Saïd Naciri revient chez les Almohades

agerzam

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Nouveau long métrage pour le réalisateur, producteur, scénariste, humoriste et acteur, Saïd Naciri. «Abdou chez les Almohades», une comédie historique de l'artiste, sera présentée en avant-première en octobre prochain à Marrakech. Le film fera sa sortie nationale en fin octobre, il promet des faits riches à tous les niveaux : humour, histoire, culture et action. Dans ce long métrage de 125 minutes, le style comique de Saïd Naciri est agrémenté par les nombreux effets spéciaux. Encore une fois, un genre que le réalisateur affectionne...

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<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" width="540"><tbody><tr valign="top"><td class="textejust">Une comédie qui drainera le public vers les salles de cinéma, et surtout, un projet commercialement viable.
Le lancement de la comédie est l'occasion de créer également une première au Maroc, celle du cinéma pour «les bonnes œuvres du cœur». Les sociétés productrices du film, MMS et HICOM production, ont décidé de verser un pourcentage des entrées au film à l'Association «Les bonnes œuvres du cœur».

Abdou chez les Almohades représente, selon le réalisateur, une grande aventure et un long voyage à travers le temps. «L'idée de jouer un rôle ou de réaliser un film en arabe classique m'a toujours travaillé.

J'ai dû voir quelques comédies historiques qui m'ont inspiré un peu pour réaliser "Abdou chez les Almohades", mais cela n'empêche que j'ai donné le meilleur de moi-même dans ce travail. L'histoire des Almohades caractérise la période glorieuse du Maroc antique. Leur règne a dépassé les frontières du pays et est arrivé en Espagne et en Tunisie.

Ce qui mérite bien un intérêt des cinéastes et des intellectuels marocains et étrangers. Dans son film "Al Massir", Youssef Chahine, le réalisateur égyptien, a complètement changé le cours de l'histoire d'Averroès, cet éminent scientifique et philosophe maghrébin. Le réalisateur a échoué de donner une image réelle de ce grand personnage historique universel.

Et c'est l'autre raison pour laquelle j'ai réalisé» Abdou chez les Almohades : «rendre hommage à Averroès.» Saïd Naciri a trouvé la manière adéquate pour passer, dans les mêmes lieux, d'un temps moderne à un autre ancien : du vingt et unième siècle, le personnage d'«Abdou» atterrit dans un Maroc d'autrefois, celui de la dynastie des Almohades sous le règne de Yaâcoub Al Mansour, Grand Emir du Maghreb et d'Andalousie de 1147 à 1269. Tout se passe pour Abderrahman, connu sous le nom d'Abdou, en un clin d'œil au point qu'il n'en croit plus ses yeux.

L'histoire du film est simple. Tout commence à Jamaâ El Fna, en plein cœur de Marrakech.
Une zone mouvementée et pleine de touristes. Ce qui fait de la place la plus populaire du Royaume un milieu favorable pour toutes sortes de deals pour le jeune Marrakchi et ses semblables. Abdou y vend tout ce qui lui passe par la main.

Parfois, il lui arrive de vendre des paroles. Et quand son «commerce» n'est plus rentable, il se transforme en un vrai dealer. «Père» de famille malgré lui, il est prêt à tout pour subvenir aux besoins constants de sa mère et de son petit frère, diplômé chômeur. Avertie de ses malencontreux actes, la police décide de l'interpeller. Au cours d'une poursuite acharnée, Abdou se trouve là où il ne fallait pas : un site archéologique où des chercheurs américains tentent de remonter le temps.

Accidentellement, Abdou traverse un faisceau d'ions et se trouve soudainement propulsé dans une civilisation lointaine avec un sac bien rempli de gadgets contemporains et méconnus à cette époque. Un monde où le jeune Marrakchi découvre des réalités de ces ancêtres qu'il a toujours ignorés auparavant dont la valeur humaine et scientifique de la femme marocaine d'antan et sa participation dans la vie socio-politique de son époque.

Abdou, dans son long et «incroyable mais vrai» périple, vit de grandes aventures et découvre les splendeurs et les noblesses d'une époque glorieuse du Maroc et des Marocains. « Créer "Abdou" c'est vulgariser les évènements historiques de l'ère des Almohades. A travers ce personnage, j'ai essayé de donner au simple téléspectateur, dont le degré intellectuel est modeste, la chance de suivre le fil de l'histoire.

