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Lorsque une jeune homme amazighe achtoukien désire se marier ou en âge de se marier. C'est généralement les parents qui prennent l'initiative de marier leur fils. Parfois quand c'est le garçon, il ne le dit pas ouvertement à ses parents. Les règles de la pudeur obligent. Mais il peut le leur faire comprendre. Par exemple en boudant sans aucune raison ou tout simplement en refusant de manger avec sa famille.
Une fois que la décision de marier le jeune homme est prise où la mère a joué le rôle déterminant. On passe en revue toutes les filles mariables de sa famille. On évite bien sûr les familles qui ne sont pas du même niveau social. Car la probabilité d'une refus net et catégorique est plus grande dans le cas où la famille de la fille est très riche par exemple.
Pour ne pas être blessée dans sa fierté. La mère commence à tâter le terrain en lançant sa demande à la mère de la fille choisie en guise de plaisanterie. Si celle-ci est intéressée, et bien, elle va prendre les choses plus sérieusement et cherchera à en savoir davantage. Dans le cas contraire, on fait comme c'est de rien n'était. Ou tout simplement, on fait semblant de ne pas entendre.
A supposer que la mère de la fille est d'accord. On en discute plus sérieusement. Celle-ci se charge de transmettre la nouvelle au patriarche qui en fait a revient la décision finale. Dans le cas où les deux familles se connaissent, on n'a pas vraiment besoin de faire une enquête. Mais si ce n'est pas le cas. On vérifie bien que la famille demandeuse est bien amazighe. C'est à dire qu'elle n'est pas d'origine noire. Aussi bizarre que celui puisse paraître, on procède toujours ainsi même à ce jour. Et cela pour éviter la honte d'avoir donné sa fille à des noirs. Cela relève du racisme pur. Mais c'est ainsi. Le pire, c'est qu'il y a des familles de blancs, mais on s'interdit de leur donner les filles parce que on pense qu'ils sont d'origine noire.
A supposer que le père est d'accord. Les "imsiggilen", composés généralement de la famille du marié et parfois même de ses oncles, viennent demander officiellement la main de la fille en ramenant des cadeaux, "liHsan". Il est à signaler qu'on ne procède pas ainsi que lorsqu'il est sûr que la fille de la mariée est tout à fait d'accord. Ceux qui se font rabrouer ce jour là peuvent être la risée de tout le monde pendant des années.
Ce jour là, les adultes discutent de tout et de rien autour d'un grand tajine. Mais les hommes n'abordent que rarement la question pour laquelle ils sont venus. On voit facilement à la qualité de l'accueil si la famille est d'accord ou non. Les femmes elles discutent plus ouvertement et sans aucune gêne du mariage et de ses modalités et même parfois décident du jour de la fête. Mais rien ne peut se faire sans l'aval des patriarches.
Des semaines avant la fête, on se prépare à tous les niveaux. Les murs qui sont recouvert à la chaux et parfois même on construit d'autres chambres pour accueillir tous les invités. Rien n'est laissés au hasard car les invités peuvent relever la moindre faille pour critiquer parfois impitoyablement le mariage de telle ou telle famille. Tout doit être organisée d'une façon minutieuse.
Le jour de la rédaction de l'acte du mariage. On invite carrément les "adouls" à la maison avec certaines personnes très proches de la famille et surtout connues par leur sagesse pour justement faire une évaluation des différents bijoux et autres cadeaux que le marié a fait à sa fiancée . Tout se passe généralement dans la bonne humeur sauf parfois lorsqu'on ne s'entend pas sur la valeur d'un objet. Alors là, ce sont des palabres et des marchandages qui peuvent durer des dizaines de minutes. Mais, à la fin, tout rentre dans l'ordre en psalmodiant des versets coraniques et en faisant l'acte du mariage. Les "adouls" sont généreusement payés surtout dans les familles assez riches.
Par la suite, les femmes décident du jour de la fête, avalisé par les patriarches, qui doit prendre en compte la présence de la famille qui souvent se trouve à l'étranger ou dans les villes du Nord. Donc, c'est généralement le mois d'août que les festivités doivent avoir lieu.
Quelques jours avant le jour fatidique, on fait une cérémonie d'"afran" par un groupe de femmes. Autrement, on prépare les grains qui vont servir de farine au pain qui va être servis aux invités. Et en même temps, on dresse un four en terre de pisé.
