Agraw_n_Bariz
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[size=large][color=0033FF]Extraits d'un entretien avec le chanteur Idir.[/color][/size][/b
-Disons que vous vous êtes assagi et que votre idéal est devenu une Algérie multiple qui assume pleinement ses cultures amazighe et arabe.
- Pas arabe mais arabophone. Un Arabe, c’est un habitant de l’Arabie, pas de l’Algérie ou du Maroc. Un Québécois parle bien le français, mais il n’est pas Français pour autant. Dans nos pays, l’histoire a fait, pour notre plus grand bonheur, qu’il y ait eu plusieurs influences, dont celles des Arabes et de l’islam. C’est là toute la richesse du Maghreb, richesse qu’il n’assume pas et qu’il renie. Ceci étant, aujourd’hui, c’est la culture berbère qui est opprimée et c’est uniquement pour cela que je la défends.
- Une culture opprimée, une identité tronquée... quelles conséquences sur le Maghreb ?
- Le pire des drames que peut vivre un individu quel qu’il soit, c’est de revendiquer être ce qu’il n’est pas. Dans tout le Maghreb, j’entends les gens ressasser qu’ils sont Arabes. Historiquement, on sait qu’ils ne le sont pas. Ce n’est pas une honte d’être Arabe, le problème n’est pas là. Le problème, c’est de ne pas savoir qui on est. En Algérie, le pouvoir a commis un génocide culturel. Au lendemain de l’indépendance, nous avons tout simplement récupéré une intégrité territoriale. Dès qu’il a été question de l’identité algérienne, on a cru bon de la rattacher à un monde arabe aussi abstrait que mythique.
-Disons que vous vous êtes assagi et que votre idéal est devenu une Algérie multiple qui assume pleinement ses cultures amazighe et arabe.
- Pas arabe mais arabophone. Un Arabe, c’est un habitant de l’Arabie, pas de l’Algérie ou du Maroc. Un Québécois parle bien le français, mais il n’est pas Français pour autant. Dans nos pays, l’histoire a fait, pour notre plus grand bonheur, qu’il y ait eu plusieurs influences, dont celles des Arabes et de l’islam. C’est là toute la richesse du Maghreb, richesse qu’il n’assume pas et qu’il renie. Ceci étant, aujourd’hui, c’est la culture berbère qui est opprimée et c’est uniquement pour cela que je la défends.
- Une culture opprimée, une identité tronquée... quelles conséquences sur le Maghreb ?
- Le pire des drames que peut vivre un individu quel qu’il soit, c’est de revendiquer être ce qu’il n’est pas. Dans tout le Maghreb, j’entends les gens ressasser qu’ils sont Arabes. Historiquement, on sait qu’ils ne le sont pas. Ce n’est pas une honte d’être Arabe, le problème n’est pas là. Le problème, c’est de ne pas savoir qui on est. En Algérie, le pouvoir a commis un génocide culturel. Au lendemain de l’indépendance, nous avons tout simplement récupéré une intégrité territoriale. Dès qu’il a été question de l’identité algérienne, on a cru bon de la rattacher à un monde arabe aussi abstrait que mythique.