Idir en concert
Personne ne s'attendait ce jeudi soir à trouver autant de Berbères libyens au concert d'Idir qui se produisait au festival de World Music de Tabarka (Tunisie). Ainsi, bien avant que l'artiste algérien n'entre sur scène, des dizaines de Libyens de la région de Zwara avaient déployé des banderoles jaune et vert sur lesquelles était écrit en tamazight Tamort Libyan et en scandant à tue-tête Imazighen Libya
Les familles algériennes, au demeurant fort nombreuses (venues des quatre coins du pays), n'en revenaient pas que des dizaines de Berbères libyens puissent accaparer de cette manière le concert du chanteur kabyle qui se produisait à 5 km à peine de la frontière tuniso-algérienne. Cette « ferveur » libyenne donnera d'ailleurs des sueurs froides aux organisateurs tunisiens qui craignaient des dérapages. Dieu merci, il n'en sera rien. Avec un doigté remarquable, le service d'ordre réussira à contenir la fougue des plus excités. Mais lorsque Idir foule la scène de la basilique de Tabarka, c'est de nouveau l'hystérie générale. Cette fois, Algériens, Libyens et Tunisiens offriront au chanteur kabyle un standing ovation d'entrée de jeu. Appréhendant le climat électrique ambiant, Idir, qui avait prévu une play-list en deux parties, a vite fait de revoir sa copie initiale. Et pour cause, les Berbères libyens « survoltés » n'ont pas cessé durant tout le concert de crier « leur révolte » et ce, au grand dam des Algériens (majoritaires), des organisateurs tunisiens et de l'artiste lui-même. Nous mêmes, nous avions beau essayer de ramener à la raison quelques-uns de nos voisins libyens surexcités, mais c'était peine perdue. Aussi, la seule explication avancée, en vain, pour justifier un tant soit peu ce comportement outrageant était le fait qu'ils avaient effectué un long déplacement (plus de 1 000 km) et que la culture amazigh était réprimée chez eux. Bref, rien de convaincant si ce n'est qu'Idir réussira malgré tout à donner du plaisir à tout le monde avec ses tubes légendaires.
A noter également que les autorités tunisiennes ont superbement bien accueilli les Algériens avec des messages de bienvenue accrochés dans toute la ville de Tabarka. Cela en plus de la confection de plusieurs centaines de drapeaux tunisiens et algériens distribués au public.
Lachichi Mohamed-Cherif
Lachichi Mohamed-Cherif
30-08-2003
Personne ne s'attendait ce jeudi soir à trouver autant de Berbères libyens au concert d'Idir qui se produisait au festival de World Music de Tabarka (Tunisie). Ainsi, bien avant que l'artiste algérien n'entre sur scène, des dizaines de Libyens de la région de Zwara avaient déployé des banderoles jaune et vert sur lesquelles était écrit en tamazight Tamort Libyan et en scandant à tue-tête Imazighen Libya
Les familles algériennes, au demeurant fort nombreuses (venues des quatre coins du pays), n'en revenaient pas que des dizaines de Berbères libyens puissent accaparer de cette manière le concert du chanteur kabyle qui se produisait à 5 km à peine de la frontière tuniso-algérienne. Cette « ferveur » libyenne donnera d'ailleurs des sueurs froides aux organisateurs tunisiens qui craignaient des dérapages. Dieu merci, il n'en sera rien. Avec un doigté remarquable, le service d'ordre réussira à contenir la fougue des plus excités. Mais lorsque Idir foule la scène de la basilique de Tabarka, c'est de nouveau l'hystérie générale. Cette fois, Algériens, Libyens et Tunisiens offriront au chanteur kabyle un standing ovation d'entrée de jeu. Appréhendant le climat électrique ambiant, Idir, qui avait prévu une play-list en deux parties, a vite fait de revoir sa copie initiale. Et pour cause, les Berbères libyens « survoltés » n'ont pas cessé durant tout le concert de crier « leur révolte » et ce, au grand dam des Algériens (majoritaires), des organisateurs tunisiens et de l'artiste lui-même. Nous mêmes, nous avions beau essayer de ramener à la raison quelques-uns de nos voisins libyens surexcités, mais c'était peine perdue. Aussi, la seule explication avancée, en vain, pour justifier un tant soit peu ce comportement outrageant était le fait qu'ils avaient effectué un long déplacement (plus de 1 000 km) et que la culture amazigh était réprimée chez eux. Bref, rien de convaincant si ce n'est qu'Idir réussira malgré tout à donner du plaisir à tout le monde avec ses tubes légendaires.
A noter également que les autorités tunisiennes ont superbement bien accueilli les Algériens avec des messages de bienvenue accrochés dans toute la ville de Tabarka. Cela en plus de la confection de plusieurs centaines de drapeaux tunisiens et algériens distribués au public.
Lachichi Mohamed-Cherif
Lachichi Mohamed-Cherif
30-08-2003