Calendrier amazigh

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Le calendrier amazigh, bon à connaître
Par: A. Jamal Eddine
vice-president de l'Association
Marocaine de l'Astronomie.


Depuis quelque temps, le “calendrier amazigh” ou le “nouvel an amazigh” est de plus en plus évoqué dans les médias. La section arabe de la BBC avait diffusé, le 15 janvier 2001, un entretien avec Abdessamad Benchrif où il était question du “nouvel an amazigh”. Tout dernièrement, un magazine marocain a souhaité la “bonne année 2952!! L'entretien avec Mohammed Chafik (L'Economiste du 31/01/2002) était ainsi abordé: “Célébration du nouvel an amazigh, manifeste berbère… les revendications identitaires ont connu un foisonnement…”

S'agissant de “revendications identitaires”, nous nous devons de les asseoir sur des bases solides. Quatre calendriers sont actuellement en vigueur au Maroc:
Calendrier de l'hégire, calendrier lunaire;
Calendrier hébraïque, calendrier luni-solaire;
Calendrier grégorien, calendrier solaire;
Calendrier agricole, calendrier solaire.

Nous nous concentrerons sur les deux derniers calendriers cités.
Calendrier grégorien et calendrier julien:
le calendrier grégorien, ou calendrier chrétien, est appelé ainsi, en l'honneur du pape Grégoire XIII qui l'avait instauré en 1582. Avant cette date, c'était le calendrier julien qui était en vigueur, appelé ainsi en l'honneur de l'Empereur romain Jules César (654-710, ère de Rome) qui l'avait institué en l'an 709 (45 av. J.-C.). Il s'agit d'un calendrier solaire qui s'appuie sur une durée de l'année solaire évaluée, à l'époque, à 365 jours.

La réforme adoptée par Jules César institue une année de 365 jours répartis sur 12 mois. Une année sur quatre, un jour supplémentaire est ajouté au deuxième mois. Le début de l'année est fixé au 1er janvier, ce qui ramenait l'équinoxe du printemps au 25 mars. Cette réforme n'avait pas été appliquée correctement. Un peu plus tard, l'Empereur Auguste (691-740, ère de Rome) donna au calendrier julien sa configuration définitive, celle qu'il a gardée jusqu'à nos jours: 7 mois de 31 jours, 4 mois de 30 jours, le mois de février de 28 jours, pour les années normales, ou 29 jours pour les années bissextiles, années dont le millésime est un multiple de 4.

Au XIe siècle, ère de Rome, on avait constaté, déjà, que l'équinoxe du printemps ne tombait pas le 25 mars, mais le 21. Ce décalage de 4 jours devait être imputé à une erreur du savant astronome qui avait conseillé Jules César!! Le concile de Nicée, réuni en l'an 1078, ère de Rome (325, ère chrétienne), prit la décision de retenir la date du 21 mars pour l'équinoxe du printemps.

Douze siècles plus tard, on devait constater que l'équinoxe du printemps continuait à dériver et venait avec une avance de 10 jours. Une évaluation plus précise de l'année solaire devait montrer qu'elle est légèrement inférieure à 365 jours.

La réforme du calendrier fut décidée. Le pape Grégoire XIII décréta que le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 (ère chrétienne) allait être le vendredi 15 octobre 1582. Les années bissextiles sont les années dont le millésime est un multiple de 4, à l'exception des années séculaires (1700, 1800, 1900, 2100, etc.), dont le millésime n'est pas un multiple de 400.

Le calendrier grégorien prit ainsi naissance. Si à l'époque, l'écart entre le calendrier julien et le calendrier grégorien était de 10 jours, il est actuellement de 13 jours. Il y a eu depuis, 3 années séculaires, 1700, 1800 et 1900, bissextiles pour le calendrier julien, et normales pour le calendrier grégorien. Les deux années séculaires 1600 et 2000 sont bissextiles dans les deux calendriers.

Ere chrétienne
Au sein du monde chrétien, l'ère de Rome, dont le début correspond à la date de sa fondation, est restée en vigueur jusqu'à l'année 1285. Un moine, Denys le Petit, proposa de prendre la naissance du Christ comme référence. D'après ses calculs, cette naissance était située au 25 décembre 753. L'ère chrétienne fut ainsi créée et adoptée. On décréta que le 1er janvier de l'an 1 de l'ère chrétienne, correspond au 1er janvier de l'an 754 de l'ère de Rome. L'année 1285 fut donc ramenée à l'année 532 de la nouvelle ère adoptée. Il a été établi depuis, que le moine en question s'était trompé dans ses calculs, la naissance du Christ aurait eu lieu cinq années plus tôt!! Il est important de noter que cette découverte n'a pas eu de répercussion sur le début de l'ère chrétienne.

Le passage d'une ère à l'autre ne pouvait avoir lieu sans discontinuité, sur les années bissextiles notamment. En effet, l'année 1284, ère de Rome, est bissextile. L'année suivante qui fut l'année 532, ère chrétienne, est également bissextile. De plus, un réajustement de certaines dates était inévitable.

Calendrier agricole:
La réforme grégorienne du calendrier de 1582 avait été adoptée de façon inégale dans les différents pays concernés. La “Révolution d'octobre”, célébrée le 6 novembre (!!), a eu lieu, en fait, le 24 octobre 1917, selon le calendrier julien. C'est seulement en 1918 que l'ex-URSS avait adopté le calendrier grégorien.

Au Maroc, le calendrier julien est toujours en vigueur. C'est ce qu'on désigne par le “calendrier agricole”.

