A la mémoire de celui qui a initié le travail sur tatouage et identité,
Maroc : culture, art et mémoire
Regards croisés sur l’œuvre de Mohamed Sijelmassi
Casablanca, 9-10 mai 2008
Ce colloque se veut un hommage scientifique au Docteur Mohamed Sijelmassi et à son œuvre. Il réunira un groupe de chercheurs (historiens, architectes, critiques d’art, anthropologues, sociologues…) qui connaissent l’œuvre du Docteur Sijelmassi et qui, au cours de son élaboration, y ont contribué à un moment ou à un autre.
La rencontre a pour objectif de mettre en lumière, à travers des regards croisés et des approches pluridisciplinaires, les apports de cette œuvre à la connaissance et à la valorisation du patrimoine culturel, artistique et civilisationnel marocain et, notamment mais non exclusivement, dans les domaines suivants :
- la promotion de la peinture marocaine contemporaine ;
- la valorisation des arts traditionnels marocains ;
- la connaissance de la calligraphie et de l'art de l'enluminure ;
- le travail sur l’histoire et la civilisation marocaines ;
- la double approche photographique et ethnographique de M. Sijelmassi ;
- le regard et l’esthétique de M. Sijelmassi ;
- les cultures et les territoires abordés sous l’angle de la diversité et la complémentarité ;
- l’archive iconographique de M. Sijelmassi.
Parcours du Dr Mohamed Sijelmassi
Mohamed Sijelmassi est né à Kénitra le 11 Novembre 1932. Il nous a quittés le 18 octobre 2007, et a laissé une œuvre riche et diversifiée consacrée à la culture marocaine dans ses diverses dimensions. La trentaine d’ouvrages qu’il a publiés, témoignent de son érudition, de sa connaissance du terrain et d’une approche originale alliant à la fois l’acuité du regard photographique, le travail minutieux sur la mémoire et une attention particulière à la créativité des Marocains.
Considérant la connaissance du passé, l’appropriation du patrimoine et la réinvention des traditions comme des conditions indispensables pour bâtir le présent et se projeter dans l’avenir, Mohamed Sijelmassi s’est intéressé dès les années 1970 aux deux bouts de la chaîne culturelle : la tradition séculaire et la création moderne. Cela l’a amené à étudier la peinture marocaine qui avait entrepris, depuis le geste inaugural de A. Cherkaoui, un travail approfondi et sans concession sur le patrimoine symbolique marocain satisfaisant aux exigences d’une expression picturale moderne : La Peinture Marocaine (1972).
Parallèlement à ses recherches sur les arts plastiques, il n’a pas hésité à adopter la démarche d’un ethnologue professionnel en sillonnant inlassablement le pays à la découverte de ses habitants, de leurs styles de vie et de leurs pratiques culturelles dans leurs diverses formes d’expression (coutumes, architecture, cuisine, tissage, vêtements, bijoux, chants, danses, etc.) C’est ainsi qu’il a pu réaliser l’archivage photographique systématique de pans entiers de la vie sociale et culturelle marocaine. De ce travail de terrain est née une série de livres qui constituent aujourd’hui une référence incontournable pour tous ceux qui veulent étudier les modes d’expression artistique traditionnelle : Les Arts Traditionnels du Maroc (1974) ; L’Art Calligraphique Arabe ou la célébration de l’invisible (1976) ; Enluminures des Manuscrits Royaux au Maroc (1987) ; Civilisation Marocaine (1996).
Voulant accomplir, à sa manière, le devoir de mémoire à l’égard des jeunes et des générations futures, Mohamed Sijelmassi travailla dans deux directions complémentaires : d’un côté, il s’est penché sur les archives photographiques de l’époque coloniale qu’il s’est réappropriées en tant que part importante de la mémoire marocaine : Mémoire du Maroc (1997) et Le Désir du Maroc (1999). D’un autre côté, il s’est intéressé à l’histoire récente et présente : Maroc au XXe siècle (2001). Ce travail d’histoire et de mémoire s’est poursuivi avec des monographies consacrées à certaines villes marocaines étudiées comme autant de foyers de rayonnement culturel : Fès (1991) ; Casablanca (2003) ; Marrakech (2005). L’aventure s’est achevée avec son dernier livre dédié à la région Nord du pays : Maroc Méditerranée : de Tanger à Saïdia (2007).
Programme provisoire
Vendredi 9 mai 2008
Séance d’ouverture
9h 00 : Accueil des participants
9h 30 : Allocutions d’ouverture
- Allocution du Directeur de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud
- Allocution du Secrétaire Général de la Fondation Mohamed Sijelmassi
9h 45 : Réception d'ouverture
Première séance
Esthétique de Mohamed Sijelmassi
10h 15 : Thierry Fabre, Chercheur, Rédacteur en chef de la revue "La Pensée de Midi", Marseille
M. Sijelmassi ou le sens et le goût du beau
10h 45 : Abdellah Bounfour, Professeur à l'INALCO, Paris
L'Art comme site de vérités esthétiques.
