AFFAIRE MATOUB
Qui a tué Lounès ?
LES ALGÉRIENS VEULENT CLASSER L'AFFAIRE !
dimanche 16 novembre 2003
:
Cette question comme celle de "Qui tue qui ?" gêne énormément le pouvoir algérien mais aussi nombre de ses collaborateurs qui se sont certainement mouillés dans ces affaires de meurtres et autres sales besognes que le régime arabo-islamique installé à Alger organise pour assurer sa pérennité.
Le 10 novembre, était prévu le procès de Hamid Cherbi et son fils Ahmed accusés "d'appartenance à un groupe terroriste et non dénonciation de crime". Le crime serait l'assassinat de Lounès Matoub. Le procès, selon la presse algérienne, est renvoyé à une autre date. selon les observateurs, par ce procès le régime algérien veut créditer l'accusation de Chenoui dans l'assassinat de Lounès.
Dans sa déclaration, la Fondation Matoub Lounès dénonce le procès que veulent organiser les autorités algériennes et réitère ses revendications qui demeurent toujours sans réponse.
En effet, aujourd'hui l'on a moins de mal à évoquer ces questions, et l'opinion, notamment internationale, a eu suffisamment de témoignages et de littérature que cela ne surprend personne que de dire que les militaires algériens sont des assassins. Aussi, les pratiques des services de renseignements algériens, le DRS, connus plutôt sous le nom "historique de "Sécurité Militaire"- S.M, dans l'instrumentalisation et la manipulation qui va jusqu'à l'organisation d'attentats et d'assassinats ne sont plus un secret pour personne. C'est d'ailleurs cette S.M. que Lounès Matoub fût l'un des rares, si ce n'est le seul, à dénoncer publiquement et nommément dans ses chansons.
Comment allons-nous savoir qui a tué Matoub ? Qui va nous le dire ? Qui pourra organiser un procès, digne de ce nom, où l'affaire sera instruite "normalement" ? En tous cas, il ne faudra surtout pas compter sur l'Etat algérien ni ses institutions qui ne sont que des instruments qui lui servent à exercer son pouvoir et son autorité. Qui ne dit pas aujourd'hui, en Kabylie, que Lounès Matoub est assassiné par le pouvoir algérien ? Le slogan "pouvoir assassin !" n'est-il pas dans les bouches de tous les Kabyles et n'a-t-il pas été entendu par le monde entier notamment suite au Printemps noir de Kabylie (avril 2001) ? Et, d'ailleurs, si l'on sait que c'est le pouvoir qui tue, comment croire que ce dernier puisse faire la lumière sur les assassinats ? Aussi, pourquoi demander à ce même pouvoir de faire la justice ? N'est-ce pas là une contradiction ?
Concernant l'affaire Matoub, les choses sont tellement flagrantes qu'il n'y a même pas lieu de se poser la question quant aux responsables de l'assassinat.
L'Etat algérien refuse de mener une enquête à ce sujet et laisse traîner les choses en les faisant oublier en suscitant d'autres drames et des situations plus dramatiques.
Concernant les complices de ce pouvoir, là aussi les choses ne sont plus un secret pour personne en Kabylie. Le commun des mortels sait qui a, depuis les années 90, voulu armer la Kabylie et la verser dans une guerre civile. Il y a, depuis les années 90, des personnes, Kabyles bien sûr, (je voulais dire "Kabyles de service") qui distribuent des armes et qui font la loi dans le pays : cela ne peut se faire sans la bénédiction du système qui, par ailleurs, fournit les armes. Ces personnes ne font que poursuivre la mission qui est la leur en Kabylie qui n'est rien que la poursuite de la stratégie du système arabo-islamique qui vise à museler la Kabylie et la domestiquer en vue de son arabisation définitive, une stratégie qui a commencé dès 1962. L'épisode de 1963 avec l'intervention de l'armée algérienne en Kabylie (viols, assassinats, arrestations, tortures, ...) en est une illustration. Depuis, le système algérien ne cesse de recruter, dans la région, des agents pour la mise en œuvre de ce plan. Qui ignore aujourd'hui qu'une partie de la rente pétrolière est investie dans ce domaine. Il faut signaler également le rôle que les Kabyles ont joué au sein de cette institution répressive criminelle qu'est la Sécurité Militaire. Kasdi Merbah, assassiné fort probablement par cette même institution, fut pendant très longtemps l'homme fort de la S.M. Il serait même le responsable et le commanditaire de plusieurs assassinats notamment d'opposants comme Krim Belkacem.
