Les Numides et les Maures ... ?

Agraw_n_Bariz

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Voici une étude de H. Tauxier sur les mouvements des populations berbères antérieurs à l'Islam.

Lien :

www.berberemultimedia.com/bibliotheque/auteurs/Tauxier_RO14_1861.pdf
 
La tentative de cet auteur cree plus de problemes qu elle n en resout.A la fin du texte on a la tete aussi brouillee qu avant.Je crois que cette recherche date du XIX siecle si je ne trompe pas???
Son plan etait de se fonder sur le travail d Ibn Khaldoun et d essayer de lui donner une repartition spatio-temporel en s aidant des auteurs antiques classiques.....
A mon avis il y a une ASYMETRIE entre les sources arabes et les sources classiques antiques(greco-romaines)............Cette asymetrie continue de poser des problemes meme spour les auteurs actuels...........La richesse des sources arabes tranche avec la pauvrete des sources greco-romaines..........Les peuples amazighes a l arrivee des Arabes surgirent comme la seule force militaire qui a arrete l onde de choc des Etriers d Allah........
 
Adrar-n-illouz a écrit :
La tentative de cet auteur cree plus de problemes qu elle n en resout.A la fin du texte on a la tete aussi brouillee qu avant.Je crois que cette recherche date du XIX siecle si je ne trompe pas???
Son plan etait de se fonder sur le travail d Ibn Khaldoun et d essayer de lui donner une repartition spatio-temporel en s aidant des auteurs antiques classiques.....
A mon avis il y a une ASYMETRIE entre les sources arabes et les sources classiques antiques(greco-romaines)............Cette asymetrie continue de poser des problemes meme spour les auteurs actuels...........La richesse des sources arabes tranche avec la pauvrete des sources greco-romaines..........Les peuples amazighes a l arrivee des Arabes surgirent comme la seule force militaire qui a arrete l onde de choc des Etriers d Allah........

Tu as raison Adrar, il y a effectivement une asymétrie entre les sources arabes et les sources gréco-romaines. On peut même parler d'une double asymétrie :

- La première est davantage liée à l'abondance des sources arabes et à la profusion des nomenclatures qu'elles nous proposent relativement à la rareté et à la parcimonie des sources gréco-latines.

En effet, tandis que les sources arabes, souvent composées par des Berbères comme Ibn Khaldoun, se voulaient délibérément exhaustives, les sources gréco-latines ne citaient que les noms des tribus qui ont contribué, d'une manière ou d'une autre, aux évènements historiques contemporains aux auteurs de ces mêmes sources.

- La seconde asymétrie est liée, quant à elle, à la non adéquation des translittérations gréco-latines et arabes des noms d'ethnies ( ethnonymes ) des différentes tribus amazighes.

Car les translittérations des ethnonymes amazighs adoptées par les auteurs grecs ( Hérodote ) et les auteurs latins ( Pline, Tite-Live,... ) ainsi que par les auteurs arabophones ( Ibn Khaldoun, Al Bakri, Al Idrissi, ...) ne coincident pas nécessairement les unes avec les autres, tellement ces auteurs ont adapté ces ethnonymes à la phonétique de leurs langues respectives.


Néanmoins, cette double asymétrie, comme handicape inhérent à l'objet de ce type de recherche, H. Tauxier, avec son analyse que je trouve très pertinente, y a largement remédié.

1- en reconstruisant les principes généraux régissant la sédentarisation ainsi que la distributions géographique des différents groupes ethniques amazighs en Tamazgha du Nord et du Nord-Ouest, et ceci en fonction du mode de vie de chacun de ces groupes ethniques.

2- en appliquant, pour faire correspondre les différentes translittérations des ethnonymes, les unes avec les autres, des critères liés au mode de vie des différents groupes ethniques ainsi qu'à leurs implantations géographiques à telle ou telle époque.




[ Edité par Agraw_n_Bariz le 14/8/2005 14:40 ]
 
Voici comment Tauxier a reformulé l'idée maîtraisse de l'oeuvre de Ibn Khaldoun, décrivant le processus de sédentarisation des différéntes confédérations tribales de Tamazgha.

