Parution. Les Berbères, en une leçon

agerzam

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<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" width="555"><tbody><tr height="246"><td height="246" valign="top">Pas besoin d’être amazigh pour apprécier Les Berbères, mémoire et identité, l’œuvre magistrale de Gabriel Camps. Une sorte de mini-encyclopédie de l’histoire, de la culture et des sociétés berbères.


Gabriel Camps, né à Alger en 1927, a consacré sa vie à démonter méthodiquement les mythes coloniaux ou autochtones sur les Berbères, leur culture et leurs origines. Et le livre qui vient de paraître en édition de poche (Editions Actes Sud), sous le titre Berbères, mémoire et identité, est en partie un condensé du travail titanesque, compilé dans L’Encyclopédie Berbère, qu’il avait lancé au début des années 70. La parution simultanée du livre en France et dans les trois pays du Maghreb (quatre pays où l’on retrouve les principaux foyers de peuplement de Berbères) est en quelque sorte l’héritage de ce spécialiste reconnu des Berbères, décédé en 2002.

Le mythe des origines
Abdellah Laroui, dans sa synthétique Histoire du Maghreb, fait référence à la difficulté pour l’historien de la préhistoire du Maghreb d’évoluer entre deux écueils : l’historiographie coloniale désireuse de
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</td> </tr> </tbody></table> <table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" width="555"><tbody><tr><td>rattacher les Berbères aux populations européennes et les écrits arabes cherchant nécessairement à expliquer comment les Berbères sont venus de l’Orient. L’auteur s’interroge : et si les Berbères étaient venus de nulle part ? En effet, le consensus scientifique veut que les vagues de peuplement du début du néolithique n’ont fait que s’ajouter à un fond de population autochtone. On comprend que les deux thèses adverses, faisant pour l’une venir les Berbères du Nord et pour l’autre de l’Orient, correspondent à une conception commune de l’histoire de la région, réduite à une succession d’invasions, de conquêtes et de peuplements étrangers. Mais la vérité, comme toujours chez les scientifiques sérieux, est loin d’être univoque. Peut-être parce qu’il n’était ni un linguiste berbérisant, ni ethnologue de formation, Gabriel Camps a su résister aux tentations de la fascination pour l’idée d’un peuple uni et à la destinée politique commune. Camps savait bien qu’au déni historique de la querelle des origines, répondait un contre-mythe basé sur la proximité entre les dialectes et des pratiques sociales similaires, celui de l’unité du peuple berbère. Sur ce point, Gabriel Camps est catégorique. “En fait, il n’y a aujourd’hui ni une langue berbère (…), ni un peuple berbère et encore moins une race berbère. Sur ces aspects négatifs, tous les spécialistes sont d’accord… et cependant les Berbères existent”. Ces mots écrits en 1980, l’année du Printemps berbère qui a secoué la Kabylie, sonnent comme une réponse aux mouvements réclamant la reconnaissance identitaire, dont les revendications sont tout aussi contestables.

La période faste
Polémique sans doute, l’auteur avance des faits. Comme lorsqu’il réfute l’idée de populations passives constamment dominées, en rappelant non pas l’histoire des royaumes berbèro-chrétiens, relégués au rang d’allégories, mais celle des grands empires berbères, conquis sous la bannière de l’islam. La dynastie des Almoravides, qui domina un territoire s’étendant de l’Andalousie au fleuve Sénégal, a pour origine la tribu puritaine des Lemtouna, venant du Sijilmassa, d’où sont également originaires les Alaouites, qui règnent sur le Maroc d’aujourd’hui. Tout aussi rigoristes, mais venant du Haut-Atlas, les successeurs des Almoravides, les Almohades, menés par le Mahdi Ibn Toumert, étaient également des Berbères. Cette période faste s’achève au XIIIème siècle, ouvrant une longue période qui se poursuit encore. Les Berbères sont sortis de l’histoire. Camps n’épuise certainement pas le sujet, mais d’autres perles émaillent ce livre fascinant, véritable tour de force d’un grand érudit. Issu d’une coédition à quatre avec les Editions Actes Sud (Arles), Barzakh (Alger), Elyazd (Tunis) et Le Fennec (Casablanca), cette excellente initiative permet à la maison dirigée par Leïla Chaouni de poursuivre sur sa lancée de rééditions d’ouvrages-phares dans le domaine des essais (Les islamistes marocains de Malika Zeghal, en 2005), et récemment des romans avec la première parution au Maroc du Pain nu de Mohamed Choukri, et la coédition du best-seller De l'espoir et autres quêtes dangereuses de la Maroco-Américaine Laïla Lalami. Doucement mais sûrement, pourvu que ça dure.

Tel Quel
</td></tr></tbody></table>
 
Re : Parution. Les Berbères, en une leçon

répondait un contre-mythe basé sur la proximité entre les dialectes et des pratiques sociales similaires, celui de l’unité du peuple berbère.