Aujourd'hui il faut être trop naïf pour ignorer l'important appui logistique et humain dont bénéficient les services de renseignements algériens en Kabylie. C'est ce qui handicape cette région de Tamazgha et qui fait échouer tous les mouvements de protestation nés depuis 1962.
Pour revenir au simulacre procès prévu à Tizi-Ouzou le 10 novembre 2003, où le gouvernement met en cause Hamid Cherbi et son fils Ahmed accusés d'"appartenance à un groupe terroriste et non dénonciation de crime", il ne s'agit que d'une autre tentative de noyer le poisson et brouiller les pistes.
Comment croire que cette famille soit impliquée dans l'affaire sachant que le père fût un ami de Lounès et que les premiers concernés à savoir la famille de Lounès Matoub disent haut et fort que Hamid Cherbi et son fils n'ont rien à voir avec cette affaire et ils dénoncent leur arrestation. Sauf si l'on peut supposer que ces derniers soient les véritables complices de l'assassinat de Lounès, leur propre fils. D'ailleurs qui dit qu'un jour le pouvoir algérien n'accusera pas Nna Aldjia et Malika Matoub, pourquoi pas aussi Nadia Matoub, d'être les responsables de l'assassinat ? La Fondation Matoub Lounès l'a bien insinué dans sa déclaration en date du 8 novembre 2003 ; le pouvoir algérien est entrain de jouer une pièce de théâtre. Au fait, il fait jouer une pièce de théâtre à des personnes pour qui il a distribué les rôles.
L'aventure de Hamid Cherbi et son fils avec la machine répressive de l'Etat algérien et ses barbouzes a commencé un certain 27 février 2002 où le fils fût arrêté à Tizi-Ouzou. Le père, lui, il fût arrêté le 25 mars 2002. Alors que le fils est libéré le 2 mars 2003, le père, quant à lui, croule toujours sous les verrous : il est en détention préventive. Les deux victimes n'ont pas eu seulement à être emprisonnés et être ainsi privés de liberté ; ils ont subi les pires des tortures pour leur faire dire ce qu'ils n'ont jamais fait. En effet, la police algérienne les a passé à tabac plusieurs jours durant exerçant ainsi des pressions sur eux afin qu'ils déclarent ce que les services leur suggèrent. Dans un article signé Lakhdar Siad, paru dans l'édition du 10 novembre 2003 du quotidien algérien "la Tribune", Ahmed Cherbi raconte comment il fût "kidnappé" par des policiers en civil (certainement des Kabyles) et comment il a été torturé. Les personnes qui ont enlevé le père étaient aussi des personnes en civil dont une serait une connaissance de la victime selon le témoignage du fils. Il a, bien entendu, subi le même sort que le fils en matière de torture et de passage à tabac.
Dans sa déclaration, La Fondation Matoub Lounès dénonce le procès de Hamid et Ahmed Chrebi le 10 novembre à Tizi-Ouzou où, selon la Fondation, ces derniers auront à "subir les aveux extorqués par la police extra-judiciaire". Dans la même déclaration, la Fondation Matoub Lounès annonce que deux procès auront lieu à Paris dans les mois qui viennent. Le premier opposant Malika Matoub à Hend Sadi, président du RCD-Immigration, aura lieu le 1er décembre 2003 ; le deuxième, opposant Malika Matoub à Saïd Sadi et Nourredine Aït-Hamouda, deux responsables du parti RCD, aura lieu le 22 janvier 2004. Ces procès sont liés indirectement à l'affaire Matoub puisqu'il s'agit, dans les deux procès, d'attaques pour diffamation et ce dans des propos ayant trait au sujet de l'assassinat de Matoub Lounès.
Dans l'affaire, ce que l'on peut retenir c'est la perte de Lounès. La perte de celui qui a su faire rêver toute une jeunesse de liberté et de jours meilleurs pour tamazight. Celui qui a toujours honoré Imazighen et les Kabyles en particulier par es positions dignes d'un Amazigh, un homme libre, qui ne se plie pas et qui ne s'achète pas.
Aujourd'hui, l'hommage que l'on peut rendre à Lounès c'est de mener un combat pour nous protéger et protéger notre Pays la Kabylie et notre grande nation Tamazgha (La Berbérie).
Ufrin,
Novembre 2003.
