Les milliardaires amazighes

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Les Akhannouch, Amhal, Ait Menna, Ait Mzal… ces Soussis qui ont réussi
La longue marche vers la fortune

Partis de rien, bon nombre de Berbères originaires de la région du Souss, tels Akhennouch, Agouzzal, Amhal, Ait Menna, ont réussi à bâtir des empires économiques. Peu instruits, leur arme principale était une droiture à toute épreuve, mais surtout un flair infaillible pour les bonnes affaires. Histoires.

Aïssa Amourag


Haj Ahmed Akhennouch décoré par feu SM Hassan II.



Tafraout n’a pas toujours été une cité de carte postale. Peu de touristes connaissaient l’existence de ce qui n’était alors qu’un bourg du sud, écrasé par le soleil, au milieu d’un paysage lunaire. Un pays aride qui préfigure le Sahara où ont toujours vécu des tribus laborieuses, déterminées à arracher les moyens de survivre à un sol ingrat que de rares oasis rendaient supportable. Dans les années 40, Tafraout, comme d’autres bourgs de la région, est un village où l’on se nourrit de pain d’orge, d’huile d’olive, d’amandes et de figues de barbarie. On mange rarement de la viande. Les familles sont pléthoriques et les jeunes essaient très tôt d’aider la famille à subvenir à ses besoins. Mais, il n’y a pas de travail, ni la moindre raison pour que de l’argent change de poche sur place.

Intelligence

Il faut partir. Au moins pour se prendre en charge. Les jeunes commencent à descendre à Agadir, à 140 km de là. D’autres, plus audacieux, ont rejoint des cousins en France, seul pays d’émigration pour les Marocains à l’époque. D’autres encore, qui ne connaissaient que quelques mots d’arabe, sont allés à Casablanca. C’était déjà à l’époque une ville fabuleuse, un peu comme l’étranger, mais surtout, c’était la ville que les vieux du village décrivaient comme un coupe-gorge, un endroit où l’on risque constamment de tomber dans la débauche et où l’on perd et son identité et ses bonnes manières.
Ces jeunes Soussis n’oublieront pas la leçon. Certains d’entre eux ont tellement travaillé, épargné et surtout montré de l’audace qu’ils se sont lancés à corps perdu et ont réussi dans des domaines dont ils ne connaissaient à peu près rien.

• Najem Abaâkil


C’est ainsi que Tafraout, Tiznit, Agadir, Sidi Ifni et Taroudant, des villes enclavées et marginalisées, ont produit quelques milliardaires. D’autres villes berbères, comme Demnat, ont aussi fourni quelques grosses fortunes.
Des hommes ordinaires au parcours fantastique, et que leur enfance passée dans les écoles coraniques ne prédestinait pas à devenir si riches. Certains d’entre eux, très nombreux, ne savaient ni lire ni écrire. Leur intelligence, leur travail acharné et leur sérieux ont été leurs seules armes pour construire ce qu’il conviendra d’appeler plus tard des groupes industriels ou financiers.
Haj Moulay Massoud Agouzzal, Haj Omar, Haj Lotfi, Haj Mohamed Amhal, Haj Ait Menna, Haj Ait Mzal, Haj Oulhouss, Haj Hassan Raji et autres Haj Ahmed Akhannouch, ont tous travaillé comme des enragés, économisé sou par sou, acheté au bon moment et revendu avec un mince bénéfice. Ces noms de pionniers soussis sont aujourd’hui ancrés dans l’imaginaire des Casablancais. Ce sont tous des self-made-men dont l’honnêteté et l’intégrité sont reconnues.

Confiance

Ils n’étaient munis que de préceptes moraux stricts et de quelques dictons bien sentis : “Agharass, agharass”, c’est-à-dire, “très droit”, en Tachelhit. D’autres proverbes ont ainsi fait leur apparition avec cette génération. Le plus célèbre d’entre eux est “Fkass ifkak, ighak inna ar azkka, ichak”. Traduisez : “Si tu n’es pas payé au moment de la transaction, tu es arnaqué”. C’est selon ces principes, élevés au rang de règles de base, que tous ces anciens hommes d’affaires venus du Sud ont réalisé leur business.