Ce journaliste fait dire au livre de Camps ce qu'il ne dit pas mais plutôt ce qu'il pense lui-même.

Ce n'est pas parce qu'une seule langue berbère n'existe pas (ou plus) aujourd'hui qu'il n'y a pas une proximité certaine et prouvée entre tous les parlers. C'est un fait reconnu et soutenu par la communauté des linguistes.

sonnent comme une réponse aux mouvements réclamant la reconnaissance identitaire, dont les revendications sont tout aussi contestables.

J'espère vraiment que ce journaliste s'est mal exprimé et qu'il n'a pas voulu dire que la réclamation de l'identité amazighe est contestable ! Comment un journaliste marocain peut encore écrire cela de nos jours ?!

a pour origine la tribu puritaine des Lemtouna, venant du Sijilmassa, d’où sont également originaires les Alaouites

On est en plein souk de l'ignorance, les Lemtuna ne viennent pas de Sijilmassa mais de la partie occidentale du Sahara. Sijilmassa, ils l'ont seulement conquise. Et encore, faisant partie de la confédération des Iznagen (Senhadja), leur domaine s'étant à toute la bordure saharienne qui va du Maroc à la Lybie.

Cette période faste s’achève au XIIIème siècle, ouvrant une longue période qui se poursuit encore.

Si quelqu'un a compris la phrase, il me fait signe...
 
Re : Parution. Les Berbères, en une leçon

Si quelqu'un a compris la phrase, il me fait signe...

Il te l'explique juste après..."Les Berbères sont sortis de l’histoire"...
Nous n'existons plus, nous ne sommes plus de l'histoire, ni de ce monde; voilà comment j'interprète cette phrase...


Une autre qui m’interpelle:
"France et dans les trois pays du Maghreb (quatre pays où l’on retrouve les principaux foyers de peuplement de Berbères)"...
D'abord parcequ'il met à égalité les amazighs (immigration minoritaire en France) et les amazighs du Maghreb...Ca on dit long...Et cette ambiguïté et renforcée par l'emploi de "DE" dans l'expression "foyers de peuplement de Berbères" au lieu de dire "DES" qui lierait le peuple à ce foyer (cette terre), là il y’est étranger...
 
Re : Parution. Les Berbères, en une leçon

Article tendancieux qui frise le révisionnisme et la négation, par pure démagogie revancharde et ignare.

C'est décevant, Tel- quel ne nous a pas habitués à ces articles de bas niveau.
 
Re : Parution. Les Berbères, en une leçon

Ce journaliste arabe de Tel Quel veut dire que Imazighnes n'ont jamais éxiste,n'existent pas et n'existeront jamais !!! Il a ignoré l'histoire comme tous les arabes pour nous dire que nous sommes venus de l'orient,d'europe et que nous sommes pas des autochtones.
 
Re : Parution. Les Berbères, en une leçon

Azul !

je crois que c'est tres facile a comprendre :
c'est un journaliste arabe, ou anti-amazighe. Il fait dire ce qu'il veut au livre.
Ou alors, il va falloir l'excuser, c'est son niveau de comprehension du francais qui lui fait dire des anneries (mes respects aux anes :) ).

bon, je crois qu'on tourne cette page de journaliste ignorant et on passe a Tamazi&t :)

tudert i tmazi&t

amayas
Ce journaliste arabe de Tel Quel veut dire que Imazighnes n'ont jamais éxiste,n'existent pas et n'existeront jamais !!! Il a ignoré l'histoire comme tous les arabes pour nous dire que nous sommes venus de l'orient,d'europe et que nous sommes pas des autochtones.
 
Re : Parution. Les Berbères, en une leçon

Il a ignoré l'histoire comme tous les arabes pour nous dire que nous sommes venus de l'orient,d'europe et que nous sommes pas des autochtones.

Je ne pense pas que c'est l'opinion du journaliste car il marque :

On comprend que les deux thèses adverses, faisant pour l’une venir les Berbères du Nord et pour l’autre de l’Orient, correspondent à une conception commune de l’histoire de la région, réduite à une succession d’invasions, de conquêtes et de peuplements étrangers. Mais la vérité, comme toujours chez les scientifiques sérieux, est loin d’être univoque.
 
Re : Parution. Les Berbères, en une leçon

Une seule chose a faire: continuer a editer des livres traitant d ela memoire des Amazighes.
La memoire ets vivante et la nation amazighe aussi.Ce sont les ecrits et les temoignages qui restent ,qui perpetuent et qui rajeunissent une nation tout en garantissant l avenir.
La critique de Telquel nous rassure nosu amazighes sur la direction a prendre.
La memoire des amazighes derange tout le monde.
 
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