Festival Timitar [Appel]

Souss

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Je lance un appel au Imazighen d'Agadir qui seront present au festival Timitar!

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- De l'ambiance
- Du ressenti sur place!

Nous comptons sur vous! :)
 
Timitar : Le cœur d'Agadir bat plus fort.

Timitar : Le cœur d'Agadir bat plus fortAprès une belle ouverture avec Ismaël Lö et Nass El Ghiwane, les raïss du Moyen et Grand Atlas ont fait monter le mercure sur la place Al Amal tandis que Driss Maloumi et Xavier Moretta ont fait "jazzer" le théâtre de Verdure.


Dimanche 23 juin 2005. Il était à peine 19H30, la place Al Amal était pourtant déjà comble. Pour les festivaliers, arrivés "sur le tard", il fallait jouer des coudes pour se chercher une place au milieu d'une foule qui gonflait au point de déborder sur le boulevard Mohammed V. Pour une fois, la patience des autorités, tous grades et disciplines confondus, était mise à rude épreuve. De mémoire d'habitué des festivals, rarement une manifestation aura autant ébloui comme celle que nous a servie "Timitar" ce mémorable dimanche soir sur un plateau... d'argent. Les belles chorégraphies de Moha ou Hammou Zayani, le raïss-vedette du Moyen-Atlas qu'on ne présente plus, en plus des airs enfiévrés du célébrissime raïss du Souss, de son nom et renom Outaleb Lemzoudi, ont mis du feu à une esplanade qui, à vue d'oeil, tanguait au gré des vagues humaines qui ne cessaient d'y déferler et d'en redemander. "Awad Atass", criait d'une seule voix une population amazighe à l'intention des raïss de Zayane et du Grand-Atlas qui, pour leur part, se sont volontiers fait bisser à plus d'une reprise. Impressionnés par cette belle flambée de joie, des touristes, issus d'autres régions du Royaume et de l'étranger, ont mis une sourdine, le temps d'une soirée, à leurs équipées du côté de la plage "Jour et Nuit", pour venir grossir le bataillon et partager avec la population amazighe sa joie mais aussi les richesses que recèle un patrimoine national d'une valeur inestimable. Ce n'était pas pour faciliter la tâche aux services de l'ordre, "on ne s'attendait pas à un si grand déferlement sur la place", reconnaît un officier de police, d'un ton calme. Du côté des organisateurs, c'était prévisible. D'ailleurs, ce n'était pas un hasard s'ils avaient installé un écran géant donnant sur le boulevard Mohammed V. Le public n'en a pas moins démérité, en dépit de son grand nombre, il a fait preuve d'une remarquable discipline, au gré des services de l'ordre et des organisateurs qui n'ont pas caché leur joie que tout se soit déroulé dans le respect absolu de l'ordre.
Changement de cap. 22 heures, théâtre de Verdure. Une grande surprise attendait les amateurs de jazz dans ce prestigieux espace: une création "jazzique" coproduite par le Festival "Timitar" et le Festival El Mercat de Musica viva de Vic (Espagne). Un concept? "An'Yalkam/Connexio Argan-jazz. Conduite, côté espagnol, par le compositeur Xavier Moretta et côté marocain par le luthiste Driss Maloumi, cette aventure musicale a fasciné un happy-few constitué principalement de fins connaisseurs de la musique jazz. Ces derniers ont apprécié une musique instrumentale où le chevrottement oriental du ney (Rachid Zerouali) a tutoyé les sonorités enfiévrées du saxo, où les douces mélodies du oud (Driss Maloumi)) se sont harmonieusement mariées avec les airs fins du piano, où les battements du percussionniste M. Bakir ont côtoyé ceux du batteur Xavier Moretta sans aucune fausse note. Lors de ce mariage, les instrumentistes ont entraîné les spactateurs dans un magnifique va-et-vient entre Orient et Occident, à travers quelques partitions savamment orchestrées. Le bal a été ouvert par "Driss blues" qui, comme son nom l'indique, porte la signature de Driss Maloumi, et s'est poursuivi sur les rythmes du "samaa", une partition dédicacée par Maloumi à "Wissal", une autre intitulée "Ne m'embrasse plus", "le chiffre 5"... Au total, cinq partitions qui sont le fruit d'une création maroco-espagnole qui a suscité l'intérêt et l'admiration d'un public qui, en guise de reconnaissance, a gratifié les instrumentistes d'une longue standing-ovation. Ce public a quitté le théâtre de Verdure, tard dans la soirée, les jambes certes un peu lourdes mais le cœur léger.