• Haj Moulay Massoud Agouzzal.


Surnommés “capitalistes du flair”, puisqu’ils avaient basé leurs affaires sur l’instinct, ils étaient travailleurs, économes, solidaires et discrets. La religion, qui revêtait chez eux une grande importance, et qu’ils intégraient même à leurs affaires, a été la référence spirituelle sur laquelle ils se basaient pour crédibiliser leur business. Ils étaient spontanément honnêtes. Les coquins étaient rares. Et la mission de ces “expatriés” était : “Réussis ou crève”. Il n’était pas question de revenir au pays la mine déconfite. La réussite donnait la capacité de faire venir d’autres cousins pour les sauver de la misère où ils croupissaient.
Ces commerçants n’avaient pas la moindre confiance dans le crédit. Voilà pourquoi, au début, ils ont investi dans des secteurs où les transactions se faisaient en liquide. Et ils renonçaient aussi, même après l’indépendance, à contracter des crédits auprès des banques pour financer leurs affaires. Ils se contentaient de réinvestir ce qu’ils gagnaient.

Volonté

L’un de ces pionniers désargentés et âpres au gain, porte un nom très connu. Ahmed Akhannouch avait débarqué, comme n’importe quel inconnu attiré par Casablanca, en 1932. Avec quelques maigres économies et une volonté inébranlable de réussir, il n’innove pas, le sillon est creusé. Il ouvre sa première boutique de commerce de détail. Tafraout, Tiznit et d’autres villages du Souss sont connus pour avoir donné ces petits commerçants au flair infaillible qui leur donnera un sens du “business” très développé. Nombre d’entre eux s’engagèrent ensuite dans le commerce de gros, que ce soit à Agadir, à Casablanca, à Paris ou ailleurs. Le gain facile, ils ne l’ont jamais connu.
Pour prospérer, la recette était faite de règles simples, mais dures : ils ouvraient leurs boutiques à l’aube, fermaient tard dans la nuit, consommaient peu, faisaient des économies et réinvestissaient leurs gains. Se serrer la ceinture était un réflexe nécessaire pour décoller. Certains d’entre eux, soucieux de ne pas dépenser un centime de manière injustifiée, dormaient dans leurs boutiques pour ne pas payer de loyer. Cela n’était pas rebutant pour des gens habitués aux rigueurs de la vie.

