Communiqué sur la commémoration du discours d'Ajdir

agerzam

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Honte à nous ! ! !



Les seigneurs ne dansent pas lorsqu’ils ont perdu leur bien le plus cher, LA LIBERTE ! Ils portent le deuil et se battent pour la recouvrer !



C’est habillés de noir et la tête baissée que nous devrions marcher en silence autour du Parlement marocain pour marquer un Deuil National. Au lieu de cela, l’Association pour la commémoration du discours d’Ajdir, constituée majoritairement de gens qui n’ont de berbère que le qualificatif, a organisé pendant trois jours (16,17 et18 octobre 2004) des danses folkloriques devant le grand bâtiment où nos élus font du théâtre et se reposent, danses que je qualifierais d’orgies poussant le ridicule à son paroxysme.

Honte à cet Etat en voie de sous développement ! Honte à ses dirigeants qui ne cessent de maquiller quotidiennement la misère sous toutes ses formes et qui ont le temps et l’aplomb de savourer une débauche de folklore quand leur pays connaît des crises qu’ils minimisent devant les caméras !

Mais avant tout, honte aux berbères marocains qui tolèrent cet étalage de festivités et d’indécences, alors que le peuple berbère souffre d’un analphabétisme aggravé et d’une mise à l’écart programmée de longue date ! Honte à nous qui tolérons que des minables nous représentent et parlent en notre nom, des gueux qui se font forts de cirer les pompes à une nomenclature sclérosée !

C’est au nom de l’Association pour la commémoration du discours d’Ajdir que son président Hassan El Maouni, fils du traître qui a vendu aux colons français le célèbre résistant amazigh Saïd Ahansal, a fait venir des femmes berbères du Moyen atlas pour faire la danse du ventre à Rabat au moment même où son copain, M’hamed Lâansar, paysan ministre de l’Agriculture filait à l’anglaise pour ne pas recevoir les fellahs de la région de Khénifra venus manifester leur colère suite à leurs déboires avec le Crédit Agricole qui s’est avéré être un clou de plus pour leur cercueil. Voilà des exemples d’agissements de deux individus en col et cravate devenus les acolytes d’un autre individu en djellaba et turban qui répond au nom d’Ahardane, lui aussi fils de collabo notoire.

Ce trio veut s’imposer comme « Les trois mousquetaires de la cause berbère » avec à leur service une armée de gens sans fierté, mais assez malins pour leur assurer un soutient permanent pour leur parti aussi politicard que tant d’autres, le Pôle du mouvement populaire.

Pourquoi les festivités en question ont-elles eu lieu à Rabat au lieu d’Ajdir comme l’année passée ? Parce que des gens dignes de la tribu d’Izaïane ont adressé aux autorités locales leur opposition à la répétition de cette débauche qui a vu céder à la tentation de danser main dans la main avec des femmes de petite vertu, des parlementaires, des ministres et des représentants des autorités à Khénifra.

Ces gens dignes qui ont manifesté leur mécontentement ont signé par la même occasion le rejet du double jeu que pratiquent nos pseudo représentants vis-à-vis d’un Makhzen qui cherche une réconciliation avec la région de Khénifra pour tout le mal qu’il y a exercé.

Sur le plan social, le Makhzen a pratiqué au sein de la tribu d’Izaïane une politique insidieuse depuis l’indépendance pour saper tous les fondements de la liberté qui la caractérisait et qui portait son nom au-delà des frontières. Et il a réussi ! Il a tellement bien réussi qu’il a même enrôlé des milliers d’autochtones sous la bannière étoilée pour mater dans le sang tout mouvement révolutionnaire dans tous les recoins du Maroc et principalement dans le Rif et à Casablanca. Demandez à un casablancais ce que signifiait le mot « Zaïane » pendant les années soixante ?.

Si le Makhzen veut une réconciliation avec la région de Khénifra, qu’il cesse d’abord d’utiliser les services de nabots de la politique politicienne qui se moquent royalement du devenir des berbères. Ensuite, il faudrait qu’il appréhende lui-même les problèmes avec les mots qu’il faut, et qu’il les prenne à bras le corps dans d’authentiques et honnêtes projets de développement durables, et ce avec humilité et sans épiloguer sur les « bienfaits » de l’Etat providence. Les vrais berbères seront ceux qui un jour se saigneront aux quatre veines pour scolariser leurs enfants convenablement.

Les vrais berbères seront ceux qui ne plieront le dos, à part pour ramasser des pierres afin d’édifier des écoles pour leurs enfants, des battisses descentes pour les enseignants, des hôpitaux, des ponts, des routes et des universités. Les vrais leaders berbères seront ceux qui mettront la main à la pâte et nous crieront à haute voix : « Nous ne chanterons et ne danserons que lorsque nous n’aurons besoin de personne pour nous représenter ! Car l’Homme libre n’a pas besoin de danser pour s’attirer les faveurs de qui que ce soit ! Nos ancêtres ne le faisaient pas ! Les seigneurs ne dansent pas lorsqu’ils ont perdu leur bien le plus cher, LA LIBERTE ! Ils portent le deuil et se battent pour la recouvrer ! Les berbères du Rif et de Kabylie l’ont bien compris » Alors, manifestons notre opposition à la folklorisation de la culture berbère ! Apprenons à déceler qui est qui et qui veut quoi, et commençons à trier le bon grain de l’ivraie ! Au boulot mes frères.

Tizi n Lmizan (Tamazgha occidentale)
 
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