Vient de paraître : le Sud-Est Marocain : Réflexion sur l’occupation et l’organisation des espaces sociaux et politiques. Le cas du Dades
Le chercheur et écrivain Mohamed El-Manouar vient de publier un ouvrage intitulé: Le Sud-Est Marocain : Réflexion sur l’occupation et l’organisation des espaces sociaux et politiques. Le cas du Dades. Selon l’auteur, le choix de l’espace est singulier dans la pluralité des ses facettes.
Le terme est anodin. Il est pourtant d’une acception profonde. Le cerner dans toutes ses composantes est moins aisé.
Les espaces ruraux, notamment méridionaux, présentent l’avantage de n’avoir pas été pris d’assaut en nombre et en temps par la «colonisation» française, ce qui s’est traduit in fine par une moindre altération de leurs structures traditionnelles, pour la plupart, transcrites dans des manuscrits de famille . Un espace ne peut se prévaloir sans son occupation. Un espace non occupé ne donne aucune plus-value. Un espace convoité est de consistance. La convoitise et les querelles conséquentes ont un nom : l’utilité de cet espace.
Ce dernier est un nom défini. Il se définit par ses multiples facettes dont les plus importantes sont généralement les plus cachées. Une sédimentation humaine, l’écume d’un passé tumultueux, garde les vestiges d’une lutte qui se fonde sur cette occupation. L’architecture nous conserve dans certaines de ses allures, les vestiges les plus représentatifs.
Ces sociétés ont réussi à mettre au point des systèmes de gestion et de gouvernance de proximité, efficaces, efficients et adaptés aux particularismes locaux. La pénétration coloniale n’a pas été sans lourdes conséquences.
Les structures traditionnelles s’effritent. L’individualisme s’instaure et accélère le pas.
La cohésion devint aussitôt simple chimère qui disparaît crescendo comme une parure magique pour ne laisser qu’une trace sans consistance... Pétris dans une histoire millénaire… héritiers de cette sédimentation…capables d’affronter les enjeux de la modernité, de la mondialisation… capables d’être enfin nous-mêmes…dans la multiplicité des enjeux qui nous attendent… m
Amarg : Chants et poésie amazighs (Sud-Ouest du Maroc)
Abdallah El Mountassir, est Docteur ès Lettres, spécialiste de linguisqtiue et littérature amazighes. Il vient de publier un ouvrage aux éditions L’Harmattan, intitulé : Amarg : chants et poésie amazighs (Sud-Ouest du Maroc),
Cet ouvrage, selon l’auteur, ne se veut pas une anthologie de la poésie tachelhit, mais il s’agit d’un livre dont l’objectif est d’offrir au lecteur un florilège de poésie tachelhit. L’ouvrage, bilingue, présente des textes de trois genres poétiques chleuhs : "Amarg n rrways" (Poésie des chanteurs intinérants, "Imurig" (Poésie anonyme) et "Tanggift" (Chants de mariage).
L’auteur a tenu à rendre hommage à Muh’mmad U-Âbdlwasâ, originaire d’Idaw Mh’nd. Ce grand connaisseur de la langue et la littérature tachelhit, comme le présente l’auteur, est décédé le 20 mai 2000. Il a communiqué à l’auteur plusieurs poèmes présentés dans cet ouvrage. Ce qui a retenu l’attention de Mohamed Chafik qui a préfacé l’ouvrage est le terme "Amarg" du titre.
La lecture de l’ouvrage lui a fait revivre son enfance, une enfance où sa langue maternelle, tamazight, a le quasi-monopole de lui dire le monde et la vie. Dans son introduction, l’auteur évoque la situation géographique de la région d’où viennent les poèmes qui est comprise entre la partie occidentale du Haut-Atlas, la plaine du Souss et le versant ouest de l’Anti-Atlas. Il traite également de la situation linguistique de tachelhit avant de donner l’explication et les différents sens que peut avoir le terme "amarg" en tachelhit. Il traite des termes poésie, chant et danse. Ainsi en tachelhit, la poésie est indissociable de la voix et de la chanson: on ne dit pas la poésie mais on la chante. Il précise également que souvent la poésie chantée est associée à la danse comme l’illustre bien la cérémonie d’ahwach qui allie poésie, danse et musique.
L’auteur note par ailleurs que le répertoire oral chleuh "est confronté aujourd’hui aux changements inévitables que connaît la société traditionnelle : exode rural, émigration, urbanisation croissante, etc. Par conséquent, nous assistons à une défaillance dans la transmission orale : au fil des générations, des formes poétiques, des chants disparaissent, certains évoluent, d’autres se créent". C’est lors de ses premières enquêtes linguistiques, en 1986, dans la région d’Achtoukn et d’Idaw Tanan que l’auteur a commencé à recueillir les textes poétiques présentés dans cet ouvrage.
A partir de 1990, il a étendu la zone de ses enquêtes et a pu recueillir un nombre important de textes. Dans cet ouvrage, l’auteur a classé les textes en trois chapitres correspondant à trois genres poétiques : poésie des chanteurs itinérants, poésie anonyme et chants de mariage. D’autres types de poèmes collectés par l’auteur feront l’objet d’une autre publication.Pour la notation de tamazight, l’auteur a opté pour la notation utilisée par les berbérisants.
Chaque partie consacrée à un type d’amarg est précédée d’une présentation qui donne des éléments de compréhension. L’ensemble des textes transcrits en tamazight sont accompagnés de leurs traduction en langue française.
