aboudrar_americain
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[size=large][color=FF0000]rien ne nous faut pour preserver notre culture walhamdoulillah. lisez ce conte et dites moi si j ai raison ou pas????[/color][/size]
Il était une fois, il y a bien longtemps, dans un village du Souss, un jeune homme nommé Hmadounamir.
Hmadounamir vivait avec sa mère. Il était beau, généreux, sensible mais un peu étourdi. Chaque jour il allait au Msid (école coranique) pour apprendre le Coran. Le fqih était très sévère. A chaque faute commise, il rouait de coups Imhdarem (étudiants de l’école coranique)....
Ce jour là, Hmadounamir buta sur un mot. Aussitôt, le fqih l’appela pour le punir. Celui-ci tendit ses mains.
" Quoi ! Tu t’enduis les mains de henné comme une fillette ! Au lieu de dix coups, tu en auras vingt ! Par Allah ! Si je t’y reprends encore, je te punirai plus sévèrement ! "
Le jeune homme ne comprit pas. Effectivement, ses paumes étaient d’un rouge orange. Il reçut les coups et refoula sa douleur.
Le soir en rentrant, il raconta à sa mère qui ne comprit pas non plus. Toutefois, elle le rassura en lui disant que le henné était un bon présage. Après le dîner, il s’endormit. Le lendemain, à son réveil, il découvrit que ses mains étaient fraîchement enduites de henné :
" Non, ce n’est pas possible ! " se disait-il.
Sa maman n’en revenait pas. Résigné, il les cacha sous son burnous, et se dirigea vers le msid. Il récitait en faisant très attention pour ne pas se tromper. Rien à faire, il se trompa et le fqih lui donna trente coups :
" Décidément, tu ne comprends donc pas que le henné est réservé aux femmes. On aura tout vu ! " jurait le fqih, rouge de colère.
Hmadounamir essayait de s’expliquer mais il refusa de l’écouter.
Il rentra chez lui sous les moqueries de ses camarades qui le traitaient de femmelette. Tout le village en parlait. Hmadounamir avait honte.
Ce soir-là, il décida de guetter toute la nuit pour voir ce qui se passait. Vers minuit, sa chambre s’illumina et quatre fées apparurent. Malgré son émotion, il fit semblant de dormir. Rêvait-il ? Non il savait qu’il ne rêvait pas, car ses mains endolories lui rappelaient les coups du fqih. Les quatre fées s’avancèrent vers lui. Deux d’entre elles s’occupaient de la main droite, les deux autres, de la gauche. L’une des deux mélangeait les ingrédients pour la pâte de henné, quant à l’autre, elle enduisait la main. Jamais il n’avait vu d’aussi belles créatures. D’un geste rapide, il les couvrit de son drap les empêchant de partir. Après avoir fermé portes et fenêtres, il les libéra. La première s’avança vers lui et lui pria :
" Par Allah !Laisse-moi m’en aller, j’ai laissé mon enfant seul sans l’allaiter. "
Touché par ses dires, il la libéra.
La deuxième fit de même :
" Par Allah ! Libère-moi. J’étais en train de traire ma vache et j’ai laissé le seau de lait sous son pis. "
Il la laissa partir.
Et la troisième :
" Par Allah ! Laisse-moi m’en aller, j’ai laissé le seau d’eau près du puits, je devais le remplir. "
Il la libéra.
Quant à la quatrième, elle ne dit rien. Elle était la plus belle et la plus jeune.
Hmadounamir était envoûté par sa beauté. Il aurait aimé qu‘elle reste plus longtemps.
" Et toi ? Veux-tu t’en aller aussi ? " lui demanda-t-il en espérant une réponse négative.
" Moi, je n’ai rien laissé. Si tu veux je resterai près de toi et je t’épouserai. "
Le jeune homme n’en croyait pas ses oreilles. Son bonheur était immense. Lui qu’on traitait de femmelette pas plus tard que la veille, fut choisi par la plus belle fille qu’il ait jamais vu. Hmadounamir l’épousa. La condition était qu’il lui bâtisse une maison constituée de sept chambres l’une dans l’autre et avec un porte chacune. Il la construisit près de sa maison. Il vécurent très heureux. Un jour, la fée, toute joyeuse annonça à son époux :
" J’attends un enfant mais il faut être prudent, pour que je le mette au monde, aucun être humain ne doit me voir à part toi. "
Hmadounamir fixa alors une serrure à chacune des sept portes dont il gardait soigneusement les clefs.
Sa mère, rongée par la curiosité, lui demandait matin et soir :
" Oh ! Mon fils ! Que caches-tu dans cette maison que tu as construite près de chez nous ? "
Il répondait toujours :
" Rien ma mère, ne t’occupe pas de ça ! "
Un jour, malgré sa vigilance, il oublia ses clefs dans son burnous. Sa mère les lui prit et alla ouvrir les sept portes.