L'originalité de la description que fait H. Tauxier des différentes étapes de ce processus, à travers lequel les populations de Tamazgha passent, et ce, depuis l'assèchement du Sahara, de la vie nomade au mode de vie sédentaire, c'est qu'elle permet d'expliquer aussi la distribution géographique, à une époque donnée, des différents groupes ethniques berbères.

A chaque époque mouvementée de l'histoire de Tamazgha, les différents groupes ethniques nomades abandonnaient le désert progressivement pour adopter un mode de vie sédentaire.

Le principe qui a toujours guidé leurs déplacement est la convoitise des riches pâturages des plaines et des hauts plateaux du Nord et du Nord-Ouest.

A chaque fois, les groupes de sédentaires dépossédés de leur territoires, par les nomades, vont se réfugier dans les montagnes.

Devenus sédentaires, les anciens nomades subiront à leur tour le même sort de la part de ceux qui avaient occupé leur place dans le désert et s'en iront dans les montagnes repousser les anciens sédentaires vers les cimes.

A la suite de plusieurs invasions successives de différents groupes de nomades, on pourrait, en allant du désert aux sommets des montagnes, en passant par les plateaux et les plaines, observer plusieurs couches de populations d'origines diverses.

Pour retrouver les plus anciens maîtres du pays, on doit monter aux plus hautes cimes des montagnes, ceux qu'on croisera sur les moyennes hauteurs des montagnes ne seront que ceux qui leur avaient succédé.

Dans les plaines, on trouvera des sédentaires d'installation récente et sur les plateaux qui longent le désert, ce sera les derniers conquérants.

Quant à ceux qui nomadisent encore dans le desert, ils ne font que guetter la moindre faille pour s'accaparer des riches pâturages.



Voici, par exemple, à l'arrivée de l'Islam, la distribution géographique des différentes ethnies berbères dans la partie occidentale de Tamazgha ( Maroc + Mauritanie ), telle que Tauxier l'a reprise des historiens médiévaux.

Les Masmouda ( Imesmoden ) s'étalaient du Rif occidental au nord, jusqu'au Draa au sud.

Les Senhaja ( Izênagen ) occupaient le grand Sahara occidentale ( Mauritaine + Sahara marocain ). Ils étaient aussi, mais entremêlés encore aux Masmouda, sur les hauts plateaux qui longent ( à l'Est ) les montagnes de l'Atlas du sud au Nord-Est.

Les Nefzawa ( Zénètes ) s'étaient déjà sédentarisés dans la partie orientale des montagnes du Rif. D'autres zénètes comme Les Ifren, les Meghrasen et les Béni-Faten, s'étaient également à moitié sédentarisés sur la partie orientale du Maroc ( de fès à Moulouia et à Figuig ).


[ Edité par Agraw_n_Bariz le 14/8/2005 20:54 ]
 
Comment remonter la trace de tous ces groupes ethniques qui peuplent Tamazgha, pour connaître leur distribution géographique à une époque plus ancienne ?

Autrement dit, y a-t-il un moyen, en partant de la cartographie que l'on peut déduire des sources arabes, de reconstituer une distribution géo-ethnique de la Tamazgha antique, en nous basant sur les sources gréco-latines ?

Ceux qui ont essayé de le faire, en cherchant une adéquation entre les translittérations gréco-latines et arabes des ethnonymes ( noms d'ethnie ) des groupes ethnique amazighes, se sont cassé les dents !

Car les ethnonymes translittérés en arabes ne sont plus reconnaissables en translittération gréco-latine.

On doit, par conséquent, utiliser d'autres procédés qu'une éventuelle similitude approximative, entre les deux translittérations, ne ferait que corroborer.

Ce que nous propose H. Tauxier, dans son texte, c'est de faire appel au mode de vie ainsi qu'à l'emplacement géographique indiqués pour chaque groupe ethnique, si l'on veut rendre symétriques les sources gréco-latines et arabes.




[ Edité par Agraw_n_Bariz le 15/8/2005 14:12 ]
 
Les Maures ?

