, ère de Rome (325, ère chrétienne), prit la décision de retenir la date du 21 mars pour l'équinoxe du printemps.
Douze siècles plus tard, on devait constater que l'équinoxe du printemps continuait à dériver et venait avec une avance de 10 jours. Une évaluation plus précise de l'année solaire devait montrer qu'elle est légèrement inférieure à 365 jours.
La réforme du calendrier fut décidée. Le pape Grégoire XIII décréta que le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 (ère chrétienne) allait être le vendredi 15 octobre 1582. Les années bissextiles sont les années dont le millésime est un multiple de 4, à l'exception des années séculaires (1700, 1800, 1900, 2100, etc.), dont le millésime n'est pas un multiple de 400.
Le calendrier grégorien prit ainsi naissance. Si à l'époque, l'écart entre le calendrier julien et le calendrier grégorien était de 10 jours, il est actuellement de 13 jours. Il y a eu depuis, 3 années séculaires, 1700, 1800 et 1900, bissextiles pour le calendrier julien, et normales pour le calendrier grégorien. Les deux années séculaires 1600 et 2000 sont bissextiles dans les deux calendriers.
Ere chrétienne
Au sein du monde chrétien, l'ère de Rome, dont le début correspond à la date de sa fondation, est restée en vigueur jusqu'à l'année 1285. Un moine, Denys le Petit, proposa de prendre la naissance du Christ comme référence. D'après ses calculs, cette naissance était située au 25 décembre 753. L'ère chrétienne fut ainsi créée et adoptée. On décréta que le 1er janvier de l'an 1 de l'ère chrétienne, correspond au 1er janvier de l'an 754 de l'ère de Rome. L'année 1285 fut donc ramenée à l'année 532 de la nouvelle ère adoptée. Il a été établi depuis, que le moine en question s'était trompé dans ses calculs, la naissance du Christ aurait eu lieu cinq années plus tôt!! Il est important de noter que cette découverte n'a pas eu de répercussion sur le début de l'ère chrétienne.
Le passage d'une ère à l'autre ne pouvait avoir lieu sans discontinuité, sur les années bissextiles notamment. En effet, l'année 1284, ère de Rome, est bissextile. L'année suivante qui fut l'année 532, ère chrétienne, est également bissextile. De plus, un réajustement de certaines dates était inévitable.
Calendrier agricole:
La réforme grégorienne du calendrier de 1582 avait été adoptée de façon inégale dans les différents pays concernés. La “Révolution d'octobre”, célébrée le 6 novembre (!!), a eu lieu, en fait, le 24 octobre 1917, selon le calendrier julien. C'est seulement en 1918 que l'ex-URSS avait adopté le calendrier grégorien.
Au Maroc, le calendrier julien est toujours en vigueur. C'est ce qu'on désigne par le “calendrier agricole”.
Nos recherches ne nous ont pas permis, jusqu'à présent, de déterminer les conditions réelles dans lesquelles le “calendrier agricole” a été adopté au Maroc. Cependant, il me paraît plus que probable que ce fut l'oeuvre du roi amazigh Juba II (729-786, ère de Rome). Il était élevé dans l'entourage de l'empereur Auguste, à un moment où celui-ci mettait la dernière main au calendrier julien. On savait Juba II très ouvert sur la culture greco-romaine. Il avait épousé Cléopâtre Séléné, fille de la grande Cléopâtre et d'Antoine. De plus, les historiens ont établi que la période de Juba II et de son fils et successeur Ptolémée apparaît comme une période de civilisation brillante.
Si cette hypothèse est vérifiée, on devrait admettre les faits suivants:
1) Le calendrier julien avait été adopté au Maroc avec l'ère de Rome;
2) Le passage de l'ère de Rome à l'ère chrétienne s'était opéré dans les mêmes conditions que pour l'ensemble du monde chrétien à partir du VIe siècle, au plus tôt, mais probablement pas après l'avènement de l'islam au Maroc. Ceci nous laisse une fourchette entre l'année 532 précitée et l'année 681, date d'arrivée de Oqba Ibn Nafii. C'est d'autant plus vraisemblable qu'à cette époque, la ville de Volubilis avait gardé des habitudes romaines. En outre, il est établi qu'il y avait au Maroc, à la même époque, une importante communauté chrétienne locale, à côté d'une communauté juive et d'une partie de la population maintenue dans le paganisme.
3) Ceci étant dit, on ne peut continuer à faire la distinction entre le “calendrier amazigh” et le “calendrier agricole”.
Nous connaissons l'existence du “calendrier agricole” depuis notre tendre enfance. Toute une tradition est liée à ce calendrier. Oui! “le jour de l'an agricole” était célébré, tout au moins, dans la région de Marrakech.
Le lien du “calendrier agricole” avec l'agriculture est évident. Ce devait être l'unique calendrier solaire qui était bien introduit dans toutes les couches sociales de notre pays. Il n'est, certainement, pas plus rigoureux pour la détermination des dates des quatre saisons. Nous avons vu que la réforme grégorienne avait pour objet de corriger la dérive de l'équinoxe du printemps, moment de l'année où il y a égalité du jour et de la nuit. Ce moment est considéré, tout naturellement, comme le début du printemps, autant que le solstice d'été, moment de l'année où la durée du jour est la plus longue, est considéré comme le début de l'été. Au bout de 20 siècles, la date de l'équinoxe du printemps, selon “notre calendrier agricole”, est passée du 25 mars, au 8 mars. Une dérive de 17 jours!!
Appeler cela “calendrier agricole” ou “calendrier amazigh” ne change nullement la nature des choses. Néanmoins, il serait bien dommage de perdre certaines traditions, surtout quand elles viennent nous rappeler que ce calendrier est bien enraciné dans notre pays, depuis, peut-être, sa création. Les moyens, rudimentaires ou élaborés, exploités par un peuple pour mesurer le “Temps”, constituent un reflet de sa civilisation.
Nécessaires mises au point
Dans une chronique publiée par un périodique, dont je souhaiterais taire le nom, on peut lire ceci:
il faut savoir, pour les non-avertis, que le calendrier grégorien (…) fonctionnait bien avant ce que l'on considère généralement comme le jour J, à savoir la naissance du Christ. Plus exactement, il a commencé 950 ans plus tôt, à l'occasion (même si la chose n'est pas encore scientifiquement prouvée…) de la victoire du roi Amazigh Sheshong sur le pharaon Ramsès III”.
L'auteur de ces deux phrases ne cite pas ses sources. Il n'a pas tort:
1) Le calendrier grégorien, comme nous l'avons vu, n'a été instauré qu'à partir de l'année 1582 après J.-C..
2) La naissance du Christ, comme nous l'avons mentionné, a été prise par les chrétiens, à partir du VIe siècle, comme référence de l'ère chrétienne dont le début avait été fixé au 1er janvier de l'an 754 de l'ère de Rome. C'est l'an 1 de l'ère chrétienne. L'auteur semble contester cette référence et cherche à la ramener 950 ans en arrière!!!
3) 950 av. J.-C. (soit!!), date d'une victoire sur Ramsès III? Erreur de chronologie, Ramsès III a régné sur l'Egypte de 1198 à 1166 av. J.-C. Il est donc décédé plus de deux siècles avant cette date.
(fin 1ere partie)