" Décidément ! Pourquoi toutes ces portes ? Mon fils cacherait-il un trésor ? " pensait-elle.
Arrivée à la dernière chambre, elle découvrit la belle jeune femme, allongée sur son lit. Quand la fée la vit, elle lui dit tout en pleurs :
" Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça ? J’étais sur le point d’avoir mon enfant ! Je dois m’en aller maintenant ! "
La vieille femme, prise de panique, s’enfuit laissant derrière elle la jeune femme inondée par ses larmes. Elle remit les clefs à leur place sans un mot.
Au coucher du soleil, Hmadounamir rentra chez lui. En ouvrant la première porte, il eut un pincement au cœur et sa gorge se noua. Il ouvrit la dernière. Personne dans la chambre. Il comprit alors que sa mère avait visité les lieux.
Affligé par le chagrin, il ne put dormir cette nuit là. Le lendemain, dès l’aube, le jeune homme alla voir Ignidr (l’esprit aigle) qui nichait sur la plus haute montagne. Arrivé à son pied, il appela. A chaque appel, l’un des petits de l’aigle disait :
" Ecoute père, je crois que quelqu’un t‘appelles. "
Et à chaque fois, Ignidr jetait le petit insolent au pied de la montagne. Hmadounamir alors le ramassait et le consolait. Après le troisième, Ignidr voulut s’assurer, descendit et trouva le jeune homme avec les trois aiglons dans ses bras. Il lui dit :
" Tu es un homme bon. Si tu n’avais pas consolé mes petits, je t’aurais pris la vie. Que me veux-tu ? "
Le jeune homme lui répondit :
" Je voudrais que tu m’emmènes au septième ciel pour retrouver mon épouse. "
Ignidr lui imposa alors ses conditions :
" Il faut que tu emmènes avec toi sept bonnes portions de viande et sept bols de sang. A chaque ciel traversé, tu me nourriras et m’abreuveras. "
Il accepta mais ne savait pas comment trouver le sang et la viande. Alors qu’il traversait la forêt, un oiseau lui dit en gazouillant :
" Hmadounamir ! Hmadounamir ! Egorge ton cheval ! Prends-en la viande et le sang nécessaire ! "
Il remercia l’oiseau et rentra chez lui. Il égorgea son cheval, prit ce qu’il fallait et le soir, il partit sur le dos de l’aigle géant. A chaque ciel, il le nourrissait et l’abreuvait. Ils arrivèrent au septième ciel à l’aube. Hmadounamir remercia l’aigle et le salua. Il se dirigea vers un puits où une esclave était en train de puiser de l’eau. Tentant sa chance, il lui demanda :
" Es-tu l’esclave de la belle et jeune fée ?
Celle-ci lui répondit en s’inclinant :
Oui, je me reconnais car telle est ma maîtresse !
Cette eau est-elle pour elle ? "
Et l’esclave acquiesça et lui tendit le seau. Le jeune y jeta alors la bague de mariage et recommanda à l’esclave :
" Quand l’eau arrivera au fond, tu demanderas à ta maîtresse d’aller en prendre elle-même. "
Après toute une journée d’attente, la fée trouva la bague :
" D’où te vient ceci ? s’étonna-t-elle.
C’est l’homme qui est près du puits qui me l’a jetée dans le seau.
Demande-lui de venir ! " ordonna la fée.
Hmadounamir fut accueilli avec joie par son épouse. Ils étaient heureux de se retrouver. Ils vécurent ainsi dans le bonheur.
Un jour, sa femme lui conseilla que s’il voulait que son bonheur continue, il ne devrait jamais regarder sous la pierre qu’elle avait dans sa chambre. Il lui promit que rien ne l’intéressait plus que d’être à ses côtés.
Le temps passait et l’Aïd El Kebir approchait. Hmadounamir commençait à avoir la nostalgie. Il pensait à sa maman qui était toute seule. Et s’il allait regarder sous la pierre ? Qui le saurait ? Non !Non ! Une promesse est une promesse !
Au fur et à mesure que les jours passaient, sa tentation prenait de plus en plus d’ampleur. Il souleva la pierre. C’était le jour de la fête. Il vit sa pauvre mère tirant son mouton. Elle ne trouvait personne pour l’égorger. Il lui jeta alors du septième ciel son couteau mais en vain. Il fit de même pour sa hache mais sans résultat. Enfin, il se pencha si dangereusement qu’il tomba et une seule goutte de son sang suffit à elle seule pour égorger le mouton de sa mère."
