La Promotion des œuvres intellectuelles

issiwane

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Promotion des œuvres intellectuelles

Mon souci, comme celui de bien d’autres et de voir notre action intellectuel devenir viable, rentable, pécuniairement.
Donc consommable dans son environnement présent et futur.
Nous vivons une fausse situation d'une réalitée que nous savons artificiele et imposé depuis plus d'un demi siècle et d'ou notre véritable dimension exclu, n'à plus sa place.
On se doit tous d'oeuvrer plus que scrupuleusement pour faire réimplanter, réimposer notre amazighité au quotidien.
Je voudrais comme tous ceux qui en sont lucide pouvoir vivre mon identité dans toute sa dimension, depuis le matin jusqu'à l'instant de fermer les yeux pour m'endormir la nuit et les rouvrir encore et toujours sur elle.

Lorsque je regarde le taux des productions intellectuelles monter en flèche exponentielle quantitativement et qualitativement, sans qu'il y ait un retour réellement probable et palpable de reconnaissance, rétribuant ces auteurs émérites.
Je me dis qu"il y a des lacunes quelque part et qu'il y a quelque chose qui n'a pas été faite dans notre mouvance et à la quelle il faut très vite palier.
Je désigne les créneaux de la promotion et distribution de ces productions.
Il y a indiscutablement un vide, cette absence d'intérêt ou la non préoccupation de nos promoteurs, investisseurs de la chose culturelle.
C'est à ce niveau qu'il y a cette énorme brèche à combler et du travail de sensibilisation à faire pour le regain d'attrait vers ce secteur déserté.
Ce sont les initiatives d'acteurs privés qu"il faudrait susciter à défaut de leurs propre engouement pour les imprimeries, les galeries, ou magasins de vente spécialisés en productions amazighs.
Excepté les productions musicales et de chants qui trouvent grâce à leurs yeux du fait de leurs popularités, toutes les autres activités intellectuelles doivent être rétablit, promu à leurs justes reconnaissances par une distribution généralisée à grande échelle.
Ce ne sont pas les consommateurs qui en viendraient à manquer ou feraient défaut, mais les pourvoyeurs aux productions et répartitions, comme nous le constatons tous.
Et pour tenter d’endiguer cette carence, nous devrions tous reprendre consécutivement le rappel de cette remarque à l'adresse de nos aimables investisseurs, voir provoquer l'initialisation d’association d’écrivains et d'artistes, collaborant à une promotion active des oeuvres littéraires toutes catégories confondus, sollicitant presse et édition ainsi que les association existantes pour contribuer au rayonnement, dans l’attente de vraie libraires et galeristes spécialisés.
Au fait là je n'émet que de vagues suggestion et avoue être très mal pourvu pour préconiser une réelle orientation praticable, moi ne suis qu’un modeste artiste peintre.
Nonobstant, il est très important d'incessamment marteler cet incontournable sujet, défaillant à l'heure actuel, tant son essor est d’une importance capitale pour nos écrivains, poètes et artistes.
Il serait même impensable de croire qu'il ne puisse exister de courageuses bonnes volontés, pour s'associer en petit groupe de mécènes lucratifs.
J'aimerais beaucoup à ce propos connaître les avis de nos internautes avisés et savoir aussi si éventuellement il y a des efforts ou initiative dans ce sens à appuyer d'une manière ou d'une autres.
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Tu soulèves un problème crucial, Issiwane, celui de la représentativité et de la valeur de notre culture, véhicule de notre patrimoine et identité.

Je pense que la diffusion de nos oeuvres intellectuelles est encore à l'état embryonnaire, tant Imazighen ont été alliénés et spoliés de leur langue et culture, marginalisés depuis un demi siècle, comme tu le précises. La langue arabe dite fosha, classique a été jusqu'à présent le seul vecteur de la littérature, de la pensée, de la connaissance; celle- ci se trouve diffusée facilement sur les étalages des souks, des librairies plus ou moins spécialisées.

Depuis une vingtaine d'années on assiste à la multiplication de titres en tamazight, destinés à un public très restreint, mais cela reste encore marginal faute d'un public très large.

En même temps on assiste à un autre phénomène que je trouve inquiétant personnellement, l'explosion d'une autre " littérature", islamique, d'expression arabe, qui connaît de plus en plus une très vaste diffusion, dans tous les marchés populaires, jusqu'ici en Europe: des livres traitant de religion, de rêve, de satanisme et autres sujets " surnaturels". Cette " littérature" religieuse est très révélatrice de la situation intellectuelle dansnotre pays d'origine, je la considère comme unegrave régression par rapport aux années 1960 / 70, ou la littérature était de meilleure qualité et plus profane, traitant de poésie, d'essais politiques et philosophiques, de romans,etc.

Je crois que nous vivons des moments critiques pour la penséeen Afrique du Nord et au Maroc, où notre culture amazighe est en train de voir le jour et de se répandre petit à petit, mais en étant menacée par la régression de la langue tamazight face à la langue arabe ( politique d'arabisation de l'enseignement ) et la culture islamique qui devient la seule alternative de lecture et de reflexion populaire.