Qui a tué Lounès ?
LES ALGÉRIENS VEULENT CLASSER L'AFFAIRE !
dimanche 16 novembre 2003
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Cette question comme celle de "Qui tue qui ?" gêne énormément le pouvoir algérien mais aussi nombre de ses collaborateurs qui se sont certainement mouillés dans ces affaires de meurtres et autres sales besognes que le régime arabo-islamique installé à Alger organise pour assurer sa pérennité.
Le 10 novembre, était prévu le procès de Hamid Cherbi et son fils Ahmed accusés "d'appartenance à un groupe terroriste et non dénonciation de crime". Le crime serait l'assassinat de Lounès Matoub. Le procès, selon la presse algérienne, est renvoyé à une autre date. selon les observateurs, par ce procès le régime algérien veut créditer l'accusation de Chenoui dans l'assassinat de Lounès.
Dans sa déclaration, la Fondation Matoub Lounès dénonce le procès que veulent organiser les autorités algériennes et réitère ses revendications qui demeurent toujours sans réponse.
En effet, aujourd'hui l'on a moins de mal à évoquer ces questions, et l'opinion, notamment internationale, a eu suffisamment de témoignages et de littérature que cela ne surprend personne que de dire que les militaires algériens sont des assassins. Aussi, les pratiques des services de renseignements algériens, le DRS, connus plutôt sous le nom "historique de "Sécurité Militaire"- S.M, dans l'instrumentalisation et la manipulation qui va jusqu'à l'organisation d'attentats et d'assassinats ne sont plus un secret pour personne. C'est d'ailleurs cette S.M. que Lounès Matoub fût l'un des rares, si ce n'est le seul, à dénoncer publiquement et nommément dans ses chansons.
Comment allons-nous savoir qui a tué Matoub ? Qui va nous le dire ? Qui pourra organiser un procès, digne de ce nom, où l'affaire sera instruite "normalement" ? En tous cas, il ne faudra surtout pas compter sur l'Etat algérien ni ses institutions qui ne sont que des instruments qui lui servent à exercer son pouvoir et son autorité. Qui ne dit pas aujourd'hui, en Kabylie, que Lounès Matoub est assassiné par le pouvoir algérien ? Le slogan "pouvoir assassin !" n'est-il pas dans les bouches de tous les Kabyles et n'a-t-il pas été entendu par le monde entier notamment suite au Printemps noir de Kabylie (avril 2001) ? Et, d'ailleurs, si l'on sait que c'est le pouvoir qui tue, comment croire que ce dernier puisse faire la lumière sur les assassinats ? Aussi, pourquoi demander à ce même pouvoir de faire la justice ? N'est-ce pas là une contradiction ?
Concernant l'affaire Matoub, les choses sont tellement flagrantes qu'il n'y a même pas lieu de se poser la question quant aux responsables de l'assassinat.
L'Etat algérien refuse de mener une enquête à ce sujet et laisse traîner les choses en les faisant oublier en suscitant d'autres drames et des situations plus dramatiques.
Concernant les complices de ce pouvoir, là aussi les choses ne sont plus un secret pour personne en Kabylie. Le commun des mortels sait qui a, depuis les années 90, voulu armer la Kabylie et la verser dans une guerre civile. Il y a, depuis les années 90, des personnes, Kabyles bien sûr, (je voulais dire "Kabyles de service") qui distribuent des armes et qui font la loi dans le pays : cela ne peut se faire sans la bénédiction du système qui, par ailleurs, fournit les armes. Ces personnes ne font que poursuivre la mission qui est la leur en Kabylie qui n'est rien que la poursuite de la stratégie du système arabo-islamique qui vise à museler la Kabylie et la domestiquer en vue de son arabisation définitive, une stratégie qui a commencé dès 1962. L'épisode de 1963 avec l'intervention de l'armée algérienne en Kabylie (viols, assassinats, arrestations, tortures, ...) en est une illustration. Depuis, le système algérien ne cesse de recruter, dans la région, des agents pour la mise en œuvre de ce plan. Qui ignore aujourd'hui qu'une partie de la rente pétrolière est investie dans ce domaine. Il faut signaler également le rôle que les Kabyles ont joué au sein de cette institution répressive criminelle qu'est la Sécurité Militaire. Kasdi Merbah, assassiné fort probablement par cette même institution, fut pendant très longtemps l'homme fort de la S.M. Il serait même le responsable et le commanditaire de plusieurs assassinats notamment d'opposants comme Krim Belkacem.
