Entretien avec l’écrivain Habib Mazini)
Le livre pour enfants, pierre de touche pour une politique de la lecture
Auteur de plusieurs romans, Habib Mazini s’intéresse aussi à la littérature pour enfants d’où la publication de plusieurs contes. C’est une littérature balbutiante au Maroc comme Mazini l’explique à l’occasion de la parution d’un nouveau conte pour enfant signé par lui, « L’œuf de Noé » paru aux éditions Marsam conte illustré par Julie Bernet Rollande. Cela tombe à pic avec le salon du livre manifestation où affluent un grand public constitué en majorité d’enfants : 80 mille pour la précédente édition du SIEL 2004 disent les statistiques officielles.
La lecture reste tributaire d’une politique de bibliothèques et d’éditions de livres. Concernant le livre pour enfants la transition entre la tradition orale de conte n’a pas pu s’effectuer par le livre. Plutôt par l’audio-visuel (TV surtout) qui a pris le relais pendant des décennies par les dessins animés en arabe et en français importés de tous les coins du globe. Cela n’a pas empêché que des tentatives de redonner une place à la lecture et au livre aient existées par des initiatives privées. L’idée n’est pas ancienne. Elle date de près de 20 ans lors du deuxième salon du livre de Casablanca quand des livres pour enfants subventionnés par la République Populaire de Chine ont été vendus dans le stand chinois en quantités et à des prix défiant toute concurrence. Cela n’a pas manqué de donner des idées à certains, soit pour créer soit tout simplement pour exploiter un filon.
Le marché du livre pour enfants réduit à sa plus simple expression a toujours été dominé à ce jour par les éditions de livre étrangers, éditeurs français, livres connus pour leur qualité et leur cherté ou encore des éditeurs du Golf pour des livres ou revues en arabe très bon marchés subventionnés. A ce titre il faut noter l’existence des revues comme le mensuel “al-Arabi as-Saghir » 5 Dh provenant du Koweït, et des hebdomadaires comme Bassim 7 Dh provenant des Emirat Arabe Unis et « Majid » 6 Dh provenant de l’Arabie Saoudite (Distribution Sapress) . Ces produits de presse contiennent la bande dessinée, le conte, les jeux et trouvent un engouement en augmentation.
Il est vrai que le propre de l’édition du livre pour enfant version locale est de tenter de créer un livre spécifique en mettant les ponts entre le public des enfants et des écrivains marocains. C’est là son atout capital. Ainsi furent publiés des contes de Driss Chraïbi, Abdellatif Laabi. Plusieurs éditeurs ont été de la partie comme Marsam, Yomad et La Croisée des Chemins. Au niveau arabe des éditeurs du quartier des Habous Casablanca ont eux aussi tenté le coup comme Dar Takafa, Dar Rachad,
al-Oumma, at-Tourat al-Arabi etc. Plein de monde s’y met avec des résultats mitigés et sans aucun suivi critique. Les livres produits localement et mis sur le marché sont soit chers, donc pas à la portée de tout le monde, soit de qualité médiocre. Comme il n’y a pas de bibliothèques ni dans les écoles publiques surtout ni dans les quartiers on a le résultat d’un champ déstructuré.
Ecrire pour les enfants c’est le plus difficile dit-on à juste titre. La problématique au Maroc est encore plus complexe quand on pense aux langues amazigh, arabe, français, darija qui constituent une richesse d’une grande portée. On vous demandera par exemple : vous écrivez pour quelle catégorie d’enfants marocains ? L’interrogation doit être d’autant plus brûlante que voue êtes non seulement écrivain mais aussi enseignant c’est-à-dire pédagogue ?
