site archéologique ouvert au public

agoram

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Premier site archéologique inauguré depuis le Protectorat


Banasa, la préhistorique, ouvre ses portes au public



Le site historique de Banasa sera ouvert au public dès jeudi prochain. Cette inauguration, selon le ministère de la Culture, est la première du genre depuis le Protectorat.
Le site Banasa (plus connu sous l’appellation “Sidi Ali Bou Jnoune) est situé à 17 kilomètres de Mechraâ Belksiri, région de Sidi Kacem. Selon les résultats des fouilles successives à y être menées, il aurait été fréquenté dès l’époque préhistorique comme l’attestent des lampes à deux becs et des bijoux de tradition phéniciennes déterrés sur place. C’est ce qui pousse également les spécialistes à conclure au fait que cette cité ait entretenu des relations commerciales avec d’autres localités influencées par l’arrivée de marins phéniciens et carthaginois par la suite. Ces données aident à faire remonter l’existence du site au moins au Vème siècle av. J.-C. Les fouilles attestent également qu’un siècle plus tard, Banasa a abrité des ateliers de poterie produisant des céramiques peintes.
On y commencera à y voir plus clair entre 33 et 27 av. J.-C. quand cette cité maurétanienne prendra finalement le nom de “Lulia Valentia Banasa” en devenant colonie romaine. C’est à cette époque que remonterait son quartier central.
Au début du règne de Marc-Auréle, Banasa devient “Colonia Aurelia”, un centre commercial florissant jusqu’en 285, date où les Romains retirent leur administration des territoires situés au sud du fleuve Loukkos.
L’administration colniale française fera sortir de l’oubli cette cité grâce aux fouilles entreprises entre 1933 et 1956. Ces travaux contribueront notamment à dégager les constructions de l’époque impériale et surtout une partie du rempart urbain datant du IIème siècle.
La cité de Banasa abritait un Capitole, un forum, une basilique, beaucoup de thermes, des boulangeries et des huileries ainsi que d’autres monuments dont la vocation n’est toujours pas précisée. Selon la Direction du Patrimoine culturel, le mobilier archéologique de Banasa, dont des documents épigraphiques sur plaques de bronze, des céramiques, des bijoux et des statues, constitue une part non négligeable des collections du musée archéologique de Rabat.
Le site de Banasa est situé dans la commune rurale de Sid El Kamel, dans la région de Sidi Kacem, et à une distance de près de 60 kilomètres de la ville de Kénitra.

liberation-presse.ma
 
petite rectification le Ve siecle ne correspond pas a l'air préhistorique mais en grece a l'epoque classique et dans le reste a l'age du fer.

il y a un oublie : la table de banasa la plus importante trouvaille dans ce site !
 
Oui biensur que ce n'est pas un site prehitorique,la journaliste n'est pas trés au point.......le texte est bourré de fautes de syntaxe (pas trés comprehensible)
 
"Nous avons pris connaissance de la requête de Julianus, du peuple des Zegrenses, jointe à ta lettre, et, bien qu'il ne soit pas habituel d'octroyer la citoyenneté romaine à des membres de ces tribus, si ce n'est pour des mérites indiscutables appelant la faveur impériale, puisque tu affirmes qu'il appartient aux premiers de son peuple et qu'il a fait preuve d'une très grande loyauté en manifestant sa soumission à nos intérêts, considérant d'autre part que nous pouvons penser qu'il n'y a guère chez les Zegrenses de familles capables de se prévaloir de services comparables aux siens, (...) nous n'hésitons pas à donner la citoyenneté romaine, tout en sauvegardant le droit local, à Julianus lui-même, à son épouse Ziddina et à leurs enfants, Julianus, Maximus, Maximinus et Diogenianus."


Lettre de Marc-Aurèle à Coiedius Maximus, gouverneur de la province de Maurétanie, en 168.

Cité dans "Histoire Seconde", sous la direction de J.M. Lambin, éditions Hachette, 1996, p. 40
Un monument archéologique connu sous le nom de Table de Banasa (Tabula Banasitana) présente une lettre envoyée par Marc-Aurèle à Coiedius Maximus, gouverneur de la province de Maurétanie Tingitane. Cette lettre concerne la demande d'accession à la citoyenneté romaine d'un certain Julianus, du "peuple" des Zegrenses :

Plusieurs éléments sont déductibles de cette lettre. Tout d'abord, les Zegrenses formaient un "peuple", donc une fédération de "tribus" dans la région de Banasa, autrement dit, dans la région nord-occidentale du Maroc actuel. Ensuite, il est clair que certains au-moins parmi les Zegrenses s'étaient latinisés (cf. les prénoms) au point de demander la citoyenneté romaine à l'Empereur.
 
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