Pour un débat national sur l'énérgie au Maroc

Il y a plusieurs mois, je me suis demandé si on peut lancer un débat sur l'énergie au Maroc à partir de ce site. Je n'ai même pas eu 'uhu' comme réponse!
Par manque d'imagination de ma part, je n'ai pas cherché de prétexte pour intéresser les soussis du site. Je reviens aujourd'hui sur le sujet avec pour argument le fait que Souss au Maroc n'est pas uniquement une question de langue mais aussi une question de sou. Je veux dire d'économie:
Au secteur énergétique dont dépend toute l'économie, par exemple, une lutte de positions entre le raffineur SAMIR ( voir www.epositive.cafewiki.com) du pays qui est le saudien président du club des (pseudo) investisseurs arabes et le distributeur principal AFRIQUIA des produits pétroliers au pays qui n'est autre que le soussi Aknouch. Jusqu'à hier, ce dernier se défendait contre une des multitudes attaques à travers la press entretenues par les défenseurs du monopole arabe. Certes, ce n'est qu'une partie du débat projeté, mais Si Akhnouch semble mener seul une lutte à double-front. Que disent les Soussis de ce site sur cet aspect du débat? Existerait-il un club des investisseurs amazigh?....
:-?
 
Question d'incister;Voici ce qu'a prétendu le quotidien marocain L'ECONOMISTE et immédiatement et intégralement démenti par AFRIQUIA:
"Après le sans-plomb, c’est au tour du gasoil normal (et non pas le 350 PPM) de défrayer la chronique. Depuis quelques jours, des quantités importantes de gasoil... non conformes aux spécificités du marché viennent d’être importées en provenance des Etats-Unis...
De sources sûres, ce carburant défectueux proviendrait des réservoirs d’un important distributeur à Jorf Lasfar ( càd AFRIQUIA) ...
Dans les circuits de distribution, c’est un secret de Polichinelle, mais personne n’ose se prononcer sur le sujet eu égard aux enjeux commerciaux. Le gasoil est un produit très sensible qui représente plus de 50% du parc national et, qui plus est, très utilisé par les industriels. Et c’est plutôt vers cette catégorie de clientèle que ce carburant est principalement destiné, déclare un professionnel de la place. .. L’importateur s’étant rendu compte de l’état défectueux du produit, tente aujourd’hui de l’écouler dans des régions excentrées telles que Béni-Mellal, Berrechid, Marrakech et même Rabat..."
L'Economiste a aussi rappelé en marge:
" Depuis l’incendie qu’avait connu la raffinerie de Mohammédia ( càd SAMIR) en novembre 2002, l’approvisionnement du marché a été perturbé. A ce moment-là, les pouvoirs publics avaient opté pour la suppression des droits de douane sur les importations du carburant (gasoil, essence, fuel et bitume). Depuis, des distributeurs qui avaient anticipé en pariant sur la libéralisation ont mis en place des installations au terminal de Jorf Lasfar. Ce qui leur a permis de bénéficier de capacités de stockage, d’importation et du droit à l’import ainsi que l’approvisionnement du marché en produits finis. A présent, ils redoutent le rétablissement des droits d’importation. Face à cette situation, même les pouvoirs publics semblent partagés. Alors que certains prônent la libéralisation, d’autres préfèrent le monopole en invoquant le statut stratégique, autonome et sécuritaire du raffineur unique."
;-)
 
