Musique andalouse, ca fait Zzzzzzz

agerzam

Administrator
Dans les livres d'histoire, l'Andalousie est un période glorieuse pour le monde musulman. Nous n'en doutons pas un instant, mais de cette civilisation brillante, il ne reste que quelques vieilles pierres et une musique temesta. On excusera notre inculture, mais le grand art musical andalou, pour une oreille non experte, c'est surtout cette musique d'ascenseur qui accompagne les repas de mariage, le ftour du ramadan ou ce bel entraînement à la sieste d'après couscous du vendredi. Un bruit de fond qui ne gêne en rien la mastication, des sons qui fusionnent à merveille avec les ronflements d'après déjeuner. Un tel acharnement à endormir les Marocains sent le complot à plein nez. Et pour cause, la musique andalouse est un art de cour qui entretient des rapports étroits avec le makhzen depuis toujours. L'association des amateurs de la musique andalouse du Maroc a été portée sur les fonds baptismaux par Hassan II lui-même et une bonne dizaine de ministres de l'époque. Ceci au lendemain de l'indépendance. Pour parachever son côté musique courtisane, elle a aussi son festival, soutenu par trois conseillers royaux, quand le festival d'Essaouira n'en a qu'un et le festival de la Aïta de Khmiss Zmamra aucun. Hassan II était un formidable DJ. Il avait trouvé la bande-son idéale pour éviter toute velléité de rébellion. ça fait Zzzzz...


Par Hassan Hamdani
Tel Quel
 
musique andalouse

Je me rappelerai toujours de mon enfance et jeunesse bercée par cette fameuse musique andalouse, ou " tarab el gharnati "; en début de soirée, à la télé, et en fin de programmes, tous les vendredis, les jours fériés, les fêtes religieuses, durant tout le mois de ramadan, on y avait droit d'office à ces musiciens d'un autre âge, inamovibles, tout habillés de blanc comme des cierges, avec leuf tarbouch rouge, répétant des heures durant des " yanana, yanana", dans une langue arabe châtiée dont on ne comprenait pas un traître mot.

Et on était obligés de les écouter religieusement, de les admirer et d'admettre que c'est beau, car on avait aussi droit aux commentateurs de cette musique " brillante", issue d'une " grande civilisation", tout le monde devait en être fier et le proclamer, au risque d'être vu comme un barbare inculte.

J'ai gardé de cette musique et de cette civilisation une haine contre ce régime hypocrite, dont le seul but est d'endormir, que dis- je, d'abrutir le peuple, de l'alliéner et de le garder loin de son identité, de sa culture authentique, de sa vraie langue , celle parlée tous les jours, mais que l'on n'entendait jamais ni à l'école ni à la télévision.

Le régime marocain et ce qui lui sert de support culturel appartient à un autre âge, au Moyen âge, et ils voudraient encore faire croire à tout le monde que ce sont là nos vraies racines, notre grand apport à la civilisation mondiale.

Je préfère de loin écouter la flûte de Ihahane ou un air d'ahwash, ou bien une sonate de Debussy, une symphonie de Mozart ou de Beethoven, ou bien m'éclater sur un air de bon blues ou un rythme de rock des Rolling Dtones ou AC/ DC. La voix de Ammouri Mbarek, ses paroles et sa musique, Lhadj Belaid, c'est ça ma culture.

Et surotut pas la musique andalouse qui me fait horreur.
 
Cet article résume bien ce que quasiment tous les marocains pensent de cette musique ou plutôt de ce somnifère musicale qui leur ai administré presque tous les jours.
On se sentirait presque obligé d'aimer cette musique, parceque on veut nous faire croire que ceux qui ne l'aime pas c'est à cause de leur manque de culture, de raffinement alors que tout simplement c'est parceque c'est de la grosse daupe....
 
Back
Top