Le breton et le berbère...même combat ?

moderate

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Je suis tombé sur un article du Courrier International qui évoque la décadence et l'extinction progressive de la langue et identité bretonne.

Je trouve intéressant de voir que le cas breton est très proche du berbère : la culture bretonne a été noyée dans la masse, et il leur est donc difficile de s'imposer face à la langue française, d'autant plus que le nombre de "brittophones" ne cesse de décroître au fil des générations...

Voici l'article en question :
http://www.brezhoweb.com/modules/actualites/upload/CourrierInternational-n853-8-14-3-2007-p12.pdf
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

Ne craind rien moderate,les statistiques de l'etat marocain malgré qu'elles sont erronées montrent que IMAZIGHNES sont majoritaires sur leur terre TAMAZGHA.Les mouvements estudiantins que connaissent nos universités sont capables de donner un nouveau souffle à notre langue qui ne s'est jamais dégradé comme celle des bretons.Il faut savoir que nos campagnards ne parlent que tamazight et que nos campagnes connaissent un taux de natalité parml les plus élevés au monde.

Toutes les politiques d'arabisation entreprises par toutes les dynasties arabes qui ont succédé au maroc n'ont modifié que partiellement le taux d'amazighophones dans notre pays.
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

j'ai remarqué personnellement le nombre incroyable de peuple hormis le notre qui se battent pour la reconnaissance de leurs propres existences.

il serait très pertinent de les nommer, on pourra même s'muser à regarder quels sont les peuples qui ont le plus avancés et le notre qu'en est-il, c'est vraiment intéressant.

il en est un et tant mieux pour eux s'ils réussissent à obtenir leurs indépendances car j'aime cette culture et leurs musiques, c'est les écossais.
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

asnian said:
Ne craind rien moderate,les statistiques de l'etat marocain malgré qu'elles sont erronées montrent que IMAZIGHNES sont majoritaires sur leur terre TAMAZGHA.Les mouvements estudiantins que connaissent nos universités sont capables de donner un nouveau souffle à notre langue qui ne s'est jamais dégradé comme celle des bretons.Il faut savoir que nos campagnards ne parlent que tamazight et que nos campagnes connaissent un taux de natalité parml les plus élevés au monde.

Toutes les politiques d'arabisation entreprises par toutes les dynasties arabes qui ont succédé au maroc n'ont modifié que partiellement le taux d'amazighophones dans notre pays.

Certes, et comme tu le soulignes, il est plus facile de croiser un chleuh parlant chleuh dans le Souss qu'un Breton parlant sa langue en Bretagne (même si je ne connais pas tout à fait la Bretagne).

D'ailleurs il serait intéressant de savoir si les bretons ont plus de facilité à s'imposer en France que les berbères au Maroc...


lalameriem said:
j'ai remarqué personnellement le nombre incroyable de peuple hormis le notre qui se battent pour la reconnaissance de leurs propres existences.

il serait très pertinent de les nommer, on pourra même s'muser à regarder quels sont les peuples qui ont le plus avancés et le notre qu'en est-il, c'est vraiment intéressant.

il en est un et tant mieux pour eux s'ils réussissent à obtenir leurs indépendances car j'aime cette culture et leurs musiques, c'est les écossais.

En France, les peuples qui se battent sont les bretons, les basques, les corses, les catalans et les occitans (et d'autres sûrement).

Sinon, de l'autre côté de l'Atlantique, des centaines de langues sont parlées en Amérique latine. Mais ces peuples ont du mal à conserver leur langue face à l'anglais ou l'espagnol.

Et dans le monde, une vingtaine de langues disparaissent chaque année...

http://www.alterinfos.org/spip.php?article743
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

Bonjour à tous, demat deoc'h

Le problème est le suivant, nous sommes la dernière génération a pouvoir dialoguer avec des bretonnants de naissance. ,)

Le nombre de personnes parlant breton va diminuer inévitablement. Même si dans le futur des personnes parleront breton, ce ne seront pas des bretonnants de naissance ou très peu. Hors, la culture populaire se transmet par la langue. Beaucoup de la culture bretonne va se perdre.