Voici ce que dit Tauxier des Masmouda :

" En appliquant à ces faits géographiques le principe énoncés tout à l'heure, nous voyons qu'aux temps les plus anciens le Maghreb Al-Aksa ( Maroc ) était occupé par les Masmouda jusqu'aux environs de Ténès ( situé environ à 200 km à l'Ouest d'Alger, près de Chlef, Al-Asnam )....."

H. Tauxier ajoute plus loin :

" Si nous cherchons maintenant les rapports qui peuvent exister entre les mouvements de populations dont nous venons, par conjecture, de retracer l'histoire, et dont nous ont parlé les historiens grecs et latins, nous ne voyons aucun nom qui nous rappelle celui des Masmouda, habitants du pays que les anciens appelaient Maurétanie.
Mais il semble que le roi Hiempsal l'ait reconnu et ait voulu en donner une explication, quand il rapporte que les Maures descendaient d'une horde de Mèdes venue d'occident. Mas-moud, en Berbère signifie en effet fils de Moud... "

" Quoi qu'il en soit, a-t-il ajouté, à défaut du nom des Masmouda, nous retrouvons celui des Berghouata, leur principale nation, dans la dénomination de Baquates, peuplade que Ptolémée ( historien grec ) a placée dans l'exrême Occident, aux lieux mêmes où vivaient plus tard les Berghouata. "

Dans une note en bas de page, H. Tauxier ajoutera :

" Toujours est-il qu'il existait vers le III siècle des tribus Baquates aux environs de Tenès ( Algérie ), et que nous retrouvons plus tard dans la même région une tribu masmoudienne nommée Zatima qui existe encore. "

[ Edité par Agraw_n_Bariz le 15/8/2005 14:28 ]
 
Les Maures ?


Voici ce que disent les sources arabes des Masmouda ( Al Bakri, Al Idrissi, Ibn Khaldoun, ... ), sources composées à l'époque médiévale :

Les Masmouda sont des cultivateurs sédentarisés et habitants les montagnes de l'Atlas et tout l'Ouest du Maroc actuel .

- Al Bakri, Description de l'Afrique septentrionale, trad. de Slane, Paris, 1925, pp 117 à 303

- Al Idrissi, Description de l'Afrique septentrionale et saharienne, éd. H. Peres, Alger, 1957, pp 35 à 106

- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, trad. (1927), t II pp 124 et suiv.




[ Edité par Agraw_n_Bariz le 15/8/2005 15:35 ]
 
Maures et Numides ?

Voici comment, l'historien français Gabriel Camps résume et analyse les propos de l'historien latin Salluste, du roi Hiempsal et de l'historien grec Hérodote :

Des Mèdes, des Arméniens et des Perses conduits par Hercule en Espagne, passèrent en Afrique et se mêlèrent, les premiers avec les Libyens, les Perses avec les Gétules.
Tandis que les Mèdes et Libyens, bientôt confondus sous le nom de Maures, eurent de bonne heure des villes et échangèrent des produits avec l’Espagne, les Gétules et les Perses condamnés à une vie errante, prirent le nom de Nomades. Cependant la puissance de ces derniers s’accrut rapidement, et sous le nom de Numides, ils conquirent tout le pays jusqu’au voisinage de Carthage.

Cette légende, Salluste n’en revendique nullement la paternité ; il dit même qu’elle est contraire à la tradition la plus répandue (et que nous ne connaissons pas) mais qu’elle est, en revanche, admise par les indigènes. Il la rapporte d’après une traduction qui lui aurait été faite des livres puniques du roi Hiempsal (libri punici qui regis Hiempsalis dicebantur).

De la première époque, antérieure à Hercule, ou plus exactement Melqart, le dieu phénicien qui fut assimilé au fils d’Alcmène, Salluste donne le cliché habituel par lequel l’érudit moyen dépeint, à tort, les temps primitifs.

Ces Libyens et Gétules, chasseurs et cueilleurs, sont bien évidemment des peuples de la Préhistoire que Salluste, ou plutôt Hiempsal, rejette dans les temps mythiques.

Il nous faut cependant retenir l’existence de deux éléments de population dans l’Afrique la plus archaïque.

Quel fait permettait d’établir cette distinction sinon une différence dans les genres de vie née elle-même des conditions géographiques et par conséquent de la localisation de ces peuples ?

