L'avion comme arme de guerre dans la poésie amazighe
L'avénement du colonialisme au Maroc au début du siècle passé a entrainé la confrontation des cavaliers amazighe de la résistance avec des armes nouvelles et un arsenal de guerres jusque là inconnu. Parmi ces armes destructrice et ravageuse: l'avion. Cet objet volant, témoin de la supériorité «technlogique» du colonisateur a fait des ravages au sein de la population autochtone.
Les vers oétique qui y référent sont inombrables. Nous en donnons quelques exemples.
L'aède, dans cette distique, nous parle de son ipuissance et de celle des siens devant cet objet insolite qui crache le feu, sème la mort et la désolation. Reste Dieu comme dernier secours pour une population désemparée:
Kkant tteyyarat nnig i, kkant afella nnegh
A Rbbi, mayd qaddagh nekkin
Du heut du ciel les avions nous survolent
Passent au dessus de nos têttes
Seigneur, je reste imuissant.
Et pour parler d'une guerre totale utilisant tous les moyens terrestres et aériens, le poète nous dit, pour souligner la particularité des bombardements et leur intensité:
Ar ikkat g wakal allig iâneq iney
Afella nnemm a tteyyara afad ixlu llumt.
Sans cesse s'acharnent sur la terre, passent au dessu
de vous, O avions, votre feu dévaste le monde.
Pour décrire le sentiment d'angoisse devant cet objet volant et vrombissant, le poète s'exprime par une image: celle d'une machine à moudre. L'avion ici est perçu comme un prédateur qui tourne autour de sa proie, allant et venat dans un bruit assourdissant avant de faire feu. L'aède nous dit:
Adday da tezzad amm urwa ghifi
Ar ittader wagensu new i lherma
Lorsqu'en l'air tourne l'avion avec un bruit
de piétinement de bêtes, de fièvre mon coeur se meurt.
Ces vers constutuent des échantillons d'une poésie amazighe qui fait place aux nouvelles armes utilisés par le colonisateur. L'avion, arme inatquable et redoutable, est perçu sous différents angle: source de la tourmente et incarnation d'un danger pemanent et imprévisible, arme ultime qui achève la résistance après uen lutte acharnée et suicidaire, symbole de la superiorité du colonisateur.
Moha Ou Saïd |
lematin.ma
L'avénement du colonialisme au Maroc au début du siècle passé a entrainé la confrontation des cavaliers amazighe de la résistance avec des armes nouvelles et un arsenal de guerres jusque là inconnu. Parmi ces armes destructrice et ravageuse: l'avion. Cet objet volant, témoin de la supériorité «technlogique» du colonisateur a fait des ravages au sein de la population autochtone.
Les vers oétique qui y référent sont inombrables. Nous en donnons quelques exemples.
L'aède, dans cette distique, nous parle de son ipuissance et de celle des siens devant cet objet insolite qui crache le feu, sème la mort et la désolation. Reste Dieu comme dernier secours pour une population désemparée:
Kkant tteyyarat nnig i, kkant afella nnegh
A Rbbi, mayd qaddagh nekkin
Du heut du ciel les avions nous survolent
Passent au dessus de nos têttes
Seigneur, je reste imuissant.
Et pour parler d'une guerre totale utilisant tous les moyens terrestres et aériens, le poète nous dit, pour souligner la particularité des bombardements et leur intensité:
Ar ikkat g wakal allig iâneq iney
Afella nnemm a tteyyara afad ixlu llumt.
Sans cesse s'acharnent sur la terre, passent au dessu
de vous, O avions, votre feu dévaste le monde.
Pour décrire le sentiment d'angoisse devant cet objet volant et vrombissant, le poète s'exprime par une image: celle d'une machine à moudre. L'avion ici est perçu comme un prédateur qui tourne autour de sa proie, allant et venat dans un bruit assourdissant avant de faire feu. L'aède nous dit:
Adday da tezzad amm urwa ghifi
Ar ittader wagensu new i lherma
Lorsqu'en l'air tourne l'avion avec un bruit
de piétinement de bêtes, de fièvre mon coeur se meurt.
Ces vers constutuent des échantillons d'une poésie amazighe qui fait place aux nouvelles armes utilisés par le colonisateur. L'avion, arme inatquable et redoutable, est perçu sous différents angle: source de la tourmente et incarnation d'un danger pemanent et imprévisible, arme ultime qui achève la résistance après uen lutte acharnée et suicidaire, symbole de la superiorité du colonisateur.
Moha Ou Saïd |
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