Fatema Mellal est née en 1968 dans le village de Tamellalt, à une centaine de kilomètres de Ouarzazate, dans la partie du Haut Atlas qui surplombe les Gorges du Dadès. De Rabat, il faut compter 600 km et se rappeler que les pistes à partir de Boulmane sont dures. Le père de Fatema, Ydir Mellal, travaillait jusqu'à sa retraite dans les mines de Bouazar. De ses sept enfants, seuls les cinq garçons ont été à l'école. Fatema et sa soeur devaient porter les fagots, aider aux travaux agricoles et tisser, en plus. Et ne pas aller à l'école veut dire qu'on n'apprend pas l'arabe ni les autres langues étrangères.
À trente ans, Fatema Mellal décide de passer du tissage de tapis à la peinture. "Je voulais communiquer : le tapis ne se vend pas dans notre région qui est très isolée. On tisse pour les besoins de la famille et je n'ai vendu que deux tapis dans toute ma vie. Mais, quand je me suis mise à la peinture, ça a marché tout de suite. " Mais ça a marché pour elle parce qu'elle avait la chance de vivre dans un Maroc où les associations rurales ouvrent aux femme isolées comme elle l'accès à un espace public où elles peuvent montrer leurs créations, même si elles n'ont pas été scolarisées et n'ont pas de diplômes. Jamais je n'aurais pu rencontrer Fatema Mellal sans l'aide de la société civile et notamment sans l'initiative d'Ahmed Zainabi, l'organisateur de la Caravane Civique qui a eu lieu à Zagora en avril 2003.
À trente ans, Fatema Mellal décide de passer du tissage de tapis à la peinture. "Je voulais communiquer : le tapis ne se vend pas dans notre région qui est très isolée. On tisse pour les besoins de la famille et je n'ai vendu que deux tapis dans toute ma vie. Mais, quand je me suis mise à la peinture, ça a marché tout de suite. " Mais ça a marché pour elle parce qu'elle avait la chance de vivre dans un Maroc où les associations rurales ouvrent aux femme isolées comme elle l'accès à un espace public où elles peuvent montrer leurs créations, même si elles n'ont pas été scolarisées et n'ont pas de diplômes. Jamais je n'aurais pu rencontrer Fatema Mellal sans l'aide de la société civile et notamment sans l'initiative d'Ahmed Zainabi, l'organisateur de la Caravane Civique qui a eu lieu à Zagora en avril 2003.