Nos recherches ne nous ont pas permis, jusqu'à présent, de déterminer les conditions réelles dans lesquelles le “calendrier agricole” a été adopté au Maroc. Cependant, il me paraît plus que probable que ce fut l'oeuvre du roi amazigh Juba II (729-786, ère de Rome). Il était élevé dans l'entourage de l'empereur Auguste, à un moment où celui-ci mettait la dernière main au calendrier julien. On savait Juba II très ouvert sur la culture greco-romaine. Il avait épousé Cléopâtre Séléné, fille de la grande Cléopâtre et d'Antoine. De plus, les historiens ont établi que la période de Juba II et de son fils et successeur Ptolémée apparaît comme une période de civilisation brillante.

Si cette hypothèse est vérifiée, on devrait admettre les faits suivants:
1) Le calendrier julien avait été adopté au Maroc avec l'ère de Rome;
2) Le passage de l'ère de Rome à l'ère chrétienne s'était opéré dans les mêmes conditions que pour l'ensemble du monde chrétien à partir du VIe siècle, au plus tôt, mais probablement pas après l'avènement de l'islam au Maroc. Ceci nous laisse une fourchette entre l'année 532 précitée et l'année 681, date d'arrivée de Oqba Ibn Nafii. C'est d'autant plus vraisemblable qu'à cette époque, la ville de Volubilis avait gardé des habitudes romaines. En outre, il est établi qu'il y avait au Maroc, à la même époque, une importante communauté chrétienne locale, à côté d'une communauté juive et d'une partie de la population maintenue dans le paganisme.
3) Ceci étant dit, on ne peut continuer à faire la distinction entre le “calendrier amazigh” et le “calendrier agricole”.

Nous connaissons l'existence du “calendrier agricole” depuis notre tendre enfance. Toute une tradition est liée à ce calendrier. Oui! “le jour de l'an agricole” était célébré, tout au moins, dans la région de Marrakech.

Le lien du “calendrier agricole” avec l'agriculture est évident. Ce devait être l'unique calendrier solaire qui était bien introduit dans toutes les couches sociales de notre pays. Il n'est, certainement, pas plus rigoureux pour la détermination des dates des quatre saisons. Nous avons vu que la réforme grégorienne avait pour objet de corriger la dérive de l'équinoxe du printemps, moment de l'année où il y a égalité du jour et de la nuit. Ce moment est considéré, tout naturellement, comme le début du printemps, autant que le solstice d'été, moment de l'année où la durée du jour est la plus longue, est considéré comme le début de l'été. Au bout de 20 siècles, la date de l'équinoxe du printemps, selon “notre calendrier agricole”, est passée du 25 mars, au 8 mars. Une dérive de 17 jours!!

Appeler cela “calendrier agricole” ou “calendrier amazigh” ne change nullement la nature des choses. Néanmoins, il serait bien dommage de perdre certaines traditions, surtout quand elles viennent nous rappeler que ce calendrier est bien enraciné dans notre pays, depuis, peut-être, sa création. Les moyens, rudimentaires ou élaborés, exploités par un peuple pour mesurer le “Temps”, constituent un reflet de sa civilisation.

Nécessaires mises au point
Dans une chronique publiée par un périodique, dont je souhaiterais taire le nom, on peut lire ceci:
il faut savoir, pour les non-avertis, que le calendrier grégorien (…) fonctionnait bien avant ce que l'on considère généralement comme le jour J, à savoir la naissance du Christ. Plus exactement, il a commencé 950 ans plus tôt, à l'occasion (même si la chose n'est pas encore scientifiquement prouvée…) de la victoire du roi Amazigh Sheshong sur le pharaon Ramsès III”.
L'auteur de ces deux phrases ne cite pas ses sources. Il n'a pas tort:

1) Le calendrier grégorien, comme nous l'avons vu, n'a été instauré qu'à partir de l'année 1582 après J.-C..
2) La naissance du Christ, comme nous l'avons mentionné, a été prise par les chrétiens, à partir du VIe siècle, comme référence de l'ère chrétienne dont le début avait été fixé au 1er janvier de l'an 754 de l'ère de Rome. C'est l'an 1 de l'ère chrétienne. L'auteur semble contester cette référence et cherche à la ramener 950 ans en arrière!!!
3) 950 av. J.-C. (soit!!), date d'une victoire sur Ramsès III? Erreur de chronologie, Ramsès III a régné sur l'Egypte de 1198 à 1166 av. J.-C. Il est donc décédé plus de deux siècles avant cette date.

(fin 1ere partie)
 
(derniere partie)

4) Parler du “roi Amazigh Sheshong” peut signifier pour les “non-avertis” qu'il s'agit d'un roi qui a régné sur notre pays, ou tout au moins sur un territoire dont fait partie notre pays. Sheshong ou Chechanq fut, en fait, le roi des “Mashouasha”, peuple de nomades ayant vécu dans une région située entre le delta du Nil et la partie orientale de la Libye actuelle. Il était également un chef militaire. Il fut, surtout, le fondateur de la XXIIe dynastie et il régna sur l'Egypte de 950 à 929 av. J.-C., selon certaines sources. On retrouve la date mentionnée, mais liée à un événement totalement différent. Pour Mohammed Chafik, cet événement avait eu lieu en l'an 935 av. J.-C.

La “bonne année 2952!!” au-delà du flou qui peut exister dans certains esprits, ne pourrait avoir qu'une seule signification: Il est question d'adopter une ère nouvelle, une ère qui prend comme référence le début du règne sur l'Egypte de Chechanq 1er. Chacun peut avoir son opinion sur le choix d'une telle référence, ou même sur l'opportunité de l'adoption d'une nouvelle ère. Le cadre de cette intervention ne me paraît pas convenir pour aborder cet aspect particulier, malgré son importance.

Cependant, il y a lieu de rappeler ici une convention universellement observée pour la détermination des dates: Du 1er janvier de l'an 1 de l'ère chrétienne jusqu'au 4 octobre 1582, c'est le calendrier julien qui est pris en considération. L'année qui précède le 1er janvier de l'an 1, c'est l'an 1 av. J.-C. (il n'y a pas d'année zéro). Il est également convenu d'appliquer les principes de base du calendrier julien pour les siècles et les millénaires qui précèdent le début de l'ère chrétienne.