Le problème de la langue est une réalité, une réalité amère. Des circonstances historiques, politiques et culturelles ont imposé cette réalité. Il convient d’en parler, mais pas de manière passionnelle. Dire que le français n’est pas notre langue relève de l’évidence. De même, il faut reconnaître que lorsque je m’adresse aux gens que j’aime, je le fais en darija, l’Amazigh le fait en berbère. En matière d’écriture pour enfant, la problématique se corse car l’écrit laisse des traces et véhicule des valeurs. On se doit donc d’être plus exigent. Pour ma part, j’écris en français et en arabe, mais je ne suis pas maître de l’édition. Pour l’amazigh et la darija, je reste frustré de ne pouvoir le faire ( pour le moment), surtout que je suis moi-même berbère et reconnais à la darija un impact plus efficace puisque ça vient des tripes. Comme je n’ai pas la prétention de vaincre cette réalité, j’ose espérer que la traduction joue son rôle. Chacun de nous a accédé à des auteurs japonais ou italiens via cette traduction.
Pour quelle catégorie d’enfants j’écris ? Je m’adresse surtout aux enfants dont les parents ont une considération pour le livre. Ce sont eux qui le leur achètent et qui les y sensibilisent par l’éducation. Bourdieu a mis le capital culturel au même rang que l’économique et le social. Et ce capital culturel passe d’abord par des connaissances acquise dès l’enfance et qui sont relatives au livre, à la chanson, à la peinture... Et ce sont les parents qui doivent camper ce rôle d’éveil. L’enfant préfigure l’adulte qu’il a à la maison. Si les parents s’intéressent à la culture, l’enfant en fait de même. Mon expérience d’enseignant m’autorise à le dire.
Etre dans la préoccupation pour la lecture des enfants c’est être à la source des problèmes actuels et concrets, ceux d’une société qui ne lit pas. Pensez-vous que le livre pour enfant a un rôle à jouer ?
Il a un rôle à jouer. D’abord en tant qu’objet ludique puisque la lecture dispense un plaisir. Les contes et autres histoires relatives aux sorcières, à la chasse aux trésors ou vantant la supériorité de l’intelligence en témoignent. Qui n’a pas eu de frissons ou de rires à la lecture de Kalila, de Cendrillon ou autre petit animal ayant vaincu plus gros que lui ? La lecture est ensuite formatrice et permet de comprendre et de réconcilier avec les réalités environnantes. Les héros et les héroines façonnent et féconcent notre imaginaire. Leur impact est davantage ressenti à un âge adulte quand ils s’élèvent au rang de modèle que nous citons à nos enfants, nos élèves et autres personnes à raisonner. En ces temps troubles où tout le monde veut émigrer vers ces terres synonymes d’eldorado et où d’autres veulent nous ramener des siècles en arrière, la lecture reste un moyen pour connaître cet « Autre supposé supérieur » et se réconcilier avec son environnement.
Ecrire pour les enfants aujourd’hui pour faire un livre ne serait-ce pas encore plus difficile qu’auparavant après les étapes brûlées par la bande dessinée et le boom des dessins animés, jeux vidéo éducatifs qui font que le divertissement est non seulement mondialisé mais touche toutes les tranches d’âge ?
Autant le dire franchement, la lecture subit cette concurrence. Cependant, j’ai la faiblesse de croire qu’il y a une complémentarité. En tout cas, l’histoire des innovations a montré que la télé n’a pas tué la radio, que la vidée et le DVD ne sont pas venus à bout du cinéma. Contrairement aux autres supports, le livre a un vécu et peut même se targuer d’un patrimoine de souffrances que sont les interduits et autres censures. Ce que les autres n’ont pas. Sans parler que le plaisir qu’il procure surpasse ces technologies car il nous laisse la liberté d’imaginer certains héros. Le loup, le pirate, la sorcière... à la lecture, c’est moi qui me les imagine et leur attribue l’horreur que je veux. Ce que je ne peux faire avec l’image.
Des expériences ont été tentées d’explorer la culture orale histoire de trouver un enracinement ? Etes-vous tenté par des expériences similaires ?
Oui, je suis ouvert à ce type d’expérience. J’en ai même tenté dans un club casablancais en collaboration avec une association. Le résultat était mitigé ; il faut dire que j’avais de sérieux concurrents : les entraînements de tennis et l’apéro. Le salon du livre devrait être un espace pour cela. La culture orale est certes plus riche, et a l’avantage d’être plus appropriée à la demande locale. Dans les montagnes de l’Atlas ou les campagnes lointaines, où les moyens font défaut, une telle culture s’impose pour initier et divertir les enfants. Nous avons grandi dans cette culture, nous lui devons nos plus beaux « souvenirs culturels » de jeunesse.