• DNES M'Hamed Hamrouch

Le 5-7-2005
 
Timitar : Une belle ouverture.

Le public communiquait à merveille avec les artistesEmotion, communion et danse, tels sont les maîtres-mots de la soirée d’ouverture du festival «Timitar, signes et culture», qui a eu lieu samedi soir à la place Al Amal à Agadir. Récit d’une soirée mémorable.


La perle du Souss, Agadir, a vibré samedi soir aux rythmes de la musique traditionnelle amazighe et aux airs africains lors de la soirée d’ouverture de la 2ème édition du festival «Timitar, signes et culture».
Venu nombreux, le public était en liesse. Près de 50 000 festivaliers étaient présents à ce rendez-vous musical. Une ambiance festive et enchanteresse régnait ce soir-là. Le public était en transe. Qui dansait en laissant libre cours à son émotion. Qui battait la mesure d’une manière très énergique.
«Les concerts d’ouvertures ont offert un spectacle inédit. Une véritable communion s’est instaurée entre les festivaliers et les artistes. L’émotion qui se dégageait est indicible. C’était une divine soirée», se félicite Brahim El Mazend, directeur artistique de cet événement.
C’est le chanteur sénégalais Ismaël Lô qui a ouvert le bal. Armé de sa guitare et de son harmonica, l’artiste, le Bob Dylan africain, a gratifié les gens présents d’une belle prestation. Très appréciées, ses chansons sont un hymne à la tolérance, à la paix et à la prospérité. Ses paroles, sur un fond de musique chaleureuse, dénoncent le racisme, la pauvreté et la famine.
C’était ensuite au tour du groupe Oudaden d’entrer en scène. Et de belle manière. Ces chanteurs berbères populaires ont interprété leurs belles chansons. Leurs fans, venus nombreux, n’ont pas hésité une seule seconde à leur donner la réplique. Ils répétaient et chantaient en chœur les refrains dans une belle image d’harmonie.
Une profonde communion ! Un spectacle où le rythme dégageait une grande force. Pour finir en beauté cette soirée haute en couleurs, les artistes du groupe légendaire Nass El Ghiwan, Hamid et Rachid Batma, Allal et Omar Sayed, étaient de la fête. Ils ont fait leur entrée sur cette même scène de la place Al Amal sous une salve d’applaudissements. Le groupe populaire de la chanson ghiwanie a interprété ses grandes réussites qui ont jalonné sa longue carrière. Les festivaliers, en transe, laissaient libre cours à l’expression de leurs corps. Ils chantaient et dansaient sans relâche. L’émotion était forte. Cette soirée mémorable restera sans aucun doute dans les esprits et les cœurs des festivaliers. Pour ceux qui ont manqué ces concerts, les festivités se poursuivent jusqu’au 9 juillet. D’autres spectacles sont en effet programmés et promettent de grands moments de musique. Ce soir, lundi 4 juillet, se produiront à la place Al Amal, Mohammed Rouicha, la grande voix du moyen Atlas, le groupe Agadir Gnaoua Oulad Sidi Boujmaâ El Gnaoui et l’artiste espagnol Kepa Junkera. Un autre concert est également prévu au Théâtre de Verdure. Il sera animé par les Roudaniats, Guedra ensemble Aïchata et l’artiste afghane de réputation internationale Mahwash. D’autres grandes figures de renom seront au rendez-vous pour cette 2ème édition du festival Timitar telles que Alpha Blondy, Raul Paz, les Tambours de Brazza et Faudel. Ils se produiront sur la place Al Amal. Dans la Place Bijawane, espace réservé au jeune public, les mélomanes peuvent admirer le groupe franco-algérien Gnawa-Diffusion, le Peuple de l’Herbe (un des plus grands groupes de hip-hop en France), le groupe anglo-hindou Malkit Sing mais aussi Nojoum Aït Baâmran, Amerg-Diffusion et la génération de jeunes groupes de hip-hop national. Le Théâtre de verdure accueillera une programmation de jazz. Dans ce registre, il y aura un concert produit par «Timitar» et le festival espagnol El Mercato de musique viva de Vic : «The medecine show». On y trouve, entre autres, l’ensemble maroco-néerlandais Washm et Lotfi Bouchnak. Que la fête continue.


Le 4-7-2005
Par : Khadija Skalli
 
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