C'est bien en application de cette convention que la date du 1er janvier, (yennayer) de l'an 1 de la nouvelle ère suggérée, est une date parfaitement bien définie dans le temps, puisqu'elle correspond au 1er janvier de l'an 950 av. J.-C. Il ne s'agit donc pas d'un calendrier adopté sous le règne de Chechanq 1er et qui se serait prolongé jusqu'à nos jours. Il aurait pu en être ainsi avec le “calendrier égyptien” qui était, bel et bien, en vigueur à la période en question. D'autant plus qu'il s'agit d'un calendrier solaire qui s'appuie sur une année de 365 jours répartis sur 12 mois de 30 jours, l'année est complétée par 5 jours appelés “jours épagomènes”. Le calcul montre qu'avec le même point de départ, le 1er janvier 2002 du calendrier julien (1er yennayer 2952) correspondrait, en fait, au 8 du premier mois de l'an 2954 de ce calendrier égyptien.

D'une part, il ne faudrait pas perdre de vue que l'année 2952 est une année bissextile!! D'autre part, le jour de l'an “agricole”, “amazigh” ou “julien” ne tombe pas le 13 janvier. C'était le cas au XIXe siècle de janvier 1801 à janvier 1900. A partir de l'année 1901, le jour de l'an tombe le 14 janvier. Cette date se maintiendra jusqu'à l'année 2100. Ensuite ce sera le 15, à partir de l'année 2101. Que nos enfants, nos petits-enfants, nos arrière-petits-enfants, en soient prévenus.

Economiste magazine
07.05.2002.
 
très instructif... Je pense que Imazighen devraient faire table rase du passé et démarrer une ère nouvelle, à partir du moment où leur langue, identité seront inscrites noir sur blanc dans la Constitution des pays d'afrique du Nord.
Jusqu'à ce jour là tout n'est que mythes et illusions.
 
Le pape gregoire a ordonnée la reforme de calendrier pour des raisons religieuses , en effet la date de paques qui est une fete mobile derivait sans cesse en arriere de fait de l'imprecision de calendrier julien (365.5jour l'année); la nouvelle année gregorienne est plus precise (365,243 jour l'année je crois)...on voit donc que le debut de l'année amazigh (qui est une année julienne) ne peut etre fixe dans le calendrier gregorien, elle est necessairement appelé à deriver vers l'aavnt sur le calendrier gregorien; or on semble aujourd'hui fixer definitivement le debut de celleci au 13 janvier ( en fait c'est le debut de l'année julienne en ajoutant les jours supprimés par la reforme gregorienne et les jours gagnés de fait par la diffrerence entre l'année julienne et l'année gregorienne soit un jour tous les 400 ans), en faisant cela on "gregorise" de fait le calendrier amazigh.

Alors doit -on fixer definitivement le debut de notre anné au 13 janvier ( de l'année gregorienne)?
 
Le calendrier amazigh est d'abord un calendrier agraire. Il faut demander aux agriculteurs à quel moment ils estiment que cela commence.

De ce fait il semblerait que c'est un calendrier qui se base sur l'observation des saisons.

Donc une date fixée est la meilleure chose, car les saisons ne dérivent pas ...
 
J'ai lu sur un site que le calendrier amazigh aurait été emprunté au copte via l'invasion arabe :

il n'est pas sûr que l'emprunt se soit effectué directement du latin au berbére.
On pense, en effet, que les dialectes berbéres n'ont fait que reprendre les dénominations du calendrier copte d'Egypte, calqué sur le calendrier julien et que les conquérants arabe ont diffusé au Maghreb sous le nom de aam al aagamî, “I'année profane”.
La preuve est que certaines mansions du calendrier copte, comme abeggan, nnissan etc., se retrouvent dans le calendrier berbére alors que les subdivisions romaines, ides, calendes et nones, y sont inconnues.


Quelqu'un a plus d'info ?

Le lien vers "les noms de mois en Tamazight médieval" montrerait le véritable calendrier amazigh.
 
agerzam said:
J'ai lu sur un site que le calendrier amazigh aurait été emprunté au copte via l'invasion arabe :

il n'est pas sûr que l'emprunt se soit effectué directement du latin au berbére.
On pense, en effet, que les dialectes berbéres n'ont fait que reprendre les dénominations du calendrier copte d'Egypte, calqué sur le calendrier julien et que les conquérants arabe ont diffusé au Maghreb sous le nom de aam al aagamî, “I'année profane”.
La preuve est que certaines mansions du calendrier copte, comme abeggan, nnissan etc., se retrouvent dans le calendrier berbére alors que les subdivisions romaines, ides, calendes et nones, y sont inconnues.


Quelqu'un a plus d'info ?

Le lien vers "les noms de mois en Tamazight médieval" montrerait le véritable calendrier amazigh.

ce qu'il faut savoir c'est que le calendrier solaire est plus tardif que le calendrier lunaire et qu'il est caracteritistique de toute societé sedentaire et agricole, tout peuple qui se sedentarise et qui fait de l'agriculture sa principale activité de survie est appelé à developper un calendrier solaire si il est isolé ou à l'emprunter à son voisin immediat sedentarisé avant lui, les calendrier lunaires sont necessairement appelé à disparaitre avec la sedentarisation et ne se maintiennent que si ils ont eté sacralisés par une croyance ...