Il y a déjà des difficultés pour publier un livre ordinaire dit tout public ? Qu’en est-il d’un livre pour enfant ?
Il est difficile de publier un livre pour enfant. Saluons quand même les maisons d’éditions-jeunsess qui se sont multipliées. Mes livres ont vu le jour grâce au bureau du livre de l’Ambassade de France et aux éditions Yomad. Je les remercie vivement. J’avoue n’avoir trouvé aucune difficulté à publier l’Oeuf de Noé. Marsam l’a accueilli agréablement et s’est même à engagé à publier la version arabe ainsi que mon prochain.
Que dire de l’occasion du SIEL ?
Le salon de Casablanca est un moment privilégié pour sensibiliser la jeunesse au livre. L’affluence qu’a connue le stand - Jeunesse l’année dernière témoigne d’un intérêt pour le livre. Intérêt qui mérite d’être capitalisé cette année avec davantage d’ateliers et autres animations. Le conte et le jeu sont les instruments pour captiver les enfants.
Il faut espérer que les écoles casablancaises répondent à l’appel du salon. Ailleurs, la visite du salon est incontournable, c’est l’occasion de démystifier le livre et de rencontrer les professionnels de toute la chaîne. Les écoles privées dotées de véhicules de transport n’ont aucune excuse. Elles peuvent même imiter celles d’autres pays en fournissant à leurs élèves des chèques -achats, quitte à récupérer ces livres pour leur bibliothèque. De cette façon, ce sont les élèves qui auront équiper la bibliothèque de l’école. Ils auront ainsi donné libre cours à leurs goûts et s’adonneront davantage à la lecture. Pour les écoles publiques dénuées de pareils moyens, les autorités locales et les ministères concernés, en association avec les professionnels du livre, doivent faire preuve d’imagination. Qu’importe le nombre, seul le geste compte car il traduit les véritables intentions
S.A
lopinion.ma
Le livre pour enfants, pierre de touche pour une politique de la lecture
Auteur de plusieurs romans, Habib Mazini s’intéresse aussi à la littérature pour enfants d’où la publication de plusieurs contes. C’est une littérature balbutiante au Maroc comme Mazini l’explique à l’occasion de la parution d’un nouveau conte pour enfant signé par lui, « L’œuf de Noé » paru aux éditions Marsam conte illustré par Julie Bernet Rollande. Cela tombe à pic avec le salon du livre manifestation où affluent un grand public constitué en majorité d’enfants : 80 mille pour la précédente édition du SIEL 2004 disent les statistiques officielles.
La lecture reste tributaire d’une politique de bibliothèques et d’éditions de livres. Concernant le livre pour enfants la transition entre la tradition orale de conte n’a pas pu s’effectuer par le livre. Plutôt par l’audio-visuel (TV surtout) qui a pris le relais pendant des décennies par les dessins animés en arabe et en français importés de tous les coins du globe. Cela n’a pas empêché que des tentatives de redonner une place à la lecture et au livre aient existées par des initiatives privées. L’idée n’est pas ancienne. Elle date de près de 20 ans lors du deuxième salon du livre de Casablanca quand des livres pour enfants subventionnés par la République Populaire de Chine ont été vendus dans le stand chinois en quantités et à des prix défiant toute concurrence. Cela n’a pas manqué de donner des idées à certains, soit pour créer soit tout simplement pour exploiter un filon.
Le marché du livre pour enfants réduit à sa plus simple expression a toujours été dominé à ce jour par les éditions de livre étrangers, éditeurs français, livres connus pour leur qualité et leur cherté ou encore des éditeurs du Golf pour des livres ou revues en arabe très bon marchés subventionnés. A ce titre il faut noter l’existence des revues comme le mensuel “al-Arabi as-Saghir » 5 Dh provenant du Koweït, et des hebdomadaires comme Bassim 7 Dh provenant des Emirat Arabe Unis et « Majid » 6 Dh provenant de l’Arabie Saoudite (Distribution Sapress) . Ces produits de presse contiennent la bande dessinée, le conte, les jeux et trouvent un engouement en augmentation.