Or, de l’avis unanime des historiens anciens et modernes, les Gétules étaient des nomades dont on trouve les traces évanescentes depuis les rives de l’Océan jusqu’au golfe des Syrtes.

Pour les écrivains classiques, étaient généralement qualifiés de Gétules tous les nomades méridionaux distincts des Éthiopiens et des Garamantes.

Les Gétules étant nomades on en déduit que les Libyens d’Hiempsal, ceux qui "eurent de bonne heure des villes" étaient les ancêtres des sédentaires.

Cette distinction élémentaire, et banale, avait été faite bien avant Hiempsal ou Salluste puisque le père de l’Histoire lui-même, Hérodote (IV, 181, 186, 191), après avoir décrit une longue suite de peuplades depuis l’Égypte jusqu’au lac Triton, précisait :

"Je viens d’indiquer les Libyens nomades qui habitent le long de la mer. Au-dessus d’eux, à l’intérieur des terres, se trouve la Libye des bêtes sauvages...

Mais au couchant du Lac Tritonis (c’est-à-dire au Nord étant donné l’orientation incorrecte attribuée à la côte à partir des territoires carthaginois) les Libyens ne sont plus nomades et n’ont plus les mêmes coutumes... ce sont des Libyens cultivateurs... Ils ont des maisons et sont appelés Maxyes".

Dans un raccourci assez simpliste mais exact, Hérodote oppose "la Libye orientale (où) habitent les nomades (qui) est basse et sablonneuse jusqu’au fleuve Triton, et celle à l’occident de ce fleuve, habitée par les cultivateurs (qui) est très montagneuse, très boisée... ".

Cette dernière phrase a une portée considérable car elle n’est pas applicable au seul territoire carthaginois du Sahel qui est particulièrement plat, mais à la totalité de l’Afrique du Nord, le pays de l’Atlas.

Le Triton qui s’identifie au golfe de Gabès ( Tunisie ) est donc une limite géographique importante, particulièrement nette et précise dans l’esprit d’Hérodote, qui marque le partage entre les Nomades et les cultivateurs habitant des maisons.

C’est encore par les grands chotts tunisiens que les géographes font aujourd’hui aboutir la limite méridionale de l’Afrique du Nord ; la coïncidence serait curieuse si elle n’était précisément dictée par la nature.

Mais que viennent faire les Perses, les Mèdes et les Arméniens dans le récit des origines numides et maures ?

Certes il est traditionnel, dans les textes antiques, que l’origine des peuples soit située en Orient et que des Orientaux soient impliqués dans le peuplement de la Libye occidentale, cela répond à un cliché habituel.

Mais pourquoi les Perses et les Mèdes qui, Grecs et Latins le savaient bien, ne pouvaient être considérés comme des peuples de navigateurs?

Revoyons de plus près le texte de Salluste :
"Les Mèdes, les Perses et les Arméniens qui faisaient partie (de l’armée d’Hercule mort en Espagne) passèrent en Afrique sur des vaisseaux et occupèrent les pays voisins de notre mer. Les Perses s’établirent plus loin que les autres, du côté de l’Océan... peu à peu ils se fondirent par des mariages avec les Gétules".

La localisation méridionale des prétendus Perses nous apporte paradoxalement l’explication de leur présence inattendue dans la partie occidentale de la Maurétanie, celle que les Romains nommèrent Maurétanie Tingitarie, dans le Maroc actuel. De nombreux auteurs grecs ou romains, Strabon, Pline citant Polybe, Pomponius Mela, Ptolémée, le géographe anonyme de Ravenne, Priscien de Césarée recopiant Denys le Périégète et bien d’autres que J. Desanges a patiemment relus, font connaître dans le Sud du Maroc, vraisemblablement entre l’Atlas, le Draa et le Guir deux peuplades, les Pharusiens et les Perorsi.

La ressemblance entre les noms et une localisation très voisine ont fait admettre à certains auteurs, S. Gsell en particulier, qu’il s’agissait d’un seul et même peuple.