Un calendrier c'est relativement facile à faire et c'est à la porté de n'importe quel agriculteur meme si la premiere mouture est grossiere (365 jours par exemple pour une année ou meme 360) il suffit pour les besoins d'un paysan puisque au final le decalage total pris par rapport à la longueur reel d'une année reste negligeable au cours d'une vie d'un homme.Or dans le monde mediterranéen ce sont les egyptiens qui sont les premiers à avoir developper un calendrier solaire relativement precis:365 jours=(360+5, une année civil de 360 jours à laquelle on a rajouté 5 jours pour celebrer les dieux) et le calendrier julien n'est en fait qu'une reforme de calendrier egyptien , d'ailleurs le calendrier julien est l'oeuvre d'un astronome egyptien dont le nom m'echappe.

les amazighs ont pour une partie d'entre eux eté sedentarisés trés tot,le besoin d'un calendrier solaire s'est donc fait sentir trés tot egalement or les amazighs connaissaient bien leurs cousins d'egypte avec lesquels ils ont collaborés ou qu'ils ont combattu (la guerre est un moyen de rapprochement des peuples en quelques sorte et beaucoup de choses sont partagés entre deux peuples qui se combattent),à mon sens ils leur ont necessairement emprunté leur calendrier....bien avant l'arrivé des romains...

encore un mot,il me semble impossible que les amazighs "aient frequenté " pendant des siecles les romains et memes qu'une partie d'entre se soit completement latinisés (yuba, yughurten , saint augustin etc....) et n'ai pas repris le calendrier julien , calendrier qui de plus etait devenu le calendrier chretien de fait .
(les fetes religieuses etant fixés sur ce calendier,et une partie importante de l'afrique romaine etant devenu chretienne, ce calendrier s'imposait naturellement sans l'ombre d'un doute)
 
Le calendrier solaire est le plus ancien bien avant le calendrier lunaire.
Le NILOMETRE etait l instrument de mesure de la crue du Nil et l horloge aussi pour reperer le temps.
la premiere date attestee par l egyptologie est celle de 4241 avant JC.
( voir The Calendar David Ewing Duncan .Rourth Estate london 1999)
 
Adrar-n-illouz said:
Le calendrier solaire est le plus ancien bien avant le calendrier lunaire.
Le NILOMETRE etait l instrument de mesure de la crue du Nil et l horloge aussi pour reperer le temps.
la premiere date attestee par l egyptologie est celle de 4241 avant JC.
( voir The Calendar David Ewing Duncan .Rourth Estate london 1999)

Dans l'histoire de l'humanité c'est d'abord le calendrier lunaire qui est apparu...les petits ceuilleur-chasseurs nomades qu'etaient les premiers hommes mesuraient le temps avec des phenomenes visibles facilement observables (jour/nuit...pleine lune)...
D'ailleurs il me parait difficilement comprehensible qu'un peuple abandonne un calendrier solaire pour un calendrier lunaire ...pour quels raisons le fairait il?

les egyptiens l'ont-ils fait?
pourquoi developperait-ils un calendrier lunaire? puisque c'est du soleil et des crues du nil que dependaient leur survie.
Les crues du nil sont elles indexées sur la lune?
 
agoram said:
D'ailleurs il me parait difficilement comprehensible qu'un peuple abandonne un calendrier solaire pour un calendrier lunaire ...pour quels raisons le fairait il?
tout afait daccord avec toi grand maitre Agoram
porquoi laissez le bon pour le mauvais
 
<CENTER>Yennayer, les Portes de l’année</CENTER><CENTER>Yannayer, le 12 ou le 14 janvier ?</CENTER>
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Si dans la tradition algérienne et maghrébine, Yennayer est investi d’une grande importance, c’est parce qu’il marque un terme intermédiaire : celui de l’année écoulée, et un commencement, celui de l’année qui vient. C’est pourquoi ce jour est souvent appelé, en Kabylie, tibbura useggas ‘’les Portes de l’année’’, à la fois fermeture pour l’année écoulée et ouverture donnant accès à la nouvelle année. On utilise une autre expression, ikhef useggas, ‘’la tête de l’année’’, expression qui place le jour à la partie la plus élevée du corps, c’est à dire, encore, au commencement. Cette expression se retrouve en arabe dialectal, “rras el ‘âam”. Le 1er Yennayer se situe en hiver, saison de la restriction, parce que les travaux agricoles sont à l’arrêt, ce qui signifie restriction des ressources alimentaires. L’hiver, c’est aussi le spectacle de la nature morte, du froid et de l’obscurité. Mais comme le 1er Yennayer coïncide avec la fin des ‘’nuits noires’’ (la partie la plus rigoureuse de l’hiver) et le début des ‘’nuits blanches’’ (la partie la plus clémente) l’hiver commence à desserrer son étau sur les hommes et la nature. La mort de la nature n’est plus qu’une apparence puisque, en elle, bouillonnent les forces qui annoncent la reprise des travaux, prémices de futures récoltes. Et c’est à Yennayer que sera dévolue la tâche symbolique de rompre le cycle de la restriction. Tous les rites de la fête vont être placés sous le signe de la rupture : changement des habitudes, que l’hiver semble avoir pétrifiées, nourriture abondante et de qualité, multiplication des symboles de la fertilité…
Comme chaque année, les Algériens fêtent, ce 12 janvier, le 1er yennayer, Jour de l’an dit berbère. En réalité, c’est le 14 que commence l’année du calendrier agraire. Le professeur Brunatelli, berbérisant italien, spécialiste des dialectes berbères de Libye et de Tunisie, nous a signalé que dans certains villages du sud tunisien, c’est à cette date que le jour de l’an est fêté. C’est que le calendrier julien, à l’origine du calendrier berbère, a encore perdu, depuis la réforme grégorienne, deux jours.
On se rappelle que les Berbères, à l’instar des autres peuples dominés par les Romains, avaient adopté, dans l’antiquité, le calendrier élaboré en 45 avant JC, par l’empereur romain Jules César (d’où le nom de julien). Ce calendrier corrigeait le calendrier antérieur, qui accusait, par rapport au soleil, un retard de plusieurs jours. Le nouveau comput allait diviser l’année en 365 jours un quart et, pour tenir compte de ce quart, il ajoute, tous les quatre ans, un jour supplémentaire appelé bissextile.. Pour rattraper le retard accumulé jusque-là, on a ajouté 85 jours à l’année 46. En dépit de ces ajustements, le calendrier julien, qui n’était pas exact, a continué à accuser du retard. Il a été corrigé une première fois en 326 de l’ère chrétienne, au concile de Nicée, mais le retard a continué à s’accumuler si bien qu’au 16ème siècle il atteignait 10 jours. Si les populations ne ressentaient pas le retard, il devenait gênant pour l’Eglise dont les fêtes , notamment celle du printemps, Pâques, étaient décalées. C’est alors que le pape Grégoire XIII, entreprend de réformer le calendrier julien : la durée de l’année est fixée à 365 jours 5 heures 49 minutes et 12 secondes, avec un jour supplémentaire, placé en février, tous les quatre ans. Pour rattraper les 10 jours d’écart on passe du jeudi 4 octobre 1582 au vendredi 15 octobre. Ce calendrier, qui porte désormais le nom de grégorien, par référence au pape Grégoire, est adopté par les pays catholiques, puis, un siècle plus tard, par l’Angleterre protestante et, enfin, au 20ème siècle, par la Russie orthodoxe. Depuis, il a été adopté par tous les pays du monde. Le calendrier julien, demeuré au Maghreb après le départ des Romains, n’a pas connu la réforme grégorienne. Or, depuis le 16ème siècle, il a continué à dériver, ce qui fait qu’aujourd’hui le jour de l’an julien doit se célébrer le 14 et non le 12 janvier grégorien, mais comme on le sait, les fêtes populaires ne sont pas toujours en conformité avec les calculs des astronomes. Il sera difficile de changer une date à laquelle les Algériens sont habitués depuis des générations. Cependant, dans la perspective de l’officialisation de Yennayer, il est souhaitable de poser le problème et surtout de le résoudre.

