Le donatisme, fondé par le chrétien d'Afrique du Nord Donatus, était un courant de pensée chrétien des Ve et VIe siècles. Considéré comme hérétique par l'Église catholique, il est apparu dans l'Afrique du Nord romaine.
Leur principal point d'achoppement avec l'Église officielle concernait le traitement a appliquer aux apostats des persécutions de Dioclétien (303-305). L'Église officielle était très tolérante envers ceux-ci et réintégrait les prêtres et évêques qui réembrassaient le christianisme. Les donatistes s'y opposaient et refusaient d'accepter les sacrements et l'autorité spirituelle de ceux-ci. Certains chefs religieux avaient été aussi loin que de livrer des coreligionnaires aux Romains, ou de brûler en public des livres religieux. Sous Constantin, après l'édit de Milan de 315, ils avaient retrouvés leur autorité religieuse. Les donatistes affirmaient que les sacrements prononcés par les apostats n'avaient pas de valeur. En résultat, de nombreuses localités d'Afrique du Nord avaient deux clergés parallèles, un donatiste et un non-donatiste.
Malgré la politique de Constantin, les donatistes continuaient de considérer l'empereur comme le diable. En opposition avec Rome, le mouvement avait pris naissance à la suite de la nomination de Cæcillius, pro-romain, comme évêque de Carthage en 312.
Mais le donatisme n'était pas qu'un mouvement d'opposition; ils avaient également des pratiques religieuses différentes, mettant l'accent sur le Saint-Esprit. Les anabaptistes et d'autres Églises de la Réforme radicale ont vu en eux des prédecesseurs du fait de leur opposition à l'union de l'église et de l'état. Les donatistes voyaient les autres chrétiens comme impurs et corrompus.
Les donatistes furent influencés par les écrits de Tertullien et de Cyprien.
Augustin d'Hippone mena campagne contre cette hétérodoxie durant tout son épiscopat et, grâce à lui, le donatisme fut vaincu. Néanmoins, il ne disparut pas: l'invasion des Vandales leur permit de survivre jusqu'à la conquète musulmane. On ignore s'ils ont alors perduré mais [size=small]de nombreux historiens estiment que le schisme facilita la prise de contrôle de la région par l'Islam. [/size]
[ Edité par Waryac le 18/12/2004 3:53 ]
Leur principal point d'achoppement avec l'Église officielle concernait le traitement a appliquer aux apostats des persécutions de Dioclétien (303-305). L'Église officielle était très tolérante envers ceux-ci et réintégrait les prêtres et évêques qui réembrassaient le christianisme. Les donatistes s'y opposaient et refusaient d'accepter les sacrements et l'autorité spirituelle de ceux-ci. Certains chefs religieux avaient été aussi loin que de livrer des coreligionnaires aux Romains, ou de brûler en public des livres religieux. Sous Constantin, après l'édit de Milan de 315, ils avaient retrouvés leur autorité religieuse. Les donatistes affirmaient que les sacrements prononcés par les apostats n'avaient pas de valeur. En résultat, de nombreuses localités d'Afrique du Nord avaient deux clergés parallèles, un donatiste et un non-donatiste.
Malgré la politique de Constantin, les donatistes continuaient de considérer l'empereur comme le diable. En opposition avec Rome, le mouvement avait pris naissance à la suite de la nomination de Cæcillius, pro-romain, comme évêque de Carthage en 312.
Mais le donatisme n'était pas qu'un mouvement d'opposition; ils avaient également des pratiques religieuses différentes, mettant l'accent sur le Saint-Esprit. Les anabaptistes et d'autres Églises de la Réforme radicale ont vu en eux des prédecesseurs du fait de leur opposition à l'union de l'église et de l'état. Les donatistes voyaient les autres chrétiens comme impurs et corrompus.
Les donatistes furent influencés par les écrits de Tertullien et de Cyprien.
Augustin d'Hippone mena campagne contre cette hétérodoxie durant tout son épiscopat et, grâce à lui, le donatisme fut vaincu. Néanmoins, il ne disparut pas: l'invasion des Vandales leur permit de survivre jusqu'à la conquète musulmane. On ignore s'ils ont alors perduré mais [size=small]de nombreux historiens estiment que le schisme facilita la prise de contrôle de la région par l'Islam. [/size]
[ Edité par Waryac le 18/12/2004 3:53 ]