Ce ne sont plus seulement, des journalistes ou des militants d’extrême gauche qui le disent, mais des responsables de tous les niveaux ; notre bourgeoisie est défaillante.
Sur son premier rôle, sa raison d’exister d’abords ; développer l’entreprise, l’investissement et par ricochet les richesses. Elle refuse de sortir du système de rentes, prendre des risques. Les banques sont en surliquidité depuis plus d’une décennie, l’investissement national est stationnaire. Nos patrons ont eu droit aux réformes qu’ils exigeaient, ils en réclament d’autres. Ce n’est qu’une feuille de vigne pour cacher un vari drame socio-politique : ils ne font pas confiance à leur pays. Sinon comment expliquer le fameux rêve canadien ?
Des hommes d’affaire qui se sont enrichi en une génération, généralement en tondant la bête, c’est à dire l’Etat et donc le contribuable, achétent un passeport canadien pour eux et leur famille. Des avocats, liés à des sphères de puissance, ont sorti leur pactole et mis leurs cabinets en veilleuse. Des officiels parlent ouvertement de millions de dollars sortis régulièrement. Les mêmes qui ont profité du système, qui ne payent pas leurs impôts, pleurnichent dans les salons quand ils n’applaudissent pas le nihilisme, se sont offert une garantie ailleurs.
Le Maroc est le seul pays au monde où le patronat, les entrepreneurs exigent de l’Etat…la croissance, non pas les conditions de croissance mais la croissance elle-même.
Ajouté à cela un comportement sociétal des plus dangereux. L’Egoïsme, le luxe affiché sont interprétés comme un mépris par les pauvres. Les enfants de bourgeois sont réellement off-shore au Maroc. Ils sont leur lieux, leur mode de consommation, fait déclinquant de fric étalé. Dans un pays où la misère frappe de larges couches sociales, ce comportement ne peut pousser qu’à la révolte ceux qui n’ont rien.
D’autant plus que notre bourgeoisie, à part des exceptions parfois admirables, fait fi de la nécessaire solidarité. Ils n’ont aucune implication dan,s la cité et rejettent, là aussi, toute la responsabilité sur l’Etat. Ils sous-payent leurs domestiques, les maltraitent souvent, les chauffeurs travaillent 16 heures par jour pour des salires de misère. Ils font subir aux bidonvillois avoisinants le spectacle quotidien du fric dégoulinant, sans jamais s ‘inscrire dans les activités réelles de solidarité.
Cette bourgeoisie là est suicidaire. Elle scie la branche sur laquelle elle est assise. L’INDH, lui donne une dernière occasion de jouer son rôle historique. Etre une élite de la nation, c’est à dire avoir un projet pour la nation et militer pour sa réalisation. Cela nécessitent trois conditions :
- Lier son avenir à celui du pays et donc rapatrier les fonds, prendre les risques d’investir.
- Donner toute son importance à la cohésion sociale et donc faire de la solidarité une valeur qui s’exerce au quotidien.
- Enfin réduire la course à la consommation en sortant du m’as-tu vu arriviste ambiant.
Est ce trop demander à des gens qui ont profité d’un système qui n’exigeait pas de mérite particulier pour s’enrichir ?
Par : Ahmed CHARAI article dans : www.lobservatoie.ma
Sur son premier rôle, sa raison d’exister d’abords ; développer l’entreprise, l’investissement et par ricochet les richesses. Elle refuse de sortir du système de rentes, prendre des risques. Les banques sont en surliquidité depuis plus d’une décennie, l’investissement national est stationnaire. Nos patrons ont eu droit aux réformes qu’ils exigeaient, ils en réclament d’autres. Ce n’est qu’une feuille de vigne pour cacher un vari drame socio-politique : ils ne font pas confiance à leur pays. Sinon comment expliquer le fameux rêve canadien ?
Des hommes d’affaire qui se sont enrichi en une génération, généralement en tondant la bête, c’est à dire l’Etat et donc le contribuable, achétent un passeport canadien pour eux et leur famille. Des avocats, liés à des sphères de puissance, ont sorti leur pactole et mis leurs cabinets en veilleuse. Des officiels parlent ouvertement de millions de dollars sortis régulièrement. Les mêmes qui ont profité du système, qui ne payent pas leurs impôts, pleurnichent dans les salons quand ils n’applaudissent pas le nihilisme, se sont offert une garantie ailleurs.
Le Maroc est le seul pays au monde où le patronat, les entrepreneurs exigent de l’Etat…la croissance, non pas les conditions de croissance mais la croissance elle-même.
Ajouté à cela un comportement sociétal des plus dangereux. L’Egoïsme, le luxe affiché sont interprétés comme un mépris par les pauvres. Les enfants de bourgeois sont réellement off-shore au Maroc. Ils sont leur lieux, leur mode de consommation, fait déclinquant de fric étalé. Dans un pays où la misère frappe de larges couches sociales, ce comportement ne peut pousser qu’à la révolte ceux qui n’ont rien.
D’autant plus que notre bourgeoisie, à part des exceptions parfois admirables, fait fi de la nécessaire solidarité. Ils n’ont aucune implication dan,s la cité et rejettent, là aussi, toute la responsabilité sur l’Etat. Ils sous-payent leurs domestiques, les maltraitent souvent, les chauffeurs travaillent 16 heures par jour pour des salires de misère. Ils font subir aux bidonvillois avoisinants le spectacle quotidien du fric dégoulinant, sans jamais s ‘inscrire dans les activités réelles de solidarité.
Cette bourgeoisie là est suicidaire. Elle scie la branche sur laquelle elle est assise. L’INDH, lui donne une dernière occasion de jouer son rôle historique. Etre une élite de la nation, c’est à dire avoir un projet pour la nation et militer pour sa réalisation. Cela nécessitent trois conditions :
- Lier son avenir à celui du pays et donc rapatrier les fonds, prendre les risques d’investir.
- Donner toute son importance à la cohésion sociale et donc faire de la solidarité une valeur qui s’exerce au quotidien.
- Enfin réduire la course à la consommation en sortant du m’as-tu vu arriviste ambiant.
Est ce trop demander à des gens qui ont profité d’un système qui n’exigeait pas de mérite particulier pour s’enrichir ?
Par : Ahmed CHARAI article dans : www.lobservatoie.ma