Fête méditerranéenne, fête berbère
Disparu officiellement d’Europe avec la réforme grégorienne, le jour de l’an julien est demeuré dans les traditions populaires de quelques pays. On le retrouve également chez les Coptes d’Egypte où les mois ont gardé, comme chez nous, les dénominations latines. Mais c’est au Maghreb et au Sahara que son souvenir est resté vivace. Ici aussi d’autres calendriers, l’hégirien et le grégorien, ont officiellement pris sa place mais l’ancien calendrier est resté dans les campagnes. Il y a, bien sûr, pour expliquer cette survivance, la force des symboles qui se rattachent à ce calendrier, mais il y a aussi le fait que le calendrier julien, qui est solaire, est mieux adapté que le calendrier hégirien qui est lunaire, au rythme des saisons.

Les Portes de l’année
Si dans la tradition algérienne et maghrébine, Yennayer est investi d’une grande importance, c’est parce qu’il marque un terme intermédiaire celui de l’année écoulée, et un commencement, celui de l’année qui vient. C’est pourquoi, ce jour est souvent appelé, en Kabylie, tibbura useggas ‘’les Portes de l’année’’, à la fois fermeture pour l’année écoulée et ouverture donnant accès à la nouvelle année. On utilise une autre expression, ikhef useggas, ‘’la tête de l’année’’, expression qui place le jour à la partie la plus élevée du corps, c’est à dire, encore, au commencement. Cette expression se retrouve en arabe dialectal, “ras-el ‘âam”.
Le 1er Yennayer se situe en hiver, saison de la restriction, parce que les travaux agricoles sont à l’arrêt, ce qui signifie restriction des ressources alimentaires.
L’hiver, c’est aussi le spectacle de la nature morte, du froid et de l’obscurité. Mais comme le 1er Yennayer coïncide avec la fin des ‘’nuits noires’’ (la partie la plus rigoureuse de l’hiver) et le début des ‘’nuits blanches’’ (la partie la plus clémente) l’hiver commence à desserrer son étau sur les hommes et la nature. La mort de la nature n’est plus qu’une apparence puisque, en elle, bouillonnent les forces qui annoncent la reprise des travaux, prémices de futures récoltes. Et c’est à Yennayer que sera dévolue la tâche symbolique de rompre le cycle de la restriction. Tous les rites de la fête vont être placés sous le signe de la rupture : changement des habitudes que l’hiver semble avoir pétrifiées, nourriture abondante et de qualité, multiplication des symboles de la fertilité…

Rites d’aujourd’hui
Aujourd’hui, comme nous l’avons écrit plus haut, le jour de l’an se réduit le plus souvent au souper, imensi n Nnayer en berbère, aeca yannayer en arabe. Il est généralement préparé la veille de l’incidence, soit le 31 Dujember julien (12 janvier grégorien), mais le repas peut avoir lieu le jour de la fête même, voire le lendemain ou 3 jours après. Dans certaines régions, la fête dure jusqu’à sept jours, avec des repas spéciaux ! Le jour de l’an augurant du reste de l’année, on attache une grande importance à ce souper, c'est-à-dire aux ingrédients qui le composent.
Comme c’est un plat de fête, le souper de Yannayer comporte obligatoirement de la viande, et spécialement de la viande de poulet. Aujourd’hui encore, dans les campagnes algériennes, beaucoup de familles ont gardé l’habitude d’engraisser des poules et des coqs pour Yannayer. Dans les villes, on se contente de la volaille de boucherie, mais on voit aussi, deux jours avant la fête, des vendeurs venus des campagnes environnantes, proposer des bêtes vivantes, djadj yannayer. Les gallinacés sont, dans la symbolique berbère, associés à la lumière du jour (leur chant réveille les dormeurs et annonce la prière de l’aube), c’est pourquoi ils sont considérés comme bénéfiques en tout cas bien désignés pour annoncer l’année qui commence. En le sacrifiant, on cherche à communiquer, par son sang, sa force à la terre, et par sa chair, ses vertus à l’homme.
...
 
