Les routes du Souss parmi les plus meurtrières
· La route nationale 8 menant à Marrakech (au niveau d'Immintanout) en tête de liste
La mise en marche du plan stratégique intégré d'urgence de sécurité routière anime le débat. Ce plan prévoit, parmi une panoplie de mesures, l'institution de commissions régionales. Selon les responsables de la direction régionale de l'Equipement, le taux d'accidents de la circulation pour la région d'Agadir est proche de la moyenne nationale, mais les routes du Souss sont beaucoup plus meurtrières.
Le taux de mortalité à la suite d'accidents de la circulation est presque le double par rapport à la moyenne nationale. En 2002, ce sont 2.773 accidents non mortels et 298 mortels qui ont été enregistrés dans la région du Souss-Massa-Draâ. Le comportement humain et l'état mécanique des véhicules sont les premières causes. Parmi les tronçons routiers les plus dangereux, le département de l'Equipement cite la route nationale 8 menant à Marrakech, notamment au niveau d'Immintanout.
Les axes routiers reliant Essaouira à Tamri et Bensergo à Agadir sont également pointés du doigt. “Pour éradiquer le phénomène, l'implication de tous les intervenants est nécessaire”, a indiqué Jean-François Verdier, haut fonctionnaire français récemment en visite à Agadir(1). Ce dernier occupait auparavant le poste de sous-directeur de l'éducation routière au département de l'Equipement en France.
Selon lui, une des principales mesures à mettre en place est un outil statistique de mortalité routière très complet. En France, l'installation de cet instrument a permis d'identifier que les personnes âgées sont parmi les premières causes des accidents.
L'automatisation de la sanction est également, a-t-il suggéré, une des solutions pour pallier les problèmes de l'insécurité routière. En France, ces mesures et bien d'autres au niveau de la communication, la formation, la construction des véhicules et leur entretien, le secours et l'hospitalisation des victimes ont permis de réduire le nombre des accidents.
Alors qu'en 1972 l'Hexagone enregistrait 16.000 morts par an (l'équivalent de la population d'une petite ville de France) à la suite d'accidents de la route, le nombre de morts engendré par l'insécurité routière est actuellement de 8.500 par an. Un chiffre parmi les plus élevés en Europe. C'est parce que l'axe routier français est un des plus étendus et son trafic est plus dense comparativement aux pays voisins.
(1) C'était dans le cadre d'une conférence organisée dernièrement par le Rotary Club d'Agadir.
M.A.
L'economiste
· La route nationale 8 menant à Marrakech (au niveau d'Immintanout) en tête de liste
La mise en marche du plan stratégique intégré d'urgence de sécurité routière anime le débat. Ce plan prévoit, parmi une panoplie de mesures, l'institution de commissions régionales. Selon les responsables de la direction régionale de l'Equipement, le taux d'accidents de la circulation pour la région d'Agadir est proche de la moyenne nationale, mais les routes du Souss sont beaucoup plus meurtrières.
Le taux de mortalité à la suite d'accidents de la circulation est presque le double par rapport à la moyenne nationale. En 2002, ce sont 2.773 accidents non mortels et 298 mortels qui ont été enregistrés dans la région du Souss-Massa-Draâ. Le comportement humain et l'état mécanique des véhicules sont les premières causes. Parmi les tronçons routiers les plus dangereux, le département de l'Equipement cite la route nationale 8 menant à Marrakech, notamment au niveau d'Immintanout.
Les axes routiers reliant Essaouira à Tamri et Bensergo à Agadir sont également pointés du doigt. “Pour éradiquer le phénomène, l'implication de tous les intervenants est nécessaire”, a indiqué Jean-François Verdier, haut fonctionnaire français récemment en visite à Agadir(1). Ce dernier occupait auparavant le poste de sous-directeur de l'éducation routière au département de l'Equipement en France.
Selon lui, une des principales mesures à mettre en place est un outil statistique de mortalité routière très complet. En France, l'installation de cet instrument a permis d'identifier que les personnes âgées sont parmi les premières causes des accidents.
L'automatisation de la sanction est également, a-t-il suggéré, une des solutions pour pallier les problèmes de l'insécurité routière. En France, ces mesures et bien d'autres au niveau de la communication, la formation, la construction des véhicules et leur entretien, le secours et l'hospitalisation des victimes ont permis de réduire le nombre des accidents.
Alors qu'en 1972 l'Hexagone enregistrait 16.000 morts par an (l'équivalent de la population d'une petite ville de France) à la suite d'accidents de la route, le nombre de morts engendré par l'insécurité routière est actuellement de 8.500 par an. Un chiffre parmi les plus élevés en Europe. C'est parce que l'axe routier français est un des plus étendus et son trafic est plus dense comparativement aux pays voisins.
(1) C'était dans le cadre d'une conférence organisée dernièrement par le Rotary Club d'Agadir.
M.A.
L'economiste