Résolution

Parmi ces commerçants typiques, Haj Ahmed Akhannouch se montrera comme l’un des plus méritants. Il développe ses activités et finit par posséder sept boutiques, dont certaines sont confiées en gérance à des proches. En 1943, il opère un retour à Agadir pour y fonder une entreprise de pêche et de conserverie. Juste après, ne se contentant pas du commerce et de la pêche, il se lance dans les mines et plus particulièrement dans le marbre. Il décide alors de créer Somarbre, dont une partie de la production est destinée à l’export, entre autres, à destination de l’Italie. En parallèle à cela, il était très connu pour ses intenses activités nationalistes contre le colonisateur dans la région du Sud. Il est vrai que pour un Soussi de cette époque, accepter la colonisation était une entorse à ses valeurs. Alors Ahmed Akhannouch était prêt à tous les sacrifices.
Son activisme militant lui vaudra d’être dépossédé de tous ses biens et d’être exilé dans une sombre prison de sa région natale. Il y passe cinq ans. Ses affaires n’ont pas résisté. Ruiné mais déterminé, après sa libération, il recommence à zéro.
Cette énergie, cette confiance en soi et cette résolution à ne pas baisser les bras n’était certainement pas chose courante. Il réussira à se relever. Reconverti dans le pétrole, il fonde la société Afriquia à Casablanca, avec un associé de sa région, Ahmed Wakrim. C’est la première société marocaine indépendante spécialisée dans la distribution des produits pétroliers. Le risque est total mais le défi fabuleux, il frisait même l’inconscience. pourtant, très vite, il concurrence de front des géants mondiaux de la distribution des hydrocarbures, comme Shell, Mobil, Total et British Petrolum. Plutôt que de les affronter, il les contourne. Endurci par son séjour en prison et sa première faillite, il va jouer gros sans garantie de réussite. Il s’approvisionne auprès des Russes et sa première commande fut colossale : 200.000 tonnes de brut soviétique. Où les stocker ? Il ne sait pas.
Les infrastructures de stockage, il n’en possède pas. Alors il vend directement sa marchandise sur le port ! Au moins, pour une bonne partie. Mais, le développement de son affaire pétrolière nécessitait des équipements de stockage. Sans moyens importants, il rachète de la ferraille abandonnée par les Américains en 1942 et fait fabriquer par des ouvriers marocains ingénieux, des bacs hermétiques qui font office de citernes.
Simple, efficace et ingénieux. Son ascension dans le pétrole fut fulgurante. N’importe quel parvenu se serait mis au cigare et aux cocktails à sa place. Non. Haj Akhannouch restera un homme tempéré, simple et pieux.
Après cela, il se lancera dans le gaz et commencera par Marrakech où il construira une unité de stockage de gaz. La fameuse marque Butagaz bleue est née. En 1972, pour développer ses activités dans le gaz, il s’associe à ceux qu’il a concurrencés, l’américain Texaco et le français Elf dans les lubrifiants, et avec Union Carbide, un américain également, pour la création d’un centre de production d’oxygène. Cette alliance avec les Américains a donné naissance, en 1976, à la société Maghreb Oxygène.
C’est véritablement la fin d’une époque. Le petit commerçant mal chaussé, mal fagoté a haussé la fortune familiale du petit commerce à l’industrie. Un demi-siècle a passé. La “gestion de papa” est finie, les jeunes bergers qui ont connu la misère ont peiné pour éviter la disette à leurs enfants, conscients du handicap de l’ignorance et de la nécessité de s’inscrire dans l’économie moderne, ils ont fait faire les meilleures études à leurs enfants qui allaient avoir pour mission de piloter cette métamorphose profonde. Maghreb Oxygène, créée par Ahmed Akhannouch, sera ainsi introduite en bourse en 1999, par son fils et successeur, Aziz Akhannouch, quadragénaire.
Le passage de témoin de père en fils n’a pas été difficile.

Inconscience

Jeune, ouvert et cultivé, le fils Akhannouch a repris un groupe déjà en ascension. Mais, avec sa touche de manager imprégné des dernières techniques de management, il a su donner au groupe Afriquia devenu, depuis quelque temps, Akwa Group, un nouveau tournant stratégique. Outre ces métiers classiques, les hydrocarbures et le gaz, dans lesquels le groupe s’est lancé au départ, Aziz Akhannouch a investi de nouveaux métiers, nouvelles technologies de l’information, médias et télécommunications. Partenariats stratégiques avec des étrangers, ouverture de capital de certaines filiales du groupe et lancement de campagnes agressives de communication, ce sont là les grands axes de la stratégie du fils. Les fruits ne se font pas attendre, ils donnent naissance à un empire des plus importants de l’économie marocaine.
La consécration est au bout de ces 60 années de labeur acharné, toute une époque qui donnera naissance à un autre “entrepreneur” notoire qui édifiera un empire de même ampleur. Construit par Haj Mohamed Amhal, de la même génération que Haj Ahmed Akhennouch, il s’agit du groupe Amhal, qui a émané d’une société de distribution de produits pétroliers, Somepi, créée dans les années 40. Qui aurait misé sur cette enseigne à l’époque ? Un produit moderne, le carburant, venait d’être investi par des jeunes nés dans les montagnes et qui avaient une forte dose d’insolence. Le parcours de Haj Mohamed Amhal s’apparente à celui d’un combattant au profil réservé mais à la détermination implacable.
Parti également de rien, dans des conditions très difficiles marquées par la répression coloniale, Haj Mohamed Amhal a réussi à établir sa réputation d’homme d’affaires honnête, sérieux et travailleur. Sa société, Somepi, est devenue en l’espace de quelques années un groupe pétrolier qui rivalise avec les plus grandes multinationales présentes dans le secteur. Encore une fois, la gestion traditionnelle sera un frein au développement des affaires. Au décès de Haj Amhal, son fils, Mustapha Amhal, dirigera le groupe. Repris en main par une autre génération, l’empire doit absolument se mettre à l’heure de l’économie moderne. Commençant par un groupe exclusivement pétrolier, Somepi, il est maintenant présent dans plusieurs secteurs, notamment l’agroalimentaire. En quelques années, la transformation a réussi. Pétrole, boissons gazeuses, lessives. Que de chemin parcouru depuis l’enfance de Haj Amhal dans les montagnes rôties par un soleil implacable.
De tous les hommes d’affaires berbères, Haj Omar, “Ness Blassa”, surnommé ainsi en raison de sa petite taille, originaire d’Essaouira, est celui qui a eu le trajet le plus singulier, mais aussi le plus dramatique. Son parcours commercial est somme toute réussi. Malheureusement, Ness Blassa sera mis sur la paille par les retards de paiement par l’Etat de sommes colossales qui lui étaient dues. Spécialisé dans les travaux publics et le bâtiment, Haj Omar était le premier investisseur marocain, et probablement du monde arabe, à investir en Afrique. Il y a construit des autoroutes et des immeubles pour le compte de différents Etats africains et d’entreprises implantées en Afrique. Mais ses difficultés financières tournèrent un jour en cessation de paiement et précipitèrent l’effondrement de son empire. Ruiné, Haj Omar est frappé par une crise cardiaque. Il en meurt.

