Premiers manuels d'amazighe en tifinagh réalisés par la Fond

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Une «première» dans l'histoire de l'enseignement au Maroc : premiers manuels d'amazighe en tifinagh réalisés par la Fondation BMCE

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Les éditions scolaires et pédagogiques viennent de s'enrichir d'une série précieuse de manuels. Il s'agit d'une collection de livres en tifinagh réalisés par la Fondation BMCE et édités par la Librairie des écoles. Ces manuels scolaires ont pour objectif de répondre, en termes d'apprentissage et de pédagogie, aux multiples attentes des élèves qui suivent l'enseignement amazighe.





Leur publication s'inscrit également dans le cadre des orientations Royales, notamment le discours annonçant la création et l'organisation de l'IRCAM ( Institut Royal de la culture Amazighe).

C'est la première fois, en effet, que des livres scolaires sont réalisés en tifinagh, imprimés, édités et proposés aux élèves marocains. Rédigés avec un grand souci de clarté, illustré par des dessins et quelques photos, inspirés dans leur présentation de grands manuels pédagogiques européens , ils constituent une inestimable contribution à la généralisation de la pédagogie amazighe.

Ce sont six petits volumes, comprenant chacun près de 90 pages grand format, soutenues par une couverture rouge-orange sur laquelle sont venus se greffer des dessins d'enfant et une constellation alphabétique du tifinaghe. Ils portent le titre de «Apprenons l'Amazighe».

Cette déclinaison s'inspire d'un souci didactique avancé. Les manuels s'articulent sur trois axiomatiques : la lecture, l'exercice et le guide pédagogique. Les deux premiers volets sont essentiels parce qu'ils sont les piliers de la connaissance, du cumul du savoir. Le deuxième, quant à lui, reflète à la fois la méthode et la technique d'apprentissage. Il est le support méthodologique.

La collection des six ouvrages réalisés par la Fondation BMCE obéit de bout en bout au critère de la compétence. Cette unité de mesure pédagogique constitue en vérité une innovation de taille dans l'enseignement marocain. Les promoteurs de cette pédagogie proposent en effet une vision de l'enseignement et les moyens appropriés pour la mise en œuvre de cet enseignement.

Ils proposent une sorte de «Feuille de route», axée comme suit :
1)- Etre capable de s'identifier, 2)- être capable de s'informer ;
3)- être capable d'énumérer;
4)- être capable d'écrire; 5)- être capable de comparer;
6)- être capable d'exprimer (et de s'exprimer) ;
7)- enfin, être capable de suggérer.

Ces sept fonctions sont les éléments désormais fondateurs de l'enseignement amazighe au Maroc. Ils constituent l'approche la plus novatrice pour un apprentissage repensé.

Chaque compétence comprend en elle-même 3 à 4 capacités fonctionnelles sur lesquelles les pédagogues, en provenance du Rif, du Moyen Atlas et du Souss se sont accordés dans le but de normaliser autant que faire se peut les nuances des trois dialectes amazighes. Les livres proposés par la Fondation BMCE procèdent d'une préoccupation partagée : harmoniser les thèmes, combattre les barrières phonétiques ou factices, standardiser entre l'une et l'autre langue pour codifier un même enseignement pédagogique sous le signe de «L'unité dans la diversité».

Les élèves d'Anoual, de Tiznit ou de Aïn Leuh auront ainsi des éléments de communication rapprochée. Les manuels amazighes de la Fondation BMCE qui viennent d'être publiés opèrent une véritable révolution pédagogique. Tous les ouvrages qui ont été publiés jusqu'alors en berbère étaient l‘œuvre d'étrangers pour les étrangers, obéissant ainsi à une certaine vision. En revanche, les nouveaux manuels de la Fondation BMCE s'inscrivent dans une démarche de regroupement et de culture.

Et la somme de connaissances et de méthode qu'ils comportent, offre aux élèves un apprentissage moderne et ouvert dans une langue, l'Amazighe, partie intégrante de la mémoire collective des Marocains, consignés dans un alphabet harmonisé et normalisé de 34 lettres, le tifinagh appartenant à la structure idiomatique du Maroc.

Il faut rendre hommage à la Fondation BMCE, en particulier au Dr. Leila Mezian-Benjelloun qui en est la vice-présidente et la présidente du Pôle Amazighe, aux professeurs et chercheurs, Mohamed Chami, Ahmed Boukouss, Moha Ennaji, Mostafa Terchoun, Sabah Taïbi, Fatima Sadiqi, Fatima Agnaou et Abderrahim Billouch. Ils ont mis en œuvre une démarche novatrice et donné à l'enseignement en général une ouverture exceptionnelle sur les méthodes pédagogiques actuelles. Quand on sait que les responsables des langues et de la pédagogie de la Sorbonne, à Paris, en premier lieu le professeur Alain Bentolila, ont salué la pertinence de cette approche et qu'ils y ont adhéré, on ne peut que se féliciter à notre tour de cette entreprise didactique sans précédent.
 
Sorry!

Cet article vient du site d'information "lematin.ma"

Plus exactement ce lien

http://www.lematin.ma/rech/rsarticle.asp?tb=article&id=29695

Clt
 
ah parce que ça n'est pas qu'un nom propre c aussi un verbe ... comme les autres noms d'ailleurs ???
 
ça serait bien si on pouvait s'en procurer pour nous et nos enfants, ça serait deja ça !

Tu penses quoi du tifinagh ?
 
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