Avec le poulet, on prépare, selon les régions, divers plats. En Kabylie, c’est le couscous ou "berkukes", couscous à gros grains, dans les Aurès, c’est la "barbucha", autre couscous à gros grains, à Alger, c’est le couscous ou la "rechta", variété de pâtes en lanières, à Oran, c’est le "rougag", feuilles de pâtes minces cuites dans une sauce rouge, avec des légumes…
On prépare aussi des crèpes, des beignets, du pain levé (l’enflure de la levure augure d’une ‘’enflure’’ des récolte et des biens), on consomme des fruits secs, tels que les amandes, les noisettes, les dattes, les figues sèches, on prépare des pâtisseries à base d’œufs et de miel, symboles de douceur et de vie aisée. A Alger, c’est le fameux "triz" ou "driz", ensemble de noix, de noisettes, d’autres fruits secs et de bonbons, à Oran et dans les régions de l’Ouest, c’est le "chercham", à base de légumes secs, fèves et pois-chiches, de blé et de viande cuits dans une sauce rouge. Les pois-chiches et surtout les fèves, symbolisent chez les Berbères, la fertilité et la fécondité.
La tradition de Yannayer est de manger à satiété pour ne pas avoir faim le reste de l’année. Autrefois, on donnait même un poulet à chaque membre de la famille. Dans certaines régions aussi, on laisse une part du souper à la ‘’vieille de Yannayer’’, tamghart, la’adjouza : on menace également d’appeler cette vieille pour faire peur aux enfants qui ne sont pas sages. Mais le mythe de la vieille est généralement repoussé à la fin du mois de Yannayer.
En Kabylie, il explique le fait que janvier ait trente jours et février 28 ou 29 : une vieille s’étant moqué de Yennayer, sur le point de partir, celui-ci demande à Furar (février) de lui prêter un jour pour la punir. Le jour ‘’emprunté’’ s’appelle d’ailleurs arett’al ‘’emprunt’’, il marque, par ses pluies et son froid, un retour de l’hiver…

Une nouvelle symbolique
Si la célébration de Yennayer revient aujourd’hui en force, en Algérie, c’est aussi parce qu’on le rattache à l’’ère berbère’’. Calendrier perpétuel, le calendrier berbère ou, pour être plus exact, le calendrier agraire maghrébin, n’a pas de millésime : sa datation est donc récente. Comme tout calendrier ouvrant une ère, il s’appuie sur un événement considéré comme important chez le peuple qui l’emploie. Dans le cas du calendrier berbère, on fait remonter la datation à la victoire du roi d’origine berbère, Sheshonq, sur les Egyptiens en 950 avant JC : c’est ce Sheshonq qui a fondé la 22ème dynastie égyptienne, laquelle sera dominée par des pharaons d’origine berbère. Le même personnage, qui était arrivé jusqu’en Palestine et saccagé le temple de Jérusalem, est cité dans l’Ancien Testament sous le nom de Sésac.
Il n’y a pas de doute que le choix de la victoire de Sheshonq pour dater l’ ère berbère est tout à fait symbolique : même si on en connaît l’année, on en ignore le jour exact, et les Berbères ont vécu de longs siècles après le fameux pharaon sans dater leur calendrier !
M.A Haddadou
 
C'est fou comme les traditions se retrouvent partout à travers l'Afrique du Nord. A Agadir chacun recevait un poulet aussi.
 
merci Agrzam pour toutes ces informations! chez nous dans le sud marocain, je me le rappelle on préparait " berkuks", c'est comme ça qu'on appelle ce plat de céréales à gros grains, accompagné de poulet. Hélas, je n'ai pas gardé la recette et j'aimerai bien reprendre cette tradition, pour les enfants! Quelqu'un a t-il la recette? tanmirt ! ;-)
 
Lorsque IMAZIGHEN CREERENT LE 1er CALENDRIER...!

Cet article a été déjà édité au journal TAWIZA et existe sur son site... Ecrit par ZYANE EB N' ATLAS... Je réédite ici pour vos commentaires :
De la mère des langues… Un cadeau de nouvel an !