Une journée avant la fête, on prépare le pain et on égorge le taureau. Pour que le lendemain tout soit prêt. Idem dans la famille de la mariée.
Il faut rappeler que généralement le marié n'a pas encore le temps de voir sa femme. Il ne la découvre que le jour de son mariage. Mais ce n'est plus le cas maintenant. Le marié a déjà perçu la fille sur laquelle il a jeté son dévolu lors d'une autre fête où généralement la fille a dansé.
Au soir de la fête chez la famille du mari, on prépare un baluchon (ukris) où on met des babouches ( tidukin) et plein d'autres objets. Et un groupe de femmes et d'homme se chargent de le ramènera la maison de la mariée. Le moyen de transport le plus prisé chez les Achtoukens est le tracteur. Oui, la nature sablonneuse des Achtouken et surtout l'agriculture expliquant cela. Quoique maintenant, ce sont les fameux pick up ( BBIJJO 504) ou carrément des voitures de haut de gamme (Mercedes, certainement pour impressionner la famille de la mariée et leurs invités) qui sont de plus en plus utilisés.
Les (id bukris) sont chaleureusement accueillis avec des litres du parfum le plus utilisés, les Rêves d'or ( Refdor). Bien sûr il faut qu'ils mangent aussi. Et ils restent tard dans la soirée et en profitent pour mesurer l'hospitalité de leurs hôtes. Ils ne s'empêchent pas non plus à assister et même parfois à participer à AJMAK ( une danse masculine) ou parfois rways ou des groupes musicaux modernes jusqu'à tard le matin. Idem dans la famille du marié.
Le lendemain, la fiancée doit se préparer à venir dans la maison de son mari. Toute une mise en scène est mise en place pour cela. La tislit, parée des tous ses bijoux, emmitouflée dans un tissu blanc grossier(afaggu), un bouquet de basilic que retenait un turban ( rezza) sur la tête, les yeux sertis de la fameuse de pierre d'antimoine (0taZult), la bouche rose à force de mâcher des petits morceaux du noyer(teswik), peut même pleurer à chaudes larmes et parfois lancer des cris de douleurs comme si elle va être égorgée.
Accompagnée de « timnegfin », elle est transporté dans une BIJJO. Arrivée devant la maison de c'est le "tanggift", un chant nuptial d'une tristesse à faire pleurer une pierre.
Bismi illa urrahmn irrahim
Wa illi ad akw ur tallat
Ayt ma-m d ist ma-m
Kad am issuteln….
En même moment l' « Isli » tout beau dans sa tajllabit immaculée avec son poignard, jette sur les "timnegifin" et le public d'une façon générale: des dattes, du henné, du sel, et même les fruits de l'arganier (tafyyuct). L'occasion pour les enfants de se faufiler entre les femmes et même parfois de bousculer les gens pour chercher les dattes.
L’Isli accueille son épouse avec un homme qui lui montre toute la procédure et qui lui sert de protecteur pour qu’il ne soit pas ensorcelé. C’est ce qu’on appelle « tuqna » qui est une méthode magique qui empêche l’Isli d’avoir toutes ses capacités sexuelles le jour « j ».
A la rencontre de son épouse, l’isli prend un peu de beurre fondu « udi » qu’il lui sert sur la lame du poignard. La tislist fait vite de l’avaler. Ensuite, c’est un échange de lait. L’Isli sert la tislit le premier. Ensuite, c’est la tisilit.
Après ce rituel que je vous ne raconterais pas malheureusement avec force détails, la mariée est installé dans une grande pièce et autour avec des femmes invitées. C’est là que celle-ci distribue des bonbons et les dattes aux enfants et aux jeunes hommes de la maisonnée.
L’Isli lui disparaît pour éviter le mauvais œil ou tout acte maléfique en attendant de retrouver le soir. Pendant ce temps là, la fête bât son plein après avoir fait manger tous les invités pour éviter toute critique probable.
Le soir, tout le monde vide la maison où les premier contact sexuel aura lieu entre les deux mariés. On le laisse librement toute la soirée. Et c’est le lendemain qu’on vérifie si l’épouse est bien vierge et si l’homme « assure » comme il se doit .
