La condition des femmes n’est pas la même partout en terre d’Islam, notamment au Maroc. Le cloisonnement des sexes, l’isolement des femmes ne s’exercent pas avec la même rigueur. Le voile chez les femmes n’est pas la règle nécessaire, indispensable et respectée par toutes et en tout lieu. Dans certains villages du Souss par exemple, les femmes ne sont pas voilées ou très peu. La tête et les cheveux sont bien sûr couverts avec un Chesche. J’entends ici par le voile, le voile intégral, la couverture complète du visage (avec l’Adrare), comme c’est pratiqué dans d’autres villages du Souss. Seules les femmes mariées pratiquent ce voile intégral.
Dans certains villages, les hommes et les femmes s’adonnent à une tradition bien curieuse en terre d’Islam : le Sqr, jeux de drague et de séduction. C’est notamment le cas dans certains villages de la région de TATA, Essafen, Tagmout,… ; ou encore Irghem, Ida ou knssouss, ou Tafraout.
Traversez les villages d’Issafen ou de Tagmout, et vous verrez en fin de journée, des jeunes femmes non mariées ou jeunes filles en âge de se marier, sortir du village. Elles s’orientent vers les champs, le long de la route ou de l’oued. Elles se mettent souvent en groupe de deux ou plusieurs. Les hommes soit du village, ou d’ailleurs, les voyageurs en voiture de passage, s’arrêtent et entament une discussion avec les filles. Le Skr, forme de drague et de jeux de séduction en pays berbère.
Mais attention, on ne touche pas ! Point de mains baladeuses ou de langue fouineuse en attente d’expéditions (baisers !) spéléologiques, comme on a l’habitude en situation de drague à l’occidentale! Que c’est difficile de se retenir, face à cet Afoulki amazigh, quand on vit de l’autre côté de la Méditerranée !
On se met le plus souvent en face, à une distance respectable et un jeux subtil, un dialogue à bâtons rompus, s’engagent. C’est tout un art, qui n’est pas à la portée de tout un chacun ! Il faut posséder le berbère avec toutes ses subtilités, une rhétorique infaillible…Le langage est raffiné, fin et sans vulgarité aucune. Tous les sujets sont abordés. Le Skr dure jusqu’à la tombée de la nuit. Cela aboutit parfois à des amours qui se consolident, mois après mois, année après année. Un choix, un consentement mutuel et enfin un mariage, bien loin des mariages arrangés d’ailleurs !
Parfois, les filles et les garçons décident d’organiser le soir même des danses, de l’Ahwach, en dehors de toute occasion festive (telle que mariage, naissance ou Aîd). Bon moyen pour prolonger le plaisir des yeux et du cœur !
Les adolescents, filles et garçons adorent ces jeux amoureux ! Les jeunes hommes des villages lointains font parfois des voyages et passent leurs vacances dans les villages où le Skr est pratiqué et autorisé. Souvent, des sorties sur une journée sont organisées vers Tagmout ou Essafen. Et après le repas de midi, un pique-nique, les garçons se dirigent vers l’oued ou les champs. Certains ont leur préférée, avec qui ils pratiquent le Skr depuis un moment : cette forme de fidélité est également respectée, voire plus, par les filles. Le portable a fait son apparition ! il facilite drôlement les rendez-vous !
N’hésitez pas si vous êtes de passage à vous arrêtez , les filles sont assises le long de la route, à la sortie des villages. Tentez votre chance et mettez à l’épreuve votre charme ! Si vous êtes Amazigh, la moitié du chemin est déjà faite !
Quelle agréable distraction ? Quel meilleur moyen de faire connaissance ? Quelle leçon d’ouverture d’esprit ?
Les filles de ces villages n’ont pas d’autres possibilités d’ouverture vers l’extérieur. Ces villages comptent bien plus de femmes que d’hommes. Les hommes sont généralement exilés, en ville ou à l’étranger. La scolarité des filles est une préoccupation récente. Celles qui sont scolarisées, quittent l’école le plus souvent vers l’âge de 10-15 ans : il faut bien assurer le travail aux champs, la corvée d’eau, celle de la cuisine… ! Car pas besoins de dire que les rares hommes qui restent sont soit vieux, trop jeunes, au foot, à jouer aux cartes, à palabrer au café , devant l’épicier, ou adossés au mur !
Telles des papillons sans ailes, ces jeunes filles n’ont d’autres moyen de s’envoler ailleurs que le Skr avec des hommes de passage en espérant le mariage !
Survivance de traditions pourtant interdites, réglementés ailleurs en terre d’Islam. il est curieux de constater que l’absence du voile intégral, la pratique du Skr, se retrouvent souvent dans des villages reculés, isolés, en montagne. Loin de la civilisation en quelque sorte. Quelle explication donner ? j’ose en proposer une, qui n’explique pas tout mais y contribue largement, au moins jusqu’à un passé récent. Dans ces contrées, l’imprégnation, la pénétration de l’Islam est moins évidente qu’ailleurs. Peu ou pas d’écoles coraniques, peu ou pas d’influence maraboutique, peu ou pas de Zaouia…Les Taleb, les Imams recrutés sont le plus souvent des étrangers au village.
L’imprégnation dans les consciences des interdits à ne pas transgresser suffit généralement à éviter les abus. Cette liberté, cette proximité et possibilité de communication des sexe n’en est pas pour autant synonyme de débauche et de Fitna. Rares sont les cas de prostitution par exemple.