De quelle(s) vérité(s) est tissée la production de M. Sijelmassi ?
11h 15 : Abderrahim Sijelmassi, Architecte, Casablanca
De choses et d'autres : pour la modernité, un chemin de traverse
11h 45 : Débat
12h 30 : Fin de la première séance
Deuxième séance
Patrimoine, culture et arts traditionnels
15h 00 : Salima Naji, Architecte et anthropologue, Paris
Les tatouages marocains, symboles ou motifs ?
L'apport fondamental de M. Sijelmassi à une anthropologie de l'art berbère
15h 30 : Abdelkébir Khatibi, Écrivain, Rabat
Le patrimoine et le matrimoine
16h 00 : El-Houssain Moujahid, Linguiste, Secrétaire Général de l'IRCAM, Rabat
La culture amazighe et la dimension unitaire et plurielle de la culture marocaine, dans "Civilisation marocaine : arts et cultures"
16h 30 : Pause café
17h 00 : Ali Amahan (anthropologue) et Catherine Cambazard-Amahan
(historienne de l’art), Rabat
Arts traditionnels : préservation et transmission d'une mémoire
17h 30 : Débat
18h 15 : Fin de la deuxième séance
Samedi 10 mai 2008
Troisième séance
Regard et approche de Mohamed Sijelmassi
9h 00 : M'hammed Benaboud, Historien, Tétouan
M. Sijelmassi et l'histoire culturelle du Maroc
9h 30 : Mohamed-Sghir Janjar, Chercheur, Directeur de la revue Prologues
De la singularité du concret : regard complice sur l'œuvre de M. Sijelmassi
10h 00 : Ali Benmakhlouf, Professeur, Université Sophia Antipolis, Nice
La civilisation marocaine par ses objets, autour de l'œuvre de Mohamed Sijelmassi
10h 30 : Pause Café
11h 00 : Brahim Alaoui, Critique d'art, Paris
M. Sijelmassi : une passion pour l'art contemporain
11h 30 : Débat
12h 15 : Clôture des travaux du colloque
Maroc : culture, art et mémoire
Regards croisés sur l’œuvre de Mohamed Sijelmassi
Casablanca, 9-10 mai 2008
Ce colloque se veut un hommage scientifique au Docteur Mohamed Sijelmassi et à son œuvre. Il réunira un groupe de chercheurs (historiens, architectes, critiques d’art, anthropologues, sociologues…) qui connaissent l’œuvre du Docteur Sijelmassi et qui, au cours de son élaboration, y ont contribué à un moment ou à un autre.
La rencontre a pour objectif de mettre en lumière, à travers des regards croisés et des approches pluridisciplinaires, les apports de cette œuvre à la connaissance et à la valorisation du patrimoine culturel, artistique et civilisationnel marocain et, notamment mais non exclusivement, dans les domaines suivants :
- la promotion de la peinture marocaine contemporaine ;
- la valorisation des arts traditionnels marocains ;
- la connaissance de la calligraphie et de l'art de l'enluminure ;
- le travail sur l’histoire et la civilisation marocaines ;
- la double approche photographique et ethnographique de M. Sijelmassi ;
- le regard et l’esthétique de M. Sijelmassi ;
- les cultures et les territoires abordés sous l’angle de la diversité et la complémentarité ;
- l’archive iconographique de M. Sijelmassi.
Parcours du Dr Mohamed Sijelmassi
Mohamed Sijelmassi est né à Kénitra le 11 Novembre 1932. Il nous a quittés le 18 octobre 2007, et a laissé une œuvre riche et diversifiée consacrée à la culture marocaine dans ses diverses dimensions. La trentaine d’ouvrages qu’il a publiés, témoignent de son érudition, de sa connaissance du terrain et d’une approche originale alliant à la fois l’acuité du regard photographique, le travail minutieux sur la mémoire et une attention particulière à la créativité des Marocains.
Considérant la connaissance du passé, l’appropriation du patrimoine et la réinvention des traditions comme des conditions indispensables pour bâtir le présent et se projeter dans l’avenir, Mohamed Sijelmassi s’est intéressé dès les années 1970 aux deux bouts de la chaîne culturelle : la tradition séculaire et la création moderne. Cela l’a amené à étudier la peinture marocaine qui avait entrepris, depuis le geste inaugural de A. Cherkaoui, un travail approfondi et sans concession sur le patrimoine symbolique marocain satisfaisant aux exigences d’une expression picturale moderne : La Peinture Marocaine (1972).