Mais biensur, que si il y a une prise de conscience réelle de l'Etat Français, a savoir qu'elle reconnait enfin que le breton fait partie de son patrimoine. Tout comme la basque, le catalan, le corse.... et pas des adversaires au français.

en effet, la constitution française dit :"la seule langue de la république est le français" :eek:uf: Ce qui veut tout dire --> non respect des langues minoritaires.

Les bretons sont en train de prendre conscience de l'importance du breton et je pense que ça va bouger, je l'espère.
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

Le combat breton est effectivement similaire au combat amazigh comme le combat kurde, le problème irlandais etc...Tous les peuples et les dites "minorités " même si nous ne le sommes aucunnement pas. Les Bretons quand ils défendent leur identité, leur spécifité culturelle, leur langue, etc...se font taxer de "racistes ", d " extremistes " etc...Un classique. Ils demandent, en plus de cela, une décentralisation plus forte, l' autonomie, le pouvoir aux régions. Donc ils ont aussi le droit à l' argument séparatiste également. Un autre classique. Moi-même, j' ai noté cela, résidant en Bretagne. Les Bretons souffrent d' injustices tels le manque de visibilité médiatique, ( toutes les langues régionales ) l' enseignement de la langue bretonne dans les collèges et lycées etc.....Il y a, comme chez Imazighen avec le PDAM et les Kurdes avec leurs partis, un " Parti Breton " et il y a en ce moment même des candidats aux élections législatives. Mais même la Bretagne est la première région socialiste tradionnellement, le Parti Breton n' ayant pas beaucoup de chances à la députation. Donc c' est là qu' on se rend compte que nous avons tous intéret, nous peuples qui aspiront à la liberté et à la dignité, à s' UNIR et se soutenir mutuellement, on en sera plus forts !

Le site du Parti Breton à voir : http://www.partibreton.org/
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

Un texte intéressant pour avoir un apercçu de la situation des Bretons en France concernant la fete nationale des Bretons



Nation sans Etat, privée de ses droits nationaux par l’Etat français, la Bretagne, près de cinq siècles après la perte de son indépendance, réussit encore à exister au niveau international. Cela grâce au travail immense du mouvement culturel qui du 19ème siècle à l’époque contemporaine s’efforce avec succès à reconstruire à chaque génération l’identité bretonne.

Depuis longtemps, les Bretons cherchaient un élément de reconnaissance commune. Comme les Ecossais avec la Saint Andrew, les Irlandais avec la Saint Patrick, les Gallois avec la Saint Dewi, les Bretons se retrouvent désormais autour de la Saint Yves. Nous avons là notre Fête qui met la Bretagne au niveau des autres pays celtiques. Fête qui permet de conforter la solidarité bretonne par la participation des Bretons émigrés dans le monde entier.

Cette fête est populaire par toutes les manifestations culturelles qui sont organisées dans tout le pays. Les Bretons expriment là leur besoin de reconnaissance nationale. Nous devons ouvrir encore ces festivités à un public plus large pour que cette fête devienne de manière évidente et consciente par tous comme la véritable fête nationale des Bretons. Le Parti Breton tient à saluer les organisateurs de cette fête partie - il faut le souligner - de Nantes en 1997, et souhaite le meilleur succès pour ce dixième anniversaire.


pour le Parti Breton, le président, Gérard Olliéric
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

La diversité est une richesse, il faut la préserver.
Il faut redonner une bonne image du Breton aux breton eux-même, cela est en cours et avance a grand pas.
Le breton souffre d'une fausse image : langue de vieux, langue d'autonomiste, langue inutile....
Il faut que les bretons se réapproprient leurs langue qui est une langue riche de 1500 ans, langue celte, langue populaire et qui s'est modernisé...Face aux langues dites economique (anglais), le breton offre une culture immense et un savoir tranmis depuis toujours avec des bretons forts.