Ces dernières années, la scolarisation des filles a fait des progrès. L’avenir nous dira si ces traditions se perpétuent ou finissent pas s’estomper, faute de relais.
Avis à tous, filles et garçons d’Essafen, Tafraout ou d’ailleurs, de réagir, compléter, contredire, nuancer mes propos.
Dans certains villages, les hommes et les femmes s’adonnent à une tradition bien curieuse en terre d’Islam : le Sqr, jeux de drague et de séduction. C’est notamment le cas dans certains villages de la région de TATA, Essafen, Tagmout,… ; ou encore Irghem, Ida ou knssouss, ou Tafraout.
Traversez les villages d’Issafen ou de Tagmout, et vous verrez en fin de journée, des jeunes femmes non mariées ou jeunes filles en âge de se marier, sortir du village. Elles s’orientent vers les champs, le long de la route ou de l’oued. Elles se mettent souvent en groupe de deux ou plusieurs. Les hommes soit du village, ou d’ailleurs, les voyageurs en voiture de passage, s’arrêtent et entament une discussion avec les filles. Le Skr, forme de drague et de jeux de séduction en pays berbère.
Mais attention, on ne touche pas ! Point de mains baladeuses ou de langue fouineuse en attente d’expéditions (baisers !) spéléologiques, comme on a l’habitude en situation de drague à l’occidentale! Que c’est difficile de se retenir, face à cet Afoulki amazigh, quand on vit de l’autre côté de la Méditerranée !
On se met le plus souvent en face, à une distance respectable et un jeux subtil, un dialogue à bâtons rompus, s’engagent. C’est tout un art, qui n’est pas à la portée de tout un chacun ! Il faut posséder le berbère avec toutes ses subtilités, une rhétorique infaillible…Le langage est raffiné, fin et sans vulgarité aucune. Tous les sujets sont abordés. Le Skr dure jusqu’à la tombée de la nuit. Cela aboutit parfois à des amours qui se consolident, mois après mois, année après année. Un choix, un consentement mutuel et enfin un mariage, bien loin des mariages arrangés d’ailleurs !
Parfois, les filles et les garçons décident d’organiser le soir même des danses, de l’Ahwach, en dehors de toute occasion festive (telle que mariage, naissance ou Aîd). Bon moyen pour prolonger le plaisir des yeux et du cœur !
Les adolescents, filles et garçons adorent ces jeux amoureux ! Les jeunes hommes des villages lointains font parfois des voyages et passent leurs vacances dans les villages où le Skr est pratiqué et autorisé. Souvent, des sorties sur une journée sont organisées vers Tagmout ou Essafen. Et après le repas de midi, un pique-nique, les garçons se dirigent vers l’oued ou les champs. Certains ont leur préférée, avec qui ils pratiquent le Skr depuis un moment : cette forme de fidélité est également respectée, voire plus, par les filles. Le portable a fait son apparition ! il facilite drôlement les rendez-vous !
N’hésitez pas si vous êtes de passage à vous arrêtez , les filles sont assises le long de la route, à la sortie des villages. Tentez votre chance et mettez à l’épreuve votre charme ! Si vous êtes Amazigh, la moitié du chemin est déjà faite !
Quelle agréable distraction ? Quel meilleur moyen de faire connaissance ? Quelle leçon d’ouverture d’esprit ?
Les filles de ces villages n’ont pas d’autres possibilités d’ouverture vers l’extérieur. Ces villages comptent bien plus de femmes que d’hommes. Les hommes sont généralement exilés, en ville ou à l’étranger. La scolarité des filles est une préoccupation récente. Celles qui sont scolarisées, quittent l’école le plus souvent vers l’âge de 10-15 ans : il faut bien assurer le travail aux champs, la corvée d’eau, celle de la cuisine… ! Car pas besoins de dire que les rares hommes qui restent sont soit vieux, trop jeunes, au foot, à jouer aux cartes, à palabrer au café , devant l’épicier, ou adossés au mur !
Telles des papillons sans ailes, ces jeunes filles n’ont d’autres moyen de s’envoler ailleurs que le Skr avec des hommes de passage en espérant le mariage !
Survivance de traditions pourtant interdites, réglementés ailleurs en terre d’Islam. il est curieux de constater que l’absence du voile intégral, la pratique du Skr, se retrouvent souvent dans des villages reculés, isolés, en montagne. Loin de la civilisation en quelque sorte. Quelle explication donner ? j’ose en proposer une, qui n’explique pas tout mais y contribue largement, au moins jusqu’à un passé récent. Dans ces contrées, l’imprégnation, la pénétration de l’Islam est moins évidente qu’ailleurs. Peu ou pas d’écoles coraniques, peu ou pas d’influence maraboutique, peu ou pas de Zaouia…Les Taleb, les Imams recrutés sont le plus souvent des étrangers au village.
L’imprégnation dans les consciences des interdits à ne pas transgresser suffit généralement à éviter les abus. Cette liberté, cette proximité et possibilité de communication des sexe n’en est pas pour autant synonyme de débauche et de Fitna. Rares sont les cas de prostitution par exemple.
Ces dernières années, la scolarisation des filles a fait des progrès. L’avenir nous dira si ces traditions se perpétuent ou finissent pas s’estomper, faute de relais.
Avis à tous, filles et garçons d’Essafen, Tafraout ou d’ailleurs, de réagir, compléter, contredire, nuancer mes propos.