Moha ou Hamou Zayani, un homme libre

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Figures du Maroc : Moha ou Hamou Zayani, un homme libre

À khénifra, sur les rives de l'Oum Er Rbia, la kasbah de Moha ou Hamou Zayani rappelle l'épopée de ce grand chef berbère, redoutable guerrier zayane ayant lutté sans compromission, jusqu'à sa mort contre le colonisateur français. Le nom de Moha Ou Hamou Zayani aura longtemps hanté des officiers de l'armée coloniale et ce, peut-être, jusqu'à la fin de leur existence. Pour nous, c'est un de nos plus grands hommes…

Moha ou Said dit Mohammed ou Hammou ben Akka ben Ahmed surnommé “Amahzoune ben Moussa”, succède à son frère à l'âge de 20 ans, à la tête des tribus Zayane. Il est nommé Caid de la tribu des Zayane au XIXe siècle, en tant que représentant du sultan My Hassan 1er, afin de pacifier les tribus berbères rebelles et de consolider leur foi islamique. Il développe la ville de Khenifra et revendique son autonomie. Dès 1905, il s'impose en tant que chef guerrier. En 1906, Mouha ou Hamou rejette le traité d'Algésiras, reconnaissant aux Français le droit d'intervenir au Maroc, dans le cadre de la pacification du pays. Il adhère au mouvement berbère et à la guerre sainte contre les Français. Après la signature du protectorat, il continue sa lutte sans répit et opte pour la rébellion anti-colonialiste. Il se distingue dans la célèbre bataille d'Elhri en 1914, nommée par certain historiens le Dien Bien Phu Marocain.

Ce grand chef charismatique, militaire et politique, fait obstacle à la mainmise coloniale sur le Haut et le Moyen Atlas. Malgré plusieurs propositions, il refuse tout compromis et poursuit la lutte armée jusqu'au bout. Contraint de quitter la Kasbah de Khénifra et d'Adekhssal, il se réfugie dans les montagnes. De là, il mène des opérations de guérillas et d'usures. Ito, femme mythique de Khénifra, est la seule personne à avoir accès à Moha Ou Hamou Zayani au moment où il est recherché par les Français. Elle lui apporte vivres et nouvelles de la résistance et se charge aussi, de transmettre ses ordres à ses compagnons d'armes. Dans ce contexte, il faut préciser que les femmes berbères participent réellement à la résistance contre le colonisateur.

Elles approvisionnent en eau et nourriture les combattants, chargent les fusils et remplacent parfois les morts au front. Elles marquent aussi ceux qui fuient les combats, avec du henné pour les ridiculiser et les marginaliser. Les épouses des déserteurs n'ont pas accès aux puits et aux sources. Dans la tribu Romara, certaines demandent même le divorce si leur mari refuse d'aller au front. Elles surveillent les mouvements des troupes ennemies, renseignent les combattants... C'est donc dans ce contexte, que dans la résistance menée par Moha ou Hamou Zayani contre les Français, que Ito lutte à ses côtés.

La défaite de Moha ou Hamou Zayani s'expliquerait par le soutien discret que quelques Zaouias ont porté au colonisateur et suite à la soumission de certaines tribus.Tout cela aurait en fait, affaibli le combat magnifique d'un de nos plus grands hommes. Les Français n'établissent réellement leur autorité sur les tribus zayanes, qu'à la mort de Moha ou Hamou, tué lors d'une bataille contre les troupes françaises.

Tradition équestre

Le cheval chez les berbères Zayanes est un véritable symbole qui s'enracine dans leur tradition de guerriers. Celle-ci se retrouve lors des Fantasias, immortalisées par les tableaux de Delacroix en 1831. Ce rituel rappelle le glorieux passé guerrier des Zayanes. La fantasia unit trois symboles berbères, fondements de leur culture : le cheval, symbole d'indépendance et de force ; le fusil qui, par son feu, maintient la liberté ; et la femme, sans qui la tribu s'éteindrait. La Fantasia est à tort reléguée à un statut de folklore.

Alors qu'en réalité, la tradition ancestrale y reproduit les glorieux assauts de la tactique militaire berbère où à une vive retraite, succédait une attaque fulgurante.Vers 1820, le sultan Alaouite Moulay Slimane mettait lui-même en valeur, dans une de ses correspondances, les vertus d'éthique et de courage des berbères.


source : www.mondeberbere.com
 
Une lutte sans répit

Au tout début de la colonisation, le Maroc, n'a rien d'un territoire paisible. Les tribus berbères se soulèvent régulièrement contre les Français ou le Makhzen. Et Moha ou Hamou Zayani, le redoutable guerrier Zayane, mène la vie dure aux forces coloniales. Les tribus berbères insoumises des montagnes voient d'un très mauvais oeil l'arrivée de ces Français, chargés de rétablir l'ordre au nom du sultan. Lyautey cherche à assurer les intérêts de la France. Mais il tient aussi à consolider le trône alaouite, en ramenant dans l'obédience ces tribus soulevées.