[ Edité par aboudrar_americain le 8/7/2003 23:12 ]
[ Edité par aboudrar_americain le 8/7/2003 23:54 ]
[ Edité par aboudrar_americain le 8/7/2003 23:54 ]
Il était une fois, il y a bien longtemps, dans un village du Souss, un jeune homme nommé Hmadounamir.
Hmadounamir vivait avec sa mère. Il était beau, généreux, sensible mais un peu étourdi. Chaque jour il allait au Msid (école coranique) pour apprendre le Coran. Le fqih était très sévère. A chaque faute commise, il rouait de coups Imhdarem (étudiants de l’école coranique)....
Ce jour là, Hmadounamir buta sur un mot. Aussitôt, le fqih l’appela pour le punir. Celui-ci tendit ses mains.
" Quoi ! Tu t’enduis les mains de henné comme une fillette ! Au lieu de dix coups, tu en auras vingt ! Par Allah ! Si je t’y reprends encore, je te punirai plus sévèrement ! "
Le jeune homme ne comprit pas. Effectivement, ses paumes étaient d’un rouge orange. Il reçut les coups et refoula sa douleur.
Le soir en rentrant, il raconta à sa mère qui ne comprit pas non plus. Toutefois, elle le rassura en lui disant que le henné était un bon présage. Après le dîner, il s’endormit. Le lendemain, à son réveil, il découvrit que ses mains étaient fraîchement enduites de henné :
" Non, ce n’est pas possible ! " se disait-il.
Sa maman n’en revenait pas. Résigné, il les cacha sous son burnous, et se dirigea vers le msid. Il récitait en faisant très attention pour ne pas se tromper. Rien à faire, il se trompa et le fqih lui donna trente coups :
" Décidément, tu ne comprends donc pas que le henné est réservé aux femmes. On aura tout vu ! " jurait le fqih, rouge de colère.
Hmadounamir essayait de s’expliquer mais il refusa de l’écouter.
Il rentra chez lui sous les moqueries de ses camarades qui le traitaient de femmelette. Tout le village en parlait. Hmadounamir avait honte.
Ce soir-là, il décida de guetter toute la nuit pour voir ce qui se passait. Vers minuit, sa chambre s’illumina et quatre fées apparurent. Malgré son émotion, il fit semblant de dormir. Rêvait-il ? Non il savait qu’il ne rêvait pas, car ses mains endolories lui rappelaient les coups du fqih. Les quatre fées s’avancèrent vers lui. Deux d’entre elles s’occupaient de la main droite, les deux autres, de la gauche. L’une des deux mélangeait les ingrédients pour la pâte de henné, quant à l’autre, elle enduisait la main. Jamais il n’avait vu d’aussi belles créatures. D’un geste rapide, il les couvrit de son drap les empêchant de partir. Après avoir fermé portes et fenêtres, il les libéra. La première s’avança vers lui et lui pria :
" Par Allah !Laisse-moi m’en aller, j’ai laissé mon enfant seul sans l’allaiter. "
Touché par ses dires, il la libéra.
La deuxième fit de même :
" Par Allah ! Libère-moi. J’étais en train de traire ma vache et j’ai laissé le seau de lait sous son pis. "
Il la laissa partir.
Et la troisième :
" Par Allah ! Laisse-moi m’en aller, j’ai laissé le seau d’eau près du puits, je devais le remplir. "
Il la libéra.
Quant à la quatrième, elle ne dit rien. Elle était la plus belle et la plus jeune.
Hmadounamir était envoûté par sa beauté. Il aurait aimé qu‘elle reste plus longtemps.
" Et toi ? Veux-tu t’en aller aussi ? " lui demanda-t-il en espérant une réponse négative.
" Moi, je n’ai rien laissé. Si tu veux je resterai près de toi et je t’épouserai. "
Le jeune homme n’en croyait pas ses oreilles. Son bonheur était immense. Lui qu’on traitait de femmelette pas plus tard que la veille, fut choisi par la plus belle fille qu’il ait jamais vu. Hmadounamir l’épousa. La condition était qu’il lui bâtisse une maison constituée de sept chambres l’une dans l’autre et avec un porte chacune. Il la construisit près de sa maison. Il vécurent très heureux. Un jour, la fée, toute joyeuse annonça à son époux :
" J’attends un enfant mais il faut être prudent, pour que je le mette au monde, aucun être humain ne doit me voir à part toi. "
Hmadounamir fixa alors une serrure à chacune des sept portes dont il gardait soigneusement les clefs.
Sa mère, rongée par la curiosité, lui demandait matin et soir :
" Oh ! Mon fils ! Que caches-tu dans cette maison que tu as construite près de chez nous ? "
Il répondait toujours :
" Rien ma mère, ne t’occupe pas de ça ! "
Un jour, malgré sa vigilance, il oublia ses clefs dans son burnous. Sa mère les lui prit et alla ouvrir les sept portes.