Aujourd'hui il faut être trop naïf pour ignorer l'important appui logistique et humain dont bénéficient les services de renseignements algériens en Kabylie. C'est ce qui handicape cette région de Tamazgha et qui fait échouer tous les mouvements de protestation nés depuis 1962.
Pour revenir au simulacre procès prévu à Tizi-Ouzou le 10 novembre 2003, où le gouvernement met en cause Hamid Cherbi et son fils Ahmed accusés d'"appartenance à un groupe terroriste et non dénonciation de crime", il ne s'agit que d'une autre tentative de noyer le poisson et brouiller les pistes.
Comment croire que cette famille soit impliquée dans l'affaire sachant que le père fût un ami de Lounès et que les premiers concernés à savoir la famille de Lounès Matoub disent haut et fort que Hamid Cherbi et son fils n'ont rien à voir avec cette affaire et ils dénoncent leur arrestation. Sauf si l'on peut supposer que ces derniers soient les véritables complices de l'assassinat de Lounès, leur propre fils. D'ailleurs qui dit qu'un jour le pouvoir algérien n'accusera pas Nna Aldjia et Malika Matoub, pourquoi pas aussi Nadia Matoub, d'être les responsables de l'assassinat ? La Fondation Matoub Lounès l'a bien insinué dans sa déclaration en date du 8 novembre 2003 ; le pouvoir algérien est entrain de jouer une pièce de théâtre. Au fait, il fait jouer une pièce de théâtre à des personnes pour qui il a distribué les rôles.
L'aventure de Hamid Cherbi et son fils avec la machine répressive de l'Etat algérien et ses barbouzes a commencé un certain 27 février 2002 où le fils fût arrêté à Tizi-Ouzou. Le père, lui, il fût arrêté le 25 mars 2002. Alors que le fils est libéré le 2 mars 2003, le père, quant à lui, croule toujours sous les verrous : il est en détention préventive. Les deux victimes n'ont pas eu seulement à être emprisonnés et être ainsi privés de liberté ; ils ont subi les pires des tortures pour leur faire dire ce qu'ils n'ont jamais fait. En effet, la police algérienne les a passé à tabac plusieurs jours durant exerçant ainsi des pressions sur eux afin qu'ils déclarent ce que les services leur suggèrent. Dans un article signé Lakhdar Siad, paru dans l'édition du 10 novembre 2003 du quotidien algérien "la Tribune", Ahmed Cherbi raconte comment il fût "kidnappé" par des policiers en civil (certainement des Kabyles) et comment il a été torturé. Les personnes qui ont enlevé le père étaient aussi des personnes en civil dont une serait une connaissance de la victime selon le témoignage du fils. Il a, bien entendu, subi le même sort que le fils en matière de torture et de passage à tabac.
Dans sa déclaration, La Fondation Matoub Lounès dénonce le procès de Hamid et Ahmed Chrebi le 10 novembre à Tizi-Ouzou où, selon la Fondation, ces derniers auront à "subir les aveux extorqués par la police extra-judiciaire". Dans la même déclaration, la Fondation Matoub Lounès annonce que deux procès auront lieu à Paris dans les mois qui viennent. Le premier opposant Malika Matoub à Hend Sadi, président du RCD-Immigration, aura lieu le 1er décembre 2003 ; le deuxième, opposant Malika Matoub à Saïd Sadi et Nourredine Aït-Hamouda, deux responsables du parti RCD, aura lieu le 22 janvier 2004. Ces procès sont liés indirectement à l'affaire Matoub puisqu'il s'agit, dans les deux procès, d'attaques pour diffamation et ce dans des propos ayant trait au sujet de l'assassinat de Matoub Lounès.
Dans l'affaire, ce que l'on peut retenir c'est la perte de Lounès. La perte de celui qui a su faire rêver toute une jeunesse de liberté et de jours meilleurs pour tamazight. Celui qui a toujours honoré Imazighen et les Kabyles en particulier par es positions dignes d'un Amazigh, un homme libre, qui ne se plie pas et qui ne s'achète pas.
Aujourd'hui, l'hommage que l'on peut rendre à Lounès c'est de mener un combat pour nous protéger et protéger notre Pays la Kabylie et notre grande nation Tamazgha (La Berbérie).
Ufrin,
Novembre 2003.