G
Guest
Guest
Elle est là devant moi. Toute sereine et tellement radieuse. Et sa bouche laisse échapper des mots emplis d'amour et de passion. Je ne la reconnais plus ou plutôt je la reconnais dans sa fougue. Elle me parle d'amour comme d'autres parleraient cuisine ou boulot. Elle dit qu'elle est heureuse. Elle sourit avec un air enfantin et taquin à la fois. Elle ferme les yeux et ses doigts dessinent des arabesques, des montagnes, des torrents.
Elle sourit toujours, ouvre les yeux et me dit: je comprends aujourd'hui. Tu vois, je comprends qu'il ne sert a rien d'essayer de se rebeller contre sa destinée. Elle me parle du vol de l'aigle. De l'amoureuse assoiffée. Elle me dit que le temps finit toujours par nous rattraper. Qu'il ne sert à rien de se renier. Que notre véritable nature finit toujours par rejaillir. Qu'elle a, longtemps, été un volcan tranquille. Qu'elle a atteint le seuil de l'extase. Qu'elle avait peur. Qu'elle n'a plus peur.
Que son regard réapprend a s'émerveiller. Qu'elle est enfant et femme. Qu'ils sont deux en apparence, mais qu'ils ne forment qu'un. Et je l'écoute le décrire. Je l'envie secrètement. Elle me dit qu'elle ne mange plus. Que penser à lui, lui suffit. Que lorsqu'elle se couche, ses dernières pensées sont pour lui. Qu'à son réveil, la vie lui semble encore plus belle. Elle sait qu'elle continuera à le sentir. Elle pose sa main sur son front. Elle sourit. Elle me parle des caresses que ses mots laissent sur son être. L'émoi que sa voix provoque en elle. Elle me dit qu'il est l'amant, l'amoureux, le confident, le frère, le père et l'enfant.
Elle me dit que ses pensées la guident et la nourrissent. J'ai envie de la prendre dans mes bras et la bercer. Elle me paraît si belle dans sa fragilité et dans sa force. Elle me parle des émotions qu'il réveille en elle. Des tressaillements qui parcourent son corps quand il lui parle. Elle me décrit son regard. Je l'envie toujours secrètement. Elle me parle d'îles lointaines et de promenades dans les bois. Elle le dit félin et tendre à la fois. Elle se dit habitée par sa pensée. Qu'elle a toujours froid quand il ne lui parle pas. Qu'elle reste parfois de longues minutes à lui parler intérieurement. Qu'il est son homme. Celui qu'elle a longtemps cherché. Elle me parle de sa voix encore une fois. Elle la décrit si joliment. Sa voix est de velours, dit-elle en se laissant aller.
Elle dit avoir froid. Je propose de la couvrir. Elle me demande de faire jouer un disque. Elle veut du rythme dit-elle avec ce regard déterminé et langoureux à la fois. Elle réclame du Mory Kante. J'obéis, il est si difficile de lui refuser quoi que ce soit. Elle se lève. Elle danse. Elle dit que danser la rapproche de lui. Elle ferme les yeux, arque son corps. Elle rejoint la musique. Ses jambes deviennent souples. Ses bras, des lanières. Son corps ondule. Doucement, elle dévoile son regard. On y lit tellement d'exaltation. Elle redevient fille de la savane. Je crois voir la terre ocre sous ses pieds. Elle devient ébène dans toute sa splendeur. Elle est acacia quand elle ferme les yeux. Elle est baobab dans sa force. Elle danse toujours et commence à me dire: je veux retourner a mes racines. Je veux revoir mon Afrique. Elle chantonne Every breath you take et s'allonge à même le tapis. Elle me répète que l'on n'est jamais mieux qu'à terre. Qu'assise comme ça, elle pense à son continent. Elle le décrit comme son ancre qui l'empêche de dériver. Son oxygène. Sa raison d'exister. Que la vie sans lui a été insipide. Elle ferme à nouveau les yeux et murmure quelque chose que je ne comprends pas. Elle s'endort comme un enfant. Je la regarde et je l'envie toujours. J'ai envie d'être elle, pour une fois. Vivre sa vie, sa folie. Je vais chercher un drap. Je la couvre et je réalise qu'elle suce son pouce
Elle sourit toujours, ouvre les yeux et me dit: je comprends aujourd'hui. Tu vois, je comprends qu'il ne sert a rien d'essayer de se rebeller contre sa destinée. Elle me parle du vol de l'aigle. De l'amoureuse assoiffée. Elle me dit que le temps finit toujours par nous rattraper. Qu'il ne sert à rien de se renier. Que notre véritable nature finit toujours par rejaillir. Qu'elle a, longtemps, été un volcan tranquille. Qu'elle a atteint le seuil de l'extase. Qu'elle avait peur. Qu'elle n'a plus peur.