Il faut bien évidemment s'unir, unir les peuples minoritaires pour montrer que l'on souhaite exister dans la mondialisation.

de quel droit le breton doit mourir ?
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

Bonjour à tous,


asnian said:
Ne craind rien moderate,les statistiques de l'etat marocain malgré qu'elles sont erronées montrent que IMAZIGHNES sont majoritaires sur leur terre TAMAZGHA.Les mouvements estudiantins que connaissent nos universités sont capables de donner un nouveau souffle à notre langue qui ne s'est jamais dégradé comme celle des bretons.Il faut savoir que nos campagnards ne parlent que tamazight et que nos campagnes connaissent un taux de natalité parml les plus élevés au monde.

Toutes les politiques d'arabisation entreprises par toutes les dynasties arabes qui ont succédé au maroc n'ont modifié que partiellement le taux d'amazighophones dans notre pays.

Je veux bien partager ton optimisme, mais je reste très septique.
Les Imazighen d’une manière génétrale donne très peu d’importance à leur langue . Je ne parle pas des militants, mais de la majorité. Certes, AlhamuliLlah, il y a encore beaucoup de personnes qui parlent un dialecte Amazigh d’une manière naturelle, mais se sont principalement des gens issus d’une région amazighophone qui non pas, ou très peu, fréquentés l’école. C’est malheureux de le dire, mais dès qu’un amazighophone à un minimum de maîtrise d’une autre langue il n’hésitera pas à l’utiliser à la place de sa langue maternelle.
Par ailleurs il est regrettable que les lecteurs amazighs achètent et lisent très peu de livres d’expression amazigh. Pour vous convaincre, vous n’avez qu’ à vous rendre dans les rayons langues du Monde des grands libraires ( Fnac, Gibert etc. ) . Il y a quelques jours, chez Gibert, j’ai remarqué qu’il y avait plus de d’ouvrages d’ espéranto ( une langue artificielle)que ceux de Tamazight, tous dialectes confondus ( Kabyle et Tachelhit principalement, les autres dialetes sont pratiquement inexistants, sauf dans une librairie spécialisée, celle de l’Harmattan). Quant on sait qu’il y a au minimum deux millions d’amazighophone en France, c’est franchement scandaleux.
Par conséquent, moi je dis que notre langue est vraiment en grand danger et si la situation continue comme cela elle ne fera pas de vieux os.
 
Propos d'un auteur amazigh

Tahar Ould Amar publie son premier roman Bururu chez Azur Editions. Après avoir baigné dans le journalisme des années durant, Ould Amar décide de s'exprimer plus et mieux et qui plus est, dans sa langue maternelle et paternelle et même nationale depuis 2002 en attendant qu'elle devienne officielle. Mais si ceci est une question de décret, aboutir vers une littérature berbère est une autre paire de manche. Il faut qu'il y est des écrivains mais aussi des lecteurs. Pour l'instant, c'est loin d'être le cas. Les romanciers en kabyle se comptent sur le bout des doigt. Ould Amar vient d'intégrer la main. Il n'est sans doute pas un écrivain de plus. Il s'explique.



Comment appréciez-vous le roman amazigh ?


Beaucoup de gens écrivent. C'est une bonne chose, mais, hélas, le lecteur (un mot à mettre entre guillemets) a l'impression de lire, à chaque fois, le même ouvrage, tellement c'est la sempiternelle thématique identitaire qui revient dans la plupart des œuvres. Ce qui participe à la ghettoïsation de la langue, déjà si fragile. Cela dit, des auteurs comme Mezdad et Tazaghart (il y en a sûrement d'autres que je n'ai pas lu) essaient de sortir de l'ornière. Le kabyle, la langue, peut et doit aborder beaucoup de sujets. Ce n'est qu'ainsi qu'un jour elle dévoilera son génie. Et ce n'est qu'ainsi que mon ami Brahim Tazaghart, l'auteur de Akkin i Tira, pourra, comme il aime à le dire pour secouer le cocotier, se voir un jour ''nobeliser''. Il est temps que le roman kabyle s'intéresse à l'Homme, sorte du cocon de taddart et essaye de se frayer un chemin dans l'universel.

Le lecteur dans tout ça ?