J'ai évité de tomber dans l'erreur des autres réalisateurs qui ne parlent qu'à une catégorie bien définie de téléspectateurs. Tout le monde a bien droit de comprendre de quoi il s'agit dans le film sans fournir d'effort supplémentaire. Et c'est pour moi, le rôle du cinéma et de l'art en général : à quoi bon servira un travail artistique si le public ne le comprend pas ?», conclut Saïd Naciri…

</td> </tr> <tr> <td height="15">
</td> </tr> <!-- Afficher le 2ème Texte de l'article en cours --> <!-- Afficher l'Auteur de l'article en cours --> <tr> <td height="10">
</td> </tr> <tr> <td class="auteur" align="right" valign="top"> Intissar Nechnach | LE MATIN </td></tr></tbody></table>​
 
Remarquez les paradoxes du discours de ce clown :

1- L'idée de jouer un rôle ou de réaliser un film en arabe classique m'a toujours travaillé.

2- J'ai évité de tomber dans l'erreur des autres réalisateurs qui ne parlent qu'à une catégorie bien définie de téléspectateurs...à quoi bon servira un travail artistique si le public ne le comprend pas ?


Vous croyez que quelqu'un lui a dis que de faire un film en arabe classique est le meilleur moyen pour se faire comprendre d'un minimum de gens au Maroc ?


...dont la valeur humaine et scientifique de la femme marocaine d'antan et sa participation dans la vie socio-politique de son époque...


J'ai des doutes, vu qu'au niveau ouverture d'esprit et tolérance religieuse, le règne almohade a signifié un recul énorme.


Vous croyez que quelqu'un a pensé lui dire qu'à l'époque des Almohades, les tribus arabes hilaliennes commençaient seulement à pénétrer l'ouest de l'Afrique du Nord ? Que plus de 90% de la population ne parlait que le Tamazight, tout comme les Almohades du Haut-Atlas. Et que l'arabe n'était que la langue administrative et diplomatique...?


On va me dire qu'il s'agit simplement d'une comédie, pas d'un film historique.
 
Agerzam: Et que l'arabe n'était que la langue administrative et diplomatique...?


Tamazight was also language of religion and used in the palace, and used in many occasion it is just a matter of time to find amazigh text from that era on administrative and diplomatique matters[if they are not destroyed]. It is a scientific matter but politicians in morocco won't like it to be brought out in public.


During a program broadcasted by RTM1, Said Naciri and others where invited to talk about the music of chichawa (cicawa), there were also two members of IRCAM invited to talk about the name of this city and region and also its history. Here Said Naciri mentioned his project 'a movie about a time machine taking the traveler to the time of the Almohads'. Said Naciri praised this dynasty of what it accomplished and did not forget to say 'this was a Amazigh Dynasty'...........and after a few minutes later you see the great history of the arabs... EDUCATION!
 
"" (...)le personnage d'«Abdou» atterrit dans un Maroc d'autrefois, celui de la dynastie des Almohades sous le règne de Yaâcoub Al Mansour, Grand Emir du Maghreb et d'Andalousie de 1147 à 1269(...)":eek: woaw!!!

Je partage tout à fait ton point de vue, Agerzam. Ce réalisateur a l' air d' être un bouffon. Un mauvais remake des " Visiteurs"? En tout cas ça sent le navet, vu le niveau intellectuel du réalisateur.
Pauvre Averroes! être à la merci des ignares du XXI ème siècle!
 
some other points selected from a book which I found interesting to know:

Author of kitab an-ansab
...Al-Baydaq(abu bakr ibn ali as-sanhaji) refers to the language as 'al lisan al gharb' "the language of the gharb" i. e. the language spoken on the coastal plain (al-gharb) between Rabat and Marrakech, which is nowadays an arabophone area. Al-baydaqs(close companion of ibn tumart and successor) first language was berber. His arabic is mixed with colloquialisms...

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...the text or texts written in Berber by the Mahdi Ibn Tumart himself. Several historiographers report on the existance of these texts*, in which the basic tenets and rituals of Islam were explained, and which were learned by heart by the Mahdi's followers.