Ce n’est pas sûr, mais il est en revanche, tout à fait admissible que l’analogie ou l’homonymie factice entre Pharusii, Perorsi et Persae soit à l’origine de la prétendue arrivée des Perses en Maurétanie.

De fait, Pline l’Ancien rappelle incidemment que les Pharusii, qu’il nomme parfois Perusii, sont les descendants des Perses conduits par Hercule aux limites occidentales du monde habité (V, 46).

Un autre calembour, mode de pensée analogique dont les auteurs de l’Antiquité étaient très friands, explique de même la présence des Mèdes en Afrique.

De nombreuses tribus paléoberbères portaient, dans l’Antiquité, le nom de Mazices. Il s’agit en fait du nom que les Berbères se donnent eux-mêmes Imazighen (au singulier Amazigh.). Ce nom a été transcrit par les étrangers sous des formes variées : Meshwesh par les Égyptiens, Mazyes et Maxyes par les Grecs, Mazices et Madices par les Latins.

Au XIVe siècle, le grand historien lbn Khaldoun explique qu’une branche des Berbères, les Branès, descend de Mazigh.
Que certains habitants de l’Afrique antique aient déjà placé quelque ancêtre Mazigh ou Madigh en tête de leur généalogie ne saurait étonner puisqu’ils se sont, de tous temps, donné ce nom. De cette appellation viendrait donc l’apparition des Mèdes, ancêtres des Maures, en compagnie des Perses devenus les Pharusiens.

A suivre ...
 
Maures, Numides et Garamantes.

Pour synthétiser ce texte de Gabriel Camps, voici les idées essentielles que l'on peut en extraire :

1- D'après la légende "herculienne " : les Mèdes et les Perses que Hercule aurait, entre autres, conduits en Espagne, se mêlèrent une fois passés en Afrique, les Méndes aux Libyens, et les Perses aux Gétules.

2- Toujours d'après cette légende rapportée par Salluste ( qui la tient d'une traduction des écrits du roi Hiempsal ), Mèdes et libyens, connus sous le nom de Maures, sont des sédentaires, tandis que les Getules et les perses, connus sous le nom de Numides, sont des nomades, comme leur nom l'indique.

2- Quel que soit le degré de véracité de cette légende, il reste néanmoins vrai que tous les auteurs gréco-latins qualifient de gétules tous les nomades méridionaux qu'ils distinguent des Garamantes et des Ethiopiens.

3- De son côté, Hérodote distinguait bien " la Libye orientale (où) habitent les nomades (qui) est basse et sablonneuse jusqu’au fleuve Triton, et celle à l’occident de ce fleuve, habitée par les cultivateurs (qui) est très montagneuse, très boisée " .... et il ajoute " au couchant du Lac Tritonis, les Libyens ne sont plus nomades et n’ont plus les mêmes coutumes... ce sont des Libyens cultivateurs... Ils ont des maisons et sont appelés Maxyes".

4- Les auteurs gréco-latins sont également unanimes pour subdiviser les Libyens ( les Amazighs ) en Garamantes ( au désert de l'Est ), Numides ( ou Gétules, au désert du Sud ) et Maures ( dans les régions montagneuses et boisées de l'Ouest ).

La conclusion que l'on peut tirer de ce texte de Gabriel Camps, est la suivante :

- Les Maures = les Masmouda
- Les Numides ( ou Gétules ) = les Senhaja
- Les Garamantes = les Zenata ?

Maures, Numides ( ou Getules ) et garamantes sont des appellations consacrées chez les auteurs gréco-latins et qui désignent, chez-eux, les trois groupes ethniques amazighs qui peuplent l'Afrique du Nord.

Masmouda, Senhaja et Zenata désignent, chez tous les auteurs arabes médiévaux, les trois grandes confédérations de la nation amazighe.

Une étude comparative des modes de vie respectifs de ces différents groupes ethniques, accompagnée d'une étude sur les déplacements des groupes ethniques nomades et de leurs localisations géographiques aux époques antique et médiévale nous conduirait nécessairement à cette conclusion.





[ Edité par Agraw_n_Bariz le 17/8/2005 15:06 ]

[ Edité par Agraw_n_Bariz le 17/8/2005 15:30 ]
 
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