Que son regard réapprend a s'émerveiller. Qu'elle est enfant et femme. Qu'ils sont deux en apparence, mais qu'ils ne forment qu'un. Et je l'écoute le décrire. Je l'envie secrètement. Elle me dit qu'elle ne mange plus. Que penser à lui, lui suffit. Que lorsqu'elle se couche, ses dernières pensées sont pour lui. Qu'à son réveil, la vie lui semble encore plus belle. Elle sait qu'elle continuera à le sentir. Elle pose sa main sur son front. Elle sourit. Elle me parle des caresses que ses mots laissent sur son être. L'émoi que sa voix provoque en elle. Elle me dit qu'il est l'amant, l'amoureux, le confident, le frère, le père et l'enfant.
Elle me dit que ses pensées la guident et la nourrissent. J'ai envie de la prendre dans mes bras et la bercer. Elle me paraît si belle dans sa fragilité et dans sa force. Elle me parle des émotions qu'il réveille en elle. Des tressaillements qui parcourent son corps quand il lui parle. Elle me décrit son regard. Je l'envie toujours secrètement. Elle me parle d'îles lointaines et de promenades dans les bois. Elle le dit félin et tendre à la fois. Elle se dit habitée par sa pensée. Qu'elle a toujours froid quand il ne lui parle pas. Qu'elle reste parfois de longues minutes à lui parler intérieurement. Qu'il est son homme. Celui qu'elle a longtemps cherché. Elle me parle de sa voix encore une fois. Elle la décrit si joliment. Sa voix est de velours, dit-elle en se laissant aller.
Elle dit avoir froid. Je propose de la couvrir. Elle me demande de faire jouer un disque. Elle veut du rythme dit-elle avec ce regard déterminé et langoureux à la fois. Elle réclame du Mory Kante. J'obéis, il est si difficile de lui refuser quoi que ce soit. Elle se lève. Elle danse. Elle dit que danser la rapproche de lui. Elle ferme les yeux, arque son corps. Elle rejoint la musique. Ses jambes deviennent souples. Ses bras, des lanières. Son corps ondule. Doucement, elle dévoile son regard. On y lit tellement d'exaltation. Elle redevient fille de la savane. Je crois voir la terre ocre sous ses pieds. Elle devient ébène dans toute sa splendeur. Elle est acacia quand elle ferme les yeux. Elle est baobab dans sa force. Elle danse toujours et commence à me dire: je veux retourner a mes racines. Je veux revoir mon Afrique. Elle chantonne Every breath you take et s'allonge à même le tapis. Elle me répète que l'on n'est jamais mieux qu'à terre. Qu'assise comme ça, elle pense à son continent. Elle le décrit comme son ancre qui l'empêche de dériver. Son oxygène. Sa raison d'exister. Que la vie sans lui a été insipide. Elle ferme à nouveau les yeux et murmure quelque chose que je ne comprends pas. Elle s'endort comme un enfant. Je la regarde et je l'envie toujours. J'ai envie d'être elle, pour une fois. Vivre sa vie, sa folie. Je vais chercher un drap. Je la couvre et je réalise qu'elle suce son pouce