G
Guest
Guest
ENQUETE. Portraits des terroristes de Madrid
Nous avons retrouvé à Tanger la famille de deux des Marocains impliqués dans les attentats du 11 mars à Madrid. Portraits et parcours de jeunes militants de la cause islamiste radicale soupçonnés d'avoir causé la mort de 202 personnes.
DIX. C'est le nombre de personnes arrêtées par la police espagnole depuis les attentats du 11 mars dernier à Madrid. Parmi elles, cinq suspects ont été écroués - à l'isolement et sans possibilité de libération sous caution - tôt hier matin après leur audition par le juge Juan del Olmo.
Soupçonnés d'actes de terrorisme, Jamal Zougam, son demi-frère, Mohamed Chaoui, et Mohamed Bekkali, tous marocains, ont été mis en cause pour 190 assassinats (NDLR : les attentats ont fait 202 victimes, mais seules 190 ont été formellement identifiées), 1 400 tentatives d'assassinat, et accessoirement dégâts matériels et vols de véhicule. Depuis hier, Jamal Zougam, 30 ans, fait plus que jamais figure de suspect numéro un. Les enquêteurs disposeraient contre ce Marocain installé depuis vingt ans à Madrid d'un élément « accablant ». La police a saisi dans la téléboutique gérée par Zougam et son demi-frère un morceau de plastique qui proviendrait du mobile retrouvé dans l'une des bombes n'ayant pas explosé. Ce portable, destiné à déclencher le système de mise à feu, aurait été abîmé par les terroristes, qui auraient essayé d'introduire une carte téléphonique non adaptée.
« Très religieux » Présent dans l'un des trains visés, selon deux survivants du massacre, Jamal Zougam a nié son implication dans les attentats et son appartenance à Al-Qaïda. Avant-hier, Abou Dhadah, chef de la cellule espagnole d'Al-Qaïda incarcéré depuis novembre 2001, a pourtant affirmé connaître Zougam... Face au juge Olmo, ce dernier est resté silencieux, tête baissée, avant de pleurer puis de retourner prier en cellule. L'homme est décrit, y compris par son demi-frère, comme « très religieux ». Mais Mohamed Chaoui affirme que Jamal et lui dormaient au moment des attentats. En cas de procès, Jamal Zougam risque une peine théorique de... 30 992 années de prison. Quant aux deux Indiens, qui clament aussi leur innocence, ils auraient revendu le portable aux Marocains. Le juge Olmo s'apprête désormais à entendre les cinq autres suspects, parmi lesquels trois Marocains et un Espagnol. Celui-ci aurait volé les explosifs utilisés le 11 mars dans une mine où il travaillait en février dernier. Les enquêteurs continuent à penser qu'au moins un des suspects est lié aux attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, au Mar
[lib]zougam.gif[/lib]
Nous avons retrouvé à Tanger la famille de deux des Marocains impliqués dans les attentats du 11 mars à Madrid. Portraits et parcours de jeunes militants de la cause islamiste radicale soupçonnés d'avoir causé la mort de 202 personnes.
DIX. C'est le nombre de personnes arrêtées par la police espagnole depuis les attentats du 11 mars dernier à Madrid. Parmi elles, cinq suspects ont été écroués - à l'isolement et sans possibilité de libération sous caution - tôt hier matin après leur audition par le juge Juan del Olmo.
Soupçonnés d'actes de terrorisme, Jamal Zougam, son demi-frère, Mohamed Chaoui, et Mohamed Bekkali, tous marocains, ont été mis en cause pour 190 assassinats (NDLR : les attentats ont fait 202 victimes, mais seules 190 ont été formellement identifiées), 1 400 tentatives d'assassinat, et accessoirement dégâts matériels et vols de véhicule. Depuis hier, Jamal Zougam, 30 ans, fait plus que jamais figure de suspect numéro un. Les enquêteurs disposeraient contre ce Marocain installé depuis vingt ans à Madrid d'un élément « accablant ». La police a saisi dans la téléboutique gérée par Zougam et son demi-frère un morceau de plastique qui proviendrait du mobile retrouvé dans l'une des bombes n'ayant pas explosé. Ce portable, destiné à déclencher le système de mise à feu, aurait été abîmé par les terroristes, qui auraient essayé d'introduire une carte téléphonique non adaptée.
« Très religieux » Présent dans l'un des trains visés, selon deux survivants du massacre, Jamal Zougam a nié son implication dans les attentats et son appartenance à Al-Qaïda. Avant-hier, Abou Dhadah, chef de la cellule espagnole d'Al-Qaïda incarcéré depuis novembre 2001, a pourtant affirmé connaître Zougam... Face au juge Olmo, ce dernier est resté silencieux, tête baissée, avant de pleurer puis de retourner prier en cellule. L'homme est décrit, y compris par son demi-frère, comme « très religieux ». Mais Mohamed Chaoui affirme que Jamal et lui dormaient au moment des attentats. En cas de procès, Jamal Zougam risque une peine théorique de... 30 992 années de prison. Quant aux deux Indiens, qui clament aussi leur innocence, ils auraient revendu le portable aux Marocains. Le juge Olmo s'apprête désormais à entendre les cinq autres suspects, parmi lesquels trois Marocains et un Espagnol. Celui-ci aurait volé les explosifs utilisés le 11 mars dans une mine où il travaillait en février dernier. Les enquêteurs continuent à penser qu'au moins un des suspects est lié aux attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, au Mar
[lib]zougam.gif[/lib]