*- 'abdelwahid al-marrakuchi, al-mu'jib, ibn abi zar', rawd al qirtas and ibn khaldoun, kitab al 'iba
source: - THE BERBER LITERARY TRADITION OF THE SOUS -
 
Connaissez-vous Abou Hafs, le compagnon de Ibn Tumert, qui fut désigné comme gouverneur de l'Ifriqia et y fonda la dynastie des Hafsides ?

Je suis tombé sur son vrai nom dans un document, c'est-à-dire bien sûr son nom amazigh, il s'agissait de :

Faska(t) U Mzal Ahentat.


Je me demande pourquoi l'histoire n'a retenu que les noms arabes que ces personnages avaient adopté et dans quel but ils l'avaient fait :rolleyes:
 
agerzam said:
Connaissez-vous Abou Hafs, le compagnon de Ibn Tumert, qui fut désigné comme gouverneur de l'Ifriqia et y fonda la dynastie des Hafsides ?

Je suis tombé sur son vrai nom dans un document, c'est-à-dire bien sûr son nom amazigh, il s'agissait de :

Faska(t) U Mzal Ahentat.


Je me demande pourquoi l'histoire n'a retenu que les noms arabes que ces personnages avaient adopté et dans quel but ils l'avaient fait :rolleyes:

Il s’était donné comme surnom Abouhafs parce que l’aîné de ses fils s’appelait sans doute Hafs.

En Afrique du Nord, et depuis le début de l’époque islamique, pour gouverner et légitimer son pouvoir, il fallait ou bien se proclamer descendant du prophète, ou bien se proclamer « mahdi » ( messie ), ou bien se donner une ascendance arabe ou tout simplement arabiser son nom.

Comme quoi l’idéologie arabiste ne date pas d’aujourd’hui !
 
Faska U Mzal Ahentat, c’est plutôt curieux !

Car Ayt Mzal est une tribu de l’Anti-Atlas, alors que Ihentaten sont plutôt du Haut Atlas occidental.

L’Ifriqia ( la Tunisie actuelle ) a été colonisée, si on peut parler ainsi, et pendant plusieurs siècles par les Chleuhs du Souss ( les Almouahades, les Hafsides, les Fatimides ).

D’ailleurs, le nom de famille Mzali est encore très répandu en Tunisie et physiquement, il y a encore beaucoup de ressemblance entre les tunisiens et les soussis
 
l'origine de tous les maux des amazighes

L'erreur monumentale qu'avaient fait les " almohades"

c'est qu'apres avoir defaits les arabes a IFRIKIYA, ils ne les avaient pousse' vers l'EST , c'est a dire vers LE MOYEN-ORIENT,

au contraire , ils leurs avaient permis de rejoindre la " COTE ATLANTIQUE "

en recrutant de jeunes arabes dans l'armee almohade,

les responsables ont meme chasse' les amazighes de leurs terres fertiles pour les distribuer aux familles de ces recrus.

les "BANOU-JI3ANE" des nomades qui ne connaisssaient rien en agriculture,
avaient tout detruit
 
Faska said:
Il s’était donné comme surnom Abouhafs parce que l’aîné de ses fils s’appelait sans doute Hafs.
Faska said:
En Afrique du Nord, et depuis le début de l’époque islamique, pour gouverner et légitimer son pouvoir, il fallait ou bien se proclamer descendant du prophète, ou bien se proclamer « mahdi » ( messie ), ou bien se donner une ascendance arabe ou tout simplement arabiser son nom.
Comme quoi l’idéologie arabiste ne date pas d’aujourd’hui !