Principes

Ces trois figures de l’économie soussie sont devenues légendaires, et comme on l’a vu pour Haj Omar, il n’y eut pas que des success-stories. Quand Haj Omar décède, c’est Haj Lotfi, lui aussi originaire d’Essaouira, qui prend la relève, fonde une entreprise de bâtiment et décroche de nombreux marchés publics. Il prospère d’abord comme son prédécesseur, Haj Omar, mais, lui aussi, connaît bientôt des difficultés financières. Ses affaires tournent mal car le secteur du bâtiment est en crise. Haj Lotfi, à la différence de ses homologues, se lancera aussi dans la politique. Il est même élu député sur une liste de l’Union Constitutionnelle.
Un autre “capitaliste” à l’ancienne mode fera, lui, de l’action sociale bien avant l’heure. Ainsi, Haj Ait Menna originaire de Demnat, mort il y a deux ans “était un parrain pour la ville de Mohammedia”, lance, ému, un homme qui a travaillé avec lui pendant plusieurs années. Philanthrope et homme de cœur, “il participait chaque année, en personne, à la distribution des moutons pendant la fête d’El Aid Adha aux personnes les plus démunies”, témoigne ce proche.
Côté affaires, il a vite prospéré. Associé à Haj Salah Kaboud, lui aussi originaire de la région de Demnat, il a monté un empire qui a pris ses racines dans le bâtiment et les travaux publics, mais qui s’est diversifié vers plusieurs autres activités commerciales et industrielles.
Comme tous ses congénères, Aït Menna est sorti de la gêne et s’est montré ambitieux. Il aurait pu se contenter, comme tant d’autres, du statut de simple ouvrier dans une entreprise de bâtiment, mais il en est devenu le patron adulé, connu pour ses valeurs et ses principes patriotiques.
Ce rapport aux traditions et au pays est une marque de fabrique. Les Soussi, particulièrement les Ammeln et les habitants de l’Oasis de Tafraout, ont tous reproduit avec des matériaux modernes le ksar ancestral. Quand ils reviennent au pays pour une fête, ils portent beau, se rendent cérémonieusement à la prière du vendredi. Ils font largement l’aumône, ils n’aiment pas la paresse, les bavardages inutiles, ils sont affectueux, mais sévères. Au milieu des amandiers et des palmiers, des villas pas toujours d’un goût sûr, témoignent de leur résolution de ne jamais oublier “le pays”. C’est à cette école qu’ont été leurs héritiers.
Mais Casablanca est un monstre, elle a avalé tant de jeunes inconscients venus y chercher fortune. L’éducation des enfants, même quand ils sont inscrits dans des écoles modernes, n’a cependant pas changé. Honnêteté, persévérance et travail acharné sont des valeurs qui traversent les générations. Les Soussis de l’ancien temps étaient naturellement pieux, attachés à leurs traditions, capables de souffrir mille morts à Casablanca mais revenus au pays, ils marquent leur réussite par une conduite exemplaire et une tenue irréprochable.