Trois après, les parents de la mariée viennent rendre visite à leur fille pour la féliciter. Une semaine après le mariage la fille rend visite à ses parents ( isyan) en compagnie de son mari et ses beaux parents.
Iwizi-u-sus
Une fois que la décision de marier le jeune homme est prise où la mère a joué le rôle déterminant. On passe en revue toutes les filles mariables de sa famille. On évite bien sûr les familles qui ne sont pas du même niveau social. Car la probabilité d'une refus net et catégorique est plus grande dans le cas où la famille de la fille est très riche par exemple.
Pour ne pas être blessée dans sa fierté. La mère commence à tâter le terrain en lançant sa demande à la mère de la fille choisie en guise de plaisanterie. Si celle-ci est intéressée, et bien, elle va prendre les choses plus sérieusement et cherchera à en savoir davantage. Dans le cas contraire, on fait comme c'est de rien n'était. Ou tout simplement, on fait semblant de ne pas entendre.
A supposer que la mère de la fille est d'accord. On en discute plus sérieusement. Celle-ci se charge de transmettre la nouvelle au patriarche qui en fait a revient la décision finale. Dans le cas où les deux familles se connaissent, on n'a pas vraiment besoin de faire une enquête. Mais si ce n'est pas le cas. On vérifie bien que la famille demandeuse est bien amazighe. C'est à dire qu'elle n'est pas d'origine noire. Aussi bizarre que celui puisse paraître, on procède toujours ainsi même à ce jour. Et cela pour éviter la honte d'avoir donné sa fille à des noirs. Cela relève du racisme pur. Mais c'est ainsi. Le pire, c'est qu'il y a des familles de blancs, mais on s'interdit de leur donner les filles parce que on pense qu'ils sont d'origine noire.
A supposer que le père est d'accord. Les "imsiggilen", composés généralement de la famille du marié et parfois même de ses oncles, viennent demander officiellement la main de la fille en ramenant des cadeaux, "liHsan". Il est à signaler qu'on ne procède pas ainsi que lorsqu'il est sûr que la fille de la mariée est tout à fait d'accord. Ceux qui se font rabrouer ce jour là peuvent être la risée de tout le monde pendant des années.
Ce jour là, les adultes discutent de tout et de rien autour d'un grand tajine. Mais les hommes n'abordent que rarement la question pour laquelle ils sont venus. On voit facilement à la qualité de l'accueil si la famille est d'accord ou non. Les femmes elles discutent plus ouvertement et sans aucune gêne du mariage et de ses modalités et même parfois décident du jour de la fête. Mais rien ne peut se faire sans l'aval des patriarches.
Des semaines avant la fête, on se prépare à tous les niveaux. Les murs qui sont recouvert à la chaux et parfois même on construit d'autres chambres pour accueillir tous les invités. Rien n'est laissés au hasard car les invités peuvent relever la moindre faille pour critiquer parfois impitoyablement le mariage de telle ou telle famille. Tout doit être organisée d'une façon minutieuse.
Le jour de la rédaction de l'acte du mariage. On invite carrément les "adouls" à la maison avec certaines personnes très proches de la famille et surtout connues par leur sagesse pour justement faire une évaluation des différents bijoux et autres cadeaux que le marié a fait à sa fiancée . Tout se passe généralement dans la bonne humeur sauf parfois lorsqu'on ne s'entend pas sur la valeur d'un objet. Alors là, ce sont des palabres et des marchandages qui peuvent durer des dizaines de minutes. Mais, à la fin, tout rentre dans l'ordre en psalmodiant des versets coraniques et en faisant l'acte du mariage. Les "adouls" sont généreusement payés surtout dans les familles assez riches.
Par la suite, les femmes décident du jour de la fête, avalisé par les patriarches, qui doit prendre en compte la présence de la famille qui souvent se trouve à l'étranger ou dans les villes du Nord. Donc, c'est généralement le mois d'août que les festivités doivent avoir lieu.
Quelques jours avant le jour fatidique, on fait une cérémonie d'"afran" par un groupe de femmes. Autrement, on prépare les grains qui vont servir de farine au pain qui va être servis aux invités. Et en même temps, on dresse un four en terre de pisé.
Une journée avant la fête, on prépare le pain et on égorge le taureau. Pour que le lendemain tout soit prêt. Idem dans la famille de la mariée.