Exactement, Faska, c' est ce processus d' identification à l' envahisseur qui a fait l' arabisation des Imazighens. Et ça continue encore!
 
tinji said:
L'erreur monumentale qu'avaient fait les " almohades"
tinji said:
c'est qu'apres avoir defaits les arabes a IFRIKIYA, ils ne les avaient pousse' vers l'EST , c'est a dire vers LE MOYEN-ORIENT,
au contraire , ils leurs avaient permis de rejoindre la " COTE ATLANTIQUE "
en recrutant de jeunes arabes dans l'armee almohade,
les responsables ont meme chasse' les amazighes de leurs terres fertiles pour les distribuer aux familles de ces recrus.
les "BANOU-JI3ANE" des nomades qui ne connaisssaient rien en agriculture,
avaient tout detruit


Vous avez raison, Agerzam et Tinji, il faudra bien faire un jour le procès de la dynastie ddes Almohades, qui a été catastrophique pour l' afrique du Nord, surtout pour le Maroc, pour bien des raisons:

Ce fut un régime totalitariste et religieux, qui a conduit à l' islamisation et à l' arabisation forcée des Imazighens, par l' extermination de toute liberté de croire et de penser ( rappelez- vous le génocide des Berghwatas ); les derniers chrétiens imazighens furent massacrés, les juifs déportés, etc.
Les Almohades ont aussi permis l' envahissement de l' Afrique du nord par les tribus arabes nomades qui depuis ont profondément déséquilibré les modes socio- économiques et transformé le peuplement autochtone.

On a souvent tendance à glorifier les Almohades, en cachant leurs erreurs et exactions. Quelqu' un aurait- il aujourd' hui de glorifier la période des Nazis, qui pourtant avaient conquis toute l' europe, relevé l' économie et encouragé les arts, la peinture?
L' héritage négatif des Almohades est pire que leurs contributions positives.
 
agerzam said:
Connaissez-vous Abou Hafs, le compagnon de Ibn Tumert, qui fut désigné comme gouverneur de l'Ifriqia et y fonda la dynastie des Hafsides ?

Je suis tombé sur son vrai nom dans un document, c'est-à-dire bien sûr son nom amazigh, il s'agissait de :

Faska(t) U Mzal Ahentat.


Je me demande pourquoi l'histoire n'a retenu que les noms arabes que ces personnages avaient adopté et dans quel but ils l'avaient fait :rolleyes:

i think people in that time had two names an arabic and an amazigh name
 
humilier les amazighs

je crois aussi , que ceux qui ont ecrit l'histoire ancienne du MAROC,

avaient tout fait pour arabiser : les noms des gens ', des lieux......

meme TARIK BNOU ZIYAD, ils lui ont fait dire ces fameuses paroles"

"al bahrou mine wara ikoum wa.l'3adowo amakoum..."

TARIK :
parlait -il un parfait arabe?

TARIK:
s'adressait-il a une armee' arabe ?


toujours . toujours
"nous les arabes, nous la race pure, la race superieure, la langue du coran...)

ce langage n'est pas differents du langage de leurs cousins juifs
 
aksel said:


Vous avez raison, Agerzam et Tinji, il faudra bien faire un jour le procès de la dynastie ddes Almohades, qui a été catastrophique pour l' afrique du Nord, surtout pour le Maroc, pour bien des raisons:

Ce fut un régime totalitariste et religieux, qui a conduit à l' islamisation et à l' arabisation forcée des Imazighens, par l' extermination de toute liberté de croire et de penser ( rappelez- vous le génocide des Berghwatas ); les derniers chrétiens imazighens furent massacrés, les juifs déportés, etc.
Les Almohades ont aussi permis l' envahissement de l' Afrique du nord par les tribus arabes nomades qui depuis ont profondément déséquilibré les modes socio- économiques et transformé le peuplement autochtone.

On a souvent tendance à glorifier les Almohades, en cachant leurs erreurs et exactions. Quelqu' un aurait- il aujourd' hui de glorifier la période des Nazis, qui pourtant avaient conquis toute l' europe, relevé l' économie et encouragé les arts, la peinture?
L' héritage négatif des Almohades est pire que leurs contributions positives.


Ton dire est vrai à des nuances près!
glorifier ces dynasties dans le contexte actuel est une herisie pour tout amazighiste qui se respecte! Moi j'ai eu plus de sympathie pour les almoravide dont Tacfin. Ibn toumart a massacré 15000 almoravide en 1 jour....... Les merinides n'en parlons pas c'es la fassisation amorcée.........
mais l'histoire est ce qu'elle est. Dans ces temps l'orient fut ce que l'Europe est aujourd'hui... Ne les blamons pas et tirons des lecons....
 
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