La majorité étaient déjà rebelles au pouvoir du Makhzen bien avant l'arrivée des Français et constituaient le « bled siba ». En 1914, elles proclament la guerre sainte contre ces colonisateurs. Elles sont aidées par les Allemands qui leur fournissent l'armement nécessaire et quelques complicités espagnoles. Pour Lyautey, la région de Khénifra constitue sur le plan stratégique un atout qui permet de contrôler la porte de Tadla et de Taza . Il tient donc à assurer la liaison Maroc-Algérie, via le couloir de Taza et à contenir les assauts de ces tribus insoumises.

Moha ou Hamou mène plusieurs batailles dont celles de la Chaouia en1908, celles contre le colonel Mangin (surnommé le boucher) à Oued Zem en1913, à Tadla en1913 et en1914. Mais cette même année, la France engage à Elhri (village situé à 20 km de Khénifra) une colonne de 1273 hommes à l'assaut du campement de Moha ou Hamou Zayani. Côté français, le désastre est total et la défaite se solde par plus de 600 morts. Cette bataille précède l'intervention redoutable des colons.

Moha Ou Hamou est attaqué par surprise, mais sa riposte est immédiate. Il parvient à obtenir pour la première fois, la participation massive des confédérations Amazighes. Toutes s'unissent autour d'un seul leader : Moha ou Hamou Zayani. Des milliers de cavaliers faiblement armés s'opposent farouchement, malgré l'avantage technologique de l'ennemi (canons, fusils mitrailleurs…). Les services secrets du Reich Prussien de Guillaume II sont présents à leurs côtés (rivalité coloniale oblige). Cette victoire permettra aux Zayanes de mener une guerre d'usure jusqu'en 1917. Mais en attisant les querelles tribales et en s'appuyant sur de grands caïds, Lyautey regagne peu à peu tout le terrain perdu.

L'intrigue française consiste à diviser les Zayanis. Les anti-colonialistes sont contraints de quitter les territoires conquis. Leurs terres sont spoliées au profit des caïds. Les pro-colonialistes (dont le fils même de Moha ou Hamou, Hassan nommé Pacha des Zayanes, suite à sa soumission aux Français) deviennent de grands propriétaires terriens. Certains possèdent jusqu'à 50.000 hectares de terre appartenant à la « Jemaa ». Tout cela aboutit au déséquilibre de la structure sociale des tribus Amazighes attachées profondément à leurs terres, véritable espace vital. La plupart sont des nomades à la recherche des pâturages, qui, par principe appartiennent à la collectivité (Jemaa).

Suite à la soumission des tribus limitrophes du pays Zayane, Moha ou Hamou se retranche dans les montagnes sans approvisionnement en nourriture et en arme. En1920 suite au massacre des populations par l'aviation coloniale , la prise de Khénifra est définitive. Moha ou Hamou est presque seul, lorsqu'il meurt les armes à la main, dans un combat mené dans le Moyen-Atlas en 1921. Voyant leurs terres exploitées par des colons dont le nombre ne cesse de s'accroître, les Amazighes continuent le combat à Tazagzaout (Tazizawt) en 1932.

La France ne soumet la totalité du territoire Marocain qu'en 1934 à Bougafer dernier bastion de la rébellion Amazigh. Par la suite, les Imazighen se rebellent en créant l'Armée de Libération du Nord et ensuite celle du Sud. Leur réputation d'hommes courageux, de guerriers puissants et redoutables est incontestable !


source : www.mondeberbere.com ( forum)
 
Les Zayane

Les tribus berbères Zayane sont historiquement parmi les plus puissantes du Maroc. Elles sont connues pour leur attachement à leur terre ancestrale et leur ténacité guerrière surtout lors de la colonisation. Les plus représentatives d'entre elles sont les Ait Bouhadou, Ibouhssousen et les Ait Lahsen (65% des tribus zayane). Elles occupent l'espace géographique du bassin d'Oum Er Rabia. Installés donc dans le Nord marocain (Moyen Atlas), dans la région de Khénifra, les Zayanes appartiennent à un grand groupe ethnique.

Celui-ci recouvre un grand espace, allant du Maroc jusqu'en Égypte (Siwa)(Afrique du nord, Afrique sub-saharienne). Au Maroc, les Zayanes vivaient dans les montagnes, leur espace vital qui va de la grande cédraie d'Ajdir jusqu'à Boujaad. La culture Zayane fait partie de la grande culture berbère, avec ses spécificités qui la distinguent des autres cultures. Leur langue n'a pas subi d'influences d'acculturation profondes. Les berbères Zayanes ne disposent pas d'archives écrites témoignant de l'usage de l'alphabet écrit : le Tifinaghe.