Il faut rappeler que généralement le marié n'a pas encore le temps de voir sa femme. Il ne la découvre que le jour de son mariage. Mais ce n'est plus le cas maintenant. Le marié a déjà perçu la fille sur laquelle il a jeté son dévolu lors d'une autre fête où généralement la fille a dansé.
Au soir de la fête chez la famille du mari, on prépare un baluchon (ukris) où on met des babouches ( tidukin) et plein d'autres objets. Et un groupe de femmes et d'homme se chargent de le ramènera la maison de la mariée. Le moyen de transport le plus prisé chez les Achtoukens est le tracteur. Oui, la nature sablonneuse des Achtouken et surtout l'agriculture expliquant cela. Quoique maintenant, ce sont les fameux pick up ( BBIJJO 504) ou carrément des voitures de haut de gamme (Mercedes, certainement pour impressionner la famille de la mariée et leurs invités) qui sont de plus en plus utilisés.
Les (id bukris) sont chaleureusement accueillis avec des litres du parfum le plus utilisés, les Rêves d'or ( Refdor). Bien sûr il faut qu'ils mangent aussi. Et ils restent tard dans la soirée et en profitent pour mesurer l'hospitalité de leurs hôtes. Ils ne s'empêchent pas non plus à assister et même parfois à participer à AJMAK ( une danse masculine) ou parfois rways ou des groupes musicaux modernes jusqu'à tard le matin. Idem dans la famille du marié.
Le lendemain, la fiancée doit se préparer à venir dans la maison de son mari. Toute une mise en scène est mise en place pour cela. La tislit, parée des tous ses bijoux, emmitouflée dans un tissu blanc grossier(afaggu), un bouquet de basilic que retenait un turban ( rezza) sur la tête, les yeux sertis de la fameuse de pierre d'antimoine (0taZult), la bouche rose à force de mâcher des petits morceaux du noyer(teswik), peut même pleurer à chaudes larmes et parfois lancer des cris de douleurs comme si elle va être égorgée.
Accompagnée de « timnegfin », elle est transporté dans une BIJJO. Arrivée devant la maison de c'est le "tanggift", un chant nuptial d'une tristesse à faire pleurer une pierre.
Bismi illa urrahmn irrahim
Wa illi ad akw ur tallat
Ayt ma-m d ist ma-m
Kad am issuteln….
En même moment l' « Isli » tout beau dans sa tajllabit immaculée avec son poignard, jette sur les "timnegifin" et le public d'une façon générale: des dattes, du henné, du sel, et même les fruits de l'arganier (tafyyuct). L'occasion pour les enfants de se faufiler entre les femmes et même parfois de bousculer les gens pour chercher les dattes.
L’Isli accueille son épouse avec un homme qui lui montre toute la procédure et qui lui sert de protecteur pour qu’il ne soit pas ensorcelé. C’est ce qu’on appelle « tuqna » qui est une méthode magique qui empêche l’Isli d’avoir toutes ses capacités sexuelles le jour « j ».
A la rencontre de son épouse, l’isli prend un peu de beurre fondu « udi » qu’il lui sert sur la lame du poignard. La tislist fait vite de l’avaler. Ensuite, c’est un échange de lait. L’Isli sert la tislit le premier. Ensuite, c’est la tisilit.
Après ce rituel que je vous ne raconterais pas malheureusement avec force détails, la mariée est installé dans une grande pièce et autour avec des femmes invitées. C’est là que celle-ci distribue des bonbons et les dattes aux enfants et aux jeunes hommes de la maisonnée.
L’Isli lui disparaît pour éviter le mauvais œil ou tout acte maléfique en attendant de retrouver le soir. Pendant ce temps là, la fête bât son plein après avoir fait manger tous les invités pour éviter toute critique probable.
Le soir, tout le monde vide la maison où les premier contact sexuel aura lieu entre les deux mariés. On le laisse librement toute la soirée. Et c’est le lendemain qu’on vérifie si l’épouse est bien vierge et si l’homme « assure » comme il se doit .
Trois après, les parents de la mariée viennent rendre visite à leur fille pour la féliciter. Une semaine après le mariage la fille rend visite à ses parents ( isyan) en compagnie de son mari et ses beaux parents.
Iwizi-u-sus