Festival d'Agadir Timitar signes et culture : Toute une culture à découvrir
La capitale berbère du Souss Massa Draâ célèbre son festival. Du 2 au 9 juillet, gadiris et autres pèlerins n'auront d'yeux que pour l'art et la culture amazigh. C'est, exactement, ce dont aspire l'association organisatrice Timitar.
A force d'être marginalisée, la culture amazigh a frôlé l'agonie. Constat dont a été vivement consciente l'Association Timitar. Celle-ci qui n'a d'autre ambition que de lever le voile sur une civilisation riche en signes et en symboles, s'est ingéniée à organiser ce festival. Il est dédié non seulement aux berbères mais aussi aux autres qui ignorent souvent presque tout sur cette culture qui est la leur, à l'origine.
Le président de l'Association Timitar, Abdellah Rhallam, parle d'un challenge. Pour lui organiser le premier Festival au monde dédié à la culture amazighe, c'est vouloir révéler les charmes d'une culture aux ramifications multiples et à sa richesse artistique inouïe. C'est oeuvrer pour le développement culturel par la création d'un espace d'expression dynamique, ouvert et attractif.
Ce défi, il était grand temps de le relever. Car de cette culture, au Maroc, on n'en connaît que des bribes. La langue amazigh, outil de cette culture, non plus, n'a pas la cote. Pour preuve, cette flopée de témoignages interrogatifs teintés de doute, d'étonnement et de défiance.
A quoi sert cette langue?. La réplique revient comme un leitmotiv. Le dialecte marocain ne suffit-il pas pour communiquer? se demandent certains ne cherchant qu'à se renseigner. Que faut-il apprendre, l'amazigh, Tachelhit ou tarifit? Les berbères, eux-mêmes, ne maîtrisent pas les trois idiomes s'écrient d'autres l'ir étonné et un peu moqueur. C'est peut être utile d'inciter les enfants à l'apprendre à l'école. Pour les grands, c'est plus utile d'apprendre l'anglais et l'spagnol, langues internationales et clé de l'ouverture sur le monde lancent d'autres convaincus qu'il n'y a que cela de vrai.
L'apprentissage de la langue amazigh dans les écoles n'est pas vu par tous d'un bon oeil. Comme si le système éducatif n'est pas assez compliqué, il a fallu l'enliser davantage. L'arabisation et maintenant la berbirisation, les gosses finissent par y perdre leur latin laissent entendre d'aucuns.
Il est évident que les jeunes tournent le dos à tout ce qui est ancestral. Puiser dans le passé ce qui fait leur entité et leur identité est peine perdue pour eux.
Il n'en demeure pas moins que cette culture exerce sur nous une fascination étrange. Si Fassi, Aâroubi, chamali (originaire du Nord) ou même berbère font litière de la langue, ils ne rechignent pas devant ses signes qui en disent long sur un raffinement légendaire dont les origines leur échappent. Costumes, architecture, traditions, bijoux, art décoratif, musique... ne laissent pas indifférents.
Les festivals, tels celui-ci et celui de Fès entre autres, sont un moyen de lutter contre cette marginalisation en dévoilant cette richesse.
En terme de chiffres, la première édition a réussi à attirer 500000 visiteurs. Said Addi a mis l'accent sur l'ambition d'atteindre cette année 600000 visiteurs. Et ce grâce aux artistes de renommée nationale et internationale tels Tachenouite, Alpha Blondy, Faudel, Oudaden, entre autres, invités à animer cette manifestation qui se veut une fusion des cultures amazighe et européenne et aussi une manière de promouvoir la région». Et d'ajouter La nouveauté, cette année, est la gratuité d'accès aux manifestations artistiques.
Un programme alléchant fera la part belle à des groupes tels que Nass El Ghiwan, Rayss Outtaleb Lamzoudi, Ensemble Moha ou Hamou Zayani Achiban, Roudaniates, Hamou Agouran, Amarg Fusion, Ahwach Warzazate, Damou et son ensemble Amazigh. A cette occasion, ils seront tous réunis pour offrir au public un moment rare, d¹enthousiasme et d'échange où la musique, par delà les frontières, se fait langage d'une pensée universelle qui trace un chemin de tolérance conclut Brahim El Mazned, directeur artistique du festival d¹Agadir Timitar.
albayane.ma
La capitale berbère du Souss Massa Draâ célèbre son festival. Du 2 au 9 juillet, gadiris et autres pèlerins n'auront d'yeux que pour l'art et la culture amazigh. C'est, exactement, ce dont aspire l'association organisatrice Timitar.
