Re : LES NOUVELS ALBUMS en 2004,votre choix?
Amzwaru said:
Salut fellawn,
Ce que dit l'article plein d'éloges sur Tinariwen (à l'accueil du site) est totalement vrai.
Tinariwen, fleuron du "asouf", le blues tamashek (PRESENTATION)
5 avril 2007
Agence France Presse
PARIS, 5 avr 2007 (AFP) -
Tinariwen ("Ceux du Désert"), groupe venu de l'Adrar actuellement en tournée, est le fleuron du asouf, un blues rock tamashek où les rythmes et chants traditionnels sont sous-tendus par les riffs des guitares électriques et les lignes de basse.
"Nous appelons notre musique asouf, qui signifie le sentiment de la nostalgie, très présent dans notre culture", explique à l'AFP Ibrahim AG Alhabib, l'un des fondateurs du groupe né au début des années 80.
Il a rencontré Alhassane Ag Touhami et Abdallah Ag Alhousseyni dans un camp en Libye, où s'entraînaient ces maquisards "imazighen" -"hommes libres" en tamashek, terme que ces berbères nomades préfèrent à celui, arabe, de "touareg" ("abandonnés de Dieu").
Après avoir pris les armes contre l'Etat malien en 1990 pour la défense de leurs droits et leur identité, ils ont depuis rangé leur kalachnikov et repris leurs instruments.
"Nous espérons ne plus jamais avoir recours aux armes. Nos guitares portent aujourd'hui notre message bien plus loin que ne l'ont fait les +kalach+", soulignent les anciens du groupe, dont les membres vivent à Kidal (Mali).
Leur troisième album, "Aman Iman" ("L'eau c'est la vie"/Emma AZ), paru en février, évoque sécheresse, exil, errance, rébellion, unité, solitude...
La réputation du groupe est désormais internationale. La magie qui s'instaure sur scène, où les musiciens apparaissent le visage enfoui sous le cheich, la force d'évocation de leur musique, ont fait le succès de Tinariwen, dont le précédent album, "Amassakoul" ("Le Voyageur"), paru en 2004, s'est vendu à 70.000 exemplaires.
Longtemps unique amplificateur d'un peuple en perte d'identité, Tinariwen, encensé par Carlos Santana ou Radiohead, n'est plus seul.
Toumast ("Identité") a publié en octobre son premier disque, "Ishoumar", dérivé de "chômeur", condition de nombreux tamashek sédentarisés. Son leader, le guitariste-chanteur Moussa Ag Kenya, qui exprime une certaine douleur à la manière des bluesmen, fut membre du maquis de l'Aïr au début des années 90.
Desert Rebel, à la dimension plus militante et alter-mondialiste, né de la rencontre entre le Nigérien Abdallah Ag Oumbadougou, compagnon de combat des Tinariwen, et des musiciens de Gnawa Diffusion, Mano Solo, Tryo, IAM..., a également publié son premier disque en octobre, subissant l'influence du hip hop.
Tinariwen sera le 6 à Marmande, le 7 à Paris (Le Bataclan), le 8 à Nancy, le 9 à Grenoble, le 13 à Nice, le 14 à Lyon, le 18 à Bourges, le 19 à Evreux, le 20 à Nantes, le 21 à Brest, le 25 à Angers, le 26 à Annemasse, le 27 à Strasbourg, le 28 à Montpellier, le 29 à Perpignan.
Toumast sera notamment en concert à Mérignac (6 avril), Niort (11), Bruxelles (8 mai), Arles (19), Limoges (24), Rennes (25)