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Qui a dit que l’IRCAM n’est qu’une supercherie ?
Peut-on penser que l’IRCAM n’est créé que pour s’assurer le contrôle de la problématique amazighe et sa domestication ? Peut-on supposer qu’avec l’IRCAM la monarchie de M6 tentera de conduire tamazight vers l’impasse ?
Peut-on supposer que l’IRCAM n’est qu’un instrument qui vise à faire taire la militance amazighe et permettre à certains Imazighen de service d’accéder au confort qui leur permettra d’accomplir leurs missions dans de bonnes conditions ?
Saïd Bajji nous livre quelques pistes de réflexions... Nous publions la lettre qu’il a adressée au Comité exécutif de la Confédération AMYAFA dont il est membre et par laquelle il explique les raisons de sa démission.
Lettre adressée par Saïd BAJJI aux membres du Comité exécutif de la Coordination des associations amazighes du Moyen-Atlas "AMYAFA".
Objet : Démission
Mesdames, Messieurs ;
Je soussigné BAJJI Saïd, déclare par la présente ne plus faire partie du comité exécutif et de coordination des associations Amazigh du Maroc central pour la raison suivante :
Nombre d’associations adhérentes à la confédération AMYAFA suivent aveuglément des directives venant de quelques membres de l’Institut Royal de la Culture Amazigh et qui n’ont d’amazighs que le qualificatif en plus d’être des opportunistes totalement en opposition avec les objectifs et les principes d’AMYAFA.
Les quelques personnes dont il est question ont pour rôle de noyauter ces associations mettant à profit le chômage, l’analphabétisme et la pauvreté matérielle qui sévissent dans les régions montagneuses pour s’imposer comme salvateurs des berbères tout en étouffant les berbères militant pour une véritable démocratie, laquelle démocratie nous mettra un jour sur le même pied d’égalité devant principalement la Justice, la Scolarité et la Santé, et ce dans toute l’Afrique du nord.
Ces mêmes personnes qui ont vendu leur âme, ont vendu par la même occasion la culture berbère dont l’essence est de donner à l’être humain la place qui lui revient de droit devant l’Humanité entière, et ce avec élégance et bien avant les déclaration des Droits de l’Homme. Bien avant ma naissance, de véritables anthropologues issus de différents pays s’y sont attardés pour l’étudier et nous laisser leurs témoignages respectueux.
Ces mêmes personnes réduisent la culture berbère à une caricature faisant de la langue berbère une diversité de dialectes et faisant des berbères d’aujourd’hui des primates et des va nu pieds tout justes bons à danser devant les visiteurs. A part le folklore, qu’encourage-t-on dans les régions qui ont vu naître des lions ? Ces lions ont versé leur sang pour un Maroc libre. Pourquoi mette-t-on les fils des lions sur la touche quand le monde connaît des guerres économiques dévastatrices entraînant notre pays dans une réalité aussi sanglante que cinglante ? Ce n’est certainement pas en réduisant la culture berbère à un support de folklore que nous arriverons à protéger le Maroc et les marocains devant la menace d’un ennemi omniprésent. Que l’on respecte une culture berbère bien enracinée et que l’on permette aux vrais berbères de recouvrer leur dignité, et l’Afrique du Nord sera unie dans ce vingt et unième siècle sous l’égide de la liberté et de la démocratie !
Salutations.
BAJJI Saïd,
Membre du Comité de coordination des associations Amazigh du Maroc Central
Khénifra, le 10 avril 2004
Source : Tamazgha
Peut-on penser que l’IRCAM n’est créé que pour s’assurer le contrôle de la problématique amazighe et sa domestication ? Peut-on supposer qu’avec l’IRCAM la monarchie de M6 tentera de conduire tamazight vers l’impasse ?
Peut-on supposer que l’IRCAM n’est qu’un instrument qui vise à faire taire la militance amazighe et permettre à certains Imazighen de service d’accéder au confort qui leur permettra d’accomplir leurs missions dans de bonnes conditions ?
Saïd Bajji nous livre quelques pistes de réflexions... Nous publions la lettre qu’il a adressée au Comité exécutif de la Confédération AMYAFA dont il est membre et par laquelle il explique les raisons de sa démission.
Lettre adressée par Saïd BAJJI aux membres du Comité exécutif de la Coordination des associations amazighes du Moyen-Atlas "AMYAFA".
Objet : Démission
Mesdames, Messieurs ;
Je soussigné BAJJI Saïd, déclare par la présente ne plus faire partie du comité exécutif et de coordination des associations Amazigh du Maroc central pour la raison suivante :
Nombre d’associations adhérentes à la confédération AMYAFA suivent aveuglément des directives venant de quelques membres de l’Institut Royal de la Culture Amazigh et qui n’ont d’amazighs que le qualificatif en plus d’être des opportunistes totalement en opposition avec les objectifs et les principes d’AMYAFA.
Les quelques personnes dont il est question ont pour rôle de noyauter ces associations mettant à profit le chômage, l’analphabétisme et la pauvreté matérielle qui sévissent dans les régions montagneuses pour s’imposer comme salvateurs des berbères tout en étouffant les berbères militant pour une véritable démocratie, laquelle démocratie nous mettra un jour sur le même pied d’égalité devant principalement la Justice, la Scolarité et la Santé, et ce dans toute l’Afrique du nord.
Ces mêmes personnes qui ont vendu leur âme, ont vendu par la même occasion la culture berbère dont l’essence est de donner à l’être humain la place qui lui revient de droit devant l’Humanité entière, et ce avec élégance et bien avant les déclaration des Droits de l’Homme. Bien avant ma naissance, de véritables anthropologues issus de différents pays s’y sont attardés pour l’étudier et nous laisser leurs témoignages respectueux.
Ces mêmes personnes réduisent la culture berbère à une caricature faisant de la langue berbère une diversité de dialectes et faisant des berbères d’aujourd’hui des primates et des va nu pieds tout justes bons à danser devant les visiteurs. A part le folklore, qu’encourage-t-on dans les régions qui ont vu naître des lions ? Ces lions ont versé leur sang pour un Maroc libre. Pourquoi mette-t-on les fils des lions sur la touche quand le monde connaît des guerres économiques dévastatrices entraînant notre pays dans une réalité aussi sanglante que cinglante ? Ce n’est certainement pas en réduisant la culture berbère à un support de folklore que nous arriverons à protéger le Maroc et les marocains devant la menace d’un ennemi omniprésent. Que l’on respecte une culture berbère bien enracinée et que l’on permette aux vrais berbères de recouvrer leur dignité, et l’Afrique du Nord sera unie dans ce vingt et unième siècle sous l’égide de la liberté et de la démocratie !
Salutations.
BAJJI Saïd,
Membre du Comité de coordination des associations Amazigh du Maroc Central
Khénifra, le 10 avril 2004
Source : Tamazgha