Il est vrai que le propre de l’édition du livre pour enfant version locale est de tenter de créer un livre spécifique en mettant les ponts entre le public des enfants et des écrivains marocains. C’est là son atout capital. Ainsi furent publiés des contes de Driss Chraïbi, Abdellatif Laabi. Plusieurs éditeurs ont été de la partie comme Marsam, Yomad et La Croisée des Chemins. Au niveau arabe des éditeurs du quartier des Habous Casablanca ont eux aussi tenté le coup comme Dar Takafa, Dar Rachad,
al-Oumma, at-Tourat al-Arabi etc. Plein de monde s’y met avec des résultats mitigés et sans aucun suivi critique. Les livres produits localement et mis sur le marché sont soit chers, donc pas à la portée de tout le monde, soit de qualité médiocre. Comme il n’y a pas de bibliothèques ni dans les écoles publiques surtout ni dans les quartiers on a le résultat d’un champ déstructuré.
Ecrire pour les enfants c’est le plus difficile dit-on à juste titre. La problématique au Maroc est encore plus complexe quand on pense aux langues amazigh, arabe, français, darija qui constituent une richesse d’une grande portée. On vous demandera par exemple : vous écrivez pour quelle catégorie d’enfants marocains ? L’interrogation doit être d’autant plus brûlante que voue êtes non seulement écrivain mais aussi enseignant c’est-à-dire pédagogue ?
Le problème de la langue est une réalité, une réalité amère. Des circonstances historiques, politiques et culturelles ont imposé cette réalité. Il convient d’en parler, mais pas de manière passionnelle. Dire que le français n’est pas notre langue relève de l’évidence. De même, il faut reconnaître que lorsque je m’adresse aux gens que j’aime, je le fais en darija, l’Amazigh le fait en berbère. En matière d’écriture pour enfant, la problématique se corse car l’écrit laisse des traces et véhicule des valeurs. On se doit donc d’être plus exigent. Pour ma part, j’écris en français et en arabe, mais je ne suis pas maître de l’édition. Pour l’amazigh et la darija, je reste frustré de ne pouvoir le faire ( pour le moment), surtout que je suis moi-même berbère et reconnais à la darija un impact plus efficace puisque ça vient des tripes. Comme je n’ai pas la prétention de vaincre cette réalité, j’ose espérer que la traduction joue son rôle. Chacun de nous a accédé à des auteurs japonais ou italiens via cette traduction.
Pour quelle catégorie d’enfants j’écris ? Je m’adresse surtout aux enfants dont les parents ont une considération pour le livre. Ce sont eux qui le leur achètent et qui les y sensibilisent par l’éducation. Bourdieu a mis le capital culturel au même rang que l’économique et le social. Et ce capital culturel passe d’abord par des connaissances acquise dès l’enfance et qui sont relatives au livre, à la chanson, à la peinture... Et ce sont les parents qui doivent camper ce rôle d’éveil. L’enfant préfigure l’adulte qu’il a à la maison. Si les parents s’intéressent à la culture, l’enfant en fait de même. Mon expérience d’enseignant m’autorise à le dire.
Etre dans la préoccupation pour la lecture des enfants c’est être à la source des problèmes actuels et concrets, ceux d’une société qui ne lit pas. Pensez-vous que le livre pour enfant a un rôle à jouer ?
Il a un rôle à jouer. D’abord en tant qu’objet ludique puisque la lecture dispense un plaisir. Les contes et autres histoires relatives aux sorcières, à la chasse aux trésors ou vantant la supériorité de l’intelligence en témoignent. Qui n’a pas eu de frissons ou de rires à la lecture de Kalila, de Cendrillon ou autre petit animal ayant vaincu plus gros que lui ? La lecture est ensuite formatrice et permet de comprendre et de réconcilier avec les réalités environnantes. Les héros et les héroines façonnent et féconcent notre imaginaire. Leur impact est davantage ressenti à un âge adulte quand ils s’élèvent au rang de modèle que nous citons à nos enfants, nos élèves et autres personnes à raisonner. En ces temps troubles où tout le monde veut émigrer vers ces terres synonymes d’eldorado et où d’autres veulent nous ramener des siècles en arrière, la lecture reste un moyen pour connaître cet « Autre supposé supérieur » et se réconcilier avec son environnement.
