Les jeunes berbères et la cyberrésistance
La nouvelle génération des militants berbères, sceptique aux méthodes des associations et aux fourberies du pouvoir et de ses berbères de service, investit la toile pour résister aux thèses officielles.
Dans les différents villages et villes de Tamazgha "Cliquer" rime désormais avec "résister".
"Qu'allons nous devenir en l'absence d'Internet ? Inconnus, vaincus, réduits au silence et broyés par la machine arabo-islamiste!". Moha a 30 ans. Webmaster d'un petit site dédié à la défense de la culture amazighe, il ne cache pas son admiration au travail mené depuis des années sur la toile pour rattraper des siècles du mépris subi par le peuple berbère.
Il y a déjà une décennie, la revendication berbère a envahi les autoroutes de l'information pour loger sur la toile. Une multitude de sites, de portails et de forums ont été créés par des jeunes militants. Ils traitent de divers aspects de la revendication amazighe dans les pays de Tamazgha.
Internet a ainsi permis, en peu de temps, de rattraper plus de 2.000 ans d'isolement et de donner naissance à des initiatives et à des opportunités jusqu'alors inimaginables.
Des dizaines de milliers d'informations, d'articles, d'analyses et de photos, portant sur les différents aspects de l’identité amazigh, peuvent être consultées sur Internet.
Parfois personnels, ces petits sites ont permis de sensibiliser des milliers de jeunes et moins jeunes férus(e) des nouvelles technologies de l'information et de leur culture d'origine.
Ces articles ont contribué efficacement à la démystification des préjugés et des thèses révisionnistes de l'histoire, à la récupération des symboles historiques, et surtout à s'exprimer librement sur des sujets encore sensibles dans les pays de Tamazgha.
A travers les sites Internet, la lumière a été mise sur les différentes violations des droits du peuple berbère perpétrées dans différentes régions de Tamazgha.
Les jeunes militants de l'Université d'Imtghren se souviennent encore des dizaines d'articles et de communiqués de solidarité publiés sur Internet suite à leur agression par des étudiants arabistes.
Heureusement qu'il y a le net!
"Aucun journal de la place n'a relaté l'information des agressions d'Imtghren malgré le grand nombre de blessés et l'ampleur de l'événement. Même la presse à scandale n'en a pas parlé, peste ce militant indigné qui a vu ses camarades se faire massacrer à la buvette de la cité universitaire.
"Tout le monde (autorités, presse, partis politiques, associations des droits humains …) s'est comporté comme si de rien n'était. L'Internet était notre salut. Il le demeure. Grâce à lui, l'affaire des étudiants d'Imtghren a éclaté au visage des autorités. Ca a engendré un élan extraordinaire de solidarité qui nous a sincèrement surpris", nous confie, ému, ce jeune militant rencontré à Tizi n Imnayen.
En effet, alors que le débat battait son plein sur les sites Internet, les journaux se sont retranchés dans un mutisme complice.
Le même fait allait se produire avec l'agression des étudiants de Marrakech, d'Agadir, et de la population d'Imilchil et d'Al Houceima après le séisme et le 19 mai dernier. Seuls les amazighnautes ont pris la défense de leurs frères face au silence qu'observent les medias.
Selon Addi, jeune doctorant et webmaster du site "Tankra", le nombre des visiteurs de son site a augmenté considérablement après les agressions. Le site (http://www.tankra.fr.st/) a été pris d’assaut par des milliers de jeunes désireux de s’informer sur les évènements d’Imtghren. Des articles et des photos des victimes, publiés sur le site, ont été même imprimés et affichés dans les lycées de la ville et de toute la région.
Ania est webmaster du site www.rif-autonome.com. Pour ce jeune étudiant en histoire, "Internet constitue un moyen efficace et inespéré pour promouvoir la culture amazighe et critiquer sans gêne les régimes arabo-baâthistes mis en place après l'indépendance dans les pays de Tamazgha".
De n'importe quel cyber et moyennant quelques dirhams, une information peut faire le tour du monde en un clin d'œil.
Face au blocus frappé sur la culture et la langue amazighe dans les medias des pays de Tamazgha, l'Internet reste le moyen le plus efficace d'échange d'informations sur les différents aspects du combat berbère.
L'anonymat est également salutaire et permet d'échapper aux poursuites des services en place.
Jeunes militants berbères, à vos claviers! Le monde appartient à ceux qui cliquent vite.
source :
Blog de Lhoussain Azergui
La nouvelle génération des militants berbères, sceptique aux méthodes des associations et aux fourberies du pouvoir et de ses berbères de service, investit la toile pour résister aux thèses officielles.
Dans les différents villages et villes de Tamazgha "Cliquer" rime désormais avec "résister".
"Qu'allons nous devenir en l'absence d'Internet ? Inconnus, vaincus, réduits au silence et broyés par la machine arabo-islamiste!". Moha a 30 ans. Webmaster d'un petit site dédié à la défense de la culture amazighe, il ne cache pas son admiration au travail mené depuis des années sur la toile pour rattraper des siècles du mépris subi par le peuple berbère.
Il y a déjà une décennie, la revendication berbère a envahi les autoroutes de l'information pour loger sur la toile. Une multitude de sites, de portails et de forums ont été créés par des jeunes militants. Ils traitent de divers aspects de la revendication amazighe dans les pays de Tamazgha.
Internet a ainsi permis, en peu de temps, de rattraper plus de 2.000 ans d'isolement et de donner naissance à des initiatives et à des opportunités jusqu'alors inimaginables.
Des dizaines de milliers d'informations, d'articles, d'analyses et de photos, portant sur les différents aspects de l’identité amazigh, peuvent être consultées sur Internet.
Parfois personnels, ces petits sites ont permis de sensibiliser des milliers de jeunes et moins jeunes férus(e) des nouvelles technologies de l'information et de leur culture d'origine.
Ces articles ont contribué efficacement à la démystification des préjugés et des thèses révisionnistes de l'histoire, à la récupération des symboles historiques, et surtout à s'exprimer librement sur des sujets encore sensibles dans les pays de Tamazgha.
A travers les sites Internet, la lumière a été mise sur les différentes violations des droits du peuple berbère perpétrées dans différentes régions de Tamazgha.
Les jeunes militants de l'Université d'Imtghren se souviennent encore des dizaines d'articles et de communiqués de solidarité publiés sur Internet suite à leur agression par des étudiants arabistes.
Heureusement qu'il y a le net!
"Aucun journal de la place n'a relaté l'information des agressions d'Imtghren malgré le grand nombre de blessés et l'ampleur de l'événement. Même la presse à scandale n'en a pas parlé, peste ce militant indigné qui a vu ses camarades se faire massacrer à la buvette de la cité universitaire.
"Tout le monde (autorités, presse, partis politiques, associations des droits humains …) s'est comporté comme si de rien n'était. L'Internet était notre salut. Il le demeure. Grâce à lui, l'affaire des étudiants d'Imtghren a éclaté au visage des autorités. Ca a engendré un élan extraordinaire de solidarité qui nous a sincèrement surpris", nous confie, ému, ce jeune militant rencontré à Tizi n Imnayen.
En effet, alors que le débat battait son plein sur les sites Internet, les journaux se sont retranchés dans un mutisme complice.
Le même fait allait se produire avec l'agression des étudiants de Marrakech, d'Agadir, et de la population d'Imilchil et d'Al Houceima après le séisme et le 19 mai dernier. Seuls les amazighnautes ont pris la défense de leurs frères face au silence qu'observent les medias.
Selon Addi, jeune doctorant et webmaster du site "Tankra", le nombre des visiteurs de son site a augmenté considérablement après les agressions. Le site (http://www.tankra.fr.st/) a été pris d’assaut par des milliers de jeunes désireux de s’informer sur les évènements d’Imtghren. Des articles et des photos des victimes, publiés sur le site, ont été même imprimés et affichés dans les lycées de la ville et de toute la région.
Ania est webmaster du site www.rif-autonome.com. Pour ce jeune étudiant en histoire, "Internet constitue un moyen efficace et inespéré pour promouvoir la culture amazighe et critiquer sans gêne les régimes arabo-baâthistes mis en place après l'indépendance dans les pays de Tamazgha".
De n'importe quel cyber et moyennant quelques dirhams, une information peut faire le tour du monde en un clin d'œil.
Face au blocus frappé sur la culture et la langue amazighe dans les medias des pays de Tamazgha, l'Internet reste le moyen le plus efficace d'échange d'informations sur les différents aspects du combat berbère.
L'anonymat est également salutaire et permet d'échapper aux poursuites des services en place.
Jeunes militants berbères, à vos claviers! Le monde appartient à ceux qui cliquent vite.
source :
Blog de Lhoussain Azergui