Festival Timitar d¹Agadir : Une exclusion incompréhensible
Nul doute que la seconde édition du festival «Timitar : signes et culture d¹Agadir» aura été un succès à plus d¹un titre. D¹abord, au niveau de l¹affluence du public, on relèvera, avec beaucoup de satisfaction, la présence massive des estivants aussi bien nationaux qu¹étrangers, particulièrement à la place Al Amal qui peut accueillir des dizaines de milliers de personnes.
La sécurité était, cette fois encore, plus que satisfaisante puisque, malgré les vagues humaines en liesse et même en hystérie, surtout chez les jeunes en face des stars de la musique contemporaine, on n¹a enregistré aucun incident ni débordement à ce propos. La diversité des menus proposés tout au long de la semaine n¹a pas du tout lassé ni agacé les assistances plus nombreuses de jour en jour. Le programme culturel donné en marge du festival à également été apprécié par une certaine élite avide de recherche et de dialogue, surtout que la thématique s¹est articulée autour des symboles de la musique et la culture amazighes.
Si sur tous ces plans, le festival a tenu ses promesses, d¹autant plus que l¹apport matériel et logistique au rendez-vous grâce à la disponibilité et la contribution de la région Souss-Massa-Drâa dont le président Aziz Akhennouch s¹investit, animé par une volonté manifeste de réussir ce projet d¹envergure, on notera en revanche, la persistance des organisateurs d¹offrir le festival à des compétences hors du terroir. D¹aucuns déploreront cette attitude illogique et déloyale qui consiste à vouloir distribuer les responsabilités de la manifestation à des personnes venues d¹autres coins du pays comme si celles d¹Agadir sont incapables de s¹occuper de leur festival. On comprendra mal pourquoi l¹association Timitar présidée, certes, par quelqu¹un du sud, s¹entête à ignorer complètement les cadres, les artistes, les jeunes de la région qui, pourtant, donnent la preuve, à travers nombre de rendez-vous culturels et artistiques, qu¹ils savent organiser, créer, innover dans un événement d¹une aussi grande importance, tel le festival Timitar, surtout que les moyens existent. C¹est là le plus grand problème du festival.
Sans réflexion régionaliste ni chauvine, à l¹instar de tous les festivals du pays, il est inacceptable voire révoltant de constater qu¹on fait appel à des personnes de Casa ou Rabat pour se charger d¹un festival qui se déroule à Agadir et dont les objectifs, à croire les propos des organisateurs, sont de promouvoir la région et de faire valoir les potentialités humaines, économiques et touristiques. A ce sujet, les organisateurs se trompent sur toute la ligne puisqu¹ils continuent à tourner le dos à un potentiel humain d¹une haute qualité, au niveau de l¹organisation des spectacles, de la mise en scène, de l¹animation, de la communication... N¹y a-t-il pas à Agadir et la région Souss-Massa-Drâa une personnalité en mesure de diriger cette manifestation locale et régionale au lieu d¹aller en dénicher une ailleurs? C¹est vraiment impensable quand on sait que la ville regorge de personnes dynamiques et connaisseurs au plan de la gestion qui savent s¹entourer d¹un staff administratif, artistique, technique et communicationnel de la région. Car, et il est amer de le souligner, même les plus simples, tâches du festival, tel le secrétariat, la presse, la communication... elles ont été confiées à des personnes «importées», dotées de tous les moyens logistiques qu¹il faut.
Cela, bien sûr, ne peut continuer ainsi et il est temps que les organisateurs se rendent compte que le festival Timitar est avant tout une manifestation appartenant à la région, avec les fonds de la région, la logistique de la région et c¹est tout à fait logique que ce sont les gens de la région qui devront s¹en charger. Affaire à suivre.
Saoudi El Amalki
albayane.ma
[ Edité par agoram le 17/8/2005 23:20 ]
Nul doute que la seconde édition du festival «Timitar : signes et culture d¹Agadir» aura été un succès à plus d¹un titre. D¹abord, au niveau de l¹affluence du public, on relèvera, avec beaucoup de satisfaction, la présence massive des estivants aussi bien nationaux qu¹étrangers, particulièrement à la place Al Amal qui peut accueillir des dizaines de milliers de personnes.
La sécurité était, cette fois encore, plus que satisfaisante puisque, malgré les vagues humaines en liesse et même en hystérie, surtout chez les jeunes en face des stars de la musique contemporaine, on n¹a enregistré aucun incident ni débordement à ce propos. La diversité des menus proposés tout au long de la semaine n¹a pas du tout lassé ni agacé les assistances plus nombreuses de jour en jour. Le programme culturel donné en marge du festival à également été apprécié par une certaine élite avide de recherche et de dialogue, surtout que la thématique s¹est articulée autour des symboles de la musique et la culture amazighes.
Si sur tous ces plans, le festival a tenu ses promesses, d¹autant plus que l¹apport matériel et logistique au rendez-vous grâce à la disponibilité et la contribution de la région Souss-Massa-Drâa dont le président Aziz Akhennouch s¹investit, animé par une volonté manifeste de réussir ce projet d¹envergure, on notera en revanche, la persistance des organisateurs d¹offrir le festival à des compétences hors du terroir. D¹aucuns déploreront cette attitude illogique et déloyale qui consiste à vouloir distribuer les responsabilités de la manifestation à des personnes venues d¹autres coins du pays comme si celles d¹Agadir sont incapables de s¹occuper de leur festival. On comprendra mal pourquoi l¹association Timitar présidée, certes, par quelqu¹un du sud, s¹entête à ignorer complètement les cadres, les artistes, les jeunes de la région qui, pourtant, donnent la preuve, à travers nombre de rendez-vous culturels et artistiques, qu¹ils savent organiser, créer, innover dans un événement d¹une aussi grande importance, tel le festival Timitar, surtout que les moyens existent. C¹est là le plus grand problème du festival.
Sans réflexion régionaliste ni chauvine, à l¹instar de tous les festivals du pays, il est inacceptable voire révoltant de constater qu¹on fait appel à des personnes de Casa ou Rabat pour se charger d¹un festival qui se déroule à Agadir et dont les objectifs, à croire les propos des organisateurs, sont de promouvoir la région et de faire valoir les potentialités humaines, économiques et touristiques. A ce sujet, les organisateurs se trompent sur toute la ligne puisqu¹ils continuent à tourner le dos à un potentiel humain d¹une haute qualité, au niveau de l¹organisation des spectacles, de la mise en scène, de l¹animation, de la communication... N¹y a-t-il pas à Agadir et la région Souss-Massa-Drâa une personnalité en mesure de diriger cette manifestation locale et régionale au lieu d¹aller en dénicher une ailleurs? C¹est vraiment impensable quand on sait que la ville regorge de personnes dynamiques et connaisseurs au plan de la gestion qui savent s¹entourer d¹un staff administratif, artistique, technique et communicationnel de la région. Car, et il est amer de le souligner, même les plus simples, tâches du festival, tel le secrétariat, la presse, la communication... elles ont été confiées à des personnes «importées», dotées de tous les moyens logistiques qu¹il faut.
Cela, bien sûr, ne peut continuer ainsi et il est temps que les organisateurs se rendent compte que le festival Timitar est avant tout une manifestation appartenant à la région, avec les fonds de la région, la logistique de la région et c¹est tout à fait logique que ce sont les gens de la région qui devront s¹en charger. Affaire à suivre.
Saoudi El Amalki
albayane.ma
[ Edité par agoram le 17/8/2005 23:20 ]