Ecrire pour les enfants aujourd’hui pour faire un livre ne serait-ce pas encore plus difficile qu’auparavant après les étapes brûlées par la bande dessinée et le boom des dessins animés, jeux vidéo éducatifs qui font que le divertissement est non seulement mondialisé mais touche toutes les tranches d’âge ?
Autant le dire franchement, la lecture subit cette concurrence. Cependant, j’ai la faiblesse de croire qu’il y a une complémentarité. En tout cas, l’histoire des innovations a montré que la télé n’a pas tué la radio, que la vidée et le DVD ne sont pas venus à bout du cinéma. Contrairement aux autres supports, le livre a un vécu et peut même se targuer d’un patrimoine de souffrances que sont les interduits et autres censures. Ce que les autres n’ont pas. Sans parler que le plaisir qu’il procure surpasse ces technologies car il nous laisse la liberté d’imaginer certains héros. Le loup, le pirate, la sorcière... à la lecture, c’est moi qui me les imagine et leur attribue l’horreur que je veux. Ce que je ne peux faire avec l’image.
Des expériences ont été tentées d’explorer la culture orale histoire de trouver un enracinement ? Etes-vous tenté par des expériences similaires ?
Oui, je suis ouvert à ce type d’expérience. J’en ai même tenté dans un club casablancais en collaboration avec une association. Le résultat était mitigé ; il faut dire que j’avais de sérieux concurrents : les entraînements de tennis et l’apéro. Le salon du livre devrait être un espace pour cela. La culture orale est certes plus riche, et a l’avantage d’être plus appropriée à la demande locale. Dans les montagnes de l’Atlas ou les campagnes lointaines, où les moyens font défaut, une telle culture s’impose pour initier et divertir les enfants. Nous avons grandi dans cette culture, nous lui devons nos plus beaux « souvenirs culturels » de jeunesse.
Il y a déjà des difficultés pour publier un livre ordinaire dit tout public ? Qu’en est-il d’un livre pour enfant ?
Il est difficile de publier un livre pour enfant. Saluons quand même les maisons d’éditions-jeunsess qui se sont multipliées. Mes livres ont vu le jour grâce au bureau du livre de l’Ambassade de France et aux éditions Yomad. Je les remercie vivement. J’avoue n’avoir trouvé aucune difficulté à publier l’Oeuf de Noé. Marsam l’a accueilli agréablement et s’est même à engagé à publier la version arabe ainsi que mon prochain.
Que dire de l’occasion du SIEL ?
Le salon de Casablanca est un moment privilégié pour sensibiliser la jeunesse au livre. L’affluence qu’a connue le stand - Jeunesse l’année dernière témoigne d’un intérêt pour le livre. Intérêt qui mérite d’être capitalisé cette année avec davantage d’ateliers et autres animations. Le conte et le jeu sont les instruments pour captiver les enfants.
Il faut espérer que les écoles casablancaises répondent à l’appel du salon. Ailleurs, la visite du salon est incontournable, c’est l’occasion de démystifier le livre et de rencontrer les professionnels de toute la chaîne. Les écoles privées dotées de véhicules de transport n’ont aucune excuse. Elles peuvent même imiter celles d’autres pays en fournissant à leurs élèves des chèques -achats, quitte à récupérer ces livres pour leur bibliothèque. De cette façon, ce sont les élèves qui auront équiper la bibliothèque de l’école. Ils auront ainsi donné libre cours à leurs goûts et s’adonneront davantage à la lecture. Pour les écoles publiques dénuées de pareils moyens, les autorités locales et les ministères concernés, en association avec les professionnels du livre, doivent faire preuve d’imagination. Qu’importe le nombre, seul le geste compte car il traduit les véritables intentions
S.A
lopinion.ma