A force d'être marginalisée, la culture amazigh a frôlé l'agonie. Constat dont a été vivement consciente l'Association Timitar. Celle-ci qui n'a d'autre ambition que de lever le voile sur une civilisation riche en signes et en symboles, s'est ingéniée à organiser ce festival. Il est dédié non seulement aux berbères mais aussi aux autres qui ignorent souvent presque tout sur cette culture qui est la leur, à l'origine.
Le président de l'Association Timitar, Abdellah Rhallam, parle d'un challenge. Pour lui organiser le premier Festival au monde dédié à la culture amazighe, c'est vouloir révéler les charmes d'une culture aux ramifications multiples et à sa richesse artistique inouïe. C'est oeuvrer pour le développement culturel par la création d'un espace d'expression dynamique, ouvert et attractif.
Ce défi, il était grand temps de le relever. Car de cette culture, au Maroc, on n'en connaît que des bribes. La langue amazigh, outil de cette culture, non plus, n'a pas la cote. Pour preuve, cette flopée de témoignages interrogatifs teintés de doute, d'étonnement et de défiance.
A quoi sert cette langue?. La réplique revient comme un leitmotiv. Le dialecte marocain ne suffit-il pas pour communiquer? se demandent certains ne cherchant qu'à se renseigner. Que faut-il apprendre, l'amazigh, Tachelhit ou tarifit? Les berbères, eux-mêmes, ne maîtrisent pas les trois idiomes s'écrient d'autres l'ir étonné et un peu moqueur. C'est peut être utile d'inciter les enfants à l'apprendre à l'école. Pour les grands, c'est plus utile d'apprendre l'anglais et l'spagnol, langues internationales et clé de l'ouverture sur le monde lancent d'autres convaincus qu'il n'y a que cela de vrai.
L'apprentissage de la langue amazigh dans les écoles n'est pas vu par tous d'un bon oeil. Comme si le système éducatif n'est pas assez compliqué, il a fallu l'enliser davantage. L'arabisation et maintenant la berbirisation, les gosses finissent par y perdre leur latin laissent entendre d'aucuns.
Il est évident que les jeunes tournent le dos à tout ce qui est ancestral. Puiser dans le passé ce qui fait leur entité et leur identité est peine perdue pour eux.
Il n'en demeure pas moins que cette culture exerce sur nous une fascination étrange. Si Fassi, Aâroubi, chamali (originaire du Nord) ou même berbère font litière de la langue, ils ne rechignent pas devant ses signes qui en disent long sur un raffinement légendaire dont les origines leur échappent. Costumes, architecture, traditions, bijoux, art décoratif, musique... ne laissent pas indifférents.
Les festivals, tels celui-ci et celui de Fès entre autres, sont un moyen de lutter contre cette marginalisation en dévoilant cette richesse.
En terme de chiffres, la première édition a réussi à attirer 500000 visiteurs. Said Addi a mis l'accent sur l'ambition d'atteindre cette année 600000 visiteurs. Et ce grâce aux artistes de renommée nationale et internationale tels Tachenouite, Alpha Blondy, Faudel, Oudaden, entre autres, invités à animer cette manifestation qui se veut une fusion des cultures amazighe et européenne et aussi une manière de promouvoir la région». Et d'ajouter La nouveauté, cette année, est la gratuité d'accès aux manifestations artistiques.
Un programme alléchant fera la part belle à des groupes tels que Nass El Ghiwan, Rayss Outtaleb Lamzoudi, Ensemble Moha ou Hamou Zayani Achiban, Roudaniates, Hamou Agouran, Amarg Fusion, Ahwach Warzazate, Damou et son ensemble Amazigh. A cette occasion, ils seront tous réunis pour offrir au public un moment rare, d¹enthousiasme et d'échange où la musique, par delà les frontières, se fait langage d'une pensée universelle qui trace un chemin de tolérance conclut Brahim El Mazned, directeur artistique du festival d¹Agadir Timitar.
albayane.ma