J'écris ton nom, Kahina...
J'écris ton nom, Kahina
Non, je ne rêve pas
Je trace des mots dans la nuit
Pierres blanches face au temps qui nous fuit
J'invoque ton nom, Kahina
Je le psalmodie comme une prière
Pour conjurer le sort et l'ignoble ennui
Je ne délire pas, Kahina
Malgré la fièvre qui m'étreint et la folie
Je résiste encore, tu vois, Kahina
Face à l'incoercible insomnie
L'obscurité est mon royaume d'exil,
Et sa lumière me dévoile les secrets
Les horreurs que l'on tait souvent,
Toutes les hontes que l'on subit
J'entends toujours leurs cris,
Les plaintes des fantômes me cernent,
Les voix des enfants qu'on oublie
Qui réclament l'amour d'une mère,
J'entends les pleurs des femmes ,
Et leurs corps usés craquent comme du bois mort
Tendres branches piétinées
Qui auraient du porter des fleurs
Et que l'on jette dans la fournaise,
Pour assouvir l'Ogre insatiable du profit
Je vois leurs âmes chagrines
Mais qui se soucie de leur malheur?
Voici donc ma patrie,
Autrefois rebelle, majestueuses et fière
Mais qui n'est plus la même,
Elle a perdu sa parure d'argent de naguère
Toute hérissée de minarets, Kahina
Leurs clameurs pourfendent l'aurore
Même les sommets neigeux de l'Atlas
Tressaillent devant tant d'impudeur
Je lutte encore contre le sommeil,
La mort lente me submerge
Et ton souvenir qui me soutient,
Mon refuge dfe poète, mon étoile- muse qui luit
La tempête est rouge, Kahina
Elle naît dans les affres de notre désert
Elle gonfle comme la colère,
Long sanglot gorgé de sombres rancoeurs
Qui pourrait donc la faire taire?
Tant de déceptions, Kahina,
Tant de mensonges et de misère
Et la couronne de splendeur que je t'avais promise
Je rêve toujours de la conquérir
Cet étrange rêve qui m'obsède encore,
Je suis l'enfant bâtard de l'Histoire, Kahina
Ma mère était belle et heureuse naguère
Des soudards ont forcé son corps,
Défloré son âme à coups de cimeterre
Erigé les phallus éructant triomphant en toute heure
Je ne ferme plus les yeux,
Je fais le clown poète, mais je pleure
Seul le vent qui gémit au loin, Kahina
Secoue ma torpeur, comprend ma douleur
Je t'implore, Kahina
Dis- moi q'il reste encore une lueur
Je t'en supplie, Kahina
Encore un youyou strident du fond de ton coeur
S'il nous reste la moindre chance,
Ton nom est un feu de joie, Kahina
Un tison de révolte, une braise de douceur
Je t'appelle dans la nuit, Kahina
Comme un chien qui hurle sa solitude
Je t'attends toujours, Kahina
Je chanterai ton nom encore et encore,
Comme un désespéré qui scande sa folie
Kahina, Kahina
Tu es l'ultime cri dans la nuit...
( Atanane )
J'écris ton nom, Kahina
Non, je ne rêve pas
Je trace des mots dans la nuit
Pierres blanches face au temps qui nous fuit
J'invoque ton nom, Kahina
Je le psalmodie comme une prière
Pour conjurer le sort et l'ignoble ennui
Je ne délire pas, Kahina
Malgré la fièvre qui m'étreint et la folie
Je résiste encore, tu vois, Kahina
Face à l'incoercible insomnie
L'obscurité est mon royaume d'exil,
Et sa lumière me dévoile les secrets
Les horreurs que l'on tait souvent,
Toutes les hontes que l'on subit
J'entends toujours leurs cris,
Les plaintes des fantômes me cernent,
Les voix des enfants qu'on oublie
Qui réclament l'amour d'une mère,
J'entends les pleurs des femmes ,
Et leurs corps usés craquent comme du bois mort
Tendres branches piétinées
Qui auraient du porter des fleurs
Et que l'on jette dans la fournaise,
Pour assouvir l'Ogre insatiable du profit
Je vois leurs âmes chagrines
Mais qui se soucie de leur malheur?
Voici donc ma patrie,
Autrefois rebelle, majestueuses et fière
Mais qui n'est plus la même,
Elle a perdu sa parure d'argent de naguère
Toute hérissée de minarets, Kahina
Leurs clameurs pourfendent l'aurore
Même les sommets neigeux de l'Atlas
Tressaillent devant tant d'impudeur
Je lutte encore contre le sommeil,
La mort lente me submerge
Et ton souvenir qui me soutient,
Mon refuge dfe poète, mon étoile- muse qui luit
La tempête est rouge, Kahina
Elle naît dans les affres de notre désert
Elle gonfle comme la colère,
Long sanglot gorgé de sombres rancoeurs
Qui pourrait donc la faire taire?
Tant de déceptions, Kahina,
Tant de mensonges et de misère
Et la couronne de splendeur que je t'avais promise
Je rêve toujours de la conquérir
Cet étrange rêve qui m'obsède encore,
Je suis l'enfant bâtard de l'Histoire, Kahina
Ma mère était belle et heureuse naguère
Des soudards ont forcé son corps,
Défloré son âme à coups de cimeterre
Erigé les phallus éructant triomphant en toute heure
Je ne ferme plus les yeux,
Je fais le clown poète, mais je pleure
Seul le vent qui gémit au loin, Kahina
Secoue ma torpeur, comprend ma douleur
Je t'implore, Kahina
Dis- moi q'il reste encore une lueur
Je t'en supplie, Kahina
Encore un youyou strident du fond de ton coeur
S'il nous reste la moindre chance,
Ton nom est un feu de joie, Kahina
Un tison de révolte, une braise de douceur
Je t'appelle dans la nuit, Kahina
Comme un chien qui hurle sa solitude
Je t'attends toujours, Kahina
Je chanterai ton nom encore et encore,
Comme un désespéré qui scande sa folie
Kahina, Kahina
Tu es l'ultime cri dans la nuit...
( Atanane )