Parallèlement à ses recherches sur les arts plastiques, il n’a pas hésité à adopter la démarche d’un ethnologue professionnel en sillonnant inlassablement le pays à la découverte de ses habitants, de leurs styles de vie et de leurs pratiques culturelles dans leurs diverses formes d’expression (coutumes, architecture, cuisine, tissage, vêtements, bijoux, chants, danses, etc.) C’est ainsi qu’il a pu réaliser l’archivage photographique systématique de pans entiers de la vie sociale et culturelle marocaine. De ce travail de terrain est née une série de livres qui constituent aujourd’hui une référence incontournable pour tous ceux qui veulent étudier les modes d’expression artistique traditionnelle : Les Arts Traditionnels du Maroc (1974) ; L’Art Calligraphique Arabe ou la célébration de l’invisible (1976) ; Enluminures des Manuscrits Royaux au Maroc (1987) ; Civilisation Marocaine (1996).
Voulant accomplir, à sa manière, le devoir de mémoire à l’égard des jeunes et des générations futures, Mohamed Sijelmassi travailla dans deux directions complémentaires : d’un côté, il s’est penché sur les archives photographiques de l’époque coloniale qu’il s’est réappropriées en tant que part importante de la mémoire marocaine : Mémoire du Maroc (1997) et Le Désir du Maroc (1999). D’un autre côté, il s’est intéressé à l’histoire récente et présente : Maroc au XXe siècle (2001). Ce travail d’histoire et de mémoire s’est poursuivi avec des monographies consacrées à certaines villes marocaines étudiées comme autant de foyers de rayonnement culturel : Fès (1991) ; Casablanca (2003) ; Marrakech (2005). L’aventure s’est achevée avec son dernier livre dédié à la région Nord du pays : Maroc Méditerranée : de Tanger à Saïdia (2007).
Programme provisoire
Vendredi 9 mai 2008
Séance d’ouverture
9h 00 : Accueil des participants
9h 30 : Allocutions d’ouverture
- Allocution du Directeur de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud
- Allocution du Secrétaire Général de la Fondation Mohamed Sijelmassi
9h 45 : Réception d'ouverture
Première séance
Esthétique de Mohamed Sijelmassi
10h 15 : Thierry Fabre, Chercheur, Rédacteur en chef de la revue "La Pensée de Midi", Marseille
M. Sijelmassi ou le sens et le goût du beau
10h 45 : Abdellah Bounfour, Professeur à l'INALCO, Paris
L'Art comme site de vérités esthétiques.
De quelle(s) vérité(s) est tissée la production de M. Sijelmassi ?
11h 15 : Abderrahim Sijelmassi, Architecte, Casablanca
De choses et d'autres : pour la modernité, un chemin de traverse
11h 45 : Débat
12h 30 : Fin de la première séance
Deuxième séance
Patrimoine, culture et arts traditionnels
15h 00 : Salima Naji, Architecte et anthropologue, Paris
Les tatouages marocains, symboles ou motifs ?
L'apport fondamental de M. Sijelmassi à une anthropologie de l'art berbère
15h 30 : Abdelkébir Khatibi, Écrivain, Rabat
Le patrimoine et le matrimoine
16h 00 : El-Houssain Moujahid, Linguiste, Secrétaire Général de l'IRCAM, Rabat
La culture amazighe et la dimension unitaire et plurielle de la culture marocaine, dans "Civilisation marocaine : arts et cultures"
16h 30 : Pause café
17h 00 : Ali Amahan (anthropologue) et Catherine Cambazard-Amahan
(historienne de l’art), Rabat
Arts traditionnels : préservation et transmission d'une mémoire
17h 30 : Débat
18h 15 : Fin de la deuxième séance
Samedi 10 mai 2008
Troisième séance
Regard et approche de Mohamed Sijelmassi
9h 00 : M'hammed Benaboud, Historien, Tétouan
M. Sijelmassi et l'histoire culturelle du Maroc
9h 30 : Mohamed-Sghir Janjar, Chercheur, Directeur de la revue Prologues
De la singularité du concret : regard complice sur l'œuvre de M. Sijelmassi
10h 00 : Ali Benmakhlouf, Professeur, Université Sophia Antipolis, Nice
La civilisation marocaine par ses objets, autour de l'œuvre de Mohamed Sijelmassi
10h 30 : Pause Café
11h 00 : Brahim Alaoui, Critique d'art, Paris
M. Sijelmassi : une passion pour l'art contemporain
11h 30 : Débat
12h 15 : Clôture des travaux du colloque