De tamazight à Boujniba (Khouribga)

Souss

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Vers les années 50 un bon nombre d'Ayt souss dont des personnes de ma famille ont émigrés vers cette ville Boujniba pour travailler dans les mines de phosphates.

J'aimerais avoir des précisions sur ce phénomène, avez vous des personnes de votre famille qui ont vécu cette émigration.

Merci d'avance
 
La même année, l’O.C.P décida de créer la cité des cadres « le village »
pour loger le personnel européen. Les ouvriers autochtones, des nomades à
l’origine, logeaient dans des tentes et des huttes en roseau. S’apercevant de
l’instabilité de la main d’œuvre locale peu habituée au travail forcé de la mine,
l’O.C.P décida alors de créer trois cités ouvrières en même temps sur les lieuxdit
: Khouribga – Boujniba – et Boulanouar tout en procédant au recrutement
d’une main d’œuvre lointaine.




• 1921 – 1960 : une période de croissance démographique à
prépondérance migratoire, caractérisée par une forte pression exogène.
L’emploi de la mine drainait des populations aussi bien locales, régionales
que lointaines (souss, Anti Atlas, etc). Les taux d’accroissement enregistrés
par Khouribga avant 1960 ont toujours été largement supérieur à la moyenne
nationale :


A lire (source)
 
Comme beaucoup d’autres mon père a été lui aussi sujet d’émigration vers la ville Boujniba dans les années 40.Ville qui se trouvait à une centaine de Km de sa ville natale Ait Aatab une région d’azilal. Pour lui et beaucoup d’autre Boujniba était l’Eldorado .Il était fkih et ne pouvait travaillait dans les mines vu son incapacité Il faisait apprendre le coran aux fils et filles des mineurs d’OCP et ça lui procura une bonne réputation.

Dans une telle situation ,les enfants de l’émigrant subissent plus que leurs pères les tourments de l’émigration .Dans mon cas tous mes proches étaient loin ,le plus dur est que je suis devenu étranger dans ma ville une fois mes amis de classe quittaient un à un la ville avec leurs parents pour retourner à leurs origines.
 
Salam,

Je connaîs un peu la ville des phosphates, car mes frères et ma tante paternelle habitait labà. Beaucoup de mes proches avaient travaillé dans les mines de l'OCP et se sont convertis après dans les activités commerciales, c'est grâce à eux que une bonne partie du commerce de la cité des phosphates est actuellement entre les mains des soussis.
Mais, en plus de la ville de Khouribga proporement dite, il exite divers villages périphériques ayant construits par l'OCP pour ses ouvriers, tels que Boulanoire et Boujniba et Cheaaba. Mais, ces villages ont subi un repli d'activités commerciales ces dernières années en raison de l'épuisement des mines environnantes et le transfert des travaux vers d'autres sites un peu loin du centre de Khouribga et en plus l'OCP ne recrutent plus assez d'ouviers comme auparavant.
 
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