L'ECONOMISTE n'est pas le seul orgagne de press marocain qui s'interesse à ce sujet. l'Hebdomadaire "TELQUEL" ecrivait il y a qq semaines:
"La bataille que se livrent actuellement les distributeurs et le raffineur a sa source à l’époque de la privatisation de la Samir. Lorsque l’État a annoncé son intention de vendre, deux acquéreurs se sont présentés. Le premier est le Saoudien Corral, le second est un groupement d’acteurs marocains piloté par la toute jeune garde du capitalisme local (Akhenouch, Amhal…). À cette époque, l’intermédiaire entre les intéressés et le Palais était Driss Basri et non pas le ministre de la Privatisation, Abderrahmane Sâidi. L’homme fort de Hassan II avait convoqué Akhenouch à son bureau pour lui demander de faire un effort au niveau du prix, car le souverain voulait que la raffinerie soit prise par des nationaux. Le seuil minima de la valeur de la Samir était connu de tous, car Sâidi venait de l’introduire en bourse. C’était impossible de vendre moins que cela. Akhenouch avait son business plan avec un investissement pour le développement de la raffinerie, mais avec une offre financière inférieure à la cagnotte prévue. En face, Corral avait de l’argent, beaucoup d’argent. Et c’est ce dernier qui l’a eue… l’État avait besoin de sous. Depuis, le torchon brûle entre le raffineur et les distributeurs, et les bonnes relations commerciales qui les lient n’arrivent pas à cacher une réalité qui n’a pas tardé à faire surface."
Et ceci en marge d'un article qui se terminait par:
"Ce qui laisse sceptique tout observateur. Ce qui est sûr, c’est que Jettou ne tardera pas à réunir tout ce beau monde et, vraisemblablement, il aura son mot à dire. Encore faut-il qu’il compose avec le ministère de l’Intérieur. La proximité du Palais donne à Akhenouch un allié de taille. Et les sbires de l’Intérieur ne manqueront pas de mettre en avant la sécurité de l’approvisionnement, pour faire pencher la balance du côté du distributeur"
Comme quoi, pour attaquer la liberté des marocains d'entreprendre dans leur pays tout est permis ( ou presque)...
à suivre... :-o
 
... Et le Roi d'intervenir...
"Le Roi Mohammed VI a présidé, hier (4/5/2004) au Cabinet Royal à Rabat, une séance de travail consacrée à l'examen de la stratégie pétrolière nationale. Cette séance de travail se tient dans le prolongement des actions entreprises après les incendies qui ont touché la SAMIR, en novembre 2002 et en septembre 2003. Il est rappelé, qu'au lendemain des événements de novembre 2002, S.M. le Roi avait ordonné un examen approfondi de la situation du secteur du raffinage, eu égard aux impératifs de sécurité des installations et des établissements humains avoisinants.
Après l'exposé de la situation énergétique globale et des perspectives de développement des installations et infrastructures nécessaires, en matière de sécurisation de l'approvisionnement du pays en produits pétroliers, de hautes directives ont été prodiguées relativement à la stratégie et aux actions à entreprendre dans ce domaine, afin d'assurer cet approvisionnement, dans les meilleures conditions, et prévenir les risques industriels et écologiques.
Ces actions portent notamment sur la modernisation de l'outil de raffinage du pays, par la mise à niveau des installations existantes, en vue d'améliorer la qualité des produits fabriqués et réduire les émissions nocives, et la possibilité de réalisation, dans un autre site, de nouvelles unités, en liaison avec l'évolution des besoins du marché national et du contexte international, le renforcement des capacités de réception dans différents ports du Royaume, pour permettre la diversification des sources d'approvisionnement et une meilleure répartition régionale de la distribution, avec l'implantation de nouveaux dépôts de stockage des produits raffinés et l'augmentation des stocks de sécurité stratégique.
Le Comité national des approvisionnements, regroupant le raffineur et les distributeurs, continuera à assurer, sous l'autorité du département de l'Energie, la régulation et la programmation des importations de produits pétroliers, en fonction des niveaux de production nationale qui seront atteints...."
Si vous habitez ou visitez le Maroc rien que pour le tourisme, quelle serait la part du "transport" dans votre budget? Quelle serait l'impact ( sur votre voiture et delà sur le même budjet) de la qualité des carburants qu'on mettera à votre disposition dans les stations de service marocaines? Ceci vous interesse... nécessairement....
:hammer:
 
Intéressant sujet mais pas facile.

Que veux tu introduire comme sujet ? L'importance économique de groupes soussis ?

En gros on ne peut que regarder tout cela de loin, non ?
 
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