Re : interview ammouri mbarek
Je l'aime beaucoup Mbarek, je l'ai vu pour la première fois avec mon grand-père en 1978 au cinéma Sahara de Taroudant. Mon grad-père était heureux de voir un jeune avoir la pêche, ça lui rappelait un peu les zazous parisiens de la fin des années 30, mais surtout que le zazou aux cheveux longs chantait en tachelhit.
Mais voilà, je l'ai vu en juillet 2006 à Agadir, festival Timitar, et là... c'étati dur de passer derrière Jimmy Cliff. Pourtant le public étati acquis, en majorité achelhi chauffé à bloc par les messages de paix, de "révolution" et d'écologie de Cliff, le texte de Ammouri tombait à plat. Un moment, il ne comprenait pas pourquoi les 5000 (cinq milles) spectateurs ne dansaient pas. Ma femme qui est espagnole a tout de suite compris qu'entre le monsieur et le public, il y avait un trou.
Moralité : ce n'est pas parcequ'on chante en tamazight qu'on a quelque chose à dire.
Malgré cette mésaventure, ce musicien, d'abord avec Ousman et puis en solo a bercé mon adolescence soussi, et je ne le jette pas avec l'eau du bain.