Néanmoins, l'écriture berbère est un fait indiscutable. Le langage véhiculé au Moyen Atlas central est le Tamazight, transmis oralement de génération en génération. Cette langue parlée par les Zayanes occupe une aire géographique importante du Maroc central.Elle appartient à l'une des branches de la grande famille linguistique chamito-sémitique, qui comprend le berbère, le sémitique, le couchitique (Afrique de l'Est), l'égyptien (ancien Siwa) et, à un moindre degré, le groupe « tchadique » (haoussa). La société Zayane s'organise selon le principe du patriarcat.

Le père joue un rôle primordial au sein de la famille, sans négliger le rôle de la femme qui bénéficie de certains avantages avant et pendant la colonisation : la femme de Mouha ou Hammou Zayani, a joué un rôle essentiel au côté de son mari. Un des exemples le plus concret de la culture amazighe se retrouve chez les Ait Hdidou (grande tribu des Ait Yaflmane) d'Imilchil où s'organise annuellement un des plus grand festival du Maroc.

Leur système judiciaire est le 'Orf' (coutumier). L'assemblée des Amghres, personnes âgées connaissant bien les rouages de la tribu, constitue la Jamaa qui est la référence judiciaire du 'Orf'.(un système tout à fait démocratique). Les tribus berbères ne pratiquent pas l'esclavagisme, par le principe qu'ils sont Imazighen «hommes libres».

La société berbère est bien structurée. À chacun de ses membres est assignée une tâche à accomplir. Traditionnellement, elle ne connaît pas le féodalisme. C'est suite l'instauration du protectorat, qu'une nouvelle classe de propriétaires terriens voit le jour en guise de récompense à leur collaboration avec les colons, au détriment des populations insoumises. Les premiers berbères Zayanes ne pratiquaient pas la construction en dur au vu de leur caractère pastoral, en perpétuel déplacement à la recherche de l'eau et des pâturages.

Ils habitaient dans des tentes tissées en poils de chèvres. Hermétiques, elles supportaient le froid le plus rigoureux. L'introduction du système capitaliste lors de la colonisation, change le mode de vie d'une grande partie de la population. Les Amazigh se sédentarise progressivement. Aujourd'hui, les tentes sont plus souvent utilisées lors des manifestations (fêtes, Fantasias…).

Une infime partie de la population restée nomade utilise encore ce mode d'habitation.

La Kasbah de Moha ou Hamou

À l'entrée de la ville de Khénifra, sur la rive de l'Oum er-Rbia, près du pont de Moulay Ismaïl, une kasbah aujourd'hui en ruine, rappelle l'épopée du chef berbère Moha Ou Hamou Zayani. Cette immense bâtisse a servi de quartier général au résistant légendaire, opposant farouche à l'occupation française. La Kasbah de Moha ou Hamou Zayani qui date du XIXe est bâtie par le sultan Almoravide Ibnou Tachfine.

Elle est restaurée par le sultan Alaouite Moulay Ismaïl en 1688, dans le cadre de la construction de l'axe stratégique allant de Meknès en passant par Azrou, Khénifra, jusqu'à Marrakech. L'histoire architecturale (entre autres) de la ville de Khénifra se base principalement sur deux monuments : la Kasbah de Moha ou Hamou et le pont construit probablement à la même époque. Ces deux monuments historiques sont d'ailleurs les seuls existant encore aujourd'hui. Ils sont classés patrimoine national par le Ministère de la Culture.


source : www.mondeberbere.com (forum)
 
Pour être plus juste et éviter les dénominations arabisantes, il me semble que l'on devrait ire :

Moha Ou Hamou Azzay
 
C’est avec délectation que l’on retrouve le souvenir de l’épopée historique de l’un des grands héros de notre lutte anticoloniale des débuts du siècle dernier.
Hommes qui surent donner l’exemple de tenir haut et au dessus de tout, la flamme de la liberté.
Grâce à leur magnifique sacrifice, les pages glorieuses de l’histoire de notre lutte furent écrites et à jamais gravés en nos mémoires.
Nous rendons hommage au souvenir de leur immense bravoure, qui su conduire et maintenir l’ardeur de la lutte vive jusqu’à nous.
Face au témoignage du grand amour et de loyauté qu’ils nous ont voué, nos luttes actuelles savent qu’elles ne pourront jamais défaillir.
 
Comment Les Honorer?

combien de boulevards , de rues , de lycees', d'aeroports....

sont aux noms de nos heros AMAZIGHS???

dans les MANUELS SCOLAIRES, ils n'y figurent meme pas ,
nos enfants ne les connaissent pas

il n'y a que 3LLAL FASSI et ses semblables qui ont eu les honneurs,

ces gens scolarises qui ont joue' au

"DOUBLE JEU "

Leurs enfants occupent de generation en generation s des postes de ministres

qu'en est -il pour les descendant s de MOHA O HMOU AZAYANE ????
 
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