Nouvel an ! Souhaitons qu’il soit Bon ! Chacun à sa façon.
Plutôt songeuse et absorbée dans sa contemplation de ce monde qui mue, fête, gesticule, exerce ou subie dans « l’utopie » son destin, perplexe devant « les symbolismes » avec lesquels ces « nations de l’histoire » conçoivent leurs visions des choses dont celle de la conception du calendrier annuel, Tamazight voudrait rendre son témoignage de l’origine du calendrier universel et du sens scientifique, pourtant primitif, des noms connus des mois de l’année.
Car, au fait, constatons que toutes ces célébrations de part le monde des « têtes d’années » qu’elles soient grégoriennes, hégires, chinoises ou autres sont inscrites dans le cadre d’une approche tournée vers le « symbolisme » quoi qu’elles ne peuvent échapper aux dispositions de l’astrologie... Ce système donne des débuts d’histoire plutôt lié à des événements symboliquement choisis pour marquer une « existence ». Or, laquelle existence s’étend au de là de ces événements quelques soit leur sacrement dans la pensée et la croyance des hommes… Certains Imazighen, eux aussi, de bonne foi, croyant marquer la présence amazighe, ont fini par s’imaginer une date pour « compter l’histoire amazigh » et des noms en préfabriqués pour nommer les mois de l’année… Or, l’histoire amazigh, au de là des 2954 que nous affichons aujourd’hui, s’étend dans les profondeurs du temps pour aller plus loin dans les zones inconnues de l’existence des nations… En outre, il serait mécréant de l’histoire de lui donner des datages erronés… C’est pourquoi les anciens imazighen, au temps de la « sagesse » ne comptaient pas les années… Savaient ils vraiment quelque chose sur leur propre âge d’individus…
Ce qui devait être important pour eux était d’apprivoiser la nature. Ils ont découvert « le cycle annuel », les saisons et les périodes devenues des mois plus précis… Ils ont compris la relation avec la position des astres dont l’essentiel était le soleil « Ass »… Cela était important pour leur vie qui n’avaient aucunement, peut être pas encore, ce soucis de compter les « campagnes » des systèmes « utopiques » qui gouvernèrent l’histoire après… Et depuis…
Pour apprivoiser et rendre utile ce que les hommes ne pouvaient que subir, ils leur fallait comprendre le cycle naturel du temps impliquant le cycle biologique de la faune et de la flore et les états climatiques de la nature… Ensuite concevoir une conduite –agriculture- pour en tirer profit… Imazighen ont conçu le calendrier original qui, agricole, lui seul répond aux normes scientifiques quoi qu’il lui échappe toujours de répondre aux normes « de l’utopie politique »… Remarquons de passage que si l’on fais intervenir tamazight sur le mot « agriculture », elle dira qu’elle y reconnaît « agr » qui rappelle étrangement « Iger ou Iyer », le champs, la terre… d’où le sens « Cultiver le champ »
Il s’agissait, en effet, de se doter d’un « agenda annuel de travail » à l’image des développements de la nature… Veuillez juger de vous-mêmes la version ahurissante que cette Tamazight, langue savante des origines, vous rend en cadeau du nouvel an, des significations originales des mois de l’année... Des noms que les autres langues utilisent sans savoir vraiment pourquoi c’est ainsi… Admirez !.

N’Ayer
Janvier Yanayer
Tout le monde serait d’accord que le cycle biologique de la vie commence par la semence… Il faut semer d’abord pour récolter ensuite… Le premier mois du cycle devrait donc être celui des semis… Imazighen diront : Ayour N’Ayer. (Ayour (mois) N’(de) Ayer (semis))… Ils disent aussi « IYER » pour désigner la terre semée… Il faut faire la différence…

Iffr Iyer (Ferr Iyer)
Fevrier Fabrayer
Un mois après le semis, « Iyer »-La terre semée- commence à se couvrir des premières feuilles d’orges ou de blé et des adventices… Le labour est donc recouvert, caché !, d’où « Iffr » pour cacher, suivi de « Iyer » pour sujet… C’est sans doute aussi le moment de procéder au premier éclaircissage et enlèvement des mauvaises herbes… D’où, notre autre supposition, « Ferr ! » qui est un appel à débarrasser « Iyer » de ses mauvaises herbes. Il se peut que ça soit AFR IGAR qui serait l'anonce de l'apparition des premières feuilles (ailerons) de la céréale cultivée.

M’AG Ars
Mars Marès
C’est le mois des plantations d’où : M’AG ARS qui veut dire: la période pour planter. « M’ » désigne ici « celle de ». « AG ARS !» est synonyme de "Faire fixer" dit en arabe GHARS. En effet, on dit ACAL pour SOLE car AC c'est DONNE et AL désigne ici support.

Afr Iyel
Avril Abril
C’est le mois du mensonge… Sûrement à cause des états incertains de son ciel… Mais l’important c’est qu’en ce premier mois du printemps, les champs de céréales présentent avec le vent un aspect de vague évoquant la mer… D’où « Afr » qui veut dire : aile désigne les feuilles et « Iyel » veut dire mer. L’expression entière « Afr Iyel » est une comparaison: « Les champs se meuvent comme les vagues de mer». C’est le moment pour d’importants désherbages et d’enlèvement des adventices.

AMghai
Mai May
Après les ailerons, c’est la tige de la céréale qui prend son élans pour croître pour donner naissance en fin du compte à l’épie… Le mois de phénomène devrait s’appeler : « Le mois de la croissance ». Ce que feront Imazighen en disant «AMghai» pour croissance.

Yuly Oul
Juin Yunyouh
Lorsque la plante est complète, les premières chaleurs d’été commencent à faire jaunir les champs… Pour la plante de céréale, ce jaunissement débute au niveau de la base et remonte la tige qui représente son cœur… Imazighen ont alors, dit : « Yuly » pour remonter et « Oul » pour cœur… Maturité dans le cœur.

Yuly Ozz
Juillet Yulyouze
Le mûrissement, après épuisement des réserves en eau et sève de la tige devenue toute jaune et dure comme morte, arrive dans l’épie qu’il remonte aussi pour compléter le cycle… Imazighen diront que ce mûrissement « Yuly » pour remonter et « Ozz » pour épie… Maturité dans l’épie.

Ouett
Août Ghucht
Déjà la moisson devrait battre son plein et les récoltes sont en ramassage pour le travail final, le battage… Imazighen présenteront ce mois en impératif de battre la récolte pour séparer le grain du foin. Pour ordonner de battre on dit en amazigh :« Ouett ! »… Le lien du mois et de l’activité humaine est ici évident…

Sefd Anber
Septembre Chutanmber
C’est le mois des congés, des mariages, des souks annuels et des transactions importantes… C’est pourquoi le mois est venu sous forme impérative « Sefd ! » appelant à achever les travaux de l’extérieur « Anber = Chose de l’extérieur » pour s’occuper de la vie sociale et y remettre de l’ordre… C’est aussi le moment des comptes et des remises en cause avant de réengager une nouvelle campagne… Repos du guerrier !.

