Takfarinas
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Comme il a été avancé (voir poesie Amazigh marocaine) la poésie – comme genre littéraire – reflète l’image de la société qu’elle représente.A l’époque colonial, la poésie est à la quête de la libération tandis que dans les moments de paix, la poésie s’ouvre sur d’autres horizons.
Ainsi ; au Maroc nous allons assister – après l’indépendance – à la naissance d’une poésie chantée au service de la culture amazighe.Cette chanson engagée témoigne d’une nouvelle prise de conscience surtout chez la jeunes.
Ainsi, le début des années 70 est marqué, au Maroc ,par l’apparition d’un groupe musical portant au début de son expérience le nom de Ğ yah ğ(oui)et par la suit un autre nom définitif ousman (les éclaires).Leur objectif était de donner un nouveau souffle à la poésie amazighe et ce, au niveau thématique et au niveau musical, ils ont enregistré leur première chanson en 1976.
Vinrent ensuit iznzarn (les rayons) qui vont donner après leur séparation deux groupes :L’un s’intitulera iznzarn abdelhadi l’autre portera le nom de iznzarn chamekh.
Dans la même période un autre groupe fait son apparition ;il s’agit d Ğ archache ğ (pluie fine). Ce groupe inspire sa composition musicale de la danse d Ğ Ahwach ğ,ce qui traduit leur désir de marier entre un style traditionnel ancré dans l’histoire et un style moderne répondant aux exigences actuelles.
L’originalité de ce groupe réside aussi au niveau linguistique dans la mesure où il est parvenu à traduire son souci identitaire par l’investissement d’un lexique authentique qui évite le recours aux emprunts à d’autres langues, à titre d’exemple : Ğ tamkurart ğ(bravoure) ; Ğ tamagit ğ(identité) ; Ğ tadrfit ğ(liberté ).
Outre cet aspect linguistique, la chanson archachienne est par excellence symbolique.Leur poéme intitulé Ğ argan ğ(arganier) est un exemple qui manifeste ce symbolisme poétique (V. corpus).
Par ailleurs, les membres du groupe ont repris la chanson des poètes anciens, par exemple celles du poéte – chanteur Boudraa et la poésie du poète célèbre Sidi Hmmou Taleb ; la reprise de ces poètes n’est pas fortuite ,elle connote effectivement un désir symbolique de relier le présent au passé ancestral.
D’autre part, la défense de la culture amazighe a également préoccupé les poètes – chanteurs. Certes, le poète Lhaj Mohamed albensir (Damsiri) (1937- 1989) est le pionnier à préparer la voix à d’autres poétes.Ses chansons ont toujours reflété les souffrances et les fléaux de la société.Ses connaissances théologiques font de lui un prédicateur auprès de sa communauté. A l’instar de tout poète engagé , albensir a rencontré durant sa carrière poétique beaucoup de problème.
Après son décès, d’autres poètes ont essayé de combler le vide q’il a laissé dans la chanson populaire marocaine. Ainsi, le poète – chanteur Ahmed outaleb lamzoudi s’engage dans la défense de la culture amazighe à partir des années 90.
Une autre poétesse vient compléter la gamme de la chanson engabé ,il s’agit de la poétesse Fatima Tabaamrant.Son apparition sur la scène de la chanson engagé est un tournant dans la conscience de la société marocaine.Autrement – dit, le modèle de Tabaamrant connote que la prise de conscience en vers la culture amazigh a touché aussi une partie de la société marocaine à savoir la femme. Il faut donc voir en Tabaamrant non pas une poétesse tout court, mais un individu exceptionnel qui exprime, selon Goldman ,et d’une manière plus précise la conscience collective des autres membres du groupe.
Outre le contenu thématique de la chanson, la prise de conscience se manifeste chez ces poètes par d’autres traits. En effet, une évolution au niveau dénominatif est à noter dans ce sens. Il s’agit de l’apparition du terme Ğ amazighe ğ investi par les poètes au lieu du terme Ğ berbère ğ.
Ceci émane d’un désir d’authentification.Ainsi, les titres de quelques poèmes sont révélateurs à cet égard : Ğ imazighne ğchez Outaleb ; Ğ tummuzgha ğchez Archach ; Ğ tafukt n umarg amazigh ğ(le soleil de la chanson amazighe)chez Tableaumanie. Certes l’attitude adoptée par ces poètes coïncide avec la remarque du chercheur Ahmed Boukous qui avance que :
Ğ le terme -bérbère- utilisé dans tous les travaux consacrés à la langue tamazight est inconnu des imazighen. C’est une dénomination qui leur est appliquée par l’Autre ,dénomination péjorative à souhait ; ce terme dérivé du latin ‘barbarus’, dénommait les peuples étrangers à Rome et à sa civillisation puis il en était arrivé à signifier ‘barbare’ ; ‘inculte’, ‘sauvage’ ect ğ.
En outre ces poètes, qui affrontent un récepteur instruit et conscient, sont amenés à développer leur système expressif. Si les danseurs d’ Ğ Ahwach ğ communiquent avec leur public par un langage corporel et gestuel ; les poètes actuels communiquent à leur tour, avec leur destinataire grâce à un langage sémiotique dont la cassette est signifiant et le message connoté est signifié.