" Décidément ! Pourquoi toutes ces portes ? Mon fils cacherait-il un trésor ? " pensait-elle.
Arrivée à la dernière chambre, elle découvrit la belle jeune femme, allongée sur son lit. Quand la fée la vit, elle lui dit tout en pleurs :
" Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça ? J’étais sur le point d’avoir mon enfant ! Je dois m’en aller maintenant ! "
La vieille femme, prise de panique, s’enfuit laissant derrière elle la jeune femme inondée par ses larmes. Elle remit les clefs à leur place sans un mot.
Au coucher du soleil, Hmadounamir rentra chez lui. En ouvrant la première porte, il eut un pincement au cœur et sa gorge se noua. Il ouvrit la dernière. Personne dans la chambre. Il comprit alors que sa mère avait visité les lieux.
Affligé par le chagrin, il ne put dormir cette nuit là. Le lendemain, dès l’aube, le jeune homme alla voir Ignidr (l’esprit aigle) qui nichait sur la plus haute montagne. Arrivé à son pied, il appela. A chaque appel, l’un des petits de l’aigle disait :
" Ecoute père, je crois que quelqu’un t‘appelles. "
Et à chaque fois, Ignidr jetait le petit insolent au pied de la montagne. Hmadounamir alors le ramassait et le consolait. Après le troisième, Ignidr voulut s’assurer, descendit et trouva le jeune homme avec les trois aiglons dans ses bras. Il lui dit :
" Tu es un homme bon. Si tu n’avais pas consolé mes petits, je t’aurais pris la vie. Que me veux-tu ? "
Le jeune homme lui répondit :
" Je voudrais que tu m’emmènes au septième ciel pour retrouver mon épouse. "
Ignidr lui imposa alors ses conditions :
" Il faut que tu emmènes avec toi sept bonnes portions de viande et sept bols de sang. A chaque ciel traversé, tu me nourriras et m’abreuveras. "
Il accepta mais ne savait pas comment trouver le sang et la viande. Alors qu’il traversait la forêt, un oiseau lui dit en gazouillant :
" Hmadounamir ! Hmadounamir ! Egorge ton cheval ! Prends-en la viande et le sang nécessaire ! "
Il remercia l’oiseau et rentra chez lui. Il égorgea son cheval, prit ce qu’il fallait et le soir, il partit sur le dos de l’aigle géant. A chaque ciel, il le nourrissait et l’abreuvait. Ils arrivèrent au septième ciel à l’aube. Hmadounamir remercia l’aigle et le salua. Il se dirigea vers un puits où une esclave était en train de puiser de l’eau. Tentant sa chance, il lui demanda :
" Es-tu l’esclave de la belle et jeune fée ?
Celle-ci lui répondit en s’inclinant :
Oui, je me reconnais car telle est ma maîtresse !
Cette eau est-elle pour elle ? "
Et l’esclave acquiesça et lui tendit le seau. Le jeune y jeta alors la bague de mariage et recommanda à l’esclave :
" Quand l’eau arrivera au fond, tu demanderas à ta maîtresse d’aller en prendre elle-même. "
Après toute une journée d’attente, la fée trouva la bague :
" D’où te vient ceci ? s’étonna-t-elle.
C’est l’homme qui est près du puits qui me l’a jetée dans le seau.
Demande-lui de venir ! " ordonna la fée.
Hmadounamir fut accueilli avec joie par son épouse. Ils étaient heureux de se retrouver. Ils vécurent ainsi dans le bonheur.
Un jour, sa femme lui conseilla que s’il voulait que son bonheur continue, il ne devrait jamais regarder sous la pierre qu’elle avait dans sa chambre. Il lui promit que rien ne l’intéressait plus que d’être à ses côtés.
Le temps passait et l’Aïd El Kebir approchait. Hmadounamir commençait à avoir la nostalgie. Il pensait à sa maman qui était toute seule. Et s’il allait regarder sous la pierre ? Qui le saurait ? Non !Non ! Une promesse est une promesse !
Au fur et à mesure que les jours passaient, sa tentation prenait de plus en plus d’ampleur. Il souleva la pierre. C’était le jour de la fête. Il vit sa pauvre mère tirant son mouton. Elle ne trouvait personne pour l’égorger. Il lui jeta alors du septième ciel son couteau mais en vain. Il fit de même pour sa hache mais sans résultat. Enfin, il se pencha si dangereusement qu’il tomba et une seule goutte de son sang suffit à elle seule pour égorger le mouton de sa mère."
[ Edité par aboudrar_americain le 8/7/2003 23:12 ]
[ Edité par aboudrar_americain le 8/7/2003 23:54 ]
[ Edité par aboudrar_americain le 8/7/2003 23:54 ]