Source: lematin.ma
Le chercheur et écrivain Mohamed El-Manouar vient de publier un ouvrage intitulé: Le Sud-Est Marocain : Réflexion sur l’occupation et l’organisation des espaces sociaux et politiques. Le cas du Dades. Selon l’auteur, le choix de l’espace est singulier dans la pluralité des ses facettes.
Le terme est anodin. Il est pourtant d’une acception profonde. Le cerner dans toutes ses composantes est moins aisé.
Les espaces ruraux, notamment méridionaux, présentent l’avantage de n’avoir pas été pris d’assaut en nombre et en temps par la «colonisation» française, ce qui s’est traduit in fine par une moindre altération de leurs structures traditionnelles, pour la plupart, transcrites dans des manuscrits de famille . Un espace ne peut se prévaloir sans son occupation. Un espace non occupé ne donne aucune plus-value. Un espace convoité est de consistance. La convoitise et les querelles conséquentes ont un nom : l’utilité de cet espace.
Ce dernier est un nom défini. Il se définit par ses multiples facettes dont les plus importantes sont généralement les plus cachées. Une sédimentation humaine, l’écume d’un passé tumultueux, garde les vestiges d’une lutte qui se fonde sur cette occupation. L’architecture nous conserve dans certaines de ses allures, les vestiges les plus représentatifs.
Ces sociétés ont réussi à mettre au point des systèmes de gestion et de gouvernance de proximité, efficaces, efficients et adaptés aux particularismes locaux. La pénétration coloniale n’a pas été sans lourdes conséquences.
Les structures traditionnelles s’effritent. L’individualisme s’instaure et accélère le pas.
La cohésion devint aussitôt simple chimère qui disparaît crescendo comme une parure magique pour ne laisser qu’une trace sans consistance... Pétris dans une histoire millénaire… héritiers de cette sédimentation…capables d’affronter les enjeux de la modernité, de la mondialisation… capables d’être enfin nous-mêmes…dans la multiplicité des enjeux qui nous attendent… m
Amarg : Chants et poésie amazighs (Sud-Ouest du Maroc)
Abdallah El Mountassir, est Docteur ès Lettres, spécialiste de linguisqtiue et littérature amazighes. Il vient de publier un ouvrage aux éditions L’Harmattan, intitulé : Amarg : chants et poésie amazighs (Sud-Ouest du Maroc),
Cet ouvrage, selon l’auteur, ne se veut pas une anthologie de la poésie tachelhit, mais il s’agit d’un livre dont l’objectif est d’offrir au lecteur un florilège de poésie tachelhit. L’ouvrage, bilingue, présente des textes de trois genres poétiques chleuhs : "Amarg n rrways" (Poésie des chanteurs intinérants, "Imurig" (Poésie anonyme) et "Tanggift" (Chants de mariage).
L’auteur a tenu à rendre hommage à Muh’mmad U-Âbdlwasâ, originaire d’Idaw Mh’nd. Ce grand connaisseur de la langue et la littérature tachelhit, comme le présente l’auteur, est décédé le 20 mai 2000. Il a communiqué à l’auteur plusieurs poèmes présentés dans cet ouvrage. Ce qui a retenu l’attention de Mohamed Chafik qui a préfacé l’ouvrage est le terme "Amarg" du titre.
La lecture de l’ouvrage lui a fait revivre son enfance, une enfance où sa langue maternelle, tamazight, a le quasi-monopole de lui dire le monde et la vie. Dans son introduction, l’auteur évoque la situation géographique de la région d’où viennent les poèmes qui est comprise entre la partie occidentale du Haut-Atlas, la plaine du Souss et le versant ouest de l’Anti-Atlas. Il traite également de la situation linguistique de tachelhit avant de donner l’explication et les différents sens que peut avoir le terme "amarg" en tachelhit. Il traite des termes poésie, chant et danse. Ainsi en tachelhit, la poésie est indissociable de la voix et de la chanson: on ne dit pas la poésie mais on la chante. Il précise également que souvent la poésie chantée est associée à la danse comme l’illustre bien la cérémonie d’ahwach qui allie poésie, danse et musique.
L’auteur note par ailleurs que le répertoire oral chleuh "est confronté aujourd’hui aux changements inévitables que connaît la société traditionnelle : exode rural, émigration, urbanisation croissante, etc. Par conséquent, nous assistons à une défaillance dans la transmission orale : au fil des générations, des formes poétiques, des chants disparaissent, certains évoluent, d’autres se créent". C’est lors de ses premières enquêtes linguistiques, en 1986, dans la région d’Achtoukn et d’Idaw Tanan que l’auteur a commencé à recueillir les textes poétiques présentés dans cet ouvrage.
A partir de 1990, il a étendu la zone de ses enquêtes et a pu recueillir un nombre important de textes. Dans cet ouvrage, l’auteur a classé les textes en trois chapitres correspondant à trois genres poétiques : poésie des chanteurs itinérants, poésie anonyme et chants de mariage. D’autres types de poèmes collectés par l’auteur feront l’objet d’une autre publication.Pour la notation de tamazight, l’auteur a opté pour la notation utilisée par les berbérisants.
Chaque partie consacrée à un type d’amarg est précédée d’une présentation qui donne des éléments de compréhension. L’ensemble des textes transcrits en tamazight sont accompagnés de leurs traduction en langue française.
Source: lematin.ma