Un an après, le souvenir des victimes reste présent : les jeunes manifestent contre le terrorisme et l'intolérance .
16.05.2004 | 14h50
La nuit du 16 Mai 2003 restera gravée à jamais dans la mémoire des veuves et des enfants des victimes des attentats-suicides perpétrés à Casablanca qui ont célébré hier dans la douleur le premier anniversaire de cet événement tragique. Un an après, le souvenir des victimes reste toujours présent dans tous les c?urs et les esprits de tous les Marocains.
En leur mémoire, et celle de tous ceux et celles tombées victimes du terrorisme, de l'intolérance, de la xénophobie? mais aussi pour lancer un appel à la paix et les la tolérance, les jeunes des quartiers populaires de Casablanca et ceux de Rabat-Salé se sont retrouvés hier pour manifester ensemble dans le cadre d'une initiative baptisée, par le réseau maillage, «Hymne à la vie».
Organisée en présence des ambassadeurs français, italiens et espagnols, cette manifestation a pris la forme d'un rassemblement de 365 jeunes arborant le T-shirt «Touche pas à mon pays», ponctué d'un lâcher de colombes, au rythme des tambours martelant «paix» en différentes langues.
Tôt dans la matinée, plusieurs groupes se sont d'abord manifestés devant les lieux où les bombes ont été explosées, faisant 45 morts, dont 12 kamikazes, et une centaine de blessés, avant de se retrouver tous sur la place Mohammed V. Certains brandissaient des drapeaux marocains et banderoles et scandaient " plus jamais ça ", " ne touche pas à mon pays ", " non à la violence, non à la haine, non au terrorisme, oui à la démocratie ". D'autres arboraient les photo-portraits de leurs parents morts dans des attentats avec lesquels ils n'avaient rien à voir.
La manifestation a connu également la participation de l'Association des victimes et familles des victimes des attentats du 16 mai, cette manifestation constitue un message fort pour exprimer le rejet de la violence, de la haine et du terrorisme.
Par cette initiative, l'Association vise à développer l'esprit de la citoyenneté et des valeurs humaines, préserver l'identité et la culture marocaines, défendre les valeurs nationales et organiser des activités en faveur des enfants qui sont des victimes potentielles des idéologues et des théoriciens de la haine. Tous les Marocains se souviennent amèrement.
Le 16 mai 2003, peu avant 22 heures locales, Casablanca était secouée par cinq attentats-suicides quasi-simultannés qui avait visé l'hôtel Farah, la Casa Espana, un restaurant italien et des cibles juives comme le Cercle de l'alliance israélite et un ancien cimetière juif. Dans la seule Casa Espana, près d'une vingtaine de personnes ont péri. La majorité des victimes étaient de nationalité marocaine.
Quatre Espagnols, trois Français et un italien sont également morts à la suite de ces attaques. Les quatorze kamikazes, dont deux ont été arrêtés après avoir renoncé à se faire exploser au dernier moment, venaient pour la plupart de Sidi Moumen, un quartier de bidonvilles à la périphérie de Casablanca.
Ils avaient épousé les thèses de l'extrémisme islamiste dans ce quartier accablé par la misère, le chômage et l'analphabétisme. Immédiatement après les attentats, les autorités marocaines avaient accusé divers groupes intégristes, notamment le mouvement marocain Salafia Jihadia.
Mais la responsabilité du réseau Al-Qaïda est une hypothèse privilégiée depuis les attentats du 11 mars 2004 de Madrid où a été impliqué le Groupe islamique combattant marocain (GICM), soupçonné de liens avec Oussama ben Laden.
Classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, le Groupe islamique combattant marocain, apparu à la fin des années 1990 et dont certains membres ont été formés en Afghanistan bénéficierait du soutien financier du réseau Al Qaïda.
.
16.05.2004 | 14h50
La nuit du 16 Mai 2003 restera gravée à jamais dans la mémoire des veuves et des enfants des victimes des attentats-suicides perpétrés à Casablanca qui ont célébré hier dans la douleur le premier anniversaire de cet événement tragique. Un an après, le souvenir des victimes reste toujours présent dans tous les c?urs et les esprits de tous les Marocains.
En leur mémoire, et celle de tous ceux et celles tombées victimes du terrorisme, de l'intolérance, de la xénophobie? mais aussi pour lancer un appel à la paix et les la tolérance, les jeunes des quartiers populaires de Casablanca et ceux de Rabat-Salé se sont retrouvés hier pour manifester ensemble dans le cadre d'une initiative baptisée, par le réseau maillage, «Hymne à la vie».
Organisée en présence des ambassadeurs français, italiens et espagnols, cette manifestation a pris la forme d'un rassemblement de 365 jeunes arborant le T-shirt «Touche pas à mon pays», ponctué d'un lâcher de colombes, au rythme des tambours martelant «paix» en différentes langues.
Tôt dans la matinée, plusieurs groupes se sont d'abord manifestés devant les lieux où les bombes ont été explosées, faisant 45 morts, dont 12 kamikazes, et une centaine de blessés, avant de se retrouver tous sur la place Mohammed V. Certains brandissaient des drapeaux marocains et banderoles et scandaient " plus jamais ça ", " ne touche pas à mon pays ", " non à la violence, non à la haine, non au terrorisme, oui à la démocratie ". D'autres arboraient les photo-portraits de leurs parents morts dans des attentats avec lesquels ils n'avaient rien à voir.
La manifestation a connu également la participation de l'Association des victimes et familles des victimes des attentats du 16 mai, cette manifestation constitue un message fort pour exprimer le rejet de la violence, de la haine et du terrorisme.
Par cette initiative, l'Association vise à développer l'esprit de la citoyenneté et des valeurs humaines, préserver l'identité et la culture marocaines, défendre les valeurs nationales et organiser des activités en faveur des enfants qui sont des victimes potentielles des idéologues et des théoriciens de la haine. Tous les Marocains se souviennent amèrement.
Le 16 mai 2003, peu avant 22 heures locales, Casablanca était secouée par cinq attentats-suicides quasi-simultannés qui avait visé l'hôtel Farah, la Casa Espana, un restaurant italien et des cibles juives comme le Cercle de l'alliance israélite et un ancien cimetière juif. Dans la seule Casa Espana, près d'une vingtaine de personnes ont péri. La majorité des victimes étaient de nationalité marocaine.
Quatre Espagnols, trois Français et un italien sont également morts à la suite de ces attaques. Les quatorze kamikazes, dont deux ont été arrêtés après avoir renoncé à se faire exploser au dernier moment, venaient pour la plupart de Sidi Moumen, un quartier de bidonvilles à la périphérie de Casablanca.
Ils avaient épousé les thèses de l'extrémisme islamiste dans ce quartier accablé par la misère, le chômage et l'analphabétisme. Immédiatement après les attentats, les autorités marocaines avaient accusé divers groupes intégristes, notamment le mouvement marocain Salafia Jihadia.
Mais la responsabilité du réseau Al-Qaïda est une hypothèse privilégiée depuis les attentats du 11 mars 2004 de Madrid où a été impliqué le Groupe islamique combattant marocain (GICM), soupçonné de liens avec Oussama ben Laden.
Classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, le Groupe islamique combattant marocain, apparu à la fin des années 1990 et dont certains membres ont été formés en Afghanistan bénéficierait du soutien financier du réseau Al Qaïda.
.