Ce fait estaggravé de la part d'Imazigheneux- mêmes, car marginalisés économiquement et culturellement pour le plus grand nombre, ils n'ontaucun attrait pour la culture, malheureusement, sauf une minoritéde citadins ou d'étudiants conscients de leuridentité. Imazighen dans leurgrande majorité ne lisent pas,neconsomment ni livres, ni journaux, ni art ni culture, à part la chanson populaire et les produits religieux (cassettes, etc ).

Je pense qu'il y a aussi un problème d'édition; les tirages sont faibles, rares, faute de consommateurs qui encourageraient les auteurs et feraientnaître un marché, un public: lacréation littéraire et artistique amazighe reste encore trè marginale et surtout militante pour une grande partie. L' IRCAM avec toutesles critiques qu'on puisse lui faire a donné un nouveau regain à la multiplication et à la diffusion, la visibilité des titres en tamazight ou traitant de l'amazighité.

A suivre... Bien à toi.
 
aksel said:
Tu soulèves un problème crucial, Issiwane, celui de la représentativité et de la valeur de notre culture, véhicule de notre patrimoine et identité.

Je pense que la diffusion de nos oeuvres intellectuelles est encore à l'état embryonnaire, tant Imazighen ont été alliénés et spoliés de leur langue et culture, marginalisés depuis un demi siècle, comme tu le précises. La langue arabe dite fosha, classique a été jusqu'à présent le seul vecteur de la littérature, de la pensée, de la connaissance; celle- ci se trouve diffusée facilement sur les étalages des souks, des librairies plus ou moins spécialisées.

Depuis une vingtaine d'années on assiste à la multiplication de titres en tamazight, destinés à un public très restreint, mais cela reste encore marginal faute d'un public très large.

En même temps on assiste à un autre phénomène que je trouve inquiétant personnellement, l'explosion d'une autre " littérature", islamique, d'expression arabe, qui connaît de plus en plus une très vaste diffusion, dans tous les marchés populaires, jusqu'ici en Europe: des livres traitant de religion, de rêve, de satanisme et autres sujets " surnaturels". Cette " littérature" religieuse est très révélatrice de la situation intellectuelle dansnotre pays d'origine, je la considère comme unegrave régression par rapport aux années 1960 / 70, ou la littérature était de meilleure qualité et plus profane, traitant de poésie, d'essais politiques et philosophiques, de romans,etc.

Je crois que nous vivons des moments critiques pour la penséeen Afrique du Nord et au Maroc, où notre culture amazighe est en train de voir le jour et de se répandre petit à petit, mais en étant menacée par la régression de la langue tamazight face à la langue arabe ( politique d'arabisation de l'enseignement ) et la culture islamique qui devient la seule alternative de lecture et de reflexion populaire.

Ce fait estaggravé de la part d'Imazigheneux- mêmes, car marginalisés économiquement et culturellement pour le plus grand nombre, ils n'ontaucun attrait pour la culture, malheureusement, sauf une minoritéde citadins ou d'étudiants conscients de leuridentité. Imazighen dans leurgrande majorité ne lisent pas,neconsomment ni livres, ni journaux, ni art ni culture, à part la chanson populaire et les produits religieux (cassettes, etc ).

Je pense qu'il y a aussi un problème d'édition; les tirages sont faibles, rares, faute de consommateurs qui encourageraient les auteurs et feraientnaître un marché, un public: lacréation littéraire et artistique amazighe reste encore trè marginale et surtout militante pour une grande partie. L' IRCAM avec toutesles critiques qu'on puisse lui faire a donné un nouveau regain à la multiplication et à la diffusion, la visibilité des titres en tamazight ou traitant de l'amazighité.

A suivre... Bien à toi.


Sans doute que l’IRCAM vient soutenir la diffusion des œuvres intellectuelles amazigh, mais il ne peut en aucun cas faire face à toutes les productions ni les prendre en charge.
Il y a bien un vide et lacune de la parts de nos investisseurs, car même si la consommation en puissance et latente en cause des embûches cités, les consommateurs autant que le marcher sont bien là.
Et tout produit et potentiellement exploitable sous peu qu’on se donne la peine de le promouvoir correctement, d’autant plus qu’il s’agit là d’un produit répondant à un besoin sous-jacent à la soif de la réappropriation identitaire d’une très large tranche de nos populations autochtone, comme celle la de saine curiosité de bien d’autres.
Ce qui est à faire et uniquement du ressort de la promotion et il ne faut pas se détourner de susciter nos promoteurs peut être encore frileux d’exploiter ce créneaux forcement appeler à ce développer.
D'où sont intérêt et celui de s’y imbriquer maintenant qu’il est encore non saturé.
Pour justement palier à cette régression intellectuelle constaté en Afrique du nord , du fait de la perte du credo culturelle de l’élite 60 et 70, des qui les questions soulevés à lors, ne se pose plus de la même façon.
Les générations militent pour les causes qui leurs sont propres, et celle-ci est engagé dans une voie légitime et irrévocable.

à suivre...
 
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