La relation lecteur et roman amazigh rappelle celle de la poule et de l'œuf : qui doit précéder l'autre ? Faut-il attendre un lectorat avant de produire ou produire d'abord ? J'estime que le lecteur, en dehors de l'initié, est là, il a d'ailleurs toujours été là. Il faut arrêter de rabâcher que le livre amazigh n'a pas de lecteurs et que ces derniers sont en chantier. La vérité est qu'un lectorat important en nombre et en qualité se complait dans l'hibernation. Je fais allusion à tous ces Kabyles qui maîtrisent les langues étrangères et qui ''défendent tamazight'' comme personne sans jamais faire l'effort d'apprendre à lire et à écrire leur langue. Va proposer un roman pour une fiche de lecture à un journal. On te répondra dans un kabyle parfait : navré, je ne sais pas lire ! Je ne comprends pas une réponse pareille. Pour moi, je suis désolé de le dire, c'est de la condescendance, c'est mépriser sa langue. Depuis déjà quelques temps, apprendre à lire et à écrire tamazight pour le lettré kabyle est un jeu d'enfant, pour peu qu'il y ait de la conviction dans taqbaylit-is.


Le reste de l’article ici :

http://dzlit.free.fr/touldamar.html
 
Re : Le breton et le berbère...même combat ?

mul said:
Bonjour à tous, demat deoc'h

Le problème est le suivant, nous sommes la dernière génération a pouvoir dialoguer avec des bretonnants de naissance. ,)

Le nombre de personnes parlant breton va diminuer inévitablement. Même si dans le futur des personnes parleront breton, ce ne seront pas des bretonnants de naissance ou très peu. Hors, la culture populaire se transmet par la langue. Beaucoup de la culture bretonne va se perdre.
Salut et bienvenue "Mul" ;)

En effet, pas facile de sauver (sauvegarder ?) une langue qui ne s'acquiert pas dès la naissance.
Au fin fond du Maroc, nombreux sont ceux qui apprennent comme première langue le berbère, mais malheureusement certains l'ignorent chez soi (dans les grandes villes) et préférent parler directement l'arabe ou le français. Quand ils retournent dans leurs villages berbères où la langue est dominante, ils ne se sentent plus chez eux.



mul said:
Mais biensur, que si il y a une prise de conscience réelle de l'Etat Français, a savoir qu'elle reconnait enfin que le breton fait partie de son patrimoine. Tout comme la basque, le catalan, le corse.... et pas des adversaires au français.

en effet, la constitution française dit :"la seule langue de la république est le français" :eek:uf: Ce qui veut tout dire --> non respect des langues minoritaires.

Les bretons sont en train de prendre conscience de l'importance du breton et je pense que ça va bouger, je l'espère.
Je ne sais pas si ça va aller dans le bon sens, puisque Sarközy n'est pas favorable à la charte européenne des langues régionales...



Amalu said:
Moi-même, j' ai noté cela, résidant en Bretagne. Les Bretons souffrent d' injustices tels le manque de visibilité médiatique, ( toutes les langues régionales ) l' enseignement de la langue bretonne dans les collèges et lycées etc.....

Effectivement Amalu. On m'a appris que la discrimination était belle et bien présente envers les Bretons.
Lorsqu'ils veulent ouvrir de nouvelles écoles, ils sont freinés.

Mais à travers l'école "Diwan", ils essayent toutefois d'enseigner leur langue et leur culture.



bulughin said:
Bonjour à tous,


Je veux bien partager ton optimisme, mais je reste très septique.
Les Imazighen d’une manière génétrale donne très peu d’importance à leur langue . Je ne parle pas des militants, mais de la majorité. Certes, AlhamuliLlah, il y a encore beaucoup de personnes qui parlent un dialecte Amazigh d’une manière naturelle, mais se sont principalement des gens issus d’une région amazighophone qui non pas, ou très peu, fréquentés l’école. C’est malheureux de le dire, mais dès qu’un amazighophone à un minimum de maîtrise d’une autre langue il n’hésitera pas à l’utiliser à la place de sa langue maternelle.

Optimisme car certains ouvrent des écoles et apprenent aux enfants...scepticisme de l'autre car certains ne la parlent plus et l'ignorent...

D'un côté, chacun est libre d'apprendre toute langue, mais je reconnais qu'il est toutefois dommage de ne pas s'y interesser, car il s'agit là de son propre patrimoine...ou du moins ce qu'il en reste...
 
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