A l’instar de la quasi-totalité des Etats, même lorsqu’ils sont des systèmes autoritaires ou tout simplement des dictatures, l’Etat mauritanien a signé et ratifié la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Au titre d’Etat partie de cette Convention, la Mauritanie se doit, comme le stipulent les termes de la Convention, de présenter régulièrement au Secrétaire général de l’ONU un rapport sur les mesures arrêtées par l’Etat pour se conformer à la Convention. Le rapport est examiné par le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) qui auditionne une délégation représentant l’Etat.
Lors de la session courante du CERD qui a lieu du 2 au 20 août, la Mauritanie aura à présenter ses 6e et 7e rapports qui seront examinés par le Comité.
L’Etat mauritanien, tout comme la quasi-totalité des Etats notamment autoritaires à son image, dira que tout va bien en Mauritanie et que l’Etat déploie tous les efforts pour que les citoyens soient heureux. L’Etat mauritanien sera présenté comme celui qui respecte et protège toutes les libertés... y compris les libertés linguistiques même s’il aura à soutenir que les arabophones (voir les Arabes) sont l’écrasante majorité qui compose le "peuple mauritanien" ! Il pourra même se vanter d’être un Etat qui reconnaît les langues du pays ; oui, car l’on ne peut l’imaginer mais la Constitution mauritanienne reconnaît quatre langues nationales : l’arabe, le poular, le soninké et le wolof. Cependant l’unique langue officielle reconnue étant l’arabe.
Oui, sauf que la langue berbère est tout simplement ignorée. La langue du plus vieux peuple de la région se trouve ignorée voir méprisée. En effet, la langue berbère ne bénéficie d’aucune reconnaissance même symbolique. Cette langue est aujourd’hui sérieusement menacée puisque seulement quelques milliers la parlent et souvent sont des personnes d’un certain âge.
Est-il juste que l’Etat mauritanien passe devant les experts des Nations Unies sans que ce point soit soulevé. Bien plus que cela, l’Etat mauritanien doit être interpellé pour qu’il révise sa politique d’arabisation des Berbères et que la Convention dont il est partie exige de lui l’engagement de faire en sorte que cesse cette discrimination dont sont victimes les berbérophones.
N’est-il pas temps que l’Etat mauritanien sache que les Berbères de Mauritanie ne seront pas oubliés même si tout est fait dans ce sens.
L’on peut espérer que les experts du CERD, comme ils l’ont fait pour la Tunisie et la Libye, tirent la langue berbère de l’oubli dont l’Etat mauritanien veut la sombrer puisqu’ils viennent de recevoir un rapport de Tamazgha (Paris) qui attire leur attention sur l’injustice que subissent les berbérophones de Mauritanie et sur la situation critique dont la langue berbère se trouve aujourd’hui en Mauritanie.
Fidèle à son action de défense des droits et intérêts des Imazighen (Berbères) à travers le monde, et dans la continuité de son action d’alerte des instances internationales de droits de l’Homme, Tamazgha n’a pas laissé passer cette occasion et vient donc de poser le problème berbère en Mauritanie auprès des Nations Unies.
Lors de la session courante du CERD qui a lieu du 2 au 20 août, la Mauritanie aura à présenter ses 6e et 7e rapports qui seront examinés par le Comité.
L’Etat mauritanien, tout comme la quasi-totalité des Etats notamment autoritaires à son image, dira que tout va bien en Mauritanie et que l’Etat déploie tous les efforts pour que les citoyens soient heureux. L’Etat mauritanien sera présenté comme celui qui respecte et protège toutes les libertés... y compris les libertés linguistiques même s’il aura à soutenir que les arabophones (voir les Arabes) sont l’écrasante majorité qui compose le "peuple mauritanien" ! Il pourra même se vanter d’être un Etat qui reconnaît les langues du pays ; oui, car l’on ne peut l’imaginer mais la Constitution mauritanienne reconnaît quatre langues nationales : l’arabe, le poular, le soninké et le wolof. Cependant l’unique langue officielle reconnue étant l’arabe.
Oui, sauf que la langue berbère est tout simplement ignorée. La langue du plus vieux peuple de la région se trouve ignorée voir méprisée. En effet, la langue berbère ne bénéficie d’aucune reconnaissance même symbolique. Cette langue est aujourd’hui sérieusement menacée puisque seulement quelques milliers la parlent et souvent sont des personnes d’un certain âge.
Est-il juste que l’Etat mauritanien passe devant les experts des Nations Unies sans que ce point soit soulevé. Bien plus que cela, l’Etat mauritanien doit être interpellé pour qu’il révise sa politique d’arabisation des Berbères et que la Convention dont il est partie exige de lui l’engagement de faire en sorte que cesse cette discrimination dont sont victimes les berbérophones.
N’est-il pas temps que l’Etat mauritanien sache que les Berbères de Mauritanie ne seront pas oubliés même si tout est fait dans ce sens.
L’on peut espérer que les experts du CERD, comme ils l’ont fait pour la Tunisie et la Libye, tirent la langue berbère de l’oubli dont l’Etat mauritanien veut la sombrer puisqu’ils viennent de recevoir un rapport de Tamazgha (Paris) qui attire leur attention sur l’injustice que subissent les berbérophones de Mauritanie et sur la situation critique dont la langue berbère se trouve aujourd’hui en Mauritanie.
Fidèle à son action de défense des droits et intérêts des Imazighen (Berbères) à travers le monde, et dans la continuité de son action d’alerte des instances internationales de droits de l’Homme, Tamazgha n’a pas laissé passer cette occasion et vient donc de poser le problème berbère en Mauritanie auprès des Nations Unies.