Chthu Ber
Octobre Octouber
Après de longues fêtes avec les nuits blanches et l’habitude de dormir de jour, les hommes prennent l’habitude d’une certaine paresse. Comme leurs femmes, ils ont tendance à rester au foyer… Ce silence d’après la fête est coupé par cet appel vers l’homme. « Chthi ! » veut dire : Souviens toi ! et « Ber » veut dire : Extérieur. « Chthu Ber = Souviens-toi de l’extérieur »… C'est-à-dire, ô homme ! , prépares-toi pour les travaux dans le champs (Ber l’extérieur) en révisant le matériel (L’attelage, la charrue, les socs et tout l’almanach et en prenant soins des animaux de traction…).

Now Anber
Novembre Nouanber
Tamazight utilise le terme « Now » pour désigner la pluie et l’eau en général… On la trouve dans des mots tel : « Isignow » qui est composé de « Isig » qui veut dire « il s’est montré » et « Now » qui veut dire pluie… Ici, dans le cas de novembre, « Now » vient comme condition à un impératif à exécuter, le labour qui est un travail d’extérieur… « Now Anber » prend donc le sens de l’expression : « Quand il y pleut, à vos champs pour les labours ! »…

Idj Anber
Décembre Dujanber
C’est le mois des grands froids, il neige et le temps ne s’apprête à aucun travail au champ… « Idj » voulant dire : « Laisses ! », est une mise en garde contre toute aventure aux travaux de l’extérieur « Anber »… Hommes et animaux devraient rester au chaud, à l’abri des aléas climatiques difficiles de ce mois…

Les mois de (Ayour N’) AYER , IFFRIYER, M’AG ARS, AFRIYEL, MGHAI, YULIUL, YULIOZZ, AOUET, SEFDANBER, CHTHUBER, NOWANBER et IDJANBER, ainsi traduits et conçus par tamazight comme ils s’y révèlent en tant que mots recouvrant leur sens réel et naturel loin de tout mythisme où utopisme symboliques. Ici, ces mois retrouvent leur rôle primitif, mais sensé, en tant que calendrier organisant la vie des hommes libres. Libres car justement ils se sont rendus compte, un jour oublié il y a longtemps, que leur seule maîtresse était la nature. Ils construiront leur civilisation et leurs us à son image… Nous avons mis à côté les versions latine et arabe qui découlent par simple transcription et copiage de Tamazight. Celle ci aurait elle le droit d’enchérir à la bourse de la linguistique : Qui dis mieux!?... Tamzgha le 1er du mois des semis. Chacun met ce qu’il veut pour son année!.
 
Yanadam tes explications sont tout simplement surealistes et disons le franchement farfelues....Personne de sensé ne contestera que le calendrier amazigh est une reprise de calendrier julien y compris les noms des mois qui sont issus de la mythologie romaine
 
Je me demande comment un journal qui se pretend serieux peut-il publier ce genre d'article...faut bien remplir les pages mais bon ,pas n'importe comment
 
Il y a beaucoup de choses faussement exprimees dans cet article.
le calendrier Julien a ete introduit par Jules Cesar en l empruntant aux Egyptiens.......
le Calendrier chretien par reference a l anaissance du Christ etait ne au VI siecle en italie.
Le calendrier copte est l heritier du calendrier pharaonique commencant en l an 280? date de la persecution lancee par Diocletien....
le calendrier Juif a ete elabore en espagne mauresque par le Juif Abraham bar Hanassi.
Le calendrier egyptien etait solaire et la periode couvre le regne du Pharaon.
En Afrique du Nord les Carthaginois avaient un calendrier.Lequel?
Les Romains sont tardifs par rapport a l influence carthaginoise en afrique du Nord.
Le calendrier Gregorien n est en fait qu une correction de la derive du calendrier julien.Depuis l an 42 avant JC jusqu au XVI siecle il a fallu rattrapper les jours qui ont eloignes la fete de Pacques........mais Le pape Gregoire avait fait appel aux musulmans devenus chretiens en Italie et en Espagne et a un Arabe du Moyen Orient..........c etaient ces specialistes du temps qui ont procede a la mise a niveau du calendrier...........
Il reste une question a poser:
Sur quelle preuve historique se base t on pour affirmer que le calendrier amazighe a fonctionne depuis la prise du trone du Pharaon par Sheshonq?

En d autres termes avons nous une preuve epigraphique de l usage de ce calendrier? Tout en sachant que les amazighes reperent le temps par une serie de mois empruntes au calendrier julien mais amazighises.
Tafart said:
Le calendrier amazigh, bon à connaître
Par: A. Jamal Eddine
vice-president de l'Association
Marocaine de l'Astronomie.


Depuis quelque temps, le “calendrier amazigh” ou le “nouvel an amazigh” est de plus en plus évoqué dans les médias. La section arabe de la BBC avait diffusé, le 15 janvier 2001, un entretien avec Abdessamad Benchrif où il était question du “nouvel an amazigh”. Tout dernièrement, un magazine marocain a souhaité la “bonne année 2952!! L'entretien avec Mohammed Chafik (L'Economiste du 31/01/2002) était ainsi abordé: “Célébration du nouvel an amazigh, manifeste berbère… les revendications identitaires ont connu un foisonnement…”

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Sur quelle preuve historique se base t on pour affirmer que le calendrier amazighe a fonctionne depuis la prise du trone du Pharaon par Sheshonq?


Il n'y a aucune preuve à chercher :) Il s'agit d'une décision récente (fait par un Amazigh des Aures je pense).
La personne à chercher un événement historique important pour les (ou une partie) des Amazighes et l'a fixé.

Il s'agit surtout d'une démarche militante visant à souligner la profondeur historique des Amazighes.

Ce qui est important dans ce calendrier, c'est qu'il est agraire et chargé de symbolique : on passe d'un période à l'autre (allongement des nuits, etc.), rites anciens pour éloigner le malheur et attirer la bonne fortune sur la nouvelle période à venir...

Quant à l'année, bah, elle est là pour nous rappeller que les gens qui veulent faire des Amazighes un peuple sans histoires se trompent...tout implement :)
 
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