Ainsi ; au Maroc nous allons assister – après l’indépendance – à la naissance d’une poésie chantée au service de la culture amazighe.Cette chanson engagée témoigne d’une nouvelle prise de conscience surtout chez la jeunes.
Ainsi, le début des années 70 est marqué, au Maroc ,par l’apparition d’un groupe musical portant au début de son expérience le nom de Ğ yah ğ(oui)et par la suit un autre nom définitif ousman (les éclaires).Leur objectif était de donner un nouveau souffle à la poésie amazighe et ce, au niveau thématique et au niveau musical, ils ont enregistré leur première chanson en 1976.
Vinrent ensuit iznzarn (les rayons) qui vont donner après leur séparation deux groupes :L’un s’intitulera iznzarn abdelhadi l’autre portera le nom de iznzarn chamekh.
Dans la même période un autre groupe fait son apparition ;il s’agit d Ğ archache ğ (pluie fine). Ce groupe inspire sa composition musicale de la danse d Ğ Ahwach ğ,ce qui traduit leur désir de marier entre un style traditionnel ancré dans l’histoire et un style moderne répondant aux exigences actuelles.
L’originalité de ce groupe réside aussi au niveau linguistique dans la mesure où il est parvenu à traduire son souci identitaire par l’investissement d’un lexique authentique qui évite le recours aux emprunts à d’autres langues, à titre d’exemple : Ğ tamkurart ğ(bravoure) ; Ğ tamagit ğ(identité) ; Ğ tadrfit ğ(liberté ).
Outre cet aspect linguistique, la chanson archachienne est par excellence symbolique.Leur poéme intitulé Ğ argan ğ(arganier) est un exemple qui manifeste ce symbolisme poétique (V. corpus).
Par ailleurs, les membres du groupe ont repris la chanson des poètes anciens, par exemple celles du poéte – chanteur Boudraa et la poésie du poète célèbre Sidi Hmmou Taleb ; la reprise de ces poètes n’est pas fortuite ,elle connote effectivement un désir symbolique de relier le présent au passé ancestral.
D’autre part, la défense de la culture amazighe a également préoccupé les poètes – chanteurs. Certes, le poète Lhaj Mohamed albensir (Damsiri) (1937- 1989) est le pionnier à préparer la voix à d’autres poétes.Ses chansons ont toujours reflété les souffrances et les fléaux de la société.Ses connaissances théologiques font de lui un prédicateur auprès de sa communauté. A l’instar de tout poète engagé , albensir a rencontré durant sa carrière poétique beaucoup de problème.
Après son décès, d’autres poètes ont essayé de combler le vide q’il a laissé dans la chanson populaire marocaine. Ainsi, le poète – chanteur Ahmed outaleb lamzoudi s’engage dans la défense de la culture amazighe à partir des années 90.
Une autre poétesse vient compléter la gamme de la chanson engabé ,il s’agit de la poétesse Fatima Tabaamrant.Son apparition sur la scène de la chanson engagé est un tournant dans la conscience de la société marocaine.Autrement – dit, le modèle de Tabaamrant connote que la prise de conscience en vers la culture amazigh a touché aussi une partie de la société marocaine à savoir la femme. Il faut donc voir en Tabaamrant non pas une poétesse tout court, mais un individu exceptionnel qui exprime, selon Goldman ,et d’une manière plus précise la conscience collective des autres membres du groupe.
Outre le contenu thématique de la chanson, la prise de conscience se manifeste chez ces poètes par d’autres traits. En effet, une évolution au niveau dénominatif est à noter dans ce sens. Il s’agit de l’apparition du terme Ğ amazighe ğ investi par les poètes au lieu du terme Ğ berbère ğ.
Ceci émane d’un désir d’authentification.Ainsi, les titres de quelques poèmes sont révélateurs à cet égard : Ğ imazighne ğchez Outaleb ; Ğ tummuzgha ğchez Archach ; Ğ tafukt n umarg amazigh ğ(le soleil de la chanson amazighe)chez Tableaumanie. Certes l’attitude adoptée par ces poètes coïncide avec la remarque du chercheur Ahmed Boukous qui avance que :
Ğ le terme -bérbère- utilisé dans tous les travaux consacrés à la langue tamazight est inconnu des imazighen. C’est une dénomination qui leur est appliquée par l’Autre ,dénomination péjorative à souhait ; ce terme dérivé du latin ‘barbarus’, dénommait les peuples étrangers à Rome et à sa civillisation puis il en était arrivé à signifier ‘barbare’ ; ‘inculte’, ‘sauvage’ ect ğ.
En outre ces poètes, qui affrontent un récepteur instruit et conscient, sont amenés à développer leur système expressif. Si les danseurs d’ Ğ Ahwach ğ communiquent avec leur public par un langage corporel et gestuel ; les poètes actuels communiquent à leur tour, avec leur destinataire grâce à un langage sémiotique dont la cassette est signifiant et le message connoté est signifié.