Relève

Le commerce est sacré, où que l’on soit et quel que soit le secteur choisi, il n’est pas question d’échouer. Et la sagesse des anciens tient de lieu de référence morale. Ainsi, au cœur du célèbre quartier commercial Derb Omar à Casablanca, depuis les années 30, un homme a brillé par sa sagesse et la maîtrise de soi. Haj Hassan Raji, originaire lui aussi de la ville de Tafraout, était connu pour avoir été un “grand sage” de Derb Omar. Il réglait tous les problèmes des commerçants, même les plus difficiles, pour préserver la bonne réputation de ce quartier économique mythique. Il s’était d’abord lancé dans le commerce du thé importé et distribué à travers tout le territoire national. Par la suite, il s’est lancé dans l’immobilier, l’industrie et l’agriculture.
Le relais sera transmis vers la fin des années 80. À ce moment-là, ce sont ses fils qui reprendront la gestion du groupe. Son fils, Hamid, a créé une société pour son compte, Midonégoce, qui a récemment lancé la célèbre marque de thé, Soltane, devenue le filon du groupe.
Meknès, ville impériale, a aussi eu droit à son “capitaliste méridional”. C’est là que s’est installé Haj Messaoud Agouzzal, très connu au Maroc pour l’huile d’olive “Bab Mansour”.
Parti de rien, comme les autres, et peut-être encore moins instruit que les autres, Haj Agouzzal était marchand ambulant, il vendait de l’huile d’olive qu’il mettait lui-même en bouteilles. “Il faisait du porte-à-porte avec un âne”, témoigne un de ses proches. Son ascension dans les affaires s’est réalisée grâce à son développement dans un secteur alors très porteur, l’huile.
Il fondera ainsi, “Les Huileries de Meknès”, puis, plus tard, “Les Moulins de Zerhoun”. Petit à petit, il renforce son groupe en rachetant, dans le cadre de la “marocanisation”, plusieurs sociétés, “Les Tanneries de Meknès” en 1973, Chimicolor ensuite et Chimilabo en 1986.Une autre société, Caplam, est venue consolider ce groupe qui n’a pas tardé à devenir un “trust”. Vite le nom d’Aggouzal a traversé les frontières nationales.
Mais quand le moment de la relève est venu, ses enfants, au nombre de 6, ont repris la gestion des affaires d’une manière qui ôte au groupe son rayonnement originel. Certains parlent même d’un déclin imputé à la bataille à la laquelle se livrent les héritiers de Messaoud Agouzzal, aujourd’hui âgé de 76 ans. Sa mort pourrait être annonciatrice d’un éclatement du groupe.
Mais la vraie débâcle frappera un autre homme d’affaires soussi, Haj Oulhousse. Il avait prospéré, lui, dans la fabrication de théières. Il avait vite fait fortune. Mais, la concurrence a eu raison de lui. L’invasion du marché marocain par des marques étrangères de théières n’a pas laissé beaucoup de chances à la prospérité du groupe.
D’autres noms, mythiques ou à peine connus, apparaissent dans l’histoire du capitalisme amazigh.

Modernisation

Dans la région d’Agadir, un autre homme d’affaires a prospéré dans le transport urbain. Très connu dans cette activité à travers le Royaume, Haj Aït Mzal a aussi investi le transport interurbain par l’achat d’autocars qui assuraient la liaison entre plusieurs villes du pays. Qui des moins jeunes des Casablancais ne connaissait pas les cars Aït Mzal, qui desservaient les villes du sud ?
À Agadir, un autre nom achelhi a longtemps résonné dans le monde politique, mais il est aussi synonyme de deuil. Najem Abaâkil, fondateur d’une riche famille berbère était un ancien résistant, il était propriétaire du célèbre hôtel Anzi d’Agadir, actuellement géré par l’un de ses fils.
Mort dans un tragique accident de circulation en 1997, il était connu comme un militant qui a travaillé pour rester aux destinées du parti de l’Action, qu’il avait créé de toutes pièces.
La réussite de toutes ces familles berbères issues de différentes tribus du sud n’est pas due au hasard. Attachés à leur culture traditionnelle et à leur religion, les Imazighen du sud ont réussi à offrir à leurs enfants une instruction solide et d’excellentes perspectives de modernisation de leurs affaires. Jamais, au grand jamais, ces familles ne se sont détachées de leurs racines ni de leur culture. De père en fils, la relève est assurée, même au moment où le problème de la succession se pose avec acuité, comme il arrive souvent quand le relais doit être transmis à une génération issue des grandes écoles et censée moderniser “l’appareil de production”. Ces hommes d’affaires chevronnés et modernes retournent-ils encore au pays ?

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Je n'aime pas trop parler de ces gens là, mais seulement, il n'ont rendu aucun service à souss.
La plupart se sont payé la grosse tëte, heureusement qu'ils n'ont que les milliards.
Certains contribuent activement à déculturer Souss. Au lieu de créer des espace de solidarité pour venir au secours des necessiteux, ils financent les partis politiques.
Sachez que dans les villages de pas mal de ces gens là, beaucoup de pauvres souffrent encore.
Des écoles sans lumière, sans éléctricité, les enfants font leur besoins derriere les murs des écoles.
J'ai été catastrophée, et ému par ce milliardaire des huileries, qui avant son arrivé au Mousem de sont pattelin, a fait évacué les begues et les handicapés du mausolé, afin de dérouler tapis rouge pour les invités.
Un gaspillage pharaonique, digne des émir du petrole: lors d'un mariage de l'une des filles d'un de ces gens, les hotels de la région de Tafraoute ont été réquisitionnés, des cetaines de poulet etmoutons ont été jetés.
Les routes de leurs villages ont été souvent goudronnés jusqu'à leurs demeures.
Il y'en a un qui pour justifier un peu son amabilité distribue des cartables en plastique à chaque rentrée, mais les écoles restent mal équipée.
Une copine française m'as dit lors de son séjour, chez nous: mais il n' ya pas d'association chez vous pourvenir en aide à tous ces pauvres?
Si les associations moussem-bouffe, existent dont le siège sont à Casablanca leur fond associatifs dépassent de loin celui de certaines association actives en France.
Non ces gens là n'ont pas réussi, tant que la misères, la maladie, et l'analphabétisme, battent le record, dans leur bleds paumés, leur batisses (maisons) luxueuses de mauvais goût, témoignent, d'une honte sans égal.
Heureusement que la plupart ont le diabète.
Ce n'est pas avec des milliards qu'on réussit, mais en étant sensibles à la douleur de de nos concitoyens. Un souffle peut venir des Jeunes MRE
car beaucoup sont sensibles à la situation.
Ne parlez pas de ces gens là car vous leur donnez l'importance qu'ils ne méritent pas.
Allez voir ces malades qui meurent en toute indifférences fautes de quelques centaines de dirham, allez vpoir les enfants des gardiens des maisons qui quittent l'école pour suivre l'exemple de leur parents.
Enfin allez voir cette femme qui travaille jour et nuit pour payer la dialyse à son enfant.
 
AZUL EN FORCE
içi à Agadir les activités amazighes et surtot ID NU SSGWASS c'est sponsoriser par GBH , et c'est une personne bien connus en souss et pas besoin de dire le nom , mais les autres c'est zzzzzzzzzz tassen ukan ssul arukan ssul tinine zund achlhi zund a3rab !!!
 
azul
Nous avons des riches parmis nous,ils doivent donner de l argent pour construire une base solide a toutes les initiatives amazighes.
nous aussi on doit constituer un fond, bien organiser et bien controler pour financer toutes les etapes de la renaissance amazigh
staymate
 
salut tt le monde du maroc j envoie ce petit post pour dire que l argent n'es rien
et qu il faut voir et penser à la suite
 
Il faut dénoncer, les pratiques méprisantes de ces milliardaires.
Il ne donnerons rien à leurs frères et soeurs necessiteux.
Il faut les boycoter, les mépriser, qu'ils aillent frimer chez les partis politiques qu'ils financent;
 
Azul en force
c'est vrais la majorité c'est comme ça mais une petite minorité milite encors et en as besoin d'argent içi au Maroc car sans l'aide financier le mouvement amazighe melite mais en manque de moyens que les arabes donne vite à leur freres meme depuis la saoudie